L’amanite tue-mouches (Amanita Muscaria), d’aspect très caractéristique, fait partie des champignons les plus connus, grâce à son chapeau rouge vif tacheté de blanc.
Son surnom, « tue-mouches », n’est pas usurpé et les anciens ne l’ont pas oublié : quelques-uns utilisent encore une préparation très efficace dont l’origine se perd dans la nuit des temps ! Le chapeau de quelques spécimens est haché menu et mis à macérer durant une nuit dans une bolée de lait sucré. Dès le lendemain, les mouches se ruent sur un mets irrésistible devenu poison mortel …
Commune sous les sapins et les bouleaux, cette amanite, pourtant vénéneuse à souhait, a toujours fait bonne figure dans les dessins animés et les contes de fées, comme les lutins, gnomes et trolls.
Dans la réalité, on voit souvent plusieurs amanites tue-mouches au même endroit, ce qui permet d’observer ce champignon caractéristique à différents stades de son développement. Il contient de faibles quantités de substances toxiques comme l’acide iboténique et le muscimol, provoquant nausées, vomissements, transpirations et symptômes d’ivresse, suivis d’hallucinations. En grande quantité, l’amanite tue-mouches peut être mortelle, à la suite des déshydratations provoquées par les vomissements et les diarrhées. Historiquement, certains peuples de Sibérie, certains Chamans et plus loin encore, les Vikings consommaient ce champignon pour ses vertus hallucinogènes et sa capacité à accélérer le passage vers un mode de conscience altérée…
Tous les nids ont pour élément central et quelque fois unique, une cuvette, naturelle ou construite, plus ou moins profonde pour recevoir les oeufs.
Mais à partir de ce point commun, Dame Nature manifeste une fois de plus son étonnante diversité.
Les vanneaux huppés, les bécasses des bois, les courlis cendrés pondent leurs oeufs à même le sol. D’un parfait mimétisme, ils sont difficiles à repérer. Dans ce cas de figure, les oisillons sont généralement nidifuges en ce sens que naissant recouvert de duvet et ayant les membres déjà bien formés, ils sont capables de quitter très rapidement le nid.
Le martin pêcheur et l’hirondelle des rivages creusent dans les berges pentues de terre, des galeries dont ils aménagent l’extrémité en chambre de ponte. D’autres oiseaux, cavernicoles comme ces derniers, utilisent les cavités naturelles des arbres en les agrandissant au besoin : les chouettes chevêches, les mésanges noires et nonnettes, les sittelles torchepot, les gobes-mouches noirs etc.
Enfin, certains cavernicoles creusent entièrement leurs loges dans le tronc ou la branche d’un arbre, de préférence mort ou dépérissant. C’est le cas de toutes les espèces de pics. Leur bec acéré sert de ciseau et de levier mus par une musculature forte du cou. Dans cette catégorie d’oiseaux procréant dans des nids en loges, le squattage est fréquent. La sittelle torchepot prend volontiers possession d’un appartement abandonné par un pic, en réduisant à sa taille le trou de vol par une maçonnerie de salive et de terre.
Quant aux nids construits de « plein vent » qui sont le fait d’une grande partie des espèces communes de notre région, ils vont des plus rudimentaires aux plus élaborés. Entre l’amas de branchettes superposées et sommairement entremêlées des nids de corbeaux freux et la structure sophistiquée et quasiment tissée d’une mésange rémiz, voire la construction « en dur » et tout en arrondis, d’une hirondelle de fenêtre, il n’y a aucune comparaison. De même, les mésanges à longue queue, les pinsons des arbres, les chardonnerets, les troglodytes sont -ils les artisans de petites merveilles.
Tous les nids de ces espèces doivent être bien calorifugés, car les oisillons nus et aveugles à leur naissance y demeurent plus ou moins longtemps. On dit qu’ils sont nidicoles. Boules généralement sphériques ouvertes ou fermées, ces nids comprennent une ossature d’épaisseur variable et un rembourrage interne constitué de matériaux fins : herbes, duvets, crins, fils, mousses, plumes, etc. Les cigognes blanches utilisent même du fumier et des végétaux en fermentation pour obtenir une température plus propice à la couvaison et à la nichée.
