Certains entomologistes le pensent.
En règle général chez les animaux, le sommeil s’apparente plutôt à un repos et cet état dure de quelques minutes à quelques heures.
Dans ce cas, l’animal est immobile dans une position de repos, sa température diminue et ses muscles sont moins toniques (son corps se relâche) cependant il reste vigilant au cas où un prédateur viendrait dans les parages.
Les temps de repos sont plus importants en hiver lorsque la température baisse et qu’il y a moins de nourriture pour subvenir aux besoins en énergie du corps. Cet état de repos dure d’autant plus longtemps que la période d’activité a été prolongée.
A noter également que les animaux qui ont une vie courte se reposent moins que ceux qui ont une vie assez longue.
Un état ressemblant au sommeil a été observé chez l’abeille et le scorpion. Des indices rappelant les mécanismes compensatoires de la fatigue ont été constatés chez la blatte.
Les insectes ne disposent que d’un système nerveux rudimentaire. En « se reposant », ils se contentent d’adopter une posture caractéristique : l’abeille pose ses antennes contre sa tête tandis que le papillon replie ses ailes.
Les fourmis, quant à elles, dorment vraiment : les reines profitent d’un sommeil relativement long et profond 9 heures par jour en moyenne. En revanche, les ouvrières elles ne dorment que la moitié de cette durée et se reposent ainsi grâce à des centaines de courtes siestes.
Cette division du repos peut aider à expliquer la raison pour laquelle les reines vivent des années alors que les ouvrières ne vivent en général que quelques mois. Elle s’assure également qu’assez d’ouvrières soient éveillées pour protéger et servir la colonie et ce, à tout moment.
En catimini, le ministère de la Santé a décidé récemment de multiplier par 5 la concentration maximale autorisée pour les pesticides dans l’eau du robinet. Désormais à consommer avec modération…
C’est l’association Générations Futures, ONG spécialisée dans la question des pesticides, qui a levé le lièvre le 7 février 2012, dans une indifférence médiatique totale.
Depuis 1998, un avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) tenait lieu de réglementation. Dans une transposition quelque peu olé-olé de la directive européenne 98/83, le CSHPF avait en effet décidé que l’eau ne devait « pas être utilisée, ni pour la boisson, ni pour la préparation des aliments » si un pesticide s’y trouvait à une quantité supérieure à 20% d’une valeur répondant au doux nom de « valeur sanitaire maximale ». Une interprétation qui dépassait déjà largement les normes européennes.
La « nouveauté », c’est qu’une instruction de la Direction Générale de la Santé (DGS, dépendant du ministère de la Santé), passée totalement inaperçue jusque là, a tout chamboulé. Sans tambour ni trompette, le ministère s’est donc jeté à l’eau et a décidé de porter les « seuils de potabilité » à 100% de la VMax. Soit une multiplication par 5 des seuils en vigueur !
« Autrement dit : on va tolérer dans de très nombreuses localités des quantités de pesticides dans l’eau 5 fois plus importantes!« déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. Ainsi pour un pesticide comme le folpet, pourtant classé cancérigène probable aux Etats-Unis, on va maintenant tolérer jusqu’à 300 μg/l pendant plus d’un mois alors qu’auparavant on ne pouvait dépasser les 60 μg/l pendant la même durée !
Autre conséquence de cette nouvelle mesure sanitaire : la baisse artificielle du nombre de personnes concernées par une présence excessive de pesticides nécessitant une restriction d’utilisation de l’eau. On est ainsi passé de 34 300 personnes touchées par ces restrictions en 2009 à une estimation de 8 939, selon les chiffres du ministère…
« Cette amélioration en trompe l’oeil n’est due qu’à une manipulation des valeurs de pesticides acceptées dans l’eau et pas à une véritable amélioration de la situation » proteste François Veillerette qui voit là « la preuve que les autorités publiques ont renoncé à améliorer la situation en changeant les pratiques agricoles en profondeur mais préfèrent changer les graduations du thermomètre que de faire vraiment baisser la fièvre !« …
Et bientôt, au fil de l’eau, il suffira d’arroser son jardin pour le désherber ? On n’arrête pas le progrès…
L’Hirondelle rustique effectue quelques parades nuptiales au printemps, peu de temps après son arrivée sur les aires de reproduction.
Le mâle effectue une parade dans les airs afin d’attirer le regard de la belle et de lui prouver qu’il est à la hauteur de toutes ses espérances…
Une fois cette première étape accomplie, il passe par un impitoyable jugement physique.
