C’est de la poésie, mais davantage que de la poésie. Jean-Joseph Julaud (auteur de l’Histoire de France pour les Nuls, de la petite anthologie de la poésie amoureuse…) a rassemblé en cent poèmes et cent superbes illustrations – photos, dessins ou gravures – les plus beaux écrits sur le cheval.
La Fontaine, Prévert, Tristan Corbière, Charles Cros, Paul Fort, Baudelaire, Shakespeare et tant d’autres parlent à merveille de ce compagnon de travail ou de plaisir qui, à travers les époques, a accompagné l’homme.
Pour le plaisir, retrouvez-ci-dessous la « Complainte du Petit Cheval Blanc » du poète Paul Fort qui inspira Georges Brassens en son temps.
Complainte du petit cheval blanc
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du courage !
C’était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n’y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n’y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C’est alors qu’il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu’il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
Paysage emblématique de la Normandie, le « Bocage » est un mot dérivé du normand « bosc » qui veut dire bois. Le paysage est constitué d’un maillage de haies, de chemins, de prairies, de talus, de fossés et de bosquets qui épousent fidèlement les accidents et orientation du relief. Ce paysage intime où se succèdent de douces collines verdoyantes émaillées de riches pâturages, séduit par son charme bucolique.
Les haies orientées parallèlement ou perpendiculairement en sont l’armature végétale et matérialisent le parcellaire aux formes irrégulières. Le bocage demande un entretien régulier car les talus doivent être réparés, les haies taillées et restaurées mais il offre l’avantage de drainer les sols, bloquer les ruissellements et protéger des vents.
Déambuler dans cet environnement, franchir chaque haie, traverser chaque pré, flâner et s’asseoir contre un fossé assure de nombreuses rencontres tant la faune y est riche et variée. Le bocage sert de refuge à des nombreux oiseaux (principalement merles, pinsons, mésanges et bouvreuils), permet une production de bois de chauffage (aubépine, chêne, orme, frêne, aulne) et abrite souvent des arbres fruitiers (merisiers, alisiers et sorbiers).
A la belle saison, nombre d’insectes s’activent et se déchaînent, volent de fleur en fleur, de proie à prédateur. La raison n’est pas de ce monde, seul l’instinct de vie a de la valeur.
Surprise ce matin… un couple de cygnes est arrivé sans crier gare au Relais du Vert Bois. A force de les voir « orner » les pièces d’eau, on a oublié que le cygne « tuberculé » vole aussi bien que ces cousins sauvages que sont le cygne siffleur et le cygne de Bewick, présents en France en petit nombre au coeur de l’hiver.
Son plumage immaculé, sa taille imposante et son allure majestueuse ont attiré l’attention sur le cygne, animal archétypal des parcs romantiques. Oiseau de lumière en Sibérie, compagnon d’Apollon en Grèce et emblème du courage en Extrême-Orient, il a été aussi, pour les alchimistes, symbole du mercure. L’aspect culturel du cygne est également très riche en Europe. Peut-être l’histoire d’un cygne la plus connue est-elle celle de la fable Le Vilain Petit Canard. L’histoire est centrée sur un vilain canard qui est maltraité jusqu’à ce qu’il rencontre des cygnes. Ceux-ci l’accueillent et le canard se transforme en un magnifique cygne blanc. Les cygnes sont souvent un symbole de l’amour ou de la fidélité car ils entretiennent des relations monogames de longue durée. De nombreuses œuvres mettent en scène des cygnes, comme Lohengrin ou Parsifal.
Les cygnes se nourrissent dans l’eau et sur terre. Ils sont presque exclusivement herbivores, même si un petit nombre d’animaux aquatiques peut être mangé. Leur régime alimentaire est composé de racines, de tubercules, de tiges et de feuilles de plantes aquatiques submergées.
Les espèces de cygnes de l’hémisphère nord ont le plumage d’un blanc pur, mais ceux de l’hémisphère sud mélangent noir et blanc. L’espèce australienne du cygne noir (Cygnus atratus) est totalement noire, excepté le blanc de ses plumes en vol. Les bébés de cygnes noirs sont de couleur gris clair. Les cygnes à cou noir, vivant en Amérique du Sud, sont blancs mais ont un cou noir. La couleur du bec varie : les quatre espèces subarctiques ont des becs noirs avec des teintes de jaune, alors que toutes les autres espèces ont des becs à motifs rouge et noir.
La disparition des fleurs sauvages en France métropolitaine met en péril la préservation de la biodiversité. L’activité humaine étant en cause, le ministère de l’Ecologie prépare un plan de sensibilisation et d’information pour la protection de cette flore inestimable.
