L’Eau de Javel tire son nom de l’ancien village de Javel (aujourd’hui quartier du 15ème arrondissement de Paris) où s’était créée, en 1784, une manufacture de produits chimiques, près du « moulin de Javelle ». Elle était destinée aux lavandières (blanchisseuses de l’époque) alors nombreuses sur les bords de Seine. Jusqu’au 18ème siècle, on pratiquait généralement le blanchiment sur pré des tissus en lin, chanvre et coton, ce qui nécessitait beaucoup d’espace et de temps. Son succès dépendait de la température, du soleil…. Le chimiste Claude-Louis Berthollet qui savait que le blanchiment du linge de cette façon était dû à l’action de l’oxygène de l’air, chercha à reproduire artificiellement l’action de la nature. Il y réussit grâce aux solutions chlorées.
C’est à Javel que Berthollet utilisa l’eau de chlore, en 1785, pour ses propriétés blanchissantes. Les Directeurs de la Manufacture, décidèrent de dissoudre le chlore dans une solution de potasse particulièrement adaptée au blanchiment du linge et stabilisant le caractère oxydant du chlore. C’est ainsi que fut créée la « liqueur de Javel », qui devint ensuite l’Eau de Javel.
A partir de ce moment et surtout à partir de la première guerre mondiale, on employa l’hypochlorite de sodium pour arrêter les gangrènes, accélérer les cicatrisations, désinfecter les hôpitaux… Grâce à son spectre microbien le plus large connu à ce jour, l’Eau de Javel est utilisée pour lutter contre la propagation des maladies : fièvre typhoïde, choléra, hépatite virale, SIDA, grippe aviaire… C’est également la raison pour laquelle, en Juillet 1969 la NASA sélectionna l’Eau de Javel pour désinfecter Apollo XI au départ et à son retour de la lune pour éviter toute contamination éventuelle Terre/Lune et vice-versa.
L’Eau de Javel est un désinfectant universel, bactéricide, fongicide, sporicide et virucide, accessible à tous. Et c’est peut-être là le problème : son usage s’est terriblement banalisé. Et alors que l’on vit dans une époque particulièrement hygiéniste, les produits désinfectants ont le vent en poupe dans les ménages. On en a oublié que les micro-organismes qui nous entourent ne sont pas tous néfastes, et qu’au contraire, certains d’entre eux jouent un rôle important dans la lutte contre les micro-organismes néfastes, et le maintien d’un équilibre sain…
Pour se développer, notre immunité a même besoin d’être mise en présence de ces micro-organismes. Or, lorsqu’on utilise des désinfectants ménagers aussi radicaux que l’eau de javel, on tue toutes les bactéries, bonnes comme mauvaises et donc on bouleverse cet équilibre et on permet à des bactéries plus résistantes et souvent pathogènes de prendre le pas sur les autres. Voilà qui pourrait, entre autres raisons, expliquer une partie de l’augmentation des allergies, surtout chez les enfants, ces dernières années.
Aujourd’hui, on associe encore l’eau de Javel à l’idée de la propreté, et pourtant, celle-ci n’est pas un tensioactif : elle ne lave pas, ne nettoie pas. Son unique but est de tuer les bactéries ! Alors, si son utilisation ne doit pas être bannie à tout prix, essayons de recourir à d’autres produits moins agressifs lorsque c’est possible. Une bonne raison de ne pas en avoir en permanence chez soi, c’est de se souvenir que l’eau de Javel est un produit toxique et corrosif (surtout lorqu’elle est concentrée). Elle peut provoquer des brûlures de la peau et des yeux en cas de projection. Et il faut aussi fort se méfier de son contact avec d’autres substances, qui peut donner lieu à des réactions chimiques et émanations dangereuses. Le dichlore (gaz produit lors de la réaction entre de l’eau de Javel et de l’acide) était un gaz toxique utilisé comme gaz de combat lors de la première guerre mondiale. Il en est de même lorsque de l’eau de Javel est versée dans une cuvette de WC où subsiste de l’urine !
