Le coffre en bois est l’ancêtre de tous les meubles en Normandie, servant tout à la fois d’armoire, de banc et de bagage.
Au Moyen âge, le coffre était souvent désigné sous les appellations diverses de bahut, d’arche, de maie et enfin de huche. Cette fabrication entraîna l’établissement de la corporation des huchiers, ouvriers menuisiers chargés de tailler et de sculpter ces meubles. Le coffre, exhaussé sur quatre supports et ouvert par le devant, est devenu le dressoir, de même que deux coffres superposés ont formé l’armoire et le buffet. La sculpture a souvent été très figurative : fleurs, fruits, visages et même scènes mythologiques ont orné la plupart des coffres en bois.
Le coffre en bois a évolué jusqu’à la Renaissance, époque durant laquelle Charles VIII avait demandé à des ébénistes italiens de s’établir quelque temps au château de Gaillon (à 20 minutes du Relais du Vert Bois), et de contribuer à un nouvel élan de l’art mobilier. On vit alors apparaître de délicates arabesques comme celles illustrant les tombeaux en marbre des régions italiennes de la Toscane et de la Lombardie. Les coffres de cette époque, que l’on a découverts en Touraine et en Normandie, sont des chefs-d’oeuvre de goût.
A toutes les époques, les destinations des coffres en bois étaient aussi variées que les fonctions de leurs propriétaires. Le paysan possédait un coffre à grain de grande dimension, avec souvent un petit tiroir à la base pour extraire le grain tandis que la mariée arrivait chez son mari avec un coffre contenant sa dot en linge de maison et en vêtements. A l’intérieur, on pouvait y trouver une boîte à bijoux, spécialement aménagée, destinée à impressionner la belle famille.
Un vieux coffre en bois trône dans l’une des chambres du Relais du Vert Bois, à vous de découvrir lors de votre prochaine visite son utilisation première !
Dernier vestige de l’automne emprisonné sous la froidure du début de l’hiver normand. Ici au Relais du Vert Bois, nos hôtes du moment profitent de la chaleur irradiante du feu de la cheminée qui crépite doucement…
Alors que je cherchais un ouvrage dans ma bibliothèque, mon regard est tombé sur un livre très intéressant que ma mère m’avait offert il y a quelques années et que j’ai eu grand plaisir à feuilleter de nouveau.
Toujours disponible sur internet, « Les Oiseaux de mon Jardin » nous rappelle que, de la même façon qu’on ne peut concevoir un jardin sans fleurs, il est difficile de l’imaginer sans oiseaux.
Ces petits hôtes occasionnels peuvent devenir des présences familières, pour peu qu’on sache les attirer et les retenir par mille attentions et astuces dont l’auteur, Guilhem Lesaffre, ornithologue amateur passionné, nous dévoile tous les secrets. Il y a d’abord le jardin lui-même et les richesses qu’il recèle (arbustes à petits fruits ou à baies, vieux troncs creux conservés) mais aussi la maison qui peut être aménagée de manière à accueillir quelques nids d’hirondelles ou même un couple de cigognes.
Et puis, il y a tous les nichoirs (différents selon oiseau que l’on veut attirer), les mangeoires, les bains d’oiseaux, qu’il faut savoir disposer ici ou là, et les menus spécifiques à chaque espèce (graines de tournesol pour les pinsons, pommes pour les merles et les grives, boule de graisse pour les mésanges). Enfin, certaines variétés d’oiseaux comme les tourterelles, les pigeons d’ornement, les paons, les cygnes, les canards, les poules, les faisans, les cailles, les perroquets et autres perruches peuvent vivre exclusivement au jardin.
L’auteur nous en raconte l’histoire et nous donne toutes les clés pour les élever, en liberté ou en volière. Certaines pages thématiques sur les oeufs, les plumes ou les chants ponctuent l’ouvrage qui fourmille de conseils et d’anecdotes.
« Jackson » est devenu l’éléphant de mer le plus célèbre de la planète. Ce jeune mâle, qui vit dans la zone désertique de la Terre de Feu, à l’extrême sud du Chili, a parcouru 29000 km en un an, soit un tout petit peu moins qu’un aller-retour Paris-Papeete (Tahiti). Jackson, comme l’ont baptisé les chercheurs de la Wildlife Conservation Society (WCS), une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1895 dont l’objectif est la préservation de la nature, devient ainsi le mammifère ayant parcouru la plus longue distance sur 12 mois.
Quand il s’agit de manger, l’éléphant de mer est prêt à parcourir de très grandes distances. Ainsi, depuis la plage où les chercheurs de la WCS ont équipé Jackson d’une puce électronique en décembre 2010, ils ont pu constater que l’animal s’était éloigné de 1750 km le long de la côte chilienne et jusqu’à 650 km vers le large, naviguant entre les fjords de cette zone proche de l’Antarctique. Un très vaste périmètre de chasse qui n’a d’égal que l’appétit légendaire de cette espèce pour le poisson et le calamar. Après son périple d’un an, Jackson est retourné sur cette plage du Pacifique sud où la WCS l’avait déniché. Il va y retrouver ses congénères, faire sa mue et peut-être se reproduire.