Il est tenu de présenter les plumes de sa queue à la femelle, qui pourra ainsi observer si les tâches sont bien blanches et si les deux filets qui composent l’extrémité de la queue sont assez longs.
Tous les contes de fées parlent de crapaud. Et oui, il suffit de soi-disant l’embrasser pour qu’il devienne un prince charmant.
Baliverne ! Au mieux vous risquez une irruption cutanée voire pire une intoxication. Et la grenouille, en quoi diverge-t-elle de notre ami crapaud ?
Les grenouilles et les crapauds appartiennent tous les deux à la classe des amphibiens, plus connue sous le nom de batraciens. Plus de 4 200 espèces y sont répertoriées. Les grenouilles et les crapauds sont affiliés au superordre des Anoures. Cela signifie qu’ils ne possèdent pas de queue contrairement à l’autre superordre des Urodèles dont font partie les salamandres.
Si la grenouille et le crapaud sont si proches d’un point de vue classification, il existe néanmoins de nombreuses divergences résultant de leur habitat.
Le premier élément qui différencie notoirement les grenouilles des crapauds est leur tégument, autrement dit la peau. Avez-vous déjà touché une grenouille ? Si oui, vous savez alors qu’il est difficile d’en attraper car elle glisse. Sa peau est extrêmement lisse et visqueuse. Ce toucher quelque peu gluant s’explique par la sécrétion de mucus à la surface de la peau. Pourquoi ? Ce film permet de protéger la peau des agressions extérieures, elle forme comme une barrière protectrice.
Le crapaud, quant à lui présente une peau pourvue de petites verrues et sans mucus. Cette différence s’explique par leur lieu de vie. En effet, les grenouilles sont aquatiques alors que les crapauds sont terrestres. Le mucus déposé à la surface du tégument de la grenouille facilite également le déplacement de l’animal dans l’eau ; il y a moins de frottement qui s’exerce.
Autre différence de taille : la toxicité. Les crapauds possèdent des glandes à venin en arrière de leurs yeux ce qui n’est pas le cas pour les grenouilles. Ces petites protubérances appelées parotoïdes sont des glandes dites excrétrices, c’est-à-dire qu’elles synthétisent et libèrent une substance laiteuse qui protége les crapauds des prédateurs.
Ce produit peut-être un poison neurotoxique ; il bloque le système nerveux de l’animal qui l’attaque ou de la personne qui le touche provoquant sa paralysie ou pire la mort. Certaines espèces tropicales de crapauds sont extrêmement dangereuses ; elles sont reconnaissables pour leur couleur chatoyante : rouge, jaune ou vert. Si vous en voyez en pleine jungle, ne vous en approchez pas. Les espèces françaises ne provoquent généralement que des irruptions cutanées.
L’autre critère pour faire la différence entre la grenouille et le crapaud est la forme des pattes arrières. Les grenouilles possèdent des appendices plus longs que ceux des crapauds et surtout bien repliés en Z. Cette particularité explique que la grenouille fasse des bonds plus hauts et importants que le crapaud, elle peut ainsi plonger sans difficultés.
Autre distinction : la grenouille possède une petite membrane entre chaque « orteil » des pattes ; elle forme une palme complètement adaptée à la vie aquatique de la grenouille. Les pattes des crapauds en sont dépourvues puisqu’ils vivent sur la terre ferme et ne se hasardent dans l’eau que pour leur reproduction. D’ailleurs, à ce moment là, on peut encore noter une différence entre les deux espèces. La grenouille pond des oeufs en amas, alors que le crapaud les libère sous forme de chapelets.
Enfin, vous saurez que la grenouille n’est pas la femelle du crapaud et qu’il s’agit de deux espèces différentes.
La campagne, l’air pur, la douceur de vivre, le calme…. C’est sans compter sur un certain animal de la basse-cour ! Fier, il se pavane devant ses congénères en ébouriffant ses plumes colorées et attention à ceux qui sortent du rang, son courroux est terrible. De qui parle-t-on ? Mais de monsieur le coq, bien sûr.
Symbole de notre joli pays, il est aussi celui qui s’époumone et entame une « sérénade » aux premières lueurs du jour. Mais pourquoi le coq éprouve-t-il le besoin de pousser la chansonnette si tôt ?
Comme chez les humains, les animaux de la basse-cour constituent une vraie société où chacun occupe une fonction bien définie. Les poules « caquettent » et pondent des œufs, les poussins « pépient » pour manger et les coqs « chantent » tout en faisant régner l’ordre et en s’affrontant pour savoir qui va garder ou prendre la tête de la tribu.
