Certains les apprécient pour des vacances qui ont le charme de la lenteur. Mais, pour la plupart, les écluses représentent un moyen de mieux travailler. Le principe est toujours le même : on crée des barrages pour maîtriser le courant et les crues.
Il faut alors monter ou descendre les bateaux pour rattraper les différences de niveaux.
Le métier d’éclusier consiste à entretenir et réguler le passage des bateaux sur plus de 8 000 km de voies d’eau que compte la France, rendues navigables grâce aux 1 800 écluses aménagées sur le territoire. Au-delà de 30 m de dénivelé, il faut soit les multiplier, soit imaginer d’autres systèmes, tel le plan incliné, sorte de funiculaire à bateaux, comme à Arzviller, dans les Vosges, sur le canal de la Marne au Rhin.
Les éclusiers sont au service des mariniers, qu’ils soient pour le commerce ou les loisirs. C’est un peu comme pour les avions avec les tours de contrôle : le bateau prévient de son arrivée par radio, et l’heure et les écluses disponibles lui seront indiquées, car il y en a souvent deux (une « montante » et une « descendante »).
Une seule écluse comme celle de Suresnes, près de Paris, fait passer environ 40 bateaux par jour, transportant ainsi 8 millions de tonnes par an, ce qui allège d’autant le transport routier. La plus étonnante est certainement La Roue de Falkirk, en Écosse, un ascenseur à bateaux rotatif. Cette sorte de grande roue de fête foraine comporte deux nacelles diamétralement opposées, permettant de monter un bateau et d’en descendre un autre simultanément. Construite en 2002, elle permet d’éviter onze écluses pour relier Glasgow à Édimbourg.
Mais c’est la Chine qui va bientôt battre un record en 2014, avec l’ascenseur à bateaux le plus grand du monde, celui du barrage des Trois-Gorges. Des péniches de 3 000 tonnes seront hissées à plus de 122 m de haut, soit l’équivalent d’un immeuble de… quarante étages !
Lors de votre prochain séjour au Relais du Vert Bois, vous pourrez profiter d’une magnifique promenade sur les bords de Seine avec comme point de départ les écluses et le barrage de Poses.
Ce sera le moment de visiter l’atelier de peinture bucolique de Madame Ratel et de faire une petite halte « restauration » à l’auberge du Halage…
En Europe, entendre le chant du coucou est un des signes du retour du printemps. Ce chant particulier a été une source d’inspiration pour des chansons comme, en français par exemple, la chanson pour enfants Dans la forêt lointaine.
Grand comme une tourterelle, le Coucou ressemble à un faucon à longues ailes et longue queue. Quand il est perché, sa posture horizontale, la queue levée, permet de faire la différence. C’est un oiseau aussi farouche que discret, particulièrement difficile à observer dans la nature…
La femelle Coucou pond au printemps 5 à 7 œufs, répartis dans autant de nids différents. Elle se rend très discrètement dans les nids d’autres espèces, retire ou gobe un des œufs du nid « parasité » avant d’y pondre le sien, sachant pertinemment que ses victimes connaissent le nombre exact d’oeufs présents dans la couvée…
Avant de se livrer à cette incroyable mystification, elle s’assure que les parents légitimes sont éloignés car si ces derniers la prenaient en flagrant délit, la dite couvée serait immédiatement abandonnée.
Le jeune coucou éclôt après 11 à 13 jours et éjecte immédiatement les autres œufs et les poussins hors du nid. Il est nourri continuellement par ses parents adoptifs, ne se doutant de rien, et prend son envol entre 17 et 21 jours, bien qu’il continue souvent à être nourri encore quelque temps après avoir quitté le nid.
Les spécialistes pensent que la raison de sa conduite vient du fait que la mère se nourrit d’insectes toxiques et que cette nourriture n’est pas bonne pour les petits. Le parent par procuration donnera donc au bébé une nourriture saine.
La durée de vie du coucou est de 10 à 12 ans.
À l’âge adulte, le coucou se nourrit généralement des chenilles. C’est le seul oiseau qui arrive à avaler des chenilles processionnaires aux poils vésicants. Jusqu’à l’apparition de ces proies préférées, il se nourrit de lombrics. Sa vue est si perçante qu’il peut repérer la tête d’un lombric à 15 ou 20 mètres !
Selon les données recueillies grâce à des images satellites, le déboisement de la forêt amazonienne aurait pratiquement triplé au cours des trois premiers mois de l’année 2012 comparé à la même période de l’année dernière.
