Grey Owl (1888 – 1938), de son vrai nom Archibald Belaney, est l’un des premiers écologistes canadiens et farouche défenseur de la nature. Les éditions Souffles lui ont récemment rendu hommage en rééditant plusieurs de ses livres dont ses deux premiers ouvrages, « La Dernière Frontière » et « Un Homme et des Bêtes« , publiés respectivement en 1931 et 1932. Ces plaidoyers pour la tolérance et le respect étendus à toutes les formes de vie, bien qu’écrits il y a plus de soixante-dix ans, restent étonnamment contemporains des questions actuelles liées à l’environnement.
La Dernière Frontière est le premier livre de Grey Owl et le plus connu. Le succès de cet ouvrage, on le doit à la vision très personnelle que Grey Owl a de « la dernière frontière », autrement dit le Grand Nord canadien.
Il nous délivre, par la précision de ses descriptions, par son écriture souvent lyrique et poétique, un véritable hymne à la nature. L’esprit de ces vastes immensités qu’il a parcourues, été comme hiver comme trappeur ou guide de chasse et de pêche, souffle tout au long de ces pages.
L’homme y est confronté à des forces phénoménales. La ruse, la force physique, le courage mais aussi l’humilité l’aident à se tirer d’affaire… Mais gare à celui qui romprait ce pacte secret de respect de la nature et de sa faune.
Le Grand Nord: école de vie ? C’est sans doute, aujourd’hui encore, le message le plus perspicace, le plus actuel que nous délivre Grey Owl sur le monde boréal.
Un Homme et des bêtes fait suite à son premier ouvrage au sein duquel percent déjà ses inquiétudes sur les menaces qui guettent la faune de la forêt boréale. Peu à peu converti à l’écologie, il abandonne sa vie de trappeur pour se consacrer à la défense de la nature et des animaux, et notamment des castors. C’est ce combat, sa « croisade » en faveur des castors, que Grey Owl nous conte dans ce second ouvrage.
Passion dévorante, étonnante de la part d’un homme qui les a si longtemps chassés. Devenu leur protecteur, il fonde une petite colonie de castors et y consacre tout son temps. Ce sont ses « enfants chéris ». Il les cajole, passe des heures à jouer avec eux, les gâte avec des sucreries, s’inquiète quand ils sont malades ou disparaissent quelques heures. Sa cabane de « Beaver Lodge » devient une véritable hutte de castors.
Ces ouvrages, qui ont connu un véritable succès planétaire lors de leur publication dans les années 1930, séduiront les amateurs de bonne littérature, les voyageurs, les lecteurs épris de Nature et tous ceux qui souhaitent s’évader.
Plus jeune, ces deux livres qui m’avaient été offerts par mon grand-père dans leur édition originale, m’avaient beaucoup inspiré et fait réfléchir sur le fameux Jardin d’Eden, un paradis terrestre où l’homme, les animaux et les plantes vivaient en parfaite harmonie. C’est bien ce lieu que ma femme Charlotte et moi-même avons tenté de reconstituer des années plus tard, et non sans une certaine folie. Le Jardin d’Eden du Vert Bois : un lieu de quiétude, de calme et de respect où les amis des Hommes et de la Nature sont les bienvenus…
Jusqu’au 30 septembre 2011, venez découvrir la centaine d’oeuvres d’artistes professionnels dans les Jardins de Bois-Guilbert en Normandie, à moins d’1 heure du Relais du Vert Bois.
Lieu dédié à l’art et à la nature, espace de partage artistique, les organisateurs souhaitent faire découvrir diverses facettes de la sculpture contemporaine au public.
Cette 7e Biennale est l’occasion de rendre hommage à Évariste Jonchère et de présenter des oeuvres de 30 artistes qui leur ont la confiance et l’honneur de leur présence.
Un festival de la sculpture pour une promenade poétique au sein d’un jardin primé par l’association des Parcs et Jardins de Haute-Normandie.
