VIVE LA JACHÈRE FLEURIE !

Nous traversons la sixième grande vague d’extinction des espèces de l’histoire. La biodiversité est aujourd’hui en crise. La disparition des espèces animales et végétales, et des milieux naturels est une réalité scientifique incontestable.

Ce phénomène s’accentue dans le monde entier, y compris en France et ce, jusque dans nos jardins. La nature rétrécit… Mais nous pouvons tous agir pour sauvegarder la biodiversité ! Même si votre influence personnelle sur ce phénomène est mesurée, vous pouvez faire quelque chose directement dans vos jardins et vos communes grâce à la jachère fleurie.

La jachère fleurie est principalement constituée de mélanges de graines composés de fleurs annuelles, c’est-à-dire de fleurs qui vont germer au printemps et finir leur cycle et mourir en début d’hiver, généralement lorsque les premières fortes gelées arrivent. Ces mélanges ne comportent ni fourragères comme le trèfle, ni graminées ou céréales.

Outre la taille ou la couleur, les jachères fleuries peuvent aussi se choisir selon leur utilité biologique. Papillons, hérissons, coccinelles, oiseaux de la nature, lézards… Le jardin est naturellement un réservoir de biodiversité, un véritable inventaire à la Prévert ! Vous pouvez acheter des mélanges destinés à nourrir plus particulièrement certaines espèces. Vous pouvez aussi planter des mélanges prêts à l’emploi qui favorisent la venue d’insectes dits auxiliaires – comme la coccinelle par exemple, qui raffole de pucerons et permet d’éviter l’utilisation de produits phytosanitaires. Vous trouverez un nombre conséquent de mélanges dans les jardineries et le site internet de Vilmorin est plutôt bien fait en la matière.

Le prix des graines varie en fonction de la variété que vous achetez, ou de la lourdeur de votre main dans l’application du semis. Comptez grosso modo une bonne vingtaine d’euros pour 50 ou 60 m2. Certains mélanges sont pluriannuels, ce qui réduit votre investissement.

Les particuliers ne sont pas les seuls à pouvoir planter de la jachère fleurie. De nombreuses communes, comme celle de Royan par exemple, s’y sont mises. Cela participe d’un mouvement plus large entamé voilà une dizaine d’années. Elles sont de plus en plus nombreuses à (enfin) abandonner les pesticides et à s’émanciper de notre névrose collective de jardin à la française maîtrisé… et stérilisé !

De nombreux jardins publics font d’ailleurs dorénavant la part belle aux graminées plus communément appelées « mauvaises herbes », comme le jardin des DeuxRives à Strasbourg.

Donc, si vous ne disposez pas de jardin mais que vous voulez tout de même donner un petit coup de pousse à la nature, peut-être pouvez vous envoyer cet article à l’élu en charge des espaces verts dans votre commune…

Nous venons de planter un plus de 200 m2 de jachère fleurie à l’entrée du Relais du Vert Bois où des rochers de plus de 10 tonnes chacun ont également élu domicile depuis peu. Le minéral a rejoint le végétal pour souhaiter la bienvenue à nos visiteurs !

Nous sommes fiers d’être non seulement un refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) depuis de nombreuses années mais également un espace recensé par les Jardins de Noé. Pour ceux et celles qui ne la connaisse pas encore l’association Noé Conservation a pour mission de sauvegarder la biodiversité, à travers des programmes de conservation d’espèces et des campagnes de sensibilisation du grand public. « Jardins de Noé » est un projet innovant qui a pour objectif de créer un réseau de jardins (particulier, entreprises et collectivités) dédiés à la biodiversité, ainsi qu’une communauté de jardiniers s’engageant pour la préservation de l’environnement.

En devenant sociétaire des Jardins de Noé, nous nous sommes engagés au Relais du Vert Bois à :
- Respecter la nature sous toutes ses formes et favoriser la biodiversité dans notre jardin,
- Planter des espèces locales,
- Ne jamais employer un quelconque pesticide,
- Placer nichoirs et mangeoires pour nos amis ailés,
- Aménager des points d’eau,
- Favoriser les haies vives,
- Economiser l’eau au jardin (nous sommes équipés de cuves de récupération d’eau de pluie enterrées)
- Limiter l’éclairage nocturne
- Réaliser un compost
- Devenir porte parole de la biodiversité et réfléchir sur les moyens de la préserver.

 

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