La déforestation ne semble plus avoir de limite. Alors que les spécialistes ne cessent d’alarmer de la situation de la forêt amazonienne, les arbres continuent de tomber à un rythme qui s’accélère. Et bien au-delà de ce que nous vous avions dit dans plusieurs articles distincts, disponibles ici.
Selon des observations scientifiques de l’Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) , la déforestation en Amazonie aurait presque triplé lors des trois premiers mois de 2012 en comparaison à la même période de 2011. Entre janvier et mars 2012, la forêt amazonienne aurait ainsi perdu 388 kilomètres carrés de végétation contre 135 kilomètres carrés au cours des trois premiers mois d’activité l’an dernier. L’Etat du Mato Grosso une terre d’élevage de bovins et de production de soja, est le plus touché par cette déforestation galopante. Pas moins de 285 kilomètres carrés étaient déboisés en février dernier.
« Nous n’avons pas de crise de déforestation » a ainsi constaté la ministre de l’Environnement Izabella Teixeira lors d’une conférence de presse rapportée par l’AFP. D’après elle, l’augmentation du déboisement s’explique par un temps clair observé au cours du premier trimestre, permettant au satellite de surveillance de mieux repérer les zones affectées. D’après tous les spécialistes, on appelle cela « se moquer ouvertement du monde », sauf que cela ne fait rire personne…
Lors du sommet sur le climat de l’ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil avait pris l’engagement de réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d’ici à 2020. Un objectif qui parait bien difficile à atteindre au regard des derniers chiffres révélés. En 2011, la forêt amazonienne a perdu 26238 kilomètres carrés après un pic de 27.000 kilomètres carrés en 2004.
Eau de source, eau minérale, eau gazeuse, eau du robinet… Petit tour d’horizon pour décrypter ce qui se cache derrière ces appellations.
EAU DE SOURCE
L’eau de source, d’origine souterraine, est potable à l’état naturel. Saine au niveau bactériologique, elle ne subit aucun traitement et est mise directement en bouteille, tout en étant soumise à des analyses régulières. Sa teneur en minéraux doit être inférieure à 800 mg/l, celle en nitrates, inférieure à 50 mg/l. Et inférieure à 15 mg/l pour arborer la mention « Convient pour l’alimentation des nourrissons ».
Cela dit, elle ne peut pas revendiquer d’effets favorables sur la santé, car sa composition en minéraux n’est pas toujours stable, contrairement aux eaux minérales. Attention, les eaux recueillies à différentes sources, dans différentes régions, peuvent être commercialisées sous une même et seule marque.
EAU MINÉRALE NATURELLE
L’eau minérale naturelle est une eau de source qui fait l’objet de multiples contrôles pour s’assurer de sa composition constante en minéraux et autres oligoéléments uniques, issus du territoire d’où elle jaillit.
Il existe autant d’eaux minérales que de sources, soit plus d’un millier en France. Soixante-dix marques d’eaux minérales sont disponibles dans le commerce. Cette eau ne doit souffrir d’aucun traitement, sauf pour la séparation des éléments instables (comme le fer ou le soufre) et l’incorporation de gaz carbonique.
Elle offre des propriétés bénéfiques pour la santé, reconnues par les pouvoirs publics. Certaines ont même des vertus thérapeutiques (contre l’ostéoporose, le bon équilibre nerveux, la digestion, etc.) mais qui ne conviennent pas à tous les organismes.
EAU GAZEUSE
L’eau gazeuse est une eau dans laquelle on a ajouté du gaz carbonique ou dioxyde de carbone. On en compte trois sortes :
- naturelles et avec adjonction de gaz à la source;
- naturelles et avec gaz carbonique provenant d’une autre origine que la source;
- naturelles, renforcées à la source.
Grâce aux bicarbonates qu’elles renferment, ces eaux pétillantes seront appréciées lors d’un repas, pour faciliter le transit et réduire l’acidité gastrique, ou après un effort sportif, afin de mieux récupérer.
Ceux et celles qui surveillent leur taux en sel, en cas d’hypertension notamment, doivent être vigilants tout en privilégiant certaines très pauvres en sodium.
