Les migrations sont les déplacements saisonniers de certaines espèces qui voyagent en groupes et espèrent trouver une nourriture plus abondante sous un climat plus tempéré ou un endroit privilégié afin de mieux de se reproduire… C’est le cas de près de 40% des oiseaux d’Europe, mais aussi de la baleine à bosse et du manchot d’Adélie, ainsi que de quelques espèces de mammifères, de poissons, de crustacés et d’insectes.
Les animaux sont très sensibles au rythme des saisons, et savent exactement lorsqu’ils doivent partir ou revenir. Avec l’arrivée du printemps, les jours rallongent et la production d’hormones s’accélère. L’approche de l’hiver favorise le phénomène inverse. L’hirondelle fréquent volontiers l’hémisphère Nord à la belle saison, mais elle retourne avant l’hiver vers de cieux plus cléments, parcourant quotidiennement jusqu’à 320 km. L’oie à tête barrée peut parcourir jusqu’à 1600 km par jour !
Les itinéraires de migration répondent aux exigences et aux aptitudes des différentes espèces ; certains suivent des rivages, des berges ou fleuves, se regroupent pour passer les cols, les isthmes ou détroits, alors que d’autres filent droit, sous les mers, ou en survolant déserts et océans. Les routes ainsi suivies se croisent et se recroisent tissant un réseau très complexe autour de la planète.
Les migrateurs partent généralement après avoir fait le plein d’énergie, car leur trajet ne leur laissera généralement pas l’occasion de trouver assez de nourriture, notamment lors du survol des déserts et des montagnes ou des mers pour les oiseaux migrateurs. Cette énergie est stockée sous forme de graisse, qui sera consommée en cours de route, les animaux arrivant souvent à destination affamés et épuisés. Lorsque la réserve de graisse est insuffisante, l’animal peut mourir d’épuisement avant d’atteindre son but.
Si le phénomène de la migration des saumons et anguilles est connu depuis des milliers d’années, celui des oiseaux n’a été vraiment prouvé à la fin du XVIIIe siècle grâce au baguage des oiseaux. La migration de nombreux insectes, de chauve souris et des mammifères marins n’est étudiée que depuis quelques décennies. le suivi par satellite a permis de préciser certaines routes migratrices et de prouver que le voyage aller diffère du voyage retour et qu’au sein d’une espèce, des groupes peuvent suivre des voies très différentes pour rejoindre un même site. Chez une espèce de papillons d’Afrique du Nord les adultes migrent vers le grand nord. Ils y meurent après avoir pondu, et l’année suivante, c’est la nouvelle génération qui migre vers le sud.
Quant à la baleine à bosse, elle parcourt à l’approche de l’hiver des milliers de kilomètres à travers les océans depuis sa zone d’alimentation (autour des pôles) vers des zones de reproduction (dans les eaux équatoriales). Ces dernières sont dépourvues de nourriture, mais propices à la reproduction et au développement du baleineau. : il se nourrit alors du lait de sa mère, tandis que les baleines adultes vivent sur leurs réserves de graisse. Les mouvements migratoires sont inversées entre les baleines de l’hémisphère Nord (qui se nourrissent majoritairement de poissons) et celles de l’hémisphère Sud (qui consomment une grande quantité de crevettes et autres crustacés).
Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local.
D’abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d’importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, et en pollutions qui viennent accroître le réchauffement climatique. Enfin, parce que privilégier les « circuits courts » permet de renouer un lien avec les producteurs locaux et de savoir comment est produit ce que l’on mange. Comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent la plupart du temps la réussite.
Pour aider à cette grande « requalification », les auteurs du livre « Manger local » proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences réussies et facilement reproductibles, des plus simples à mettre en oeuvre (constituer un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus « engagées » (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…).
Chaque initiative est accompagnée de conseils pratiques pour l’adapter à son propre territoire, et d’adresses utiles pour se mettre en relation avec d’autres projets et passer à l’action.