La construction des nids représente un travail considérable. La collecte des matériaux a nécessité jusqu’à 1300 allers et venues à un pinson, 1200 à une hirondelle rustique. Dans nos agglomérations, cette quête se complique par la difficulté de trouver brindilles, feuilles, mousse, foin etc. dans nos jardins et espaces verts strictement ordonnés, taillés, tondus, ratissés et nettoyés.
L’effort déployé est généralement partagé par le couple. Chez certaines espèces, l’un des adultes apporte les matériaux, l’autre les assemble. Le mâle de troglodyte construit plusieurs ébauches qui sont présentées à son élue. Elle finit le travail de la structure jugée bien faite ou bien placée. Seul les coucous ont su trouver le moyen de se dispenser de ce labeur. Ils pondent leurs oeufs dans le nid d’autres oiseaux qui aux dépends de leur propre progéniture, sont conduits inconsciemment à couver et à élever un intrus qui les dépasse en taille et en appétit.
Tant de peine pour construire les nids ne sert dans la généralité des cas que pour une ou deux, exceptionnellement trois pontes annuelles, de mars à fin juillet. Ensuite les nids de plein vent sont définitivement abandonnés. A condition de respecter cette période cruciale, les jardiniers privés ou professionnels n’ont donc pas à craindre la destruction des nids en taillant arbres et arbustes ou en débroussaillant berges d’étangs et de cours d’eau, bas cotés de routes etc. Hélas, bien trop souvent, il n’est pas tenu compte de cette indispensable trêve de protection, alors qu’aucun impératif botanique ou autre, ne s’y oppose.
En réalité, les chevaux dorment debout et couché. Simplement, il ne s’agit pas dans les deux positions de la même sorte de sommeil. Debouts, les chevaux dorment d’un sommeil léger. Couchés, ils dorment d’un sommeil profond.
Les chevaux dorment debout quand ils se sentent plus ou moins en sécurité dans l’environnement dans lequel ils se trouvent. Il faut avoir à l’esprit que dans la nature, les chevaux ont toujours été des proies. Depuis la nuit des temps, la position allongée représente un danger pour eux puisque couchés dans les hautes herbes, les chevaux ne voient pas venir les prédateurs et mettent en conséquence plus de temps à se relever pour fuir.
D’ailleurs, en horde, il est intéressant d’observer qu’il y a toujours un ou plusieurs chevaux en « tour de garde » qui veillent lorsque les autres dorment couchés.
Ils échangent ensuite les rôles…
Les chevaux peuvent se permettre de dormir debout parce qu’ils ont un jeu de ligaments qui bloque l’articulation du fémur, du tibia et de la rotule. Ce jeu de ligaments particulier leur permet de rester debout très longtemps sans fatigue.
Les chevaux n’ont pas besoin de dormir autant et aussi profondément que les humains. En 24 heures, il leur faudra à peu près 3 heures de sommeil, au cours desquelles ils ne dormiront profondément que de 30 à 40 minutes. Pour le même laps de temps, les humains ont besoin de 7 à 8 heures de sommeil et de 1 heure et demi de sommeil profond. Quand le cheval se couche pour dormir, c’est plus souvent durant la nuit que durant le jour, et lorsqu’il se sent en totale sécurité. Il se couche alors sur le côté. Les jeunes chevaux dorment souvent sur le côté en début d’après-midi. Si le cheval entend un bruit alors qu’il est couché et dort, il se relèvera en une fraction de seconde.
Inoffensif pour l’homme, l’orvet est un ami du jardinier puisqu’il dévore toutes sortes d’invertébrés. Souvent considéré par le grand public comme un serpent mais contrairement aux apparences, l’orvet fait bien partie de la famille des anguidés qui est en fait un sous-ordre des sauriens… autrement dit, l’orvet aussi appelé serpent de verre, est un lézard sans pattes !
Du lézard, il a hérité la faculté d’autotomie, c’est-à-dire qu’en cas d’attaque d’un prédateur, il peut perdre une partie de sa queue.
