Sources, ruisseaux, mares, étangs et bassins de jardins grouillent de vie.
Il existe un nombre impressionnant de plantes et d’animaux qui habitent les endroits humides et il est fascinant de les observer.
Pour comprendre le mode de vie et l’écologie de ces animaux et de ces plantes, il existe un ouvrage qui ne tient jamais très en place dans la bibliothèque de mon bureau : La Vie dans les Etangs, les Ruisseaux et les Mares convient à tous ceux, grands et petits, qui désirent en savoir plus afin de mieux protéger les habitants des endroits humides…
Une courte description vous donne les signes distinctifs importants et des textes préliminaires expliquent le développement et le mode de vie de chaque groupe d’animaux.
Toutes les plantes et tous les animaux aquatiques décrits sont représentés par des dessins et des photographies couleurs. Des photographes animaliers célèbres montrent les principales espèces animales dans leur biotope.
Une importance toute particulière a été attachée aux rapports à l’écologie, afin de mieux comprendre les relations complexes entre les organismes et leur environnement.
Peints, dessinés ou sculptés, les animaux ont très largement inspiré les plus grands artistes.
L’exposition « Beauté animale », au Grand Palais de Paris leur rend hommage à travers plus d’une centaine de chefs d’œuvre de l’art occidental.
A travers des œuvres majeures, de Dürer à Jeff Koons, en passant par Goya, Degas et Giacometti, l’exposition explore les rapports que les artistes entretiennent avec les animaux, sauvages ou domestiques, étranges ou familiers. Un parti-pris cependant : ne montrer que des œuvres où l’animal est représenté seul et pour lui-même, hors de toute présence humaine.
C’est avec des œuvres de la Renaissance que cette exposition débute : des artistes exceptionnels, des pionniers de la zoologie se penchent sur les animaux et les décrivent avec minutie. D’autres découvrent les espèces exotiques et se font un devoir de reproduire leurs impressions. En tout, ce sont 120 chefs-d’œuvre de l’art occidental, de la Renaissance à nos jours, qui sont ici à découvrir.
Pour tous les artistes, chaque œuvre est un défi : transcrire les plumes et les poils, saisir un oiseau au vol ou un cheval au galop, trouver les muscles sous la fourrure… mais aussi réhabiliter des espèces moins appréciées en les montrant sous un autre jour, comme la chauve-souris de César.
L’exposition « Beauté Animale » retrace également l’influence de l’homme, qui ne se contente pas de représenter cette beauté, mais qui agit sur elle en transformant les bêtes elles-mêmes. Ainsi, de nouvelles races de vaches, de chiens, de chats apparaissent dans les œuvres d’art. A l’inverse, certains tableaux nous restituent des races passées de mode.
A travers l’évolution de l’art, c’est aussi l’évolution des mentalités qui apparaît : longtemps niée, la souffrance des animaux est peu à peu reconnue. Les œuvres en témoignent, par leur gamme d’expressions, de toute leur sensibilité d’êtres vivants.
Informations pratiques
Exposition « Beauté Animale » du 21 mars au 16 juillet 2012
Lieu : Grand Palais, entrée Clemenceau
Adresse : 3 Avenue du Général Eisenhower 75008 Paris
Horaires : tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le mercredi – fermé le 1er mai
Plus de renseignements au 01 44 13 17 17 ou sur le site du Grand Palais
En France, la plus connue des espèces (on en connaît près de 50 !) de faisan est appelée faisan de Colchide, que l’on appelle encore « faisan commun ». Celui-ci, qui se reproduit dans la nature, est souvent malheureusement élevé de manière artificielle pour la chasse.
Originaire d’Asie, le faisan a été introduit en Europe par les Romains et en Angleterre par les Normands. Au Relais du Vert Bois, il pénètre parfois en automne et surtout en hiver par mauvais temps, dans nos prairies situées en bordure de forêt. On voit alors plus souvent les coqs car les poules restent dans les bois.
Il se comporte parfois de manière très apprivoisée, allant jusqu’à se nourrir dans les mangeoires des autres oiseaux. Au printemps et en été, c’est l’appel de nos paons et paonnes qui le rend curieux et l’amène au plus près du Relais du Vert Bois.