Le coq est un animal polygame. Il passe sa journée, souvent perché, à surveiller son harem. Gare à celui qui tenterait de lui chiper sa place. Voilà pourquoi le coq chante. C’est un moyen pour lui de faire régner l’ordre au sein de sa tribu, de marquer son territoire et de signifier aux éventuels concurrents qu’il est bien là et prêt à en découdre s’il se sent menacé.
Par son timbre, son intensité ou sa complexité, le chant transmet des indices sur la qualité du maître des lieux et décourage d’éventuels adversaires. Le territoire du coq s’étend donc jusqu’aux endroits où les autres coqs ne peuvent plus l’entendre. Le coq a donc tout intérêt à se faire entendre le plus loin possible.
Et il est loin d’être le seul à s’exprimer aux aurores ! Nombre d’oiseaux chantent à l’aube. C’est le concert matinal. Un peu avant le lever du soleil, ils montrent qu’ils sont là, avant d’être vus.
Que ce soit en anglais, en espagnol ou bien encore en chinois, le coq donne de la voix le matin. Mais pas seulement ! Contrairement aux idées reçues, le mâle chante du matin au soir sauf que nous n’y prêtons pas attention. Si nous nous focalisons sur le chant matinal c’est uniquement parce que nous sommes plongés dans un profond sommeil où règne un silence inégalable pendant notre période de veille. Les scientifiques y enregistrent 30 décibels (sauf si votre conjoint(e) ronfle allègrement). Il faut dépasser la barre symbolique des 10 décibels pour qu’un son nous réveille.
Imaginez alors un coq qui chante aux alentours de 50 voire 60 dB ! Le reste de la journée, vous l’entendez à peine car il existe un brouhaha même léger qui couvre les gammes du gallinacé mâle. Contrairement à une idée fausse, le coq chante aussi le reste du jour. Plusieurs fois dans la journée, par son cri, il renouvelle le bail de location de son espace. Même s’il s’agit d’un tas de fumier !
Le coq claironne grâce à son syrinx, organe situé au fond de la trachée. Le fonctionnement est comparable à celui d’une cornemuse. Une poche d’air se comprime et libère de l’air qui fait vibrer la membrane de deux cavités. Ainsi le coq peut effectuer ses vocalises dès que ça lui chante !
Une vingtaine de personnes atteintes de maladies dues selon elles aux pesticides ont manifesté au Salon de l’Agriculture pour demander le classement de ces affections en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.
« L’objectif est de montrer qu’il y a plus de victimes que ce que l’on pense », a expliqué Paul François, président de l’association Phyto-Victimes, et protagoniste d’une première judiciaire en France face au leader mondial de l’agrochimie Monsanto.
Relisez nos articles du 23 septembre 2011, du 02 janvier 2012, du 12 janvier 2012, ainsi que du 25 janvier 2012.
Non les pigeons ne sont pas idiots. Des scientifiques de l’université néo-zélandaise d’Otago ont découvert qu’ils étaient capables de quantifier, une activité que l’on attribuait jusqu’alors uniquement aux hommes et aux singes.
Faire la différence entre des quantités – un groupe de 2 ou un groupe de 4 objets – c’est à la portée de beaucoup d’espèces animales, primates mais aussi éléphants, abeilles ou oiseaux. Il a ainsi déjà été montré que les pigeons sont capables de dénombrer. Mais quand il s’agit d’utiliser une règle mathématique abstraite, la liste des bons élèves est tout de suite plus courte. Des chercheurs démontrent désormais que les pigeons en sont capables, égalant les singes.
Des scientifiques ont fait passer à des pigeons les tests conçus à la fin des années 90 par l’équipe d’Elizabeth Brannon pour les macaques. Après avoir été entraînés à classer dans l’ordre des groupes de un, deux ou trois items de différentes formes, tailles et couleurs, les singes ont fait de même avec des groupes de 1 à 9 items. Leur réussite montrait qu’ils étaient capables d’apprendre une règle abstraite et de l’appliquer à des objets et des quantités nouvelles.
Les pigeons ont fait de même : après avoir été entraînés à piquer du bec dans le bon ordre les images avec une, deux ou trois formes, ils ont classé du plus petit au plus grand des images ayant jusqu’à neuf formes.
Désormais, la question est la suivante : d’où vient cette capacité ? Découvrir un même niveau de compétence chez d’autres espèces permettrait aux scientifiques de comprendre si cette aptitude évolue séparément, ou si elle est partagée par un ancêtre commun.
Nous attendons tous avec impatience la date miracle du 21 mars, premier jour du printemps.