Contrairement au serpent, l’orvet présente les mêmes écailles sur toute la surface de son corps et peut cligner des yeux puisqu’il est pourvu de paupières mobiles. Le tympan est également caché sous les écailles comme chez le lézard. L’on trouve cet animal communément dans toute l’Europe jusqu’en Russie mais aussi dans certains pays plus ensoleillés comme l’Iran, l’Algérie, la Turquie.
L’orvet se caractérise par un corps longiligne pouvant atteindre 50 cm, sans pattes, recouvert d’écailles minuscules et lisses dont la couleur varie du gris au brun. Le ventre chez la femelle est marqué par des bandes longitudinales sombres qui la rend notablement plus belle que monsieur. Son espérance de vie atteint allègrement 30 ans !
L’orvet se cache le plus souvent à proximité d’un point humide, sous les feuilles dans un coin ombragé, ou encore dans les hautes herbes, sous des cartons, une tôle, bref tout ce qui permet de garder une certaine humidité favorisant la présence de petits invertébrés dont il est friand. Son menu préféré se compose essentiellement d’escargots, de limaces, de vers de terre et autres lombrics, de chenilles, cloportes, araignées, larves diverses.
Au jardin, il est donc assurément un véritable ami du jardinier ! Un tas de compost est pour lui un superbe refuge pour trouver de la nourriture à profusion et une certaine chaleur à la saison froide.
Pendant l’hiver, l’orvet hiberne soit dans une cachette soit dans un terrier qu’il creuse par ses propres moyens et qu’il ferme avec de la terre et de la mousse.
La reproduction de l’orvet intervient à partir de la fin août. Il est vivipare et donne naissance à des petits formés.
Considéré à tort comme moins attrayant que son noble cousin « de race », le « corniaud », bien qu’il ne participe à aucun concours de beauté et ne possède aucun pédigrée, n’a rien à envier à ses cousins.
Il possède même certains atouts indéniables : il est robuste, intelligent, indépendant, débrouillard et montre un attachement sans faille à ses maîtres.
Entièrement dédié aux « corniauds », autres « bâtards » et « chiens croisés », le bel ouvrage « Adorables Corniauds ! » met en scène des images originales et d’une grande force émotive réalisées par un photographe spécialisé et de renom.
Grâce à son oeil expert et à sa sensibilité, l’auteur parvient à saisir et à restituer, avec précision et finesse, la véritable essence des « chiens croisés ».
Promeneurs, randonneurs, cueilleurs de champignons, cyclistes, joggeurs, cavaliers et tous les amoureux de la nature en général, nous avons tous fait le même constat : de septembre à février, les forêts nous sont confisquées au profit d’une infime minorité représentant moins de 3% de la population française et qu’on appelle « chasseurs »… Durant cette période, et sur tout le territoire, ces mêmes chasseurs interdisent les chemins, posent des pancartes menaçantes, n’hésitent pas à agresser verbalement et physiquement les autres usagers de la nature, sans aucun esprit de partage ni de respect.
Promulgué sans faire de bruit, le décret n°2010-603 du code l’environnement français daté du 4 juin 2010, institue une contravention pour obstruction à un acte de chasse. En clair, les individus tentant d’empêcher ou de perturber des actes de chasse se verront gratifiés d’une amende de 1500 €. Une position tout à fait archaïque, qui s’inscrit dans un courant passéiste favorisant, entre autres choses, la pratique barbare de la vénerie.
La vénerie est le terme savant désignant « la chasse à courre », qui a été abolie par la Révolution et rétablie, en même temps que l’esclavage, par Napoléon. Elle suit un cérémonial du matin jusqu’au soir très codifié, qui assure son cachet « traditionaliste ». A l’aube, un petit groupe part observer les traces d’animaux puis transmet les informations récoltées au maître d’équipage qui décide de l’animal qui sera chassé, c’est le « rapport ». Puis, les chiens partent à la recherche de l’animal accompagnés des veneurs, réunis en équipage : c’est « l’attaque », qui est lancée par des sonneurs de trompes de chasse. La réussite de la capture de l’animal est conditionnée par l’entente entre les chiens et l’équipage. Pénultième étape, « l’hallali » désigne la mise à mort de l’animal d’un coup de dague ou d’épieu dans le coeur. Enfin, « la curée » consiste à récompenser les chiens en leur remettant certaines parties du cadavre de la pauvre bête.
