CARESSE DU SOLEIL AUTOUR DU LAC DES DEUX AMANTS

Le minéral m’a toujours autant fasciné que l’animal et le végétal… Occupé à créer une deuxième mare, plus petite que celle colonisée par nos Bernache du Canada et nos cygnes, je suis allé faire un tour à l’une des carrières de sable et de granulats très présentes dans la région. La géologie des sous-sols normands est particulièrement riche .

A la carrière Cemex de Val de Reuil, on peut par exemple trouver des roches et rochers de toutes tailles et de toutes formes qui serviront à la constitution de magnifiques rocailles. Et c’est bien là ce que je suis venu chercher !

En chemin, avec mes chiens à l’arrière du 4×4, je n’ai pu m’empêcher de m’arrêter auprès du magnifique lac des Deux Amants. A proximité immédiate du Relais du Vert Bois, je vous conseille vivement d’aller vous y promener lors de votre séjour.

Mon Canon G12 n’étant jamais très loin, voici donc le souvenir des premières caresses du soleil autour du lac.

Si vous aimez cet article, partagez le !

CARNET DE VOYAGE DU PLUS GRAND VOYAGEUR DE SON TEMPS

Burton Holmes a été décrit comme celui qui a rapporté le monde dans ses bagages !

« Carnet de Voyage » est un livre étonnant et absolument fascinant présente le meilleur de ses archives de plus de 30.000 photos et 150.000 mètres de pellicule… Suppliez, endettez-vous ou volez s’il le faut, mais ne laissez pas votre exemplaire vous échapper !

Avant l’ère de l’avion ou de la radio, à la veille de découvertes qui vont révolutionner la photographie et le cinéma, Burton Holmes (1870-1958) se lance dans une vie de voyages pour rapporter le monde jusque chez lui. Depuis les grands boulevards de Paris jusqu’à la Grande muraille de Chine, des premières Olympiades modernes à Athènes à l’éruption du Vésuve en 1906, Holmes prenait plaisir à trouver « le plus beau chemin pour faire le tour du monde » et a consacré sa vie à partager ses histoires, ses photographies et ses films avec le public à travers l’Amérique.

Jeune homme, Holmes suit les enseignements de John L. Stoddard, pionnier des tournées de conférences sur le voyage aux États-Unis, qui lui lègue son lourd manteau de pèlerin lorsqu’il prend sa retraite. Holmes parcourt le globe de part en part pendant l’été, passe l’hiver à traverser les États-Unis et transforme la conférence statique traditionnelle en spectacle de divertissement.

Il invente le terme de « travelogue » en 1904 pour faire la promotion de ses représentations uniques et enchante son public avec deux heures d’histoires illustrées par la projection d’images colorisées à la main qu’il fait défiler dans des lanternes magiques et des premières « images en mouvement ». Paris, Pékin, Delhi, Dubrovnik, Moscou, Manille, Djakarta, Jérusalem : Burton Holmes a visité chaque continent et pratiquement tous les pays de la planète.

Ce livre présente ses meilleures archives, foisonnantes de magnifiques photos en couleur. Le Carnet de voyage de Burton Holmes, exceptionnelle fenêtre sur le monde d’il y a cent ans, vous transportera dans un monde qui est loin d’avoir disparu et vous donnera l’envie de vous lancer vous aussi dans le voyage.

Moi qui adore les voyages pour y découvrir chaque morceau de nature, j’ai trouvé dans le livre « Carnet de Voyage » une forme de tremplin littéraire à ma curiosité de tous les instants.

Si vous aimez cet article, partagez le !

VIVE LE BLAIREAU !

L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages que nous soutenons avec une forte conviction) a récemment publié avec l’association MELES (association ayant pour but l’étude et la protection du blaireau) une remarquable brochure intitulée « Vive le blaireau ! ».

Riche en explications détaillées et en illustrations, ce document est censé permettre une meilleure connaissance et protection de cet animal massacré par les chasseurs français. Avec une infinie violence et contre toute logique scientifique, mais avec l’appui des autorités, les chasseurs français se livrent – comme souvent – à une pratique barbare qui n’existe plus qu’en France.

Bien qu’ils soient officiellement interdits, le poison, le gazage ou les collets font toujours l’objet de dérogations. C’est un véritable scandale que dénonce cette brochure inédite : les horreurs du déterrage, avec des chiens et des pinces métalliques géantes sources de grandes souffrances.