Le faisan est omnivore : il gratte le sol ou les feuilles mortes pour trouver des graines ou des glands. Mon ami le faisan apprécie aussi les bourgeons et les fruits sur les arbres sans oublier au pied de ces derniers quelques insectes, escargots, limaces, et autres vers de terre. En hiver, il mange des feuilles, des herbes et des racines.
Le mâle est polygame. Son beau plumage attire les femelles et il peut y en avoir jusqu’à 18 dans un seul harem.
Les femelles se nourrissent avec le mâle territorial pendant environ six semaines, afin de faire des réserves de graisse en vue de la nidification. Le mâle est vigilant envers ses femelles, les protégeant des prédateurs et des autres mâles. Le faisan est un animal suffisamment proche de la poule domestique pour être capable de « flirter » avec elle : il produira alors des « hybrides », mais ceux-ci seront stériles.
Les magnifiques couleurs du mâle attirent aussi les prédateurs (renards et hermines), alors que la femelle et les jeunes sont protégés par leur plumage terne. S’il se sent menacé, le faisan préfère s’enfuir en courant plutôt que de s’envoler pour s’éloigner du danger. Comme la plupart des oiseaux forestiers, il dort dans un arbre la nuit.
La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) est l’un des plus grands orthoptères que l’on puisse voir en France. Tout le monde la connait : grandes pattes, grandes ailes , elle saute très bien et en plus elle vole ! Sa grande taille et sa couleur verte permettent de l’identifier facilement.
A la différence des criquets dont les antennes sont courtes, les sauterelles ont de longues antennes, celles de la grande sauterelle verte atteignent une fois et demi la longueur du corps.
La couleur dominante est le vert, mais le dessus de la tête, le dessus du thorax et la partie supérieures des ailes sont bruns-roux.
La femelle porte un organe de ponte, « l’ovicapte », qui est droit chez cette espèce et atteint l’extrémité des ailes antérieures que l’on appelle les « tegmina ». Ces tegmina sont sclérifiées et protègent les ailes postérieures, membraneuses, qui servent au vol. Cette espèce de sauterelle vole en effet très bien.
La grande sauterelle verte est commune dans toute l’Europe occidentale, on la rencontre dans la France entière. Les adultes sont visibles de la mi-juillet jusqu’en octobre. Ils colonisent de nombreux milieux : endroits ensoleillés, bordures de chemins, pelouses sèches, broussailles, friches.
L’espèce fréquente les jardins et les cultures où elle peut être considérée comme bénéfique.
Accusée à tort de s’en prendre aux cultures, elle est, au contraire, un précieux auxiliaire du jardinier : contrairement au criquet qui est phytophage, la sauterelle est carnivore. Elle mange de nombreux petits insectes : mouches, chenilles et même larves de doryphore, pourtant évitées par la plupart des prédateurs. Il lui arrive de compléter son menu avec des végétaux mais elle ne cause aucun dégât.
Les orthoptères sont des insectes inoffensifs, mais à manipuler avec précaution, la grande sauterelle verte peut mordre avec ses mandibules qui sont puissantes.
La grande sauterelle verte est un insecte chanteur. Ses stridulations se font entendre l’après-midi jusqu’à la nuit. Elles sont puissantes et portent assez loin, c’est un chant haché avec des syllabes par groupes de 2.
Les femelles déposent leurs œufs par groupes ou isolés, au niveau du sol. Ils sont de couleur brun-foncé, très allongés. Le développement des larves dure au moins un an et demi, jusqu’à 5 ans, il y a 7 stades larvaires avant la mue imaginale. Les larves éclosent en avril, elles n’ont pas d’ailes durant les premiers stades de développement.
Le triton est un drôle d’amphibien qui discrètement se dissimule dans un coin de notre jardin, sous des plantes, des pierres, des feuilles, des souches, des paillis ou même dans de la mousse.
Véritable allié du jardinier et carnivore confirmé, il se délecte de chenilles, de limaces et autres invertébrés dont on peine souvent à se débarrasser.
De nombreuses espèces de tritons sont présentes en France : entre le triton ponctué, le triton alpestre, le triton marbré, le triton palmé ou même le triton crêté, ces joyeux petits compagnons nous réservent bien des surprises ! Ce sont des amphibiens urodèles , très proches des salamandres, mais à la différence de ses proches cousines, le triton possède une queue aplatie latéralement, et sa taille fait rarement plus de 15 cm.