EAU DU ROBINET
L’eau du robinet est extraite des eaux superficielles (40 %) et des eaux souterraines, plus pures (60 %). Lors de son parcours, elle se charge en sels minéraux, oligoéléments (calcium, potassium, magnésium), argile, et matières organiques. Mais aussi en produits chimiques, gaz, bactéries, et polluants lourds comme les pesticides qui demeurent dangereusement dans certaines dites « potables »…
Des traitements spécifiques, comme la filtration, la désodorisation et l’injection d’ozone, sont donc nécessaires pour la rendre potable et éliminer les micro-organismes pathogènes ou les substances toxiques (nitrates, arsenic, pesticides, etc.). Elle doit répondre au total à une soixantaine de critères réglementaires stricts. Normalement, cette eau ne contient pas de bactéries puisqu’elle a été chlorée.
Or, dans certaines régions, son traitement diffère. Le risque existe donc…
Ne la buvez pas directement après une longue absence. Faites-la couler quelques instants auparavant. Enfin, évitez de préparer des biberons avec de l’eau du robinet, car le taux de nitrates peut être élevé.
La qualité de l’eau du robinet doit être affichée en mairie, mais en tant qu’abonné au service d’eau, vous recevez annuellement, avec votre facture d’eau, une synthèse sur la qualité de l’eau qui vous a été délivrée l’année précédente. Outre les résultats relatifs aux principaux indicateurs de la qualité de l’eau (microbiologie, nitrates, pesticides, etc.), ce document comporte des recommandations d’ordre sanitaire, en particulier vis-à-vis du plomb, des nitrates et du fluor.
Les DDASS (directions départementales des affaires sanitaires et sociales) peuvent être sollicitées, le cas échéant, afin d’obtenir des informations d’ordre sanitaire. Autrement, accédez directement aux derniers résultats d’analyses d’eau potable dans votre région sur le site internet www.eaupotable.sante.gouv.fr
Le minéral m’a toujours autant fasciné que l’animal et le végétal… Occupé à créer une deuxième mare, plus petite que celle colonisée par nos Bernache du Canada et nos cygnes, je suis allé faire un tour à l’une des carrières de sable et de granulats très présentes dans la région. La géologie des sous-sols normands est particulièrement riche .
A la carrière Cemex de Val de Reuil, on peut par exemple trouver des roches et rochers de toutes tailles et de toutes formes qui serviront à la constitution de magnifiques rocailles. Et c’est bien là ce que je suis venu chercher !
En chemin, avec mes chiens à l’arrière du 4×4, je n’ai pu m’empêcher de m’arrêter auprès du magnifique lac des Deux Amants. A proximité immédiate du Relais du Vert Bois, je vous conseille vivement d’aller vous y promener lors de votre séjour.
Mon Canon G12 n’étant jamais très loin, voici donc le souvenir des premières caresses du soleil autour du lac.
Burton Holmes a été décrit comme celui qui a rapporté le monde dans ses bagages !
« Carnet de Voyage » est un livre étonnant et absolument fascinant présente le meilleur de ses archives de plus de 30.000 photos et 150.000 mètres de pellicule… Suppliez, endettez-vous ou volez s’il le faut, mais ne laissez pas votre exemplaire vous échapper !
Avant l’ère de l’avion ou de la radio, à la veille de découvertes qui vont révolutionner la photographie et le cinéma, Burton Holmes (1870-1958) se lance dans une vie de voyages pour rapporter le monde jusque chez lui. Depuis les grands boulevards de Paris jusqu’à la Grande muraille de Chine, des premières Olympiades modernes à Athènes à l’éruption du Vésuve en 1906, Holmes prenait plaisir à trouver « le plus beau chemin pour faire le tour du monde » et a consacré sa vie à partager ses histoires, ses photographies et ses films avec le public à travers l’Amérique.
Jeune homme, Holmes suit les enseignements de John L. Stoddard, pionnier des tournées de conférences sur le voyage aux États-Unis, qui lui lègue son lourd manteau de pèlerin lorsqu’il prend sa retraite. Holmes parcourt le globe de part en part pendant l’été, passe l’hiver à traverser les États-Unis et transforme la conférence statique traditionnelle en spectacle de divertissement.
Il invente le terme de « travelogue » en 1904 pour faire la promotion de ses représentations uniques et enchante son public avec deux heures d’histoires illustrées par la projection d’images colorisées à la main qu’il fait défiler dans des lanternes magiques et des premières « images en mouvement ». Paris, Pékin, Delhi, Dubrovnik, Moscou, Manille, Djakarta, Jérusalem : Burton Holmes a visité chaque continent et pratiquement tous les pays de la planète.
Ce livre présente ses meilleures archives, foisonnantes de magnifiques photos en couleur. Le Carnet de voyage de Burton Holmes, exceptionnelle fenêtre sur le monde d’il y a cent ans, vous transportera dans un monde qui est loin d’avoir disparu et vous donnera l’envie de vous lancer vous aussi dans le voyage.