Secret, nocturne et mal connu, le blaireau est un animal totalement inoffensif. Avec sa tête noire et blanche, le blaireau est un peu notre panda. Omnivore, il se rend utile à l’équilibre naturel. Il apprécie particulièrement les lombrics : un blaireau adulte en ingurgite annuellement près de cent kilogrammes ! Le blaireau aime aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet.

Au menu des repas de notre ami, on trouve une grande variété d’insectes, de rongeurs, de tubercules et de champignons, très rarement des œufs et des jeunes lapins.

Lors des périodes de disette, il lui arrive de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne jamais d’autres cultures comme le blé, l’avoine ou la vigne. Pourquoi donc en vouloir autant à ce pauvre animal autrement que de voir le déchaînement habituel des chasseurs ?

Il est protégé depuis 1992 en Angleterre, où il fait aussi l’objet d’un élevage conservatoire et de réintroduction. En Belgique où le blaireau est également protégé, des passages à blaireaux (écoducs spécialisés, en réalité de simples tuyaux de béton, type canalisations d’égouts) passent sous les routes pour aider les blaireaux à se déplacer sans se faire écraser ou blesser par les véhicules. Cette opération a permis de stopper la diminution de certaines populations.

Le blaireau est sensible à la tuberculose bovine dont on observe la résurgence récente en France mais aussi dans d’autres pays européens. Le Blaireau peut malheureusement  contracter la maladie à proximité d’élevages touchés. Détruire des blaireaux sains par chasse ou piégeage peut éventuellement faire venir des individus « colonisateurs » de secteurs infectés et contribuer à étendre une épidémie !

La durée de vie maximum en liberté va de 15 à 20 ans. 50 % des jeunes périssent dans leur première année. La mortalité des adultes reste forte : environ 30 % par an, davantage chez les mâles, d’où la prépondérance des femelles.

Le blaireau est un véritable bâtisseur capable de construire de vastes et profonds terriers, à proximité des mares ou des ruisseaux, mais aussi des arbres abattus, source de jeux et réserve de nourriture. Grand terrassier, pour creuser les galeries de son terrier, il peut remuer jusqu’à 40 tonnes de terre !

Notre « panda français » apprécie aussi la proximité des arbres et buissons à baies, tels que le sureau dont ils se régalent l’époque venue (la prolifération de ces arbres doit beaucoup aux animaux, ils en rejettent les graines dans leurs crottes (ce qui n’empêche pas la germination, bien au contraire).
Très propre, le blaireau fait ses besoins dans des « pots ». Tolérant, il peut partager son terrier avec d’autres espèces comme le putois ou le renard : on a vu des blaireautins jouer avec des renardeaux !

Animal particulièrement sociable et doux, le blaireau aime la vie de famille et les terriers sont souvent habités par plusieurs groupes familiaux ou clans.

Comme le cerf, le chevreuil, le blaireau doit être absolument protégé dans notre pays. Si vous pensez que votre parole compte et que votre sens du devoir prend le pas le pas sur la passivité du plus grand nombre, alors mobilisez-vous et soutenez l’ASPAS !

Pour vous procurer  cette brochure très didactique, contacter l’ASPAS par téléphone au 04 75 25 10 00.

Partez également à la découverte de notre panda français en vous rendant sur le site www.meles.fr. La Présidente de l’association, Virginie Boyaval, est une personne dont l’engagement mérite le respect de tous. Elle sillonne la France depuis 2008, pour présenter un magnifique film intitulé « le blaireau, de l’ombre à la lumière » tout en gérant un centre de soins spécifique aux blaireaux. Le film est  sans aucun doute le meilleur plaidoyer pour la protection du blaireau. A voir absolument !

Autre lecture que j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt : le livre intitulé « Le Blaireau d’Eurasie » disponible dans toutes les librairies en ligne.

Si vous aimez cet article, partagez le !

LE HÉRON : UN PÊCHEUR SOLITAIRE ET DISCRET

Gris, élégant, discret et souvent immobile, le Héron est un oiseau que l’on trouve au bord des étangs, des mares, et des cours d’eau. Le plus grand et le plus commun des hérons est dénommé « héron cendré » en raison de la couleur « gris cendre » de son plumage.

Sa prédilection va aux poissons des eaux riveraines, mais par nécessité, il ne lui est pas permis de dédaigner, comme dans la fable de La Fontaine, bien d’autres mets. Il happe aussi couleuvres, grenouilles, mollusques, vers et insectes.