Et puis on sait aussi que l’apport régulier d’eau de Javel compromet significativement les équilibres biologiques des fosses septiques et donc leur bon fonctionnement.
Le stockage et l’utilisation d’eau de Javel à la maison comportent des risques pour la santé. En effet, ce produit est à l’origine d’accidents domestiques. Utilisée en mélange avec des produits d’entretien contenant de l’acide (détartrant, nettoyant pour sanitaires, anti-rouille,…), un dégagement gazeux survient et peut provoquer des effets tels que l’irritation des muqueuses et des yeux, des maux de tête, des nausées,… Cela peut aller jusqu’au développement d’un oedème pulmonaire avec risque de complications infectieuses. Si l’eau de Javel entre en contact avec de l’ammoniaque, c’est un gaz plus dangereux encore qui se forme et qui peut provoquer des dommages importants aux poumons. Les centres anti-poisons relatent de nombreux accidents dont les victimes sont des enfants qui ont ingéré, par mégarde, de l’eau de Javel. Tout cela pose aussi des problèmes pour l’environnement, au-delà de l’impact direct sur la santé humaine
Durant tout son cycle de vie, de sa fabrication à son rejet final, l’eau de Javel libère du chlore qui réagit avec les matières organiques du sol, de l’eau, de l’air et forme des composés organochlorés, des substances toxiques pour la faune et qui ont aussi le défaut de s’accumuler dans la chaîne alimentaire. Les composés organochlorés sont en outre cancérigènes ou mutagènes.
La règle devrait être de ne désinfecter que lorsqu’il y a une maladie contagieuse à éradiquer absolument (salmonellose, hépatites, etc.). Même les cages d’animaux et les bacs à litière peuvent simplement être désinfectés avec du vinaigre blanc pur. Pour le reste de la maison aussi, le simple nettoyage suffit déjà, pour le quotidien, en utilisant des tensioactifs à base d’huile végétale comme le savon noir ou le savon de Marseille, qui ont un effet antibactérien. Et cela vaut même pour les toilettes ! On a démontré que l’activité nettoyante des produits à l’eau de Javel est avant tout le résultat de l’agent nettoyant lui-même (les agents tensio-actifs) et non pas de l’eau de Javel. Le vinaigre blanc pur a un effet antiseptique, qui lui n’aura pas d’effet négatif sur l’équilibre biologique d’une fosse septique. Evitez cependant de l’utiliser avec de l’eau de javel : ce mélange dégage des vapeurs toxiques.
On peut aussi utiliser les effets de certaines huiles essentielles comme celle de Tee Trea. S’il faut encore vous persuader qu’il est possible de se passer d’eau de javel, dites-vous bien que certains pays comme l’Allemagne ou les pays du Nord en consomment beaucoup moins que nous, et qu’ils n’ont pas une moins bonne hygiène… A titre de comparaison, les Allemands n’en consomment que quelques 25000 tonnes par an, soit plus de 10 fois moins que les 267 000 tonnes que les Français utilisent chaque année pour « arroser » leurs maisons…
La Commission européenne vient de proposer d’interdire la coupe des ailerons des requins à bord des navires de pêche et le rejet à la mer les animaux encore vivants. Cette mesure vise ainsi à protéger les stocks de requins, dont une trentaine d’espèces sont menacées d’extinction dans le monde, essentiellement en raison de la forte demande d’ailerons qui, mijotés en soupe, sont un mets traditionnel en Chine et dans d’autres pays asiatiques.
« La proposition de la Commission est une étape positive pour la protection des requins », notamment dans l’Atlantique, a réagi la fédération d’ONG Shark Alliance. L’Union Européenne, en particulier l’Espagne, est l’un des principaux fournisseurs d’ailerons à l’Asie. La surpêche est responsable de la disparition de 73 millions de requins chaque année, selon l’association Environment Group (PEG), qui estime qu’une trentaine d’espèces sont directement menacées d’extinction.