Symbole de la vie, de la forme parfaite, l’oeuf a nourri l’imaginaire de nombreux peuples dont beaucoup s’accordent à penser qu’avant notre monde se trouvait un oeuf primitif… Longtemps, le coq fut sacré car il était capable par son chant de faire naître le jour. Ce serait en vertu de ce prétendu pouvoir qu’il orne si souvent les clochers d’église.
Les Français aiment les oeufs. Au pays qui justement tient son ancien nom (Gaule) du coq (gallus), on en consomme aujourd’hui en moyenne 250 par an et par personne, produits transformés compris, soit la production annuelle d’une poule pondeuse d’élevage. Même si nous sommes loin derrière les Chinois ou les Japonais et leurs 300 oeufs annuels, cet aliment basique occupe tout de même une place centrale dans nos menus et à juste titre. En effet, les nutritionnistes sont unanimes : l’oeuf concentre de nombreux nutriments et renferme tous les acides aminés essentiels, il est même considéré comme la protéine de référence par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour répondre à sa consommation croissante, des élevages industriels se sont développés dans la seconde moitié du XXe siècle, produisant toujours plus à moindre coût. Les pondeuses ont été entassées dans des bâtiments fermés, sans contact avec l’extérieur, et surtout dans des cages, tellement pratiques à empiler sur plusieurs mètres de haut. Aujourd’hui en France, on élève 43 millions de pauvres poulettes dont 80 % vivent ainsi, en «batterie », sans jamais voir le jour… ni même de coq !
En réponse à ces atteintes au bien-être animal, des modèles alternatifs ont vu le jour sous la pression d’associations de protection des animaux et des consommateurs : plein air, Label Rouge et bien avant, bio. Ces filières représentaient 20 % des poules pondeuses en 2009, contre 4 % en 1990.
Parmi ces alternatives, l’oeuf bio a le vent en poupe : ses ventes ont enregistré la plus forte progression en pour atteindre 7 % du total d’oeufs vendus.
Mais quelle réalité se cache derrière ces chiffres apparemment satisfaisants ? Et qui s’intéresse réellement à l’oeuf alors que nous en consommons en permanence, parfois même sans nous en rendre compte ?
Téléchargez ici l’excellent article de Consom’action qui fait le point sur le sujet.
Plus de 24 000 espèces animales et végétales sont actuellement en danger tandis que 801 se sont éteintes en 2011. C’est du moins ce qu’il ressort de la nouvelle liste rouge des espèces menacées que vient de publier l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Avec près de 62 000 espèces étudiées, cet instrument est aujourd’hui l’un des plus complets pour se faire une idée de l’état de la biodiversité. Chaque espèce ou sous-espèce prise en compte y est classée selon neuf catégories : éteinte (801 en 2011), éteinte à l’état sauvage (64), en danger critique d’extinction (3 879), en danger (5 689), vulnérable (10 002), quasi menacée (4 389), faible risque, dépendant de la conservation (257), données insuffisantes (9 709), objet de préoccupation mineure (27 124).
La mise à jour 2011 de ce baromètre de la vie révèle notamment que près de 25 % des mammifères sont désormais menacés d’extinction, au premier rang desquels de nombreuses espèces de rhinocéros. L’animal est victime non seulement de la destruction de son habitat naturel, mais aussi d’un braconnage intensif résultant d’une demande croissante de cornes. Celles-ci sont utilisées pour réaliser des sculptures, mais aussi, en poudre, par la médecine chinoise ou pour leurs supposées vertus aphrodisiaques.
La situation des thons est également très critique puisque cinq des huit espèces répertoriées figurent aujourd’hui dans les catégories menacées ou quasi menacées. De même, près de 40 % des reptiles terrestres de Madagascar sont en souffrance. Vingt-deux espèces de l’île, dont des caméléons, des geckos, des scinques ou encore des serpents, sont classés en danger critique d’extinction.
Sur d’autres îles, dans l’archipel des Seychelles, c’est l’état de la flore qui s’avère très préoccupant : 77 % des plantes à fleurs endémiques y sont menacées de disparition. Toujours concernant les espèces végétales, une évaluation de l’ensemble des conifères a été réalisée. Elle révèle que le sapin d’eau chinois (Glyptostrobus pensilis), autrefois très courant en Asie, est désormais lui aussi en danger critique d’extinction, victime de l’agriculture intensive. Quant au Taxus contorta, autre conifère, il décline notamment sous l’effet de la surexploitation à des fins médicinales, puisqu’il entre dans la composition de médicaments utilisés en chimiothérapie.
