La raréfaction des ressources pétrolières amène les entreprises du secteur à prospecter (presque) partout, de l’Arctique aux océans en passant par le plus vieux parc naturel du continent noir.
Le parc national des Virunga, situé à l’Est de la République Démocratique du Congo, est aujourd’hui menacé par les groupes pétroliers français Total et anglais Soco. Pour tenter de le sauver, le WWF a lancé une campagne intitulée « SOS Virunga ». Alors que l’extraction d’hydrocarbures dans cette zone protégée reste interdite par la loi congolaise, le gouvernement a autorisé en 2010 les deux entreprises à explorer le parc pour y chercher du pétrole !
Le fait que les travaux aient déjà commencé aux abords du parc sans même attendre l’étude environnementale stratégique est un autre mauvais signal pour l’écosystème, tout comme l’entrée dans la réserve d’experts de Soco escortés par la police, alors même que la société avait promis à l’UNESCO qu’elle n’irait pas jusque là…
Les défenseurs de l’environnement ont donc de quoi s’inquiéter pour l’avenir du parc des Virunga, qui s’étend sur environ 8 000 kilomètres carrés. Créé en 1925, il abrite une biodiversité inestimable, avec notamment 200 mammifères et la plus grande concentration d’hippopotames d’Afrique (20 000 individus environ). On y retrouve également, outre une importante colonie de buffles et d’éléphants, de nombreuses espèces endémiques emblématiques mais aussi très menacées comme le gorille des montagnes ou encore l’okapi, ce qui explique son inscription au patrimoine de l’UNESCO en 1979.
La réserve offre « certains des paysages de montage les plus spectaculaires d’Afrique », ajoute l’organisme. Elle héberge il est vrai, entre autres, deux des volcans les plus actifs d’Afrique et se situe en plein cœur du Rift Albertin, dépendant de la vallée du Grand Rift, où l’activité tectonique est intense.
« Si on fait de l’exploitation pétrolière dans ce parc à haut niveau de protection, ça veut dire qu’aucun endroit de la planète ne peux être protégé », a estimé Jean-Baptiste Raelen, chargé de programme au WWF. L’ONG veut obliger les deux compagnies pétrolières à déclarer publiquement que tous les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO sont des zones interdites.
Le groupe pétrolier italien ENI s’est quant à lui retiré devant les protestations internationales, tandis que son homologue anglo-néerlandais Shell s’est engagé en 2003 à ne pas lorgner le parc naturel des Virunga.
Il est donc encore possible de faire plier Total et Soco. Aujourd’hui, seul le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a clairement exprimé la position de la Belgique : « L’extraction du pétrole dans les Virunga est en conflit avec la loi congolaise et avec les accords internationaux. »
Face à l’urgence de la situation, la société civile congolaise et internationale est en train de se mobiliser. Il est indispensable d’alerter l’opinion et les décideurs européens sur les dangers de l’exploration pétrolière dans la zone du parc des Virunga.
Comme le rappelait récemment le journaliste animalier Jean-Philippe Noël, si le nom de « hase » désigne la femelle du lièvre, peu savent que le mâle est appelé… « bouquin ».
Ce qui a donné les termes de « bouquiner » et de « bouquinage ». Rien à voir avec la lecture évidemment. Le bouquinage désigne la période de rut chez les lièvres tandis que « levretter » signifie « mettre bas » pour l’espèce.
Historiquement et au Moyen Age, nombre de mâles de mammifères étaient appelés « boucs ». Les parchemins étaient faits avec la peau de ces boucs. On retrouve sûrement le souvenir de cette pratique dans le mot anglais « book » et l’expression populaire « bouquiner ».
Bien que les lièvres se reproduisent tout au long de l’année, le bouquinage est spectaculaire dès l’arrivée du printemps. Les mâles sont alors prêts à entrer en conflit avec n’importe lequel de ses rivaux. Jouant des poings, décrochant quelques morsures, rivalisant d’acrobaties aériennes, poussant des pointes des vitesses, les courtisans peuvent ainsi se disputer des heures durant et dans une joyeuse agitation les faveurs d’une belle.