A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n’atteignent leur maturité sexuelle qu’après une dizaine d’années et n’ont que peu de petits à la fois. En Asie, les campagnes lancées par des ONG commencent à faire évoluer les traditions. Les hôtels de luxe Peninsula ont ainsi annoncé le retrait de la soupe aux ailerons de ses restaurants.
La demande en bois est en pleine croissance en France. Pour satisfaire cette demande, notre pays importe de plus en plus de bois tropical. La France serait ainsi le premier importateur européen de bois tropical d’Afrique centrale selon le WWF.
Nous contribuons également de manière conséquente au commerce illégal de bois avec près de 40 % de nos importations de bois tropical qui résulteraient de l’exploitation illégale des forêts. La France s’approvisionne en effet auprès de pays dont les volumes de bois illégal sont importants : un tiers du bois est exploité illégalement au Cameroun, près de la moitié du bois au Brésil et près des 3/4 en Indonésie !
Les forêts tropicales abritent plus de la moitié des espèces vivantes de la planète. Pourtant, elles font également l’objet d’une destruction et d’une sur-exploitation entraînant la disparition de 14 millions d’hectares de forêts tropicales par an. Les causes sont souvent multiples et varient selon les régions : conversion en terres agricoles (plantations de palmiers à huile, culture du soja, élevage bovin), exploitation du bois, extraction minière, construction de routes…
Les essences tropicales commercialisées sont pour une bonne part d’entre elles des espèces menacées d’extinction à plus ou moins court terme à cause de leur raréfaction et d’une coupe trop intensive. La disparition des forêts tropicales entraîne un impact important sur la faune et la flore locale avec une réduction et une fragmentation de leurs habitats et une augmentation de la chasse et du commerce illégal des espèces. Facteur aggravant : la construction de routes qui offre une meilleure accessibilité aux milieux (et notamment aux zones cœurs qui étaient jusqu’à présents peu accessibles et constituaient des zones refuges).
Outre l’impact direct sur la biodiversité, l’importation de bois tropical nécessite l’utilisation de moyens de transports comme l’avion ou les bateaux. Ces modes de locomotions sont gourmands en énergie et participent ainsi au rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et au réchauffement climatique. A contrario, l’utilisation de bois local nécessite des trajets moins longs et permet donc de limiter la pollution de notre environnement. Selon les chiffres de l’ONU, 20 % des émissions mondiales de CO2 dans les années 1990 étaient dus à la déforestation.
Un feu follet traverse le jardin et se pose sur une branche… Si vous restez discret, vous aurez alors la chance d’admirer la flamboyante beauté du Bouvreuil Pivoine.
La fin de l’automne et l’hiver est la meilleure période pour apercevoir cet oiseau magnifique, dont les superbes couleurs sont propres à inspirer les grands couturiers. Son plumage dense et lisse lui donne un aspect satiné qui accentue la beauté de cet oiseau.
Le froid, le givre et la neige le poussent à fréquenter les mangeoires installées dans nos jardins où les arbres dépouillés de leur feuillage ne dissimulent plus la superbe livrée des mâles. Parfois, les couleurs peuvent tirer sur le rouge vif, d’où son autre nom de bouvreuil ponceau. C’est à dire, couleur coquelicot…
Dès le premier janvier 2012, une loi européenne prévoyant l’interdiction des cages de batterie conventionnelles pour les poules pondeuses doit entrer en vigueur. Ainsi, au moins 51 millions de poules pondeuses, dans 11 Etats européens, deviendront hors-la-loi dans la mesure où leurs cages n’auront pas été correctement aménagées.
