Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ?
Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ?
Dans son livre « L’âge de l’empathie : Leçons de nature pour une société plus apaisée » Frans de Waal examine comment l’empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux.
Le comportement égoïste et l’esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l’évolution, sont ici magistralement remis en cause. Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères.
Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d’histoires animales aussi extraordinaires qu’émouvantes, L’Âge de l’empathie, en mettant la coopération au cour de l’évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés. Un excellent livre !
On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse.
91% des cours d’eau français et 70% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.
Les régions les plus contaminées sont les zones de grandes cultures et les secteurs viticoles, tant dans le bassin parisien que dans le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône.
Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Roundup. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers. Plusieurs scientifiques ont démontré les effets cancérigènes de ce produit. « Les micropolluants sont présents sur la totalité des sites de surveillance, dit l’agence. Pour les plus contaminés d’entre eux, plus de 100 substances différentes ont été mises en évidence. On peut s’interroger sur les effets que peuvent avoir de tels cocktails sur la faune et la flore aquatique. » Mais aussi sur les humains…
Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. Qui pourrait, entre autres, expliquer le niveau très important de pesticides dans le sang des Français. Des mesures réalisées en 2006 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) avaient mis en évidence des concentrations trois fois plus élevées que chez les Américains ou les Allemands. Les molécules retrouvées étant largement utilisées en agriculture, en horticulture et pour les usages domestiques (insecticides intérieurs, antipuces, antipoux, désodorisants, etc.).
Le Commissariat Général au Développement Durable a aussi calculé le coût de ces pollutions agricoles : 1000 à 1500 millions d’euros répercutés sur les particuliers via les factures d’eau, soit un surcoût moyen de 494 € par ménage dans les localités les plus polluées.
La Commission Européenne vient d’adresser un nouveau rappel à l’ordre à la France, pour qu’elle renforce ses mesures de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates alors que la France a publié en silence le 11 octobre dernier un décret assouplissant encore un peu plus les règles d’épandage. Criminel !
Cet hiver est contre toute nature…
Nous sommes le 5 Janvier et il fait tout de même 10°C ici en Normandie. A proximité du verger du Relais du Vert Bois, une toile d’araignée scintille dans la rosée du matin.
L’araignée fabrique le fil de soie de sa toile directement dans son abdomen. C’est d’abord un liquide qui sort goutte à goutte par de petits « tubes », appelés les filières. Au contact de l’air, il devient solide. L’araignée allonge le fil en le tirant avec ses pattes arrière. Cette soie est plus solide qu’un fil d’acier de même diamètre et peut s’étirer jusqu’à environ 40% sans se rompre !
Ce fil de soie est à la fois un support chimique (de phéromones déposées par le mâle, la femelle, ou les petits) et un signal vibratoire qui alerte ainsi l’araignée sur le fait qu’une proie est tombée dans son piège ou qu’un mâle s’approche. L’araignée peut aussi détecter la position d’une proie immobile en impulsant une vibration à la toile et en analysant l’écho de cette vibration en retour. Chaque espèce produit des signaux particuliers par vibration de l’abdomen ou par vibration produite par les pattes, à la manière d’un doigt qui fait sonner la corde d’une guitare.
L’araignée produit plusieurs types de soies. Pour tisser sa toile, elle fabrique une soie collante, puis elle enduit ses pattes d’une substance spéciale pour éviter de s’engluer. Elle sécrète d’autres sortes de soies pour emballer ses proies, pour envelopper son cocon ou pour tisser les fils auxquels elle se suspend.
L’association norvégienne Green Warriors vient de transmettre à l’excellent Rue89 les résultats catastrophiques de son étude sur l’impact environnemental de l’élevage du saumon, question ultra-sensible à Oslo…
Critiquer l’industrie du saumon est de très mauvais goût en Norvège. La pêche y est en effet le troisième secteur d’exportation après le pétrole et le gaz.
Et la France est le plus gros importateur de saumon norvégien, l’essentiel de ce que nous consommons (dont 30% pendant les fêtes de fin d’année) vient des fjords de ce pays. Un marché multiplié par trois en vingt ans, qui pèse 416 millions d’euros annuels.