Lorsqu’enfin tout rival est écarté (pour au moins quelques instants), l’accouplement a lieu. Et il ne dure quelques secondes…
La femelle « hase », qui peut avoir été fécondée par un autre mâle et déjà avoir d’autres petits en gestation, levrette au bout de 41 jours. La femelle va allaiter une quarantaine de jours ses « levrauts » qui seront nés dans l’herbe, contrairement aux petits du lapin (les lapereaux) qui naissent dans un terrier. A environ 3 mois, l’âge adulte atteint, les jeunes se lancent à leur tour dans la ronde des bouquinages !
Le lièvre a beaucoup régressé dans de nombreux pays, notamment en Europe, et il a totalement disparu d’une partie de son territoire.
Le lièvre paye un lourd tribut au trafic routier. Son territoire étendu est presque toujours coupé par une route qu’il lui faut traverser à ses risques et périls.
Il est victime de l’agriculture intensive avec ses pesticides en tous genres et ses moissonneuses batteuses. Plusieurs maladies dont la tularémie, l’infection par la grande douve du foie, la coccidiose ou le VHD (maladie virale hémorragique) ou encore l’EBHS, ont décimé des populations locales, dont principalement en 2004 dans le Sud de la France.
Pour en savoir un peu plus sur la différence entre le lièvre et le lapin, relisez notre article ici.
Un titre provocateur, mais un auteur engagé et homme de combat dans la défense de la Nature au travers de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) qu’il préside.
Avec son livre « Sales Bêtes ? Respectons les… » Allain Bougrain-Dubourg s’attarde sur les relations de l’homme avec les animaux. L’homme est un animal savant paraît-il. Optimiste, Allain Bougrain Dubourg attend qu’il le prouve davantage à la Nature qu’il souille, pille et…détruit !
Trafics de chiots, braconnage qui se pérennise, poules confinées dans des batteries, abeilles menacées par des produits chimiques… jusqu’à quand les animaux paieront-ils un aussi lourd tribut à nos exigences de production et à nos habitudes de prédateurs ?
Dans cette remarquable enquête, Allain Bougrain Dubourg fait le bilan des avancées et des échecs de la cause animale. Les actions entreprises sont d’importance : enquêtes multiples, procès engagés par les associations de protection animale, soins à la faune sauvage en détresse, opérations commando ou encore demande de modification du Code civil…
Mais les résultats sont-ils à la hauteur des espérances ?
A l’occasion d’une étude réalisée (et disponible ici) par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), penchons-nous sur un félin des forêts françaises plutôt mal connu de par sa discrétion. Son nom est « Felis silvestris » plus communément appelé chat forestier d’Europe.
Peu de gens savent qu’il constitue une race à part entière et qui plus est une espèce protégée depuis 1979. Sa ressemblance avec le chat tigré domestique, chat de gouttière très commun, contribue à la confusion. D’autant qu’il y a eu certainement quelques croisements entre des chats sauvages pas trop farouches et des chats de gouttière ayant cédé à l’appel de la forêt !
En toute logique, le chat sauvage a une carrure plus large et est plus musclé de par son mode de vie, sa queue est particulièrement épaisse, et son pelage comporte une bande dorsale noire bien marquée. Malgré tout et selon les spécialistes, seule une étude post mortem peut authentifier l’appartenance à la race sauvage : la taille de la boîte crânienne (plus petite chez le chat domestique) et l’indice intestinal (rapport entre la longueur de l’intestin et celle du corps de l’animal, plus élevé chez l’espèce sauvage).
Comme son nom scientifique l’indique, ce vrai carnivore vit dans tous les types de surfaces boisées. Actuellement, on note la présence du chat forestier dans 44 départements français: avant tout le grand quart Nord-Est de la France poussant même un peu vers l’Ouest et le Sud : Aisne, Loir-et-Cher, Cantal, Rhône, Isère) et les six départements pyrénéens.
L’abondance et la nature des ressources alimentaires influent sur la répartition des chats forestiers. Spécialiste de la prédation des mulots, campagnols des champs, musaraignes, muscardins, rats et des souris, le chat forestier prélève également certains oiseaux, lièvres et le lapins de Garenne.