Les éléphants de mer ont la réputation d’être endurants. Des recherches remontant au milieu des années 1990 ont déjà démontré que les cousins arctiques de Jackson, qui vivent dans la mer du Nord, sont capables de parcourir plus de 20000 km par an. Alors pourquoi cette nouvelle expérience? La WCS suit les déplacements des éléphants de mer car « ils sont des indicateurs potentiels de la santé des écosystèmes marins et permettent de montrer comment le changement climatique influe sur la répartition des espèces et de leurs proies dans les eaux patagoniennes ». Au-delà, Caleb McClennen, directeur des programmes marins de la WCS, précise dans un communiqué que le périple de Jackson « va aider à définir des zones protégées dans la région, assurer que les activités piscicoles (NDLR : particulièrement importantes dans cette région du globe) sont gérées de façon à ne pas nuire aux espèces marines telles que l’éléphant de mer du Sud ».
Confortablement assis devant la cheminée du Relais du Vert Bois, Charlotte et moi-même vous souhaitons à toutes et à tous un très joyeux Noël !
Si peupliers, pommiers et chênes ont perdu leur feuillage autour du Relais du Vert Bois, ils n’en sont pas pour autant dénudés.
De grosses touffes vertes squattent leurs branches : ce sont des boules de Gui, qui en cette morte-saison, expriment toute leur vigueur. Parasite ou pas parasite ? Réponse de normand…il y a deux courants de pensée, deux écoles.
Des sylviculteurs affirme que le Gui ne prend à l’arbre que de la sève brute (eau et sels minéraux puisés par les racines de l’arbre et aspirés vers le sommet lui servant à produire ses propres fruits). En échange le Gui va lui transmettre des sèves élaborées, riches en substances nutritives et des anti-corps sous forme d’enzymes. Il y a très longtemps, le Gui était vu comme le cœur vivant de l’arbre endormi. Si l’on devait abattre un arbre, il était nécessaire avant tout de couper le Gui sinon l’arbre resterait invulnérable…
A l’inverse et dans une grande majorité de cas, le Gui est considéré comme un parasite sur les arbres malingres ou en mauvaise santé. Il s’accroche sur les branches grâce à des sortes de suçoirs qui s’introduisent sous l’écorce, pompent la sève, épuisant ainsi progressivement le sujet en le rendant plus sensible aux maladies. Le code rural impose ainsi aux propriétaires de pommiers d’éliminer le Gui « parasite », qui ne demande qu’à se propager avec l’aide des oiseaux consommant ses baies.
La pulpe des fruits du Gui, de petites perles blanches, renferme une substance visqueuse qui aide les graines à se fixer sur les arbres des branches. Les fruits du gui, une fois macérés, fermentés et cuits, donnent une colle fine et très adhésive qui servait autrefois de glu (glu des oiseleurs).
C’est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d’ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie…
Le cinéma réserve encore de bien belles surprises comme avec le film intitulé « La Clé des Champs », une invitation délicate à la rêverie en même temps qu’un retour à nos émotions d’enfance…
Dans ce conte, deux enfants solitaires tombent amoureux d’une mare abandonnée et sont fascinés par ce lieu sauvage et secret, rempli de créatures merveilleuses, fantastiques ou…cauchemardesques !
Les libellules volent tels des hélicoptères, les araignées d’eau ressemblent à des créatures de science-fiction, les tritons prennent des allures de dinosaures tandis que les rainettes, suspendues à un jonc se prennent pour les acrobates de cirques..
Ce théâtre extraordinaire, empreint de poésie, est rythmé par la voix off de Denis Podalydès et la musique de Bruno Coulais. Un film qui n’est pas sans rappeler l’univers 100% nature présent au Relais du Vert Bois. Vous comprendrez mieux notre coup de coeur pour ce film à voir…et à revoir.
Savez-vous que les oursons d’eau ou tardigrades peuvent survivre dans l’espace ? Que les pics harponnent leur proie avec leur langue ? Que la plus petite antilope est de la taille de la plus grosse grenouille ? Ou encore, que les ornithorynques peuvent détecter les champs électriques et qu’il existe des fourmis esclavagistes ?
Le livre « Les Animaux en plus de 300 Curiosités », est une véritable balade entre l’inconnu, le mythe, le surréalisme et le presque incroyable.
Un livre captivant que j’ai lu de bout en bout en m’arrêtant sur les quelques 75 encadrés précisant des records plus incroyables les uns que les autres (les plus rapides, les plus lents, les plus grands, les plus petits…).
J’ai apprécié le fait qu’au-delà de l’anecdote, ce livre fournit des informations nouvelles remettant en question certaines vérités sur les animaux.