Derrière les vertus connues des Oméga-3 pour la santé, une autre réalité du saumon norvégien est bien dissimulée. Selon l’enquête de Green Warriors :
- 10 à 20% des saumons d’élevage meurent dans les cages, du fait de la surpopulation, de malformations et de maladies ;
- les études vétérinaires montrent que presque la moitié des saumons souffrent d’inflammation cardiaque, neuf sur dix de dépôts graisseux supplémentaires au cœur ;
- les vaccins inoculés aux saumons provoquent des effets secondaires, comme des péritonites ;
- les déchets alimentaires des fermes aquacoles s’élèvent à 7% – il y a donc 70 000 tonnes de restes rejetés en mer et qui sont ensuite mangés par les poissons sauvages à proximité.
Si les effets sur la santé humaine font l’objet d’une controverse scientifique, la catastrophe environnementale de l’industrie du saumon norvégien ne fait plus de doute. Un reportage diffusé sur France 3 l’an dernier a montré que l’aquaculture norvégienne n’avait rien à envier aux élevages de porc intensifs bretons : entassement des animaux, traitements aux antibiotiques, épandages nocifs pour l’environnement…
Le ministre français de l’Agriculture Bruno Le Maire, inquiet d’apprendre l’usage du diflubenzuron dans les fermes norvégiennes, avait écrit à son homologue, Lisbeth Berg-Hansen. Il s’étonnait que ce pesticide, ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché en Europe, soit utilisé pour lutter contre le pou de mer dans les élevages norvégiens.
Sur la notice de produit, il est clairement écrit qu’il est « très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets indésirables à long terme pour le milieu aquatique. Ne doit pas être utilisé à moins de 30 m des fossés de drainage, des ruisseaux, des barrages ou de grands plans d’eau ». Lisbeth Berg-Hansen avait tranquillement répondu à Bruno Le Maire que ce produit était légal dans son pays pour la lutte contre le pou de mer.
La Norvège ne cesse de se justifier auprès de ses pays-clients et qui lui demandent des comptes. Ainsi, en réponse aux demandes de l’Agence européenne de sécurité sanitaire, l’Institut norvégien de recherche sur la nutrition, les poissons et crustacés vient encore de répondre qu’après examen, le niveau d’arsenic trouvé dans le poisson était bien plus bas que ce que soupçonnait l’Europe.
Le gros problème est qu’aucune expertise indépendante n’existe. Et pour cause : la ministre norvégienne de la Pêche possède elle-même des participations dans des sociétés de pêche, à hauteur de plusieurs millions d’euros et nomme les directeurs des trois organismes publics censés contrôler l’industrie de la pêche (l’Agence norvégienne pour la sécurité alimentaire, l’Institut national de recherche sur la nutrition, les poissons et crustacés, et l’Institut de la recherche marine).
Sous couvert d’anonymat, un journaliste de la télévision norvégienne précise que « l’industrie piscicole et la politique sont très connectées, cela ne dérange pas vraiment les Norvégiens, et peu de journalistes enquêtent sur ces sujets. Après l’embargo russe, lié aux quantités excessives de cadmium et de plomb retrouvées dans le saumon, la Norvège a déjà des difficultés à exporter en Chine et aux Etats-Unis. Elle ne veut pas se priver du marché français ».
Kurt Oddekalv, président de Green Warriors, est le justicier vert qui a mené l’enquête avec les moyens du bord. Grâce à son mini sous-marin équipé d’une caméra (un temps confisquée par les autorités), il a pu filmer les fonds marins et constater leur dégradation ou eutrophisation. Une épaisse couche blanche l’a alerté : ce rejet, provenant des nutriments des fermes aquacoles, contamine les fonds marins (notamment avec du sulfure d’hydrogène) et chasse les saumons sauvages, lieux noirs et autres morues des fjords.
La contamination de tout ce qui vit dans les fjords autour des élevages est un gros sujet d’inquiétude pour les amateurs de nature en Norvège. Les nutriments donnés aux saumons des fermes s’échappent des immenses filets et terminent dans la bouche de la faune avoisinante.