Le printemps, c’est la saison du renouveau de la nature, du retour des oiseaux migrateurs et du réveil des animaux (et de nombreux humains !) hibernants. C’est aussi la saison des amours chez les oiseaux et pour de nombreux mammifères, une période particulièrement euphorique.
Le soleil revient petit à petit, l’herbe sent bon la rosée, les arbres laissent apparaître leurs habits de fleurs. les fleurs printanières pointent leur nez hors la terre, les violettes sont déjà présentes, les jonquilles nous inondent déjà de leur couleur soleil : le printemps approche !
Il est bien connu que le soleil est synonyme de vie et il agit comme un antidépresseur puissant : son retour contribue donc à nous mettre le moral au beau fixe…
Ce réveil naturel n’est en rien le fruit du hasard.
A l’approche de l’hiver, tous les végétaux herbacés des régions tempérées et froides se préparent à passer le cap des basses températures et à survivre. Pour éviter le pire, ils mettent au point tout un processus d’hibernation : la dormance.
Dès que la température extérieure affiche une baisse et frôle les 12°C, les espèces végétales ralentissent leurs processus métaboliques tels que la photosynthèse ou la croissance. La température n’est pas le seul facteur extérieur responsable de cette dormance. La lumière a également sa part. Des pigments de la plante, les phytochromes, captent la lumière et calculent l’augmentation de la période nocturne. Par ces deux renseignements climatiques, les espèces végétales entrent dans leur phase de repos; les feuilles tombent (pour minimiser les dépenses énergétiques), la sève ne monte plus dans les vaisseaux et les ébauches foliaires créées au printemps se parent d’une coque protectrice formée d’écailles : le bourgeon.
Malgré cette protection extrême, les bourgeons ne sont pas à l’abri du gel. En effet, la sève peut contenir des gaz dissous qui sous l’effet du gel deviennent des bulles d’air. Au dégel, elles explosent, entravant la bonne circulation de la sève : c’est l’embolie hivernale.
Pour y remédier, les bourgeons et plus particulièrement les cellules végétales favorisent l’appel d’eau et de sucres tels que le saccharose. Cela a pour effet de générer une pression qui élimine les bulles présentes dans la sève. En même temps, les bourgeons en profitent pour faire des réserves en nutriments pour se préparer à l’éclosion : le débourrement.
Pendant cette période de repos, un renforcement au froid s’effectue. Au niveau des bourgeons, plus précisément des écailles, des inhibiteurs de la croissance sont sécrétés et stockés. Leur rôle ? Protéger le bourgeon et donc les futures feuilles ou fleurs de la dessiccation et des variations de température.
Quels signaux sont émis aux bourgeons des arbres ou autres végétaux pour éclore ? Les mêmes que ceux qui ont provoqué la dormance : la température et la durée de la nuit. Suivant les espèces, une exposition de plusieurs jours à des températures positives leur permet d’enclencher tout un processus de relance de circulation de la sève. L’augmentation de la lumière du jour et la période de redoux, propres au printemps, permettent le débourrement.
Comment va alors s’effectuer l’éclosion des bourgeons ? Pour les végétaux arborescents comme la vigne ou encore le pommier, ils relancent leur poussée racinaire. Ce phénomène consiste en un apport de nutriments puisés dans le sol comme les sels minéraux. Cette aspiration au niveau des racines provoque une pression qui se propage dans les vaisseaux. La sève peut aller à nouveau circuler jusqu’en haut de l’arbre et alimenter les bourgeons : c’est la montée de la sève. Mais, cette poussée racinaire ne s’effectue pas chez toutes les espèces végétales ; d’autres stratégies encore inconnues sont mises en place pour permettre l’éclosion des bourgeons.
Les inhibiteurs endogènes emmagasinés au niveau des écailles de bourgeons sont petit à petit éliminés et la croissance des bourgeons peut alors commencer.
Ces signaux climatiques ne sont pas sans danger pour les bourgeons et donc l’avenir de l’espèce végétale. Il n’est pas rare d’observer des périodes de redoux en février. Le débourrement se réalise mais des phases de gel peuvent se produire juste après et causer de gros dommages à la plante ou arbre. Ce phénomène se produit de plus en plus souvent avec le changement climatique.
Après 32 000 ans passés dans le permafrost sibérien, des graines de Silene stenophylla ont pris racine.
Des chercheurs russes ont réussi à faire renaître une petite plante à fleurs blanches, la Silene stenophylla, à partir de graines qui étaient restées prisonnières du pergélisol en Sibérie depuis plus de 30.000 ans. Les scientifiques doivent apparemment leur découverte à des… écureuils :
Les écureuils ont creusé le sol gelé pour construire leurs terriers, qui sont de la taille d’un ballon de foot, ils ont d’abord mis les graines dans le foin puis dans de la fourrure animale pour en faire une chambre de stockage parfaite.