Cette nouvelle loi vise à permettre aux poules d’être élevées dans des conditions un peu plus décentes qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elle a surtout pour but d’éviter que les poules soient cantonnées à vivre sur une surface ne dépassant pas la taille d’une feuille de format A4 comme c’est encore parfois le cas.
La nouvelle loi prévoit que la surface minimale accordée à chaque poule soit d’au moins 750 centimètres carrés ou que les cages aménagées disposent d’un nid ou d’un perchoir dans la mesure où l’élevage au sol ou en liberté n’est pas pratiqué. La Commission européenne a récemment précisé qu’un courrier allait être adressé aux 11 Etats concernés que sont la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Pologne, le Portugal et la Roumanie, pour savoir comment ils comptaient faire face à ce problème. commencera à ouvrir les procédures d’infractions dans les cas de non conformité le plus vite possible.
« La loi prévoit que les œufs ne seront pas commercialisables selon un circuit de distribution traditionnel et seront détruits », a précisé la ministre allemande Ilse Aigner, dont le pays a déjà appliqué le texte.
En voilà une question bien intéressante et posée récemment par un petit garçon de 5 ans qui regardait avec une grande curiosité notre grande volière : « Mais comment les oiseaux dorment-ils ? »
La plupart des oiseaux dorment la nuit et sont actifs le jour, tout comme les humains : ce rythme est inversé chez les rapaces nocturnes comme les chouettes et les hiboux, mais aussi chez certains canards comme l’Eider à duvet, la Sarcelle à ailes vertes et le Canard pilet. D’autres espèces comme le goéland argenté et le Canard noir dorment aussi bien le jour que la nuit. Il arrive aussi que certains dormeurs nocturnes fassent la sieste en plein milieu de la journée, lorsqu’il fait trop chaud pour accomplir quoi que ce soit d’autre !
L’oiseau adopte en général une position typique : les plumes sont plus ou moins ébouriffées, la tête est affaissée entre les épaules ou retournée vers l’arrière, et les yeux sont fermés. A intervalles réguliers (allant de quelques secondes à quelques minutes), un oeil ou les deux yeux s’ouvrent pour un court moment. Il semble alors que l’oiseau cesse de dormir et qu’il parcourt alors des yeux son environnement pour s’assurer qu’aucun prédateur ne s’approche.
La plupart des oiseaux dorment dans des endroits semblables à leur habitat de nidification. Ainsi, ceux qui construisent leur nid dans un arbre (comme le pinson, la corneille ou le geai) dorment le plus souvent perchés dans un arbre, tandis que ceux qui nichent dans des cavités (étourneaux, mésanges, pics, etc.) y passent aussi leurs nuits. Parmi les exceptions partielles à cette règle, on retrouve la Gélinotte huppée qui dort souvent sous la neige en hiver, et plusieurs espèces d’oiseaux de mer qui peuvent dormir sur l’eau.
Certaines espèces vont dormir en groupe, et il n’est pas rare que jusqu’à 500 000 étourneaux se rassemblent dans les roselières des étangs. Les moineaux dorment dans des dortoirs communs, et peuvent se rassembler à plusieurs centaines d’oiseaux, serrés les uns contre les autres, tout comme les cailles ! Ils se réchauffent ainsi mutuellement tout en se sentant plus à l’abri des prédateurs.
Détail intéressant, le Martinet noir, souvent confondu avec l’hirondelle, possède une technique unique pour se reposer : il dort en volant ! Sa technique est astucieuse : à la tombée de la nuit, il monte jusqu’à 1500 à 2000 mètres, donne des coups d’ailes pendant 4 secondes et se repose 3 secondes en planant les ailes bien étendues. Incroyable, non ?
Le chaume est le terme générique désignant les toitures réalisées en matière végétale (paille de seigle, de blé, roseaux, bruyère, jonc, genets..). Il est utilisé depuis des temps ancestraux comme en témoigne des écrits datant de l’Égypte ancienne. Le toit de chaume représente l’élément typique de la maison normande rurale à qui il a donné son nom : la chaumière.