La chèvre descend tout droit de ses cousins le bouquetin et le chamois dont elle a hérité de la spectaculaire agilité. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’on commence, suite au succès grandissant que connaît la chèvre en France (tant comme laitière dans les fermes que comme animal d’ornement) à différencier les standards, qui évolueront ensuite en différentes races (plus de 200 actuellement).
Les plus connues en laitières sont l’Alpine et la Saanen . Dans sa déclinaison plus familiale, la chèvre naine, toujours issue de croisements entre les plus petits sujets, est particulièrement appréciée car elle est plus rustique et donc plus facile d’entretien que la laitière qui fait 2 à 3 fois sa taille ! Elle nous vient tout droit du Sénégal et du Tibet. En effet, les conditions de vies difficiles sur ces contrées (climats hostiles et nourriture rare) ont influencé sa petite taille et sa rusticité.
Le tas de bois constitue un vrai refuge pour de nombreuses espèces du jardin, qui viennent y faire leur nid, s’abriter des intempéries ou se préparer à passer le prochain hiver. Associé à des brindilles et des feuilles mortes, il assure un abri bien confortable !
Les coccinelles s’installent par exemple entre les bûches de bois morts, pour l’hiver, attendant le retour des beaux jours pour se dégourdir les ailes et dévorer les pucerons du jardin.
Les grenouilles, les crapauds ou les tritons viendront aussi se mettre à l’abri pour l’hiver si le tas de bois n’est pas trop éloigné d’une mare ou d’un ruisseau.
Le hérisson est aussi un visiteur bien connu des tas de bois, qui vient y faire son nid et élever ses petits. Un sacré coup de pouce pour les jeunes hérissons, pour qui l’hiver est très souvent fatal ! Enfin, le tas de bois mort accueille aussi des jeunes pousses, lichens et mousses.
Le tas de bois mort constitue une source de nourriture importante pour tous les insectes mangeurs de bois (appelés xylophages), notamment, les coléoptères, comme le lucane cerf-volant, une espèce protégée au niveau européen. Très souvent, ce sont les larves qui sont xylophages. Les insectes pondent leurs œufs dans le bois. Dès l’éclosion, les larves trouveront ainsi toute la nourriture nécessaire pour leur développement.
En accueillant ces espèces qui participent à la décomposition des matières végétales dans votre jardin, vous favorisez la formation d’humus et le bon renouvellement des sols. Mais n’ayez crainte, ces insectes ne s’attaquent pas au bois vivant ! Aucun risque donc pour vos vergers ou arbres de plein vent !
Le tas de bois mort laissé dans votre jardin sera aussi rapidement colonisé par les mousses, champignons, insectes et autres petits invertébrés. C’est pourquoi vous pourrez y observer aussi oiseaux, batraciens ou petits mammifères qui se délectent des vers, limaces, escargots, champignons, fourmis, carabes, chenilles ou autres araignées. Citons par exemple le pic vert ou le crapaud commun qui visitent fréquemment les tas de bois mort à la recherche de nourriture.
Si comme au Relais du Vert Bois, vous désirez faire de votre jardin un lieu d’accueil pour « le vivant » partez à la découverte du livre « Mon Jardin Paradis » de Gilles Leblais qui vous donnera les clefs pour faire de votre pelouse fleurie, votre tas de bois, votre mare… un refuge de nature. De bons conseils à suivre et à mettre en oeuvre dans son jardin pour préserver la biodiversité.
Mais pourquoi donc la boîte du camembert normand est-elle en bois ?
La boîte en bois qui, vers 1890, remplace le lit de paille et permet le transport sur de longues distances de ce fromage si fragile a été pensée par l’ingénieur Ridel, fils d’ébéniste et originaire de Vimoutiers en Normandie. C’est lui qui invente la machine à fabriquer des boîtes de fromage en bois de peuplier. La boîte permet aussi la création et la pose de l’étiquette du camembert. Encore aujourd’hui les boites de camembert sont faites de peuplier ou d’épicéa…
Il est à noter qu’il existait dans les années 1900, une autre forme de boîtes pour le transport : la boîte de conserve ! En effet pour l’exportation en bateau vers l’Angleterre notamment, les camemberts étaient enfermés dans des boîtes serties en métal.
