Les pesticides posent de nombreux problèmes collectifs d’environnement et de santé publique, créant ainsi un nombre incalculable de dysfonctionnements sur le monde du « vivant ».
Chacun a un rôle a joué, à commencer par vous si vous avez la chance d’avoir un jardin.
Les méfaits des pesticides sont nombreux :
- Pollution de l’eau : les désherbants appliqués sur les surfaces imperméables, les allées en pente, les fossés et les abords des regards d’eau pluviale polluent l’eau d’une manière rapide et forte. Même le désherbage des pelouses et des massifs contribue à la pollution de l’eau.
- Erosion : la terre désherbée chimiquement et laissée nue est plus fragile.
- Fuite en avant : le désherbage chimique sélectionne des plantes de plus en plus résistantes aux herbicides. Le même phénomène s’observe avec les fongicides, les acaricides et les insecticides.
- Tassement et stérilité du sol : la terre laissée nue se tasse et s’asphyxie rapidement lors des fortes pluies. Les racines meurent et les plantes souffrent. Les traitements du sol tuent les microorganismes et les vers de terre qui aèrent le sol et aident les plantes.
- Toxicité pour les auxiliaires : la plupart des insecticides autorisés dans les jardins sont des « tue-tout » qui n’épargnent pas les insectes et petits animaux alliés du jardinier.
- Santé : les pesticides autorisés dans les jardins sont nocifs pour la santé. Nombreuses sont les substances cancérigènes faisant partie des éléments de fabrication de certains pesticides. Les deux-tiers des tumeurs dont souffrent les professionnels des secteurs de l’agriculture sont associés à une exposition aux pesticides, selon le rapport du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p)
- Industries à risques : plus on emploie de pesticides, plus on favorise la production et le transport de matières dangereuses.
- Déchets toxiques : les résidus de pesticides sont des déchets dangereux coûteux à retraiter.
Le début de la sagesse pour éviter d’utiliser des pesticides consiste tout simplement à remédier aux causes des problèmes. Il faut apprendre à travailler avec la nature plutôt que contre, s’organiser pour anticiper les problèmes au lieu d’attendre et d’être contraint à traiter le problème dans l’urgence. Voici quelques conseils :
- Couvrir le sol par des paillages, des plantes couvre-sol et des engrais verts
- Choisir des plantes adaptées au jardin (sol, climat, exposition)
- Entretenir la fertilité du sol en développant l’activité des vers de terre et des micro-organismes par des apports réguliers de compost, source d’humus, et par la mise en place de paillis.
- Penser à la rotation des cultures légumières si vous possédez un potager.
- Créer un environnement favorable aux plantes et animaux du jardin : haies fleuries et champêtres tapissées de feuilles mortes, fleurs en toute saison, point d’eau permanent dans le jardin, abris à insectes….
- Ne pas laisser les herbes envahissantes fleurir puis grainer.
- Utiliser des outils adaptés et travailler la terre au bon moment.
La prochaine fois que vous vous interrogerez sur l’emploi possible d’un pesticide, réfléchissez à tous les arguments qui viennent d’être énumérés ! Pour information, rigoureusement aucun pesticide n’est employé au Relais du Vert Bois…
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