Majoritairement présentes en bord de cultures, les fleurs sauvages ont longtemps prospéré en plein champs aux côtés du blé, du seigle et de bien d’autres céréales. C’était avant le triomphe de l’agriculture intensive, venue littéralement les chasser de leurs terres. Traitées comme des mauvaises herbes, elles sont arrachées pour faire place aux semences spécialisées. « Pour atteindre le plus grand rendement possible, les agriculteurs ont augmenté la densité de semis et ont empêché ces espèces de se développer », résume Frédéric Coulon, membre de l’organisation Solagro, spécialisée dans le développement durable et qui ne cesse d’alerter sur cet authentique massacre.
En Île-de-France, un tiers des fleurs sauvages aurait déjà disparu tandis qu’un autre tiers serait menacé d’extinction. « Sur 102 variétés identifiées en France, 52 sont menacées et sept ont déjà disparu », ajoute Amélie Coantic, du ministère de l’Ecologie. Si rien n’est fait, l’oeil de faisan, la nielle des blés, le bleuet ou encore le miroir de Vénus pourraient bientôt ne plus faire partie des paysages français.
Une perspective qui inquiète grandement les scientifiques, pleinement conscients que ces fleurs témoignent de la qualité de la biodiversité sur les terres agricoles, en nourrissant les insectes pollinisateurs – essentiels pour les céréales – et en participant à la lutte contre les ravageurs. En attirant les coccinelles et les syrphes qui mangent les nuisibles, elles réduisent en effet (tout du moins en théorie) le recours aux pesticides et autres produits chimiques.
De précieuses alliées pour une agriculture durable donc… et la certitude qu’une disparition totale de ces plantes impacterait sur la qualité des sols et aurait de fait de graves conséquences sur les cultures.
En très grand danger car victimes pèle-mêle des OGM, du réchauffement climatique, du parasite Varroa, du frelon asiatique, des pesticides et selon toute vraisemblance des ondes des téléphones portables, les abeilles sont – on ne le répètera jamais assez – un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.
Certains gouvernements européens et la Commission ont pris des mesures pour tenter d’enrayer leur déclin, qu’il y a tout lieu de croire inexorable tant les menaces auxquelles elles font face sont nombreuses.
Il convient toutefois de tout mettre en oeuvre pour assurer leur survie, d’abord parce qu’un épilogue dramatique signifierait que plus des quatre cinquièmes des arbres et des fleurs ne serait plus pollinisés, ensuite parce que certains miels sont dotés de vertus antiseptiques éprouvées. Parmi eux, celui de Manuka, qui tient une place de choix dans la médecine traditionnelle néo-zélandaise, permet notamment d’éviter l’infection de certaines blessures et, une fois filtré, serait de surcroît capable d’empêcher des streptocoques et des pseudomonades de s’accrocher à des tissus humains. Tout aussi remarquable, il serait selon un chercheur gallois à même de « bloquer la formation de biofilms qui peuvent protéger les bactéries des produits antibiotiques ».
Des chercheurs de l’Université de Cardiff et du Jardin national botanique du Pays de Galles se sont quant à eux lancés dans une entreprise aussi utile qu’ambitieuse : établir un profil détaillé des miels selon les pays ! Un travail… de fourmi qui a pour finalités de mieux connaître les propriétés pharmaceutiques et thérapeutiques du précieux nectar et de déterminer les plantes à même d’aider à lutter contre les bactéries résistant aux antibiotiques.
Utilisé depuis plusieurs siècles dans certaines médecines traditionnelles, le miel a de toute évidence encore beaucoup de secrets à livrer. Une autre bonne raison d’intensifier les recherches. Et bien sûr de s’employer à sauver toutes les abeilles qui peuvent encore l’être.
J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter à quelques occasions notre joyeuse petite troupe de paons, présente au Relais du Vert Bois.
Le paon est sans nul doute un splendide oiseau, considéré comme un symbole solaire dès l’antiquité, en raison de sa queue en forme de disque éclatant. Il est par ailleurs dans la civilisation chinoise, un messager de paix et de prospérité. Le paon bleu a été rapporté en Europe orientale par Alexandre le Grand et il a fallu attendre les navigateurs arabes pour que le commerce de ces oiseaux ne devienne régulier.
La taille de ce volatile et ses exigences territoriales interdisent d’en faire un oiseau de jardin, et encore moins un oiseau de volière ! Je suis toujours triste de constater à quel point l’égoïsme ou l’ignorance de certains peut conduire à une détention en condition de captivité… Il ne se plaît vraiment qu’avec quelques hectares à sa disposition, d’autant qu’il n’est pas un oiseau solitaire.