Pour la petite histoire et selon la légende, historiquement peu crédible, le camembert de Normandie a été mis au point en 1791 par une fermière de la ville de Camembert, Marie Harel, avec les conseils avisés d’un prêtre réfractaire originaire de Brie, réfugié chez elle peu après la Révolution française. On retrouve pourtant des traces de ce fameux fromage français aux alentours de 1570, c’est dire l’histoire ancienne du « Camembert ».
Il y a bien 25 ans que je n’avais plus revu de vert luisant. C’est en écoutant de plus près les crapauds de notre mare hier soir que j’ai été surpris par une myriade de minuscules lumières diffuses à proximité immédiate des rochers et des herbes bordant la rive…
J’ai toujours été fasciné par cet incroyable ver luisant, qui n’est en aucun un « ver » mais bel et bien un insecte coléoptère de la famille des lucioles. Cette dernière regroupant d’ailleurs plus de 2 000 espèces connues de coléoptères produisant presque tous de la lumière (jaune à verdâtre).
Parmi les nombreux auxiliaires enchanteurs de nos parcs et jardins, le ver luisant est le seul capable de produire une « bioluminescence » émise la nuit par la femelle (le mâle n’a pas cette capacité !). C’est la face ventrale des derniers segments abdominaux qui produit de l’énergie lumineuse. Ainsi lorsque la femelle relève son abdomen, le mâle peut la reconnaître et se diriger vers elle. C’est par ce comportement, qu’ils s’attirent et se reproduisent le plus souvent pendant les chaudes nuits de juin et de juillet.
Petite étoile scintillante, filante ou postée en haut d’une herbe, le ver luisant femelle nous charme en même temps qu’elle enchante son partenaire amoureux. Quel dommage qu’ils deviennent si rares ! C’est l’utilisation des pesticides, la diminution de ses proies (les escargots principalement), la pollution lumineuse (qui empêche le mâle de trouver la femelle luminescente) et l’élimination de ses habitats (herbes hautes et broussailles) qui en sont la cause.
Le ver luisant partage le même habitat et les mêmes saisons que ses principales proies, les escargots et limaces, animaux tant redoutés des jardiniers ! Il apprécie un peu d’humidité, la chaleur, les herbes hautes et folles, les broussailles et les haies avec leur sol riche en humus.
Le ver luisant fait également le régal d’autres alliés du jardin. Les insectivores de toutes sortes tels que les musaraignes, les chauves-souris ou les oiseaux ne feront qu’une bouchée des vers luisants pourvu qu’ils sachent les dénicher sous les feuilles la journée ou les attraper au vol ou entre les branches la nuit. Il faut donc trouver le bon équilibre pour que tout ce petit monde cohabite dans le jardin et y trouve son compte comme nous nous y employons depuis de nombreuses années au Relais du Vert Bois.
Comment favoriser le ver luisant dans votre jardin ?
- N’utilisez pas d’insecticides car ils tuent non seulement les ravageurs du jardin mais également les alliés.
- Favorisez leurs habitats : haie, muret végétalisé, fossé herbeux, friche et tas de pierres. Le mur végétalisé semble être un bon milieu car il conjugue ombre totale et sol humique, refuge parfait pendant une éventuelle sécheresse.
- La nuit, lorsque vous n’êtes pas dans le jardin, éteignez vos lampadaires et autres éclairages. Ces lumières artificielles désorientent les mâles empêchant ainsi la reproduction des vers luisants.
Une feuille, un écureuil, des petits lapins, la rosée du matin, de jolis paysages où courent des enfants sages, le parfum des fleurs du jour, le chant de l’eau qui court… L’ouvrage « Le bonheur est dans le pré » rend hommage aux poètes et à la nature.