Moi qui adore les voyages pour y découvrir chaque morceau de nature, j’ai trouvé dans le livre « Carnet de Voyage » une forme de tremplin littéraire à ma curiosité de tous les instants.
L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages que nous soutenons avec une forte conviction) a récemment publié avec l’association MELES (association ayant pour but l’étude et la protection du blaireau) une remarquable brochure intitulée « Vive le blaireau ! ».
Riche en explications détaillées et en illustrations, ce document est censé permettre une meilleure connaissance et protection de cet animal massacré par les chasseurs français. Avec une infinie violence et contre toute logique scientifique, mais avec l’appui des autorités, les chasseurs français se livrent – comme souvent – à une pratique barbare qui n’existe plus qu’en France.
Bien qu’ils soient officiellement interdits, le poison, le gazage ou les collets font toujours l’objet de dérogations. C’est un véritable scandale que dénonce cette brochure inédite : les horreurs du déterrage, avec des chiens et des pinces métalliques géantes sources de grandes souffrances.
Secret, nocturne et mal connu, le blaireau est un animal totalement inoffensif. Avec sa tête noire et blanche, le blaireau est un peu notre panda. Omnivore, il se rend utile à l’équilibre naturel. Il apprécie particulièrement les lombrics : un blaireau adulte en ingurgite annuellement près de cent kilogrammes ! Le blaireau aime aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet.
Au menu des repas de notre ami, on trouve une grande variété d’insectes, de rongeurs, de tubercules et de champignons, très rarement des œufs et des jeunes lapins.
Lors des périodes de disette, il lui arrive de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne jamais d’autres cultures comme le blé, l’avoine ou la vigne. Pourquoi donc en vouloir autant à ce pauvre animal autrement que de voir le déchaînement habituel des chasseurs ?
Il est protégé depuis 1992 en Angleterre, où il fait aussi l’objet d’un élevage conservatoire et de réintroduction. En Belgique où le blaireau est également protégé, des passages à blaireaux (écoducs spécialisés, en réalité de simples tuyaux de béton, type canalisations d’égouts) passent sous les routes pour aider les blaireaux à se déplacer sans se faire écraser ou blesser par les véhicules. Cette opération a permis de stopper la diminution de certaines populations.
Le blaireau est sensible à la tuberculose bovine dont on observe la résurgence récente en France mais aussi dans d’autres pays européens. Le Blaireau peut malheureusement contracter la maladie à proximité d’élevages touchés. Détruire des blaireaux sains par chasse ou piégeage peut éventuellement faire venir des individus « colonisateurs » de secteurs infectés et contribuer à étendre une épidémie !
La durée de vie maximum en liberté va de 15 à 20 ans. 50 % des jeunes périssent dans leur première année. La mortalité des adultes reste forte : environ 30 % par an, davantage chez les mâles, d’où la prépondérance des femelles.
Le blaireau est un véritable bâtisseur capable de construire de vastes et profonds terriers, à proximité des mares ou des ruisseaux, mais aussi des arbres abattus, source de jeux et réserve de nourriture. Grand terrassier, pour creuser les galeries de son terrier, il peut remuer jusqu’à 40 tonnes de terre !
Notre « panda français » apprécie aussi la proximité des arbres et buissons à baies, tels que le sureau dont ils se régalent l’époque venue (la prolifération de ces arbres doit beaucoup aux animaux, ils en rejettent les graines dans leurs crottes (ce qui n’empêche pas la germination, bien au contraire).
Très propre, le blaireau fait ses besoins dans des « pots ». Tolérant, il peut partager son terrier avec d’autres espèces comme le putois ou le renard : on a vu des blaireautins jouer avec des renardeaux !
Animal particulièrement sociable et doux, le blaireau aime la vie de famille et les terriers sont souvent habités par plusieurs groupes familiaux ou clans.
Comme le cerf, le chevreuil, le blaireau doit être absolument protégé dans notre pays. Si vous pensez que votre parole compte et que votre sens du devoir prend le pas le pas sur la passivité du plus grand nombre, alors mobilisez-vous et soutenez l’ASPAS !
Pour vous procurer cette brochure très didactique, contacter l’ASPAS par téléphone au 04 75 25 10 00.