Le triton passe une grande partie de l’année sur la terre ferme mais ne délaisse pas pour autant les points d’eau au niveau desquels il se reproduit , dépose ses oeufs et réhydrate sa peau.
Dès le début du printemps, les tritons partent à la recherche de leur dulcinée et déploient leur plus beaux atouts : certaines espèces comme le triton crêté se pavanent en dressant leur crête, d’autres exposent leurs plus belles couleurs, ventre d’un flamboyant orange vif pour le triton alpestre… Séduite par tant de charme, la femelle déposera dans l’eau près de 200 œufs en prenant soin de les dissimuler au niveau des plantes aquatiques, même si une grande partie de ces œufs finira dans l’estomac de prédateurs, comme les poissons et les oiseaux.
Près de 15 jours après, les larves pointeront leur nez, et ne se métamorphoseront que deux mois plus tard pour partir à la conquête de la vie terrestre. Durant cette période de reproduction, les tritons seront principalement actifs la nuit.
Le triton se reproduisant dans l’eau, le premier geste pour l’accueillir dans son jardin est bien sûr d’installer un point d’eau peu profond (de 15 à 20 cm). Mare (comme au Relais du Vert Bois) , étang, ou simple ornière raviront ainsi les tritons, à condition bien sûr que ces points d’eau n’accueillent ni poissons rouges, ni carpes, véritables prédateurs de ces chers alliés du jardin. Enfin, pensez à conserver un minimum de végétation dans votre point d’eau pour que madame triton puisse venir y déposer ses œufs.
Afin que le triton se repose la journée à l’abri des prédateurs, il est conseillé d’installer dans votre jardin un petit tas de pierres, des paillis, et des souches, véritables auberges d’accueil pour cet amphibien.
-Comme tous les animaux, le triton est directement victime de l’utilisation de pesticides et d’engrais et est fortement touché par la pollution des eaux douces et la destruction de son habitat. Bannissez donc pesticides et insecticides de votre jardin et découvrez une nouvelle façon de lutter contre les indésirables.
Les amoureux de patrimoine naturel dédié à notre beau pays qu’est la France sont désormais servis…et bien servis !
A la confluence des magazines existants tels Terre Sauvage, Géo ou National Geographic, le nouveau magazine « Nature en France » propose de nous faire découvrir avec une plus grande proximité la belle Nature française, dans toutes ses formes et dans toutes ses matières.
J’ai découvert avec beaucoup d’intérêt le premier numéro de ce bimestriel aux contenus aussi riches que variés. Si vous aimez les belles choses sans fioritures et si vous avez soif de découvertes, alors je vous conseille la lecture de « Nature en France ».
Vous ne serez pas déçu !
Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du Haut Moyen Âge, autour de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année.
Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet sur les cultures d’une baisse de la température qui s’observerait à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse).
Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.
Historiquement, Saint Mamert introduit la fête des Rogations à partir de 470, afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion les agriculteurs se retrouvaient et récitaient au cours de processions paroissiales des prières pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.
Au-delà des origines lointaines de ces croyances, nos ancêtres avaient constaté qu’une brutale chute de la température nocturne ou matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées des 11, 12 et 13 mai. Cet élément climatologique, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l’événement avant d’entreprendre les grands travaux de printemps comme les semis, le repiquage, et les plantations. …
Aujourd’hui, encore une multitude de jardiniers avisés ne négligent pas ce vieux dicton et même la météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu’il existe une période dite « froide » qui peut survenir jusqu’en fin mai.
Plus scientifiquement, les astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux de l’observation du ciel et de l’espace, ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l’orbite de la terre passerait par une zone de l’espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l’apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température ».
Ils forment des barrières rocheuses immobiles, mais ce ne sont pas des minéraux. Ils possèdent des ramifications ressemblant à des branches, mais ce ne sont pas des végétaux. Pourquoi donc ranger les coraux dans le règne animal ?
Les apparences sont trompeuses. Les coraux sont des animaux, pas de doute. Leurs cellules ne possèdent ni paroi cellulosique (une caractéristique des végétaux), ni plastes (des inclusions présentes dans les cellules végétales). Ils appartiennent à l’embranchement des cnidaires, comme les méduses. A priori, on a du mal à voir entre eux une quelconque ressemblance. Et pourtant…
Un « brin de corail », c’est en réalité une colonie de plusieurs millions d’animaux minuscules qui vivent ensemble et sécrètent un « squelette » calcaire commun qui leur sert de support et qui peut grandir de quelques centimètres par an. Chez le corail rouge, ce squelette contient de l’oxyde ferrique qui lui donne sa couleur. Ce squelette est parcouru de petits trous : les loges des animaux.