La baisse de leur population semble directement liée à celle de la surface des forêts et la “forte pression humaine” selon l’ONCFS, qui comporte notamment le piégeage et la suractivité humaine.
Néanmoins, depuis le milieu du XXème siècle, la tendance baissière s’est fortement ralentie voire inversée depuis les années 80 grâce au maintien de régions en friche, l’hybridation avec le chat domestique et la diminution de la pose de pièges. La revue « Faune Sauvage » éditée par l’ONCFS précise, sous sa propre responsabilité – que si la confirmation de l’inversion était avérée, elle pourrait remettre en cause le statut d’espèce protégée du chat forestier.
Car cela est bien connu : dans nos mondes dits « civilisés », la chasse est nécessaire lorsque les espèces animales sont en bonne santé et « ne sont pas menacées » (façon de parler) par l’activité humaine…Conception de la biodiversité ahurissante !
Au moins deux ouvrages ouvrage permettent d’en savoir beaucoup plus sur cet étonnant félin. Le premier est écrit par Patrice Raydelet et est intitulé « Le Chat Forestier. » Le second, « Le Chat Sauvage Les Yeux Dans les Yeux », est l’œuvre du photographe Fabrice Cahez. C’est d’ailleurs la photo de la couverture de ce bel ouvrage qui illustre notre article d’aujourd’hui !
Ces derniers jours, le cocktail météorologique du Relais du Vert Bois n’a pas été pour le moins franchement festif : de la pluie, du vent (beaucoup de vent) et quelques orages. C’est ce que l’on appelle traditionnellement en France « les giboulées de mars »…
Une giboulée est une averse aussi brève que violente qui se produit lors du passage de l’hiver au printemps, et qui est due au phénomène météorologique de convection. La convection étant un mouvement vertical de l’air provoqué par le contraste thermique qui intervient à l’arrivée du printemps. Les couches basses de l’atmosphère se réchauffent tandis que l’air froid persiste en altitude et le sol reste froid.
Lorsque cet écart de température devient important et sous l’effet des courants ascendants, l’air humide et chaud s’élève et, en se condensant, crée des nuages instables, qui donnent de la pluie, du grésil ou de la grêle. En tant que pilote de ligne, je reste plutôt rodé aux phénomènes météorologiques, quoi que je préfère en observer certains d’en bas plutôt qu’à l’approche sur New-York…
Cette photo a été prise dans l’un des chemins forestiers ouvrants sur les champs de Colza à quelques centaines de mètres du Relais du Vert Bois.
Nous traversons la sixième grande vague d’extinction des espèces de l’histoire. La biodiversité est aujourd’hui en crise. La disparition des espèces animales et végétales, et des milieux naturels est une réalité scientifique incontestable.
Ce phénomène s’accentue dans le monde entier, y compris en France et ce, jusque dans nos jardins. La nature rétrécit… Mais nous pouvons tous agir pour sauvegarder la biodiversité ! Même si votre influence personnelle sur ce phénomène est mesurée, vous pouvez faire quelque chose directement dans vos jardins et vos communes grâce à la jachère fleurie.
La jachère fleurie est principalement constituée de mélanges de graines composés de fleurs annuelles, c’est-à-dire de fleurs qui vont germer au printemps et finir leur cycle et mourir en début d’hiver, généralement lorsque les premières fortes gelées arrivent. Ces mélanges ne comportent ni fourragères comme le trèfle, ni graminées ou céréales.
Outre la taille ou la couleur, les jachères fleuries peuvent aussi se choisir selon leur utilité biologique. Papillons, hérissons, coccinelles, oiseaux de la nature, lézards… Le jardin est naturellement un réservoir de biodiversité, un véritable inventaire à la Prévert ! Vous pouvez acheter des mélanges destinés à nourrir plus particulièrement certaines espèces. Vous pouvez aussi planter des mélanges prêts à l’emploi qui favorisent la venue d’insectes dits auxiliaires – comme la coccinelle par exemple, qui raffole de pucerons et permet d’éviter l’utilisation de produits phytosanitaires. Vous trouverez un nombre conséquent de mélanges dans les jardineries et le site internet de Vilmorin est plutôt bien fait en la matière.