Résumons-nous : la chasse à courre consiste à poursuivre et à cerner un animal par tous les moyens jusqu’à l’épuisement. Frappé, battu parfois même avec des barres de fer pour lui faire plier genou, il est ensuite poignardé, si les chiens ne l’ont pas déjà déchiqueté. Comment ces hommes et ces femmes, en présence d’enfants qui plus est, peuvent-ils se livrer à des actes d’une telle barbarie ? Car la réalité de la chasse, ce sont des chevreuils, mères et jeunes, dévorés vivants par les chiens, des cerfs réfugiés dans des étangs que l’on noie, ni plus ni moins, des animaux que l’on épuise à en mourir… Il s’agit d’une pratique extrêmement cruelle qui n’est justifiée que par le plaisir stupide de ceux qui s’y livrent.
Prenez le temps de regarder dans leur intégralité (soyez patient quant au temps de téléchargement) les vidéos disponibles ici et vous comprendrez pourquoi le Relais du Vert Bois ne souhaite pas la bienvenue aux chasseurs en général…
Les rituels de cette pratique barbare sont parfaitement illustrés au château de Montpoupon, en Indre-et-Loire, qui abrite un musée du veneur et où sont exposés fièrement au mur dans une salle, les bois d’une centaine de cerfs chassés par l’équipage du château : on ne peut que ressortir effondré de pareil lieu sinistre.
Je ne voudrais pas faire usage d’argument d’autorité mais l’Allemagne a interdit la chasse à courre depuis bientôt soixante-dix ans, les belges les ont imités il y a quinze ans et les anglais il y a cinq ans. Qu’attendons-nous pour suivre le sillage de nos voisins européens ?
Un sondage, commandé par One Voice, révèle en effet que 79% des Français sont opposés à la pratique de la chasse à courre en France. Ils sont même 75% à être favorables à son interdiction. Pour les Français, pas de doute, c’est une pratique cruelle (pour 85% d’entre eux), obsolète (76%), dangereuse (72%) et perturbatrice de l’équilibre des écosystèmes (62%)…
La chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a interdit en fin de semaine singes, ours, éléphants, girafes et hippopotames dans les cirques.
Estimant que les cirques ne pouvaient pas offrir des conditions de vie adéquates à ces animaux, le Bundesrat a interdit leur présence à compter du 1er décembre 2011. Il critique notamment le fait que ces animaux passent une grande partie de leur vie dans des espaces étroits, ce qui les rend malades à divers degrés ou les tue.
Cette décision a été saluée par les associations de protection des animaux, qui la réclamaient depuis de nombreuses années. Quand la France, suivra-t-elle les sages décisions de son homologue allemande ?
Installé en forêt de Bord depuis 1853, le Relais du Vert Bois ne fait pas exception à la règle de toutes les « vieilles bâtisses » de Normandie, où les toitures sont faites soit d’ardoises soit de tuiles d’argile. La toiture du Relais du Vert Bois est entièrement constituée de magnifiques tuiles, comme on trouve le long de la Seine et en plaine de Caen, dans les régions où l’argile est très présente dans le sous-sol.
Les premières traces de tuileries remontent au XIe siècle grâce notamment aux moines cisterciens. Les tuiles, moulées à la main et cuites au feu de bois jusqu’à la fin du XIXe siècle, prenaient des teintes roses dans le pays d’Auge, rouges ou brunes dans le Perche, la plaine de Caen ou proche du Neubourg, selon la qualité de l’Argile.
Les tuiles anciennes les plus courantes sont rectangulaires et font environ 30 centimètres sur 15 pour 1,5 cm d’épaisseur. Elles se fisent sur un lattis par un petit ergot et doivent recouvrir une fois et demie leurs voisines. A proximité des grands centres potiers (comme à la poterie du Mesnil de Bavent), les tuiles se paraient à la manière des épis de faîtage !
A la fin du XIXè siècle, l’avènement des tuileries industrielles et du chemin des fer (permettant de transporter plus facilement les matériaux de construction), a changé la physionomie des toits, et pas seulement en Normandie ! Les tuiles mécaniques à emboîtement ont fait leur apparition et les toits ont souvent perdu par la même occasion leur charme et leur modelé…