D’un naturel calme, le paon est un animal confiant. Tout au plus prend-il la précaution, lorsque vient la nuit, de s’élever dans un grand arbre. Il faut y voir la manifestation de l’atavisme qui, dans sa région d’origine – Sri-Lanka, Inde, Bangladesh et Népal – lui impose de chercher la sécurité en hauteur afin d’échapper aux griffes du tigre.
Son merveilleux plumage, sa taille imposante et son port majestueux suffisent à expliquer que le paon soit observé avec autant de respect. C’est surtout la parade nuptiale qui fait sa célébrité ! Le déploiement des longues plumes chamarrées en un spectaculaire éventail agité de tremblements produisant un bruit évoquant celui de perles roulant en cascade ne peut laisser indifférent… Détail important : ce n’est pas sa queue que le paon étale mais les plumes qui la recouvrent en la masquant. Courtes, grisâtres et très rigides, les véritables plumes de la queue servent en fait de support aux longues plumes décorées.
S’il y a bien une chose dont le paon mâle n’est pas avare, c’est bien de son célèbre cri territorial et tonitruant : le fameux « Léon » ! Lancé principalement au moment de la reproduction, ce cri puissant peut porter à plus de 500 mètres… La femelle n’est pas en reste avec un cri certes moins sonore, mais surprenant car évoquant le coup de trompe d’un vieux tacot !
Nombre de citadins cultivent déjà un petit potager en ville ou font pousser des tomates-cerises sur leur balcon. Beaucoup de familles urbaines souhaiteraient également disposer d’œufs frais produits à leur domicile de façon biologique. Une nouvelle étape dans l’autosuffisance alimentaire se profile en ce sens avec le développement des mini-poulaillers urbains.
Ceux-ci n’abritent chacun que quelques volailles, et peuvent être facilement implantés dans des arrière-cours ou des jardins de villes. L’intérêt des citadins pour ces gallinacés se développe à grande vitesse avec déjà un triplement de la demande en 2011 par rapport à l’année 2010.
Le choix peut se porter sur des races traditionnelles, comme la poule rousse de nos campagnes, ou des espèces venues d’ailleurs comme la poule blanche du Sussex. Ces volailles ne seront évidemment pas plus difficiles à nourrir que leurs consœurs des campagnes. Elles consommeront volontiers les reliefs végétaux de vos repas, les épluchures de légumes ou le pain rassis. Certains voient déjà, dans ces mini-élevages familiaux, un moyen utile de lutter contre la prolifération des déchets alimentaires en milieu urbain.
De leur côté, les enfants sont ravis de la possibilité qui leur est ainsi offerte d’aller chercher des œufs au fond du jardin. Certaines poules font même chaque week-end un aller-retour entre la résidence principale et la maison à la campagne de la famille qu’elles accompagnent dans ses pérégrinations. Les coqs sont évidemment moins demandés, car leur chant matinal ignore les week-ends et les grasses matinées.
Petit passage hier par la librairie « A la Page » à 10 minutes du Relais du Vert Bois et où j’aime aller effleurer le papier des beaux livres.
S’agissant de beaux livres, et bien je dois dire que j’ai été servi. Je suis ainsi ressorti avec « Sauvages en Normandie », un magnifique ouvrage ressemblant à une balade aussi surprenante qu’inattendue à la rencontre de mondes sauvages en Normandie.
Forêts, marais, bocages, landes, rivages…Christophe Pérelle et Stéphane Leroy nous dévoilent toute la richesse et la variété des différents milieux naturels en Normandie, à travers des images d’une rare beauté, saisissantes et étonnantes.
Au fil des pages, vous découvrirez des mantes religieuses sur les plateaux calcaires de l’Orne, des plantes carnivores dans les marais du Bessin et du Cotentin, des oies sauvages de retour des grandes migrations en Baie de Seine ou encore la chouette Chevêche dans les vergers du Perche.
Ce livre nous projette dans des univers naturels fascinants et souvent méconnus, sous l’oeil pertinent de deux photographes de talent qui allient patience et regards insolites.
Découvrez ci-dessous la vidéo de présentation de « Sauvage en Normandie » (n’hésitez pas à décocher le mode « HD » – Haute Définition Vidéo » si votre bande passante internet n’est pas élevée).
A 25 minutes du Relais du Vert Bois, et niché derrière le parc animalier de la forêt domaniale de Roumare, les arbres de l’arboretum du Petit Charme nous convient à un étonnant voyage autour du monde…
Créé en 1975 pour tester l’impact de la pollution sur diverses espèces forestières, ce site scientifique est désormais ouvert au public.
Quatre circuits mettent en valeur les essences venues d’une multitude de pays et chacune est reconnaissable par une borne interactive. Le cheminement s’avère aussi agréable qu’instructif.
L’arboretum est en accès libre tous les jours de l’année.
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