De très belles illustrations signées de notre talentueux cousin Olivier Desvaux servent d’écrins aux seize textes de cet album, qui a des couleurs extrêmement printanières.
Les poèmes de Robert Desnos (Il était une feuille), Anna de Noailles (Chaleur), Jean-Baptiste Clément (Le Temps des cerises), Arthur Rimbaud (Sensation) et autres auteurs bénéficient de décors qui leur permettent de littéralement rayonner.
Les illustrations rendent compte de la beauté des paysages évoqués, de la sensibilité des poètes et de leur regard porté sur la nature.
C’est un album doucement nostalgique qui donne envie de respirer très fort l’air des grands espaces. Les humains se fondent dans les paysages, comme dans une communion de sensations. Les champs et les petits bois dégagent une ambiance rassurante ; ils sont peints avec tendresse dans une vision synthétique réussie.
Un joli livre à offrir ou à s’offrir !
C’est incroyable de constater à quel point la flore et la faune sont variées à proximité des points d’eau. Source de vie, l’eau de notre mare naturelle (une quarantaine de mètres de long sur une vingtaine de mètres de large) – où se faufilent nos oies du Canada – attire toutes sortes de crapauds, grenouilles, tritons et insectes en tous genres comme la fameuse et trépidante libellule.
Facilement identifiable du fait de sa grande taille (jusqu’à 11 cm d’envergure), de ses ailes translucides et de ses incroyables yeux à facettes, la libellule – prédateur carnivore – est un insecte utile au jardin. Elle vit toujours à proximité de l’eau (rivière, mare, bassin, etc.) pour deux raisons essentielles :
- La première est qu’elle pond ses œufs dans un milieu aquatique.
- La seconde est que l’eau attire les insectes en nombre et c’est donc là qu’elle trouve le meilleur terrain de chasse.
Elle se délecte en effet des mouches et moustiques, qu’elle chasse en plein vol selon une technique particulièrement bien rodée. Ses gros yeux à facette lui permettent de compter sur une vue très perçante. La libellule en pleine chasse peut facilement faire du sur place avant de fondre sur sa proie à la vitesse de l’éclair.
La libellule se confond souvent avec la demoiselle, mais toutes deux font partie de la famille des Odonates, un groupe d’insectes dont les origines remontent avant la préhistoire. Les demoiselles sont plus petites que les libellules et surtout peuvent replier leurs ailes le long de leur corps; pour le reste leur apparence et leur mode de vie sont très proches de ceux des libellules.
Comme tous les amphibiens, ces sympathiques insectes semblent souffrir de la pollution de leur milieu et de la supression ou l’assèchement des points d’eau nécessaires à leur survie. Nous contribuons avec notre mare à protéger ces espèces…
Pour plus d’informations générales sur les libellules, les plus curieux d’entre-vous pourront se reporter à la « Bible » des libellules : le Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord aux éditions Delachaux et Niestlé.
Voilà une visite au musée des plus intéressantes que vous pouvez envisager durant votre séjour au Relais du Vert Bois. Ouvert au public depuis 1834, le muséum d’Histoire naturelle de Rouen est le deuxième plus important muséum de France après le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, de par la richesse et la diversité de ses collections qui comprennent près de 800 000 objets dans tous les domaines scientifiques.
Outre les collections permanentes animalières, telles que la galerie des mammifères, des poissons, des poissons, des amphibiens, des oiseaux et des invertévrés, le muséum propose d’importantes collections paléonthologiques, quelques beaux minéraux et plusieurs météorites. Enfin, l’une des spécificités de ce lieu tient également à la reconstitution des milieux naturels normands : le marais Vernier, les derniers loups de Normandie, la « roche aux mouettes », etc.
Le Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen vous ouvre ses portes tous les jours de 14 à 17h30 (sauf le lundi et les jours fériés). L’entrée est de 3 euros plein tarif, gratuit pour les moins de 18 ans.
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