Les terriers, dont certains contiennent plus de 600.000 graines et fruits restés gelés en permanence à -7°C, se trouvent à 38 mètres en dessous des couches de glace contenant des os de grands mammifères comme le mammouth ou le rhinocéros laineux.
Le New York Times explique que les chercheurs russes ont pris des cellules du placenta, la matière qui produit les graines du fruit, ils ont ensuite décongelé les cellules, les ont fait se développer jusqu’à ce qu’elles deviennent de jeunes pousses, avant de les planter en laboratoire. Cette procédure de clonage a donné naissance à 36 plantes à partir des placentas de trois fruits.
Un an plus tard, les plantes adultes ont donné des fleurs qui ont été pollinisées avec du pollen découvert dans les terriers à côté des graines et qui ont ainsi donné des fruits.
Cette manipulation expliquée dans un article des Actes de l’Académie nationale des sciences, prouve que le pergélisol est une réserve naturelle pour des formes de vies anciennes ou ayant disparues et qu’une prouesse de ce type n’est sûrement pas la dernière.
La Silene stenophylla est la plus vieille plante à avoir été ainsi régénérée, elle pousse toujours en Sibérie mais sous une forme différente de cette espèce archaïque qui a ses propres caractéristiques.
Avant elle, le record était détenu par un palmier-dattier ressuscité à partir d’une graine vieille de 2.000 ans et récupérée dans une ancienne forteresse en Israël.
Les rayures permettraient aux zèbres de se protéger des piqûres d’insectes et notamment des taons.
L’étude, publiée dans la revue The Journal of Experimental Biology, précise néanmoins que ces résultats doivent être confirmés avec des zèbres dans leur environnement naturel.
L’hypothèse avait déjà été émise, mais rien n’avait jusque-là permis de l’étayer. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques se sont rendus dans une ferme hongroise, située aux environs de Budapest et plus ou moins infestée de taons. Ils y ont placé des leurres blanc, noir et à rayures, enduits d’une colle destinée à piéger les insectes. Résultats : les taons se sont jetés sur le noir, un peu moins sur le blanc et ont très franchement boudé les rayures. Forte de ces premiers résultats, l’équipe a répété l’expérience en faisant varier le type de rayures, leur inclinaison et leur densité. Et là, surprise ! Le graphisme qui attirait le moins les taons était justement celui arboré par les zèbres.
Pourquoi ? Sans doute parce que ce type de pelage est celui qui polarise le moins la lumière naturelle, le noir étant celui qui la polarise le plus. Or les insectes sont instinctivement attirés par la lumière polarisée, c’est-à-dire réfléchie par une surface de sorte que l’onde lumineuse, naturellement désorganisée, adopte une direction privilégiée. Une caractéristique que l’oeil humain ne sait pas percevoir, mais qui est utilisée par les taons (et d’autres insectes) afin de détecter les points d’eau indispensables à la ponte, au développement des larves et donc à la survie de l’espèce.
De là à dire que c’est cet élément qui a été déterminant dans l’évolution, il y a un pas que les chercheurs ne franchissent pas. Il faudrait, pour cela, démontrer que les insectes ont fait planer une réelle menace sur l’espèce, plus que sur les chevaux ou sur les ânes. Dans cette affaire, il est d’ailleurs probable que le choix de dame Nature ait été dicté par plusieurs facteurs. Reste que vous avez maintenant une nouvelle stratégie à tester cet été pour vous garantir des insectes : le total look zébré !
Pour rappel, si le zèbre de Burchell possède de 25 à 30 raies, le zèbre de Grévy en compte environ 80 et le zèbre des montagnes 43.
Les scientifiques peuvent désormais lire les rayures caractéristiques des zèbres comme des codes-barres pour recenser une population. Après avoir pris la photo d’un individu, les chercheurs la transfèrent sur un ordinateur équipé de StripeSpotter, un logiciel mis au point par l’université de l’Illinois à Chicago et l’université de Princeton. Ils zooment ensuite sur le flanc de l’animal, où chaque rayure est décomposée en lignes verticales de pixels. Leurs combinaisons sont aussi uniques que les empreintes digitales humaines. Reste à faire une recherche sur la base de données pour voir si le zèbre est un nouveau venu. StripeSpotter a été utilisé sur des zèbres de Grévy et des zèbres des plaines. Il est en cours de test sur des tigres et des girafes
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