Alors, ces animaux, qui sont-ils ? Lorsqu’ils sont sortis, ils ont la forme de « fleurs » s’ils sont suffisamment gros, comme chez le corail rouge, ou prennent l’apparence de poils s’ils sont très petits. Quelle que soit leur taille, on les appelle polypes. Chacun de ces polypes est un petit animal, doté non de « pétales », mais de petits tentacules.
Ce sont d’ailleurs ces tentacules qui permettent d’apparenter coraux et méduses. Très peu évolués, ces animaux ne possèdent pas d’organes : seulement des cellules spécialisées. Sur leurs tentacules, ils sont dotés de cellules urticantes (les cnidocytes) qui leur permettent de tuer et de capturer les proies dont ils se nourrissent.
Et oui, les coraux chassent ! Ils chassent de minuscules crustacés. Les cnidocytes portent chacun un cil orienté vers l’extérieur. Au moindre mouvement de ce cil, en moins de 3 millisecondes, le produit urticant est éjecté. Un bon moyen pour attraper des proies, et pour se défendre. Nombreux plongeurs imprudents en ont d’ailleurs fait les frais : à s’approcher trop près des coraux, on se brûle !
Cependant, le corail seul ne pourrait pas vivre. Il fonctionne en symbiose avec une algue microscopique, qui l’aide à fabriquer son squelette et lui permet de produire un mucus, un autre piège pour les proies.
Un squelette rigide, des millions d’individus, des cellules urticantes, une gelée « piège »… Avec tout ça, les coraux semblent bien armés. Pourtant, ces animaux, dont on connaît au moins 2 500 espèces, sont en danger. Ils sont en effet principalement sensibles au réchauffement climatique qui entraîne une augmentation globale de la température des mers et des océans.
Une récente découverte laisse pourtant présager que l’on pourrait remédier à la destruction majeure des coraux grâce à… l’électricité ! Pour comprendre comment, lisez donc un article étonnant ici.
Veiller toute la nuit un éléphanteau nouveau-né, capturer des lionnes échappées, éduquer un chimpanzé diabétique à sa prise d’insuline…
Tel est le quotidien du docteur Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire spécialisée dans la medecine de la faune « sauvage et exotique » qui vient de publier un ouvrage aussi intéressant qu’étonnant intitulé « Un Eléphant dans ma Salle d’Attente ».
Une banale prise de sang présente un tout nouveau défi quand le patient est un chameau adulte, ou une otarie male de quatre cents kilos. Poser une puce électronique d’identification est un geste simple, à condition de capturer d’abord les soixante loups éparpillés sur trente hectares. Une radio du coude réclame une logistique herculéenne, lorsque la patiente est une éléphante…
Et pour élucider le mystere du guepard qui baissait la tête, celui du panda roux aux mains enflées, ou autre enigme medicale dont la faune sauvage est un inépuisable réservoir, il faut être robuste comme Daktari et avoir le sens du diagnostic du Dr House.
Cette femme hors du commun est mue par le désir de faire avancer la médecine vétérinaire autant que par un profond amour des animaux.
A l’heure où les parcs zoologiques et animaliers se rapprochent de plus en plus des conditions naturelles, son témoignage est une plongée passionnante dans les rapports entre l’humain et le sauvage.
Grâce à leur cou, doté de 14 vertèbres cervicales, alors que nous n’en avons que 7 !
Une particularité qui permet aux « Strigidae » , la famille des rapaces qui regroupe les chouettes et les hiboux (et les espèces apparentées), de faire pivoter leur tête jusqu’à 270°.
Cette adaptation compense la quasi-immobilité de leurs yeux. En effet, l’acuité nocturne exceptionnelle est due à la grande surface de leurs yeux qui représente la moitié de celle de la tête.
Une disproportion qui interdit que ces yeux soient globulaires car ils seraient trop gros. Leur forme est donc lenticulaire, mais du coup, ils ne roulent pas dans leur orbite comme les nôtres : c’est toute la tête qui bouge.
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