En France, les gaulois l’utilisaient pour couvrir leurs maisons et dépendances. La tradition du chaume s’est poursuivie ensuite au moyen-âge et ce n’est finalement que très récemment que les tuiles et les ardoises l’ont supplanté sur les maisons bourgeoises.
L’habitat pauvre a pourtant continué à utiliser le chaume pour couvrir les toitures ce qui explique pourquoi la chaumière est encore considérée comme une maison humble dans l’imagerie populaire. On le trouve dans toute l’Europe, et particulièrement en Angleterre, en Allemagne, et dans les pays scandinaves. En France, plusieurs régions ont gardé des habitations avec des toits de chaume (Bretagne, Normandie, Brière, Vendée, Massif central, Camargue…).
Au fil des temps, la paille de seigle qui était la plus utilisée en raison de sa souplesse et de sa facilité à l’emploi a été remplacée par le roseau de Camargue (la Sagne) ou par des roseaux venant de Pologne. Ce transfert de matériau n’est pas lié aux qualités de l’un ou de l’autre mais plutôt à sa rareté.
En Normandie, les baux de ferme prévoyaient le renouvellement des couvertures de chaume tous les dix huit ans. Mais bien faites, elles duraient entre trente et quarante ans si elles étaient faites en paille de blé, un peu plus si le chaume était en seigle et au moins un demi-siècle avec du roseau des marais !
Le secret de la résistance des tiges de graminées aux intempéries vient de la présence de silice. Ainsi, laissée à l’air libre et la pluie, la paille noircit, mais ne pourrit pas. De plus, elle assure un écoulement des eaux de pluie très rapide pour peu qu’elle soit bien « peignée » et que les brins de chaume soient parfaitement parallèles. Le chaume est un véritable régulateur hygrométrique qui évite la condensation en évacuant vers l’extérieur l’humidité de la maison. L’air ambiant n’est ni trop sec ni trop humide.
Si vous voyez parfois des iris au sommet des toits de chaume, ce n’est pas seulement pour « faire joli » (même si la poésie n’est pas exclue), mais c’est aussi parce que les rhizomes des fleurs fixent la terre et transmettent au chaume le taux d’humidité idéal pour qu’il assure l’imperméabilité du toit…
Originaire de Turquie, comme son nom l’indique, la Tourterelle turque a commencé à coloniser les pays voisins vers 1900, étendant progressivement son aire de répartition pour atteindre la France au début des années 1950 et la Normandie vers 1960.
Je suis toujours heureux d’entendre son roucoulement au petit matin lorsque nous ouvrons les volets de notre chambre…Ayant placé des mangeoires dimensionnée à sa taille et des graines correspondant à ses goûts, j’ai tout le loisir de l’observer en toutes saisons.
La tourterelle turque a toujours trouvé sa nourriture dans le voisinage de l’homme. En Normandie, elle partage les graines destinées aux poules et effectue de véritables raids dans les champs de blé et les cours de fermes. En hiver, les tourterelles turques errent en petites troupes dans les parcs et les espaces verts et fréquentent les aires de nourrissage destinées aux petits passereaux. Elles s’y montrent très pacifiques, se nourrissant serrées les unes contre les autres. Très tôt au printemps, elles exécutent leur spectaculaire vol nuptial : après un vol ascendant très abrupt, la tourterelle redescend en planant, avec les ailes recourbées vers le bas et en poussant des roucoulements sonores caractéristiques. Elle se perche volontiers sur les poteaux télégraphiques, les antennes TV et les toits, d’où elle pousse son cri répétitif.
