Possédant une maison dans la Creuse, Anny Duperey s’est construit en pleine campagne un coin de paradis où vivent harmonieusement chats et volatiles en tous genres : poules, pigeons, paons, canards…
Son livre Le Poil et la Plume nous invite à entrer dans son quotidien de femme dévouée au bien-être des animaux et à la suivre dans ses péripéties animalières : l’arrivée des premières poules, la difficulté de reproduction des animaux, l’attaque de prédateurs, l’adoption de « Chichi », un pigeonneau abandonné par ses parents, la cohabitation des chats et de cette basse-cour, le soin prodigué à des paons malades… Le récit ressemble parfois à un manuel d’élevage tant l’auteur, passionnée, semble être un puits de connaissance sur la façon dont vivent ces gallinacées.
Ses souvenirs d’enfance se mêlent avec fraîcheur, sensibilité et justesse aux petits tracas et aux joies que procure la compagnie des animaux, véritables « personnes animales » , à travers lesquels apparaissent des réflexions plus générales. L’auteur puise sa force, à travers les hauts et les bas de sa vie de femme et de sa carrière de comédienne et d’écrivain. Elle est capable de passer des nuits à nourrir et réchauffer des poussins. Mais il va bien au-delà. Histoires vécues, souvent drôles mais aussi dramatiques, observations, souvenirs, réflexions, Le Poil et la Plume enchante. Tout est vivant. Tout sonne juste.
D’un sujet qui peut paraître mineur, Anny Duperey a su faire un livre d’amour et de sagesse, sensible sans sensiblerie, amusant et troublant, humble et profond, toujours généreux. Elle prédit, dans sa conclusion, que d’ici quelques années les gens des villes élèveront des poules sur leur balcon. En lisant Le Poil et la Plume, on la croit.
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