Au-delà d’un constat alarmiste, la liste rouge de l’UICN examine à chaque fois attentivement les causes du déclin de chaque espèce. Des informations précieuses qui peuvent permettre aux décideurs de chaque pays d’envisager des mesures de protection appropriées. Car, dans certains cas, les dispositifs mis en place finissent par porter leurs fruits. Ainsi, la liste rouge 2011 comporte aussi quelques bonnes nouvelles pour la biodiversité. Le rhinocéros blanc du Sud, qui était passé sous la barre des cent individus à la fin du XIXe siècle, compte aujourd’hui plus de 20 000 représentants. De même, le cheval de Prjevalski, classé comme éteint à l’état sauvage en 1996, a bénéficié d’un programme de reproduction en captivité, puis d’un programme de réintroduction réussi : 300 de ces animaux vivent aujourd’hui de nouveau à l’état sauvage.
A l’origine une maison forestière est un logement de fonction généralement situé en bordure de forêt et destiné à accueillir un ou plusieurs gardes forestiers.
Historiquement, c’est au XIIIe siècle qu’apparaît l’appellation « Eaux et Forêts », dans une ordonnance de 1219, à la demande du roi Philippe II Auguste. Cette ordonnance porte sur une réglementation de l’exploitation et des ventes du bois. Le premier aménagement forestier connu date de 1230.
En 1346, Philippe VI de Valois crée le premier code forestier par l’ordonnance de Brunoy. Ce texte donne naissance à la première administration spéciale des forêts avec la naissance du corps des Maîtres des Eaux et Forêts. Il installe alors en Forêt de Retz, dans le département de l’Aisne, le premier « maître du royaume ».
Plus tard, au fil des ans, du fait de ces activités multiples et parfois incontrôlées, la forêt est dégradée. Les revenus seigneuriaux, qui en sont tirés, diminuent. Pour freiner l’altération de ce patrimoine, des mesures de réglementation, de codification des usages et de surveillance du patrimoine forestier sont prises au XVe siècle. Elles conduisent en 1420 à la création d’un Grand Maître des eaux et forêts ainsi qu’à des postes de contrôleurs et de gardes forestiers.
En août 1669, l’Ordonnance des Eaux et Forêts de Colbert réglemente pour la première fois la gestion des espaces forestiers français. On voit l’apparition des premières maisons forestières qui connaîtront un véritable essor sous Napoléon avant que les gardes forestiers ne soient organisés en compagnies ou sections de Chasseurs forestiers par le décret du 22 septembre 1882, et faisant partie intégrante de l’armée !
C’est en 1853 qu’à été bâtie « la Forestière » et son premier locataire a été François Laforêt (cela ne s’invente pas) nommé « premier garde forestier de forêt de Bord ». La longère normande construite en silex, chaux et moellons a été modifiée successivement en 1880, en 1912 puis en 1957. Cédée par l’ONF (Office National des Forêts) en 1982 à Madame Janine Raucourt, la Forestière est devenue « Le Relais du Vert Bois » en 2009 après que nous l’ayons rachetée dans le prolongement de notre propriété… Après deux ans d’intenses travaux tous les week-ends et les vacances à la sueur de notre front, le Relais du Vert Bois est devenu le 2 juillet 2011 le seul gîte 5 épis aux couleurs de Gîtes de France pour notre plus grand plaisir…et le vôtre !
La Vie Illustrée de la Forêt est un magnifique livre destiné à tous les amoureux de la forêt, les passionnés comme les promeneurs occasionnels.
Il les guidera au coeur même de l’univers forestier. A la fois simple et didactique, il aborde de façon très imagée l’essentiel du savoir actuel sur la forêt : fonctionnement de l’écosystème forestier, rapports de l’homme et de la forêt, lien avec les grands espaces, rôle sur l’environnement, forêts du futur, importance du maintien de la biodiversité…
L’auteur, Bernard Fischesser, est l’un des pionniers de la politique de protection de la nature en France. Il a notamment participé à la création des parcs nationaux. Il démontre dans cet ouvrage que la sauvegarde de ce patrimoine irremplaçable est devenu un impératif écologique de premier plan.