La vase des étangs est un élément essentiel du cycle de la vie dans un milieu d’eau douce.
L’envasement est un processus continuel dans les eaux stagnantes. Un étang ou une mare est un réservoir d’eau stagnante alors que, dans un lac ou un canal, l’eau circule, même lentement.
On y trouve des plantes enracinées, émergées ou immergées, qui fournissent abri et nourriture à une population de vers, de mollusques, de crustacés, d’insectes, de poissons et d’amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres). La vie se raréfie quand la profondeur augmente, surtout parce que les végétaux sont moins nombreux. Mollusques, larves et annélides (vers annelés, sangsues) vivent au milieu des débris végétaux qui forment la vase des fonds.
Dans ces « eaux dormantes », un dépôt de sédiments se créé et les plantes aquatiques vont alors jouer plusieurs rôles importants en :
- libérant de l’oxygène qui permet aux animaux aquatiques de respirer,
- participant activement à l’épuration de l’eau,
- formant des habitats très variés pour de nombreux animaux,
- constituant la base des chaînes alimentaires,
- servant de support pour la reproduction de nombreux animaux,
- régulant les gros écarts de température de l’eau.
Grâce à la présence de vase, le cycle de la vie s’opère où les animaux et les végétaux vivent en étroite relation, formant un réseau alimentaire complexe : chaque individu se nourrit des uns pour devenir un jour la nourriture des autres. Les végétaux fournissent l’alimentation des végétariens et des micro-organismes chargés de la décomposition. Les animaux végétariens composent le menu des carnivores qui servent eux-mêmes de nourriture à d’autres prédateurs.
Seul point noir lié à la vase, si le curage n’est pas effectué, à un moment ou à un autre par la main de l’Homme, l’envasement mène au bouchage de l’étang qui devient une zone boueuse ou un marécage boisé…
Le noisetier, anciennement appelé « coudrier » est un arbre ou un arbuste commun dans nos campagnes normandes. Il pousse bien en compagnie d’autres espèces comme le frêne ou le chêne et c’est l’un de nos arbres indigènes les plus anciens. Il pousse sur la plupart des sols et sous une grande variété de climats.
On reconnaît facilement le noisetier au printemps, longtemps avant que ses feuilles ne s’ouvrent, grâce à ses chatons jaunes attrayants. Ce sont les fleurs mâles qui produisent quantité de pollen : on peut voir des nuages de cette poudre jaune s’échapper des chatons par un brusque coup de vent. Les fleurs femelles sont moins visibles; petites, de couleur rouge et de forme étoilée, elles poussent sur de gros bourgeons. Une fois pollinisées par le vent, elles sont fécondées et la formation des noisettes commence. En Normandie, les fruits se cueillent en août et en septembre.
L’émondage consiste à couper régulièrement le noisetier à sa base – en ne laissant que les racines et une petite partie du tronc – pour stimuler sa croissance. Le bois coupé est enlevé puis trié avant de fournir un matériau de choix pour l’artisanat du bois : le noisetier est utilisé pour les jardiniers afin de créer tuteurs,les panneaux de noisetiers servent pour les claies, les tiges permettent de renforcer les toits de chaume tandis que les coupes plus importantes sont utilisées en guise de charbon de bois.
Les noisettes sont très importantes pour la vie animale des taillis et elles sont pour certaines espèces l’unique source de nourriture en hiver. L’écureuil, qui apprécie particulièrement les noisettes, en récolte une grande quantité avant même qu’elles ne soient mûres avant de les enterrer. La survie du muscardin dépend de sa récolte de noisettes qu’il va manger jusqu’à ce que ses réserves de graisse soient assez importantes pour lui permettre d’hiberner ! Le mulot à gorge jaune (ou mulot à collier) va stocker une quantité impressionnante de noisettes dans les trous d’arbres et les nichoirs abandonnés…
La noisette, est un des oléagineux parmi les plus riches en omega 3 (contre le mauvais cholestérol). Elle est aussi très riche en vitamine E (contre le vieillissement cellulaire), en fibres (contre le cancer du côlon), en cuivre (contre les rhumatismes et les maladies infectieuses), en fer (contre l’anémie), en magnésium (contre le stress), en phosphore (contre la fatigue intellectuelle) et en vitamine B.
Les écorces et les feuilles ont des propriétés astringentes et antidiarrhéiques. Employé comme support d’incantation par les druides, le bois de noisetier a aussi été utilisé par les sourciers et les chercheurs d’or. Cette tradition serait rattachée à la symbolique de fertilité qu’on lui a très tôt attribué (à cause, bien sûr, de l’abondance de noisettes qu’il produit).
Pour la petite histoire, la Turquie est le premier producteur et exportateur mondial de noisettes. Celles-ci font vivre environ 2 millions de personnes. Elles sont cultivées sur les bords de la mer Noire au nord-est du pays. La récolte représente entre 70 % et 80 % de la production mondiale.
Magnifique site, blog et relais!!! mes felicitations! samia