En avril et en mai, un Héron est à la recherche quotidienne de 200 à 250 g (en moyenne) de poisson afin de nourrir ses petits. Ces derniers exigeant alors une nourriture très protéinée. A l’issue de cette période et jusqu’en hiver, les campagnols, taupes et musaraignes des champs et des prés complètent son menu.

Autant les poissons sont complètement digérés, arrêtes comprises, autant les os et poils de micro-mammifères sont rejetés sous forme de pelotes de résidus.

Volontiers isolés pour capturer leurs proies, les Hérons sont des oiseaux très sociables. Ils nichent de préférence en colonies souvent importantes dans la cime de grands arbres (hors de portée des prédateurs), surtout feuillus, mais d’essences diverses. Lorsque les grands arbres font défaut, comme en Camargue, les Hérons construisent leurs nids dans des buissons bas voire à même le sol.

La taille de la colonie est directement proportionnelle à la quantité de nourriture dans les parages.

Ces grandes héronnières sont des établissements permanents, réoccupés chaque année. Dans le comté de Kent en Angleterre, une héronnière encore occupée en 1994 était déjà mentionnée en 1293 !

Les nids sont tous les ans rechargés et peuvent donc devenir imposants. Les moineaux, les étourneaux et quelques autres passereaux s’installent volontiers en sous-locataire dans ces structures. Elles ne sont jamais très éloignées de l’eau ou de zones humides, bien que ces grands oiseaux puissent avoir un rayon d’action de plus de 15 km à partir de la héronnière.

Le Héron est un formidable oiseau taillé pour la pêche : bec « harpon », une acuité visuelle redoutable et une mâchoire solide ! Il pêche souvent à l’affût ou en marchant lentement dans les eaux peu profondes. Il arrive aussi au héron de plonger afin de capturer des proies plus difficiles. Comme tout bon pêcheur, le héron connaît « les bons coins » et pêche en général alors en solitaire, sauf à l’approche de l’hiver lorsque la pitance se fait plus rare : dans ce cas seulement, il est possible de voir les hérons postés assez près les uns des autres !

Le Héron cendré fait d’ailleurs partie des oiseaux qui « partent en vacances » à l’approche de l’hiver. Leurs comportements migratoires sont toutefois plus difficiles à cerner que ceux de l’hirondelle ou du coucou ! Les individus d’une même colonie, ou parfois d’un même nid, se dispersent tous azimuts : certains parcourent des centaines de kilomètres tandis que d’autres demeurent à proximité. La majeure partie du temps, les hérons s’arrêtent le long des côtes méditerranéenne ou atlantiques…

Tout comme pour les rapaces, la qualification de « nuisible » a été appliquée aux hérons et a motivé des destructions systématiques depuis le moitié du XIXè siècle. Du fait que ces oiseaux capturent des poissons, on concluait sans discrimination que tous étaient des ennemis de la pêche et de la pisciculture, donc de l’homme, et que leur extermination s’imposait. Ce n’est qu’en 1975 que le Héron a rejoint la communauté bienheureuse des espèces protégées, sans que cela n’empêche les habituels crétins « excités de la gâchette » d’oublier le statut particulier de ce magnifique oiseau.

Le Héron cendré n’a pas de réel prédateur à part l’homme. Même les faucons pèlerins ou les pygargues ne le chassent qu’exceptionnellement. Les principales causes de mortalité sont les conditions météorologiques, et notamment le froid en hiver, qui peut réduire l’effectif des colonies de 50% au printemps suivant…

Si vous aimez cet article, partagez le !

LE RELAIS DU VERT BOIS SOUS LE SOLEIL PRINTANIER

 

Si vous aimez cet article, partagez le !

LE MYSTÈRE DES NAPPES PHRÉATIQUES

Une nappe phréatique (en grec « phrear » qui veut dire « puit ») est une masse d’eau contenue dans les fissures du sous-sol. Les réseaux de nappes phréatiques fournissent entre 25 et 40 % de notre eau potable. 

Les réserves mondiales en eau des nappes souterraines représentent 97 % de toute l’eau douce disponible sur les continents. Ces mêmes nappes alimentent en eau douce le réseau superficiel des cours d’eau.

En France, la plus grande nappe est celle de Beauce dont la surface est de près de 9000 km² sur six départements. Ses réserves sont estimées à près de 20 milliards de mètres cubes. La plus grosse est la nappe de la Plaine du Rhin en Alsace qui s’étend sur un petit territoire mais dont les réserves sont estimées à 35 milliards de mètres cubes sur la partie alsacienne seulement…

Chaque mètre carré du territoire absorbe annuellement entre 50 et plus de 500 litres d’eau de pluie en fonction du climat, de la topographie et la perméabilité des terrains.