Le prix des graines varie en fonction de la variété que vous achetez, ou de la lourdeur de votre main dans l’application du semis. Comptez grosso modo une bonne vingtaine d’euros pour 50 ou 60 m2. Certains mélanges sont pluriannuels, ce qui réduit votre investissement.
Les particuliers ne sont pas les seuls à pouvoir planter de la jachère fleurie. De nombreuses communes, comme celle de Royan par exemple, s’y sont mises. Cela participe d’un mouvement plus large entamé voilà une dizaine d’années. Elles sont de plus en plus nombreuses à (enfin) abandonner les pesticides et à s’émanciper de notre névrose collective de jardin à la française maîtrisé… et stérilisé !
De nombreux jardins publics font d’ailleurs dorénavant la part belle aux graminées plus communément appelées « mauvaises herbes », comme le jardin des DeuxRives à Strasbourg.
Donc, si vous ne disposez pas de jardin mais que vous voulez tout de même donner un petit coup de pousse à la nature, peut-être pouvez vous envoyer cet article à l’élu en charge des espaces verts dans votre commune…
Nous venons de planter un plus de 200 m2 de jachère fleurie à l’entrée du Relais du Vert Bois où des rochers de plus de 10 tonnes chacun ont également élu domicile depuis peu. Le minéral a rejoint le végétal pour souhaiter la bienvenue à nos visiteurs !
Nous sommes fiers d’être non seulement un refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) depuis de nombreuses années mais également un espace recensé par les Jardins de Noé. Pour ceux et celles qui ne la connaisse pas encore l’association Noé Conservation a pour mission de sauvegarder la biodiversité, à travers des programmes de conservation d’espèces et des campagnes de sensibilisation du grand public. « Jardins de Noé » est un projet innovant qui a pour objectif de créer un réseau de jardins (particulier, entreprises et collectivités) dédiés à la biodiversité, ainsi qu’une communauté de jardiniers s’engageant pour la préservation de l’environnement.
En devenant sociétaire des Jardins de Noé, nous nous sommes engagés au Relais du Vert Bois à :
- Respecter la nature sous toutes ses formes et favoriser la biodiversité dans notre jardin,
- Planter des espèces locales,
- Ne jamais employer un quelconque pesticide,
- Placer nichoirs et mangeoires pour nos amis ailés,
- Aménager des points d’eau,
- Favoriser les haies vives,
- Economiser l’eau au jardin (nous sommes équipés de cuves de récupération d’eau de pluie enterrées)
- Limiter l’éclairage nocturne
- Réaliser un compost
- Devenir porte parole de la biodiversité et réfléchir sur les moyens de la préserver.
Les animaux sont utilisés dans tous les domaines ou presque… Nous les faisons naître par centaines de millions pour les engraisser et les tuer afin de consommer leur chair. Nous les pêchons, les chassons. Nous les utilisons pour tester toutes sortes de produits. Nous nous habillons avec leur peau. Nous les utilisons pour notre distraction ou pour nous tenir compagnie.
Dans la majorité des cas, nous contrôlons la vie des autres animaux sans accorder d’importance à leur émotion. Nous les considérons comme des choses utiles faisant fi des souffrances engendrées par les conditions de vie que nous leur imposons.
Nos choix ont une influence directe sur leur existence. Quelle vie voulons nous leur offrir ? Quelle existence désirent-ils connaître ? Animaux humains et non humains vivent sur la même planète. C’est en cela que la question animale est une question politique primordiale.
Le site politique-animaux.fr a pour objectif de rendre visibles les positions des personnes politiques (élues ou candidates à des élections) sur divers thèmes liés à la condition animale.
En analysant différentes positions prises par les politiques, ce site internet tente de rendre compte de leur engagement auprès ou contre les animaux afin que les citoyens soucieux du sort des animaux puissent disposer d’un outil à leur service. Pouvoir interpeller leurs élus et voter en conséquence.
Son contenu est enrichi par la mise en ligne régulière de nouvelles prises de position. Les associations/collectifs et individus engagés pour les animaux sont par ailleurs invités à participer et à s’approprier ce site internet autant original qu’au centre d’une réalité très instructive…
Il profite d’une profonde hibernation durant sept mois sur douze (d’octobre à avril).
il est sensiblement de même taille que le lérot.