La tourterelle turque a un cycle de reproduction assez exceptionnel. Bien qu’elle se reproduise principalement entre février et octobre, elle est capable de pondre tous les mois de l’année. Elle débutera parfois une nouvelle couvée alors qu’elle est encore occupée à nourrir ses petits ; on peut compter 6 couvées en une seule saison. Alors que plupart des autres oiseaux des parcs et des jardins alimentent leurs petits avec des insectes saisonniers, la tourterelle nourrit ses petits avec le « lait de pigeon », production du jabot riche en protéines et en graisse, ce qui lui permet de nourrir des oisillons presque en toutes saisons.
Des pluies abondantes seront nécessaires cet hiver en France pour rétablir le niveau des nappes phréatiques, déjà affectées par la sécheresse du printemps et un début d’automne relativement sec, estime le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Ce constat intervient alors que l’organisme prévoit une diminution des pluies au XXIème siècle, ce qui devrait contraindre les Français à rationaliser leur consommation.
Un été 2011 pluvieux a permis une légère amélioration du niveau des nappes mais des températures supérieures à la moyenne et de faibles pluies en septembre et en octobre – période où les nappes phréatiques commencent habituellement à se recharger – rendent la situation préoccupante. Il est désormais clairement dit par les spécialistes que le niveau de pluviométrie devra être important jusqu’au printemps prochain pour éviter un niveau alarmant des nappes phréatiques à l’approche de l’été 2012…
La France a connu en 2011 son printemps le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis cinquante ans, obligeant les autorités à mettre en place des restrictions d’eau sur la majorité du territoire et à accorder aux agriculteurs plusieurs centaines de millions d’euros d’aides.
Près des 80% des nappes phréatiques en France affichaient des niveaux en-dessous de la normale au 1er novembre, selon le bulletin mensuel du BRGM. En octobre, les chutes de pluies ont été de 45% inférieures à la normale selon Météo-France. Le lien entre la diminution des chutes de pluies et le changement climatique n’est pas encore clairement établi, mais les modèles à long terme de Météo-France tablent pour les décennies à venir sur une réduction des pluies de l’ordre de 30% et prévoient des étés plus chauds. Une conjonction qui signifierait une aggravation des risques de pénurie en eau durant les pics de consommation estivaux.
Les hydrogéologues européens précisent par ailleurs que si aujourd’hui la situation globale est à peu près bonne, nous nous retrouverons dans une situation critique dans 10 à 20 ans », en restant sur les mêmes besoins et les mêmes prélèvements.
Le secteur agricole français est au coeur d’un débat tumultueux qui l’oppose aux groupes écologistes sur son rôle dans les dépenses en eau. Tous les spécislistes recommandent la nécessité de limiter certaines cultures, comme celle du maïs, très gourmande en eau, ou encore réduire les gaspillages d’eau potable qui atteindraient jusqu’à 20% des volumes en raison de fuites.
L’eau potable représente le plus gros volume extrait des réserves souterraines, avec 3,6 milliards de mètres cube pompés chaque année. Comparativement, l’industrie ne pompe qu’1,3 milliard de mètres cube et l’agriculture 1 milliard. Cette dernière se procure essentiellement de l’eau dont elle a besoin depuis des sources de surface, comme les rivières. Le niveau de la plupart des rivières françaises était proche de la normale au 1er octobre, selon la dernière actualisation effectuée par le ministère de l’Environnement.
Mais, selon les hydrogéologues français, il ne faut pas se fier à ces niveaux, les niveaux de surface et des nappes étant interdépendants, notamment l’été lorsque les nappes phréatiques permettent d’alimenter les rivières.
Pour résoudre durablement la question de l’approvisionnement, le BRGM étudie différentes options pour recharger artificiellement les nappes, incluant notamment la possibilité d’y injecter des eaux recyclées, ce qui n’est pas autorisé en France pour l’instant. Gageons que nous éviterons ces « tripatouillages »…
La côte méditerranéenne est l’une des régions les plus exposées en raison du risque de salinisation dans le cas où les nappes d’eau douce venaient à décliner fortement en raison du tourisme…
Laissez un commentaire