Partez également à la découverte de notre panda français en vous rendant sur le site www.meles.fr. La Présidente de l’association, Virginie Boyaval, est une personne dont l’engagement mérite le respect de tous. Elle sillonne la France depuis 2008, pour présenter un magnifique film intitulé « le blaireau, de l’ombre à la lumière » tout en gérant un centre de soins spécifique aux blaireaux. Le film est sans aucun doute le meilleur plaidoyer pour la protection du blaireau. A voir absolument !
Autre lecture que j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt : le livre intitulé « Le Blaireau d’Eurasie » disponible dans toutes les librairies en ligne.
Gris, élégant, discret et souvent immobile, le Héron est un oiseau que l’on trouve au bord des étangs, des mares, et des cours d’eau. Le plus grand et le plus commun des hérons est dénommé « héron cendré » en raison de la couleur « gris cendre » de son plumage.
Sa prédilection va aux poissons des eaux riveraines, mais par nécessité, il ne lui est pas permis de dédaigner, comme dans la fable de La Fontaine, bien d’autres mets. Il happe aussi couleuvres, grenouilles, mollusques, vers et insectes.
En avril et en mai, un Héron est à la recherche quotidienne de 200 à 250 g (en moyenne) de poisson afin de nourrir ses petits. Ces derniers exigeant alors une nourriture très protéinée. A l’issue de cette période et jusqu’en hiver, les campagnols, taupes et musaraignes des champs et des prés complètent son menu.
Autant les poissons sont complètement digérés, arrêtes comprises, autant les os et poils de micro-mammifères sont rejetés sous forme de pelotes de résidus.
Volontiers isolés pour capturer leurs proies, les Hérons sont des oiseaux très sociables. Ils nichent de préférence en colonies souvent importantes dans la cime de grands arbres (hors de portée des prédateurs), surtout feuillus, mais d’essences diverses. Lorsque les grands arbres font défaut, comme en Camargue, les Hérons construisent leurs nids dans des buissons bas voire à même le sol.
La taille de la colonie est directement proportionnelle à la quantité de nourriture dans les parages.
Ces grandes héronnières sont des établissements permanents, réoccupés chaque année. Dans le comté de Kent en Angleterre, une héronnière encore occupée en 1994 était déjà mentionnée en 1293 !
Les nids sont tous les ans rechargés et peuvent donc devenir imposants. Les moineaux, les étourneaux et quelques autres passereaux s’installent volontiers en sous-locataire dans ces structures. Elles ne sont jamais très éloignées de l’eau ou de zones humides, bien que ces grands oiseaux puissent avoir un rayon d’action de plus de 15 km à partir de la héronnière.
Le Héron est un formidable oiseau taillé pour la pêche : bec « harpon », une acuité visuelle redoutable et une mâchoire solide ! Il pêche souvent à l’affût ou en marchant lentement dans les eaux peu profondes. Il arrive aussi au héron de plonger afin de capturer des proies plus difficiles. Comme tout bon pêcheur, le héron connaît « les bons coins » et pêche en général alors en solitaire, sauf à l’approche de l’hiver lorsque la pitance se fait plus rare : dans ce cas seulement, il est possible de voir les hérons postés assez près les uns des autres !
Le Héron cendré fait d’ailleurs partie des oiseaux qui « partent en vacances » à l’approche de l’hiver. Leurs comportements migratoires sont toutefois plus difficiles à cerner que ceux de l’hirondelle ou du coucou ! Les individus d’une même colonie, ou parfois d’un même nid, se dispersent tous azimuts : certains parcourent des centaines de kilomètres tandis que d’autres demeurent à proximité. La majeure partie du temps, les hérons s’arrêtent le long des côtes méditerranéenne ou atlantiques…
Tout comme pour les rapaces, la qualification de « nuisible » a été appliquée aux hérons et a motivé des destructions systématiques depuis le moitié du XIXè siècle. Du fait que ces oiseaux capturent des poissons, on concluait sans discrimination que tous étaient des ennemis de la pêche et de la pisciculture, donc de l’homme, et que leur extermination s’imposait. Ce n’est qu’en 1975 que le Héron a rejoint la communauté bienheureuse des espèces protégées, sans que cela n’empêche les habituels crétins « excités de la gâchette » d’oublier le statut particulier de ce magnifique oiseau.
Le Héron cendré n’a pas de réel prédateur à part l’homme. Même les faucons pèlerins ou les pygargues ne le chassent qu’exceptionnellement. Les principales causes de mortalité sont les conditions météorologiques, et notamment le froid en hiver, qui peut réduire l’effectif des colonies de 50% au printemps suivant…
Une nappe phréatique (en grec « phrear » qui veut dire « puit ») est une masse d’eau contenue dans les fissures du sous-sol. Les réseaux de nappes phréatiques fournissent entre 25 et 40 % de notre eau potable.