Il possède une queue touffue de couleur grise comme l’ensemble du corps et sa longévité moyenne est de 9 à 10 ans.
Il trottine dans les greniers en poussant de fréquents toussotements qui pourraient laisser penser que certaines maisons sont hantées.
En fait, « il » possède un répertoire vocal très varié composé de grognements, sifflements, gazouillis, toussotements qui font de lui un bavard insatiable.
Mais qui est donc ce fameux « il » ?
« Il » est celui avec qui je me suis retrouvé nez à nez hier soir dans le grenier de nos écuries… autrement dit…un magnifique « loir » !
Au-delà de la description réalisée dans les lignes précédentes, le loir est essentiellement nocturne : il s’éveille peu de temps après la tombée de la nuit pour partir en quête de nourriture.
Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D’autres fruits figurent au menu lorsque l’occasion se présente: pommes, prunes, mûres, myrtilles, figues, poires. Il aime aussi les bourgeons et les fleurs, mange également des champignons et écorce volontiers les jeunes pousses. Il ne dédaigne pas les insectes, quelques cloportes ou certains petits mollusques…
Le loir est un incroyable petit acrobate « arboricole », en sautant délicatement de branches en branches. Il se déplace rarement sur le sol car, tel « Spiderman », le loir bénéficie de coussinets aux pattes sécrétant une substance collante qui lui permet de se déplacer sur des surfaces verticales sans aucune difficulté. Sa vision, son audition et son flair sont parfaitement adaptés à la vie de noctambule, aidé de ses moustaches nommées vibrisses qui le renseignent sur les objets ou obstacles rencontrés.
Le loir vit en couple ou en petits groupes familiaux sédentaires sur un territoire d’environ 3 à 4 hectares, ce qui, pour un rongeur, est assez considérable.
Durant les heures diurnes, le loir s’abrite dans son nid estival, établi dans un trou d’arbre voire un nichoir à oiseaux qu’il va garnir de mousses et d’herbes.
A la fin de l’été, les loirs engraissent énormément et stockent un peu de nourriture, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques pour affronter la (très) longue période d’hibernation qu’il va passer en famille…sept mois à dormir d’où l’expression populaire : « dormir comme un loir ».
De par ses grandes exigences écologiques, le loir devient une espèce rare. En effet, il est très sensible aux conditions météorologiques, son habitat naturel disparaît et il possède un faible potentiel reproducteur. C’est donc pour cette raison que je suis revenu peu de temps après notre rencontre dans le grenier pour disposer quelques noix et noisettes à l’entrée de ce dernier ! On ne se refait pas…
Avec la création du Parc National des Calanques, on assiste à la création d’un nouveau genre d’aires protégées : les Parcs Nationaux de protection… de la chasse !
Si les défenseurs de la nature et de la faune sauvage devraient se réjouir de voir aboutir ce projet de protection d’un site exceptionnel aux portes de la seconde ville de France, nous ne pouvons que constater que non seulement ce Parc National n’est pas à la hauteur des attentes en matière de protection de la nature, localement, mais qu’il crée également un grave précédent au sein des aires protégées françaises en y autorisant la chasse, et surtout les pires de ses pratiques.
Dans le Parc National des Calanques seront autorisées tout à la fois, la chasse aux gluaux, un mode de chasse interdit par la législation Européenne, et la pratique des lâchers de gibiers de tirs, véritable honte de la chasse française.
La chasse aux gluaux consiste à enduire des branches de glu, sur lesquelles les oiseaux, attirés par le chant de leurs congénères « appelants », viennent s’engluer. Contraire à ses engagements européens, cette pratique est pourtant autorisée par la France dans les départements de PACA.
Elle fait l’objet d’un recours de l’ASPAS (Association de Protection des Animaux Sauvages) auprès de la Commission Européenne en raison de la cruauté de cette chasse particulièrement barbare, mais aussi à cause de sa non sélectivité. En effet, de très nombreuses espèces protégées, mésanges, rouges-gorges, accenteurs, sont victimes par dizaines de milliers de cette pratique scandaleuse. Chaque année, les pouvoirs publics français autorisent la capture de plusieurs centaines de milliers de grives par ce procédé.