Pour l’un des fondateurs (qui tient à rester anonyme) de Salmon Camera, une association qui commence à compiler les études scientifiques sur le sujet, c’est le principal sujet d’inquiétude : « Quand on pêche un poisson sauvage, on ne sait pas combien de jours se sont écoulés depuis qu’il a absorbé le diflubenzuron échappé des filets. Ce pesticide menace les crustacés, le plancton, toute la vie sauvage autour des élevages. Pour le saumon d’élevage, il y a des contrôles, normalement les éleveurs attendent que les traces de ce pesticide disparaissent de leur organisme, mais ce n’est pas le cas pour le poisson sauvage autour ».
Avec les Green Warriors et le parti écologiste norvégien (qui n’est pas représenté au Parlement), ce pêcheur plaide pour un confinement des fermes qui éviterait qu’elles contaminent leur environnement. Tous demandent aussi des contrôles plus stricts sur la nourriture qui est donnée aux poissons.
Jardinier, écrivain, poète et paysan, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agroécologie.
Depuis plus de quarante ans, il développe ce principe d’agriculture qui vise à respecter les écosystèmes. Les éditions textuels viennent de publier « Pierre Rabhi, le Fertile » à partir de ses meilleurs entretiens radiophoniques diffusés sur France Inter et France Culture.
Le livre est accompagné d’un CD, et les deux réunis vous permettront de découvrir ou de redécouvrir un personnage aussi étonnant que discret, aux idées ô combien fertiles.
Face à la pléthore de théorie et de concepts sur le terrain de l’écologie et de l’agriculture, Pierre Rabhi a toujours opposé une action concrète et efficace.
La Maison du Parc des Boucles de la Seine Normande accueille jusqu’au 16 décembre 2011 une exposition sur le bois, dans le cadre de l’année internationale de la forêt. En effet, le territoire du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande est composé à 25 % de forêts. Les panneaux d’exposition, prêtés par Anoribois présentent tous les maillons de la filière bois, de la sylviculture à la charpente-menuiserie, et mettent en avant les atouts environnementaux de la forêt et du bois.
Dans la salle d’exposition, le collectif d’artistes « Accros d’art » expose différentes oeuvres originales sur le thème du bois et de la forêt. Ce collectif du territoire du Parc présentera tout au long de l’exposition des mosaïques, sculptures, peintures et photographies.
En parallèle de l’exposition, un programme d’animations favorise différentes rencontres avec différents acteurs. Des conférences, des débats, cafés climats, sorties en foret, rencontres avec les artistes seront organisés.
Renseignements :
Maison du Parc des Boucles de la Seine Normande - 76940 Notre-Dame-de-Bliquetuit
Tél : 02.3537.2316
Le Relais du Vert Bois a été patiemment rénové durant 2 années et nous avons apporté un soin attentif à la décoration intérieure avec le souci constant de créer une atmosphère à la fois authentique, chic, sobre et…reposante !
De par notre respect et notre amour pour la Nature et les Animaux, il nous est apparu logique de laisser transpirer ce sentiment dans la décoration de chacune des pièces du Relais du Vert Bois.
Les animaux du Parc ont donc été croqués ça et là au hasard de jolis instants et vous pourrez les retrouver au travers d’une aquarelle, d’un fusain, d’une photo ou d’une belle toile.
Nicole V. Duvivier, peintre animalier, fait partie de ces artistes qui savent capturer une expression, un regard et une attitude au bon moment avec le doigté parfait. Nos oies du Canada illustrent ce savoir faire et la toile de Nicole Duvivier réhausse l’authenticité du boudoir du Relais du Vert Bois, une pièce conçue pour se retirer et lire ou se reposer en toute tranquilité.
L’encadrement a été réalisé par notre ami de toujours, « Rapha », menuisier-ébéniste de talent, en tirant parti d’une vieille poutre en chêne de la maison déposée au moment de la rénovation.
Nous sommes reconnaissants tant à Nicole qu’à Rapha d’avoir créer à quatre mains une oeuvre aussi magnifique qu’unique…
Note: certaines oeuvres de Nicole Duvivier sont disponibles en reproduction de très grande qualité auprès de la maison d’édition et de reprographie belge Artoday