Mammifère agile et discret, magnifique par sa fourrure couleur chocolat décorée d’une bavette jaune-chamois, et agile comme un écureuil dans ses mouvements, la martre (souvent confondue avec la fouine qui a elle une bavette de couleur blanche) est est un petit animal extrêmement doué pour grimper aux arbres en enserrant le tronc ou les branches.
Après avoir connue la quasi extinction dans de nombreuses régions d’Europe, car considérée dans certains pays comme nuisible, la martre est de retour comme ici lors d’une belle rencontre au coucher du soleil, en forêt de Bord à moins de 800 mètres du Relais du Vert Bois.
La martre est un animal nocturne qui quitte sa tanière pour passer le plus clair de son temps à chasser dans les arbres et à marquer son territoire. Pour cela, elle s’arrête de temps à autre au cours de ses déplacements, et frôle de son arrière-train l’endroit qu’elle a choisi. Comme son domaine peut atteindre près de 25 km2 et qu’à la saison des amours, il peut y avoir plus de 150 sites de marquage, son « tour de contrôle » lui prend…des heures !
Son régime alimentaire est carnivore, insectivore et frugivore. En toutes saisons, la Martre mange des mulots, des loirs, des musaraignes, des muscardins et des campagnols (le lapin peut remplacer les campagnols s’il abonde). Elle se délecte aussi des passereaux (merle, grive, pinson, troglodyte, mésange, etc.), des pigeons et des batraciens. En été, la Martre mange beaucoup de Coléoptères (scarabées et carabes) et des fruits (jusqu’à 50 à 70 % du poids de la nourriture). Elle pille parfois les nids d’abeilles et de guêpes, à la recherche d’un miel qu’elle affectionne tout particulièrement ! En hiver, les cadavres forment 30 à 40 % de son alimentation.
Il est important de noter que la prédation exercée sur l’écureuil ne peut le faire disparaître : au contraire, elle assure la bonne santé de l’espèce puisque la martre élimine principalement des animaux affaiblis pour diverses raisons (maladies, accidents). Elle joue donc un précieux rôle sanitaire en prévenant les épizooties.
La martre s’abrite généralement dans des cavités d’arbres situées en hauteur, ainsi que dans les abris d’oiseaux de proie, les nids de Pic noir, les vieux nids d’écureuils ou les grands nichoirs (chouette). Lorsqu’elle ne trouve pas ces abris arboricoles, elle se dissimule alors dans des crevasses de rochers, des tas de brindilles. Elle s’installe parfois dans un terrier de Blaireau (occupé ou non).
La noix est très intéressante à consommer en hiver, car elle est :
- très énergétique, grâce à sa richesse en lipides, et permet ainsi de mieux lutter contre le froid;
- riche en oméga-3, susceptible de réguler les troubles saisonniers de l’humeur et de stimuler la réaction immunitaire;
- contient de nombreux acides gras, favorables à la prévention des maladies cardio-vasculaires;
- facilite une meilleure adaptation à la variation du rapport jour/nuit en raison de sa richesse en mélatonine, hormone de régulation des rythmes chronobiologiques.
Longtemps, on a vu des noyers en bordure des champs ou des vignobles. Chaque famille possédait le sien. Mais l’arbre a peu à peu disparu , sauf dans les régions de Grenoble et du Périgord qui se sont spécialisées dès le XIXè siècle dans la production de noix.
Le noyer est un arbre intéressant à planter car au delà-de sa durée de vie souvent supérieure à 100 ans, il connaît peu la maladie et les ravageurs. Son fruit se récolte de la mi-septembre à la fin octobre : une fois séché, il se garde toute une année.
La noix est un aliment santé, mais gare aux excès ! Avec 660 calories pour 100 g, c’est du concentré d’énergie…
Article très intéressant !
en effet très bon article!