Cette pratique sera désormais autorisée dans les mêmes conditions au sein d’un Parc National !
Les lâchers de gibiers de tirs, ces faisans ou perdrix sachant à peine voler, lâchés la veille des parties de chasse, pourront être pratiqués en zone centrale du Parc National des Calanques. Cet espace est pourtant censé protéger la faune sauvage, mais également sensibiliser le public à sa protection.
Dans ce parc, toutes les activités nature seront réglementées et connaîtront des restrictions d’usage, à l’exception de la chasse, qui verra ses pratiques, y comprises illégales, confortées sur l’intégralité du périmètre du Parc. Les promeneurs n’auront pas le droit de cueillir une pâquerette mais les chasseurs pourront tuer la faune sauvage pour se divertir !
Le Relais du Vert Bois se joint à l’ASPAS pour condamner avec force, ce bradage de la protection de la nature, cette dégradation inadmissible des Parcs Nationaux, au profit des méthodes de chasse les plus scandaleuses. Ce nouveau cadeau aux chasseurs est arrivé, comme par hasard, quelques jours avant le premier tour des élections présidentielles. Bizarre, bizzare, non ?
De nombreux cas de vols de cornes de rhinocéros ont été relevés en Europe.
Celles d’un rhinocéros noir du XIXe siècle et pesant huit kilos ont notamment été dérobées au Muséum de Rouen (Seine-Maritime) en mars 2011. Les voleurs avaient préalablement cassé la vitrine pendant les heures de visites. Plus tard, en juillet dernier, c’est une tête de cent kilos datant elle aussi du XIXe siècle qui a été volée au Muséum d’histoire naturelle de Blois (Loir-et-Cher). Elle a finalement été retrouvée un mois plus tard dans un champ, très dégradée et bien sûr délestée de ses cornes. La tête avait une valeur estimée entre 40 000 et 50 000 euros.
D’autres voleurs se sont introduits dans le Muséum de Berne (Suisse) et ont pour leur part substitué des copies aux pièces originales. A priori à l’abri, les zoos sont pourtant eux aussi exposés, aussi des dispositions ont-elles été prises pour protéger les rhinocéros, qui sont déjà une espèce en voie de disparition. Ils ont notamment été placés sous étroite surveillance à Thoiry (Yvelines), où les gardes patrouillent plus souvent et où les grillages sont inspectés régulièrement.
Quant aux visiteurs qui semblent un peu trop curieux, ils sont surveillés de près. Et pour cause : des ouistitis ont déjà été volés en plein jour, comme quoi rien n’est impossible…
Plusieurs vols ont aussi été signalés à Bruxelles, tandis qu’aux États-Unis, les autorités ont mobilisé 150 agents fédéraux au début de l’année pour arrêter des trafiquants. Sept personnes ont été interpellées en possession de cornes de rhinocéros.
L’organisation Interpol travaille sur plusieurs dossiers et a déjà arrêté certains membres d’un groupe vraisemblablement d’origine irlandaise qui n’hésiterait pas à se fournir dans « des salles des ventes, des galeries d’art, des muséums, des zoos, des collections privées ou chez des antiquaires ».
Après avoir été volées, les cornes sont généralement réduites en une poudre faisant office d’aphrodisiaque ou de médicament traditionnel en Asie. La demande a par ailleurs augmenté après qu’un politicien vietnamien ait prétendu en 2009 avoir été soigné grâce à elle.
Mais malgré les vertus que la culture asiatique lui prête, la corne de rhinocéros n’est en réalité qu’une couche de kératine. Cette protéine est la même que celle de nos ongles et surtout ses bienfaits pour la santé n’ont jamais été prouvés par la science. Reste que les prix s’envolent et qu’un kilo de poudre peut aujourd’hui se vendre entre 40 000 et 70 000 euros (!) Une corne à elle seule peut par ailleurs valoir plus de 200 000 euros.
De quoi susciter les plus basses et abjectes convoitises, au détriment d’une biodiversité déjà menacée de toutes parts…
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