Les réserves mondiales en eau des nappes souterraines représentent 97 % de toute l’eau douce disponible sur les continents. Ces mêmes nappes alimentent en eau douce le réseau superficiel des cours d’eau.
En France, la plus grande nappe est celle de Beauce dont la surface est de près de 9000 km² sur six départements. Ses réserves sont estimées à près de 20 milliards de mètres cubes. La plus grosse est la nappe de la Plaine du Rhin en Alsace qui s’étend sur un petit territoire mais dont les réserves sont estimées à 35 milliards de mètres cubes sur la partie alsacienne seulement…
Chaque mètre carré du territoire absorbe annuellement entre 50 et plus de 500 litres d’eau de pluie en fonction du climat, de la topographie et la perméabilité des terrains.
Si le sol est très perméable, l’eau atteint la nappe phréatique en quelques semaines ou quelques mois. Un hiver pluvieux suffit ainsi à faire le plein pour la saison sèche. En revanche, dans un sol peu perméable, constitué de sable très fin ou argileux, l’infiltration peut prendre des années, y compris avec une succession d’hivers « arrosés ».
S’agissant des nappes d’eau dite « fossile », à l’origine de nombreuses sources de montagne, il n’y a pas d’effet de perméabilité pour la bonne et simple raison qu’elles sont enfouies sous des sols totalement étanches. La majorité des nappes fossiles régions ont été « chargées » au cours des periodes précédentes, sous des climats beaucoup plus frais ou plus humides. Comme les carburants fossiles étaient créés sous des conditions qui n’existent plus depuis longtemps, cette eau douce fossile est considérée comme non-renouvelable.
Elles doivent donc impérativement être protégées contre les sources de pollution diffuse, d’autant que le renouvellement de ces eaux souterraines peut être très lent et que les pollutions y sont alors persistantes.
Si la pollution diffuse est avant tout d’origine agricole (nitrates et pesticides), elle peut aussi avoir d’autres sources : transports (eaux de ruissellement des voies de circulation, accidents de transport, fuites d’oléoducs), désherbage des voies ferroviaires par des pesticides (la SNCF est le plus gros consommateur d’herbicides en France), fuites provenant de l’habitat dispersé, notamment des cuves de combustible de chauffage, rejets des assainissements individuels et des petites collectivités, fuites des décharges d’ordures ménagères ou industrielles, retombées atmosphériques des fumées industrielles et domestiques ou des usines d’incinération de déchets.
L’instauration de périmètres de protection autour des captages, rendue obligatoire par la législation de nombreux pays, n’offre qu’une protection limitée. En effet, une pollution éloignée finira malgré tout, plusieurs années après l’événement polluant, par parvenir, même diluée, à ces eaux protégées.
Pour mieux protéger les nappes, les sources de pollution diffuse doivent donc être impérativement réduites afin de stopper, sinon de limiter à des valeurs tolérables, les flux de polluants parvenant aux nappes. Mais une telle politique risque de ne pas suffire. Aussi, certains experts préconisent-ils une voie complémentaire : la création de parcs naturels hydrogéologiques. Il s’agirait de constituer de vastes espaces de terres non cultivées mais entretenues, dont la fonction essentielle serait de préserver les nappes d’eau ayant une qualité irréprochable. De tels parcs constitueraient des zones où toute activité polluante serait interdite. Ils protégeraient en priorité les zones d’alimentation des nappes captives profondes et des sources minérales.
Plusieurs cibles à protéger pourraient être réunies dans un même parc, non seulement l’eau, mais aussi la flore et la faune. Ces parcs pourraient être reboisés : les forêts y seraient exploitées d’une façon très soignée et non polluante. De telles réserves existent déjà.
En Fance, la ville de Saint-Etienne a acquis depuis 150 ans plus de 800 ha de terrains boisés ou non, qu’elle a replantés quand cela était nécessaire et exploités en futaie jardinée avec L’ONF. Cette forêt protège plus de 54 km de drains qui fournissent une partie de la ville en eau potable.
En Belgique, la région des Ardennes qui reçoit les eaux d’infiltration de la source minérale Spa est exploitée avec des précautions draconiennes, pour protéger la nappe.
De même, en Australie, des parcs naturels interdits au public existent autour des réservoirs de stockage des eaux superficielles destinées à la fabrication d’eau potable…
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