Si le sol est très perméable, l’eau atteint la nappe phréatique en quelques semaines ou quelques mois. Un hiver pluvieux suffit ainsi à faire le plein pour la saison sèche. En revanche, dans un sol peu perméable, constitué de sable très fin ou argileux, l’infiltration peut prendre des années, y compris avec une succession d’hivers « arrosés ».

S’agissant des nappes d’eau dite « fossile », à l’origine de nombreuses sources de montagne, il n’y a pas d’effet de perméabilité pour la bonne et simple raison qu’elles sont enfouies sous des sols totalement étanches. La majorité des nappes fossiles régions ont été « chargées » au cours des periodes précédentes, sous des climats beaucoup plus frais ou plus humides. Comme les carburants fossiles étaient créés sous des conditions qui n’existent plus depuis longtemps, cette eau douce fossile est considérée comme non-renouvelable.

Elles doivent donc impérativement être protégées contre les sources de pollution diffuse, d’autant que le renouvellement de ces eaux souterraines peut être très lent et que les pollutions y sont alors persistantes.

Si la pollution diffuse est avant tout d’origine agricole (nitrates et pesticides), elle peut aussi avoir d’autres sources : transports (eaux de ruissellement des voies de circulation, accidents de transport, fuites d’oléoducs), désherbage des voies ferroviaires par des pesticides (la SNCF est le plus gros consommateur d’herbicides en France), fuites provenant de l’habitat dispersé, notamment des cuves de combustible de chauffage, rejets des assainissements individuels et des petites collectivités, fuites des décharges d’ordures ménagères ou industrielles, retombées atmosphériques des fumées industrielles et domestiques ou des usines d’incinération de déchets.

L’instauration de périmètres de protection autour des captages, rendue obligatoire par la législation de nombreux pays, n’offre qu’une protection limitée. En effet, une pollution éloignée finira malgré tout, plusieurs années après l’événement polluant, par parvenir, même diluée, à ces eaux protégées.

Pour mieux protéger les nappes, les sources de pollution diffuse doivent donc être impérativement réduites afin de stopper, sinon de limiter à des valeurs tolérables, les flux de polluants parvenant aux nappes. Mais une telle politique risque de ne pas suffire. Aussi, certains experts préconisent-ils une voie complémentaire : la création de parcs naturels hydrogéologiques. Il s’agirait de constituer de vastes espaces de terres non cultivées mais entretenues, dont la fonction essentielle serait de préserver les nappes d’eau ayant une qualité irréprochable. De tels parcs constitueraient des zones où toute activité polluante serait interdite. Ils protégeraient en priorité les zones d’alimentation des nappes captives profondes et des sources minérales.

Plusieurs cibles à protéger pourraient être réunies dans un même parc, non seulement l’eau, mais aussi la flore et la faune. Ces parcs pourraient être reboisés : les forêts y seraient exploitées d’une façon très soignée et non polluante. De telles réserves existent déjà.

En Fance, la ville de Saint-Etienne a acquis depuis 150 ans plus de 800 ha de terrains boisés ou non, qu’elle a replantés quand cela était nécessaire et exploités en futaie jardinée avec L’ONF. Cette forêt protège plus de 54 km de drains qui fournissent une partie de la ville en eau potable.

En Belgique, la région des Ardennes qui reçoit les eaux d’infiltration de la source minérale Spa est exploitée avec des précautions draconiennes, pour protéger la nappe.

De même, en Australie, des parcs naturels interdits au public existent autour des réservoirs de stockage des eaux superficielles destinées à la fabrication d’eau potable…

Si vous aimez cet article, partagez le !

LA VIE DANS LES ÉTANGS, LES RUISSEAUX ET LES MARES

Sources, ruisseaux, mares, étangs et bassins de jardins grouillent de vie.

Il existe un nombre impressionnant de plantes et d’animaux qui habitent les endroits humides et il est fascinant de les observer.

Pour comprendre le mode de vie et l’écologie de ces animaux et de ces plantes, il existe un ouvrage qui ne tient jamais très en place dans la bibliothèque de mon bureau : La Vie dans les Etangs, les Ruisseaux et les Mares convient à tous ceux, grands et petits, qui désirent en savoir plus afin de mieux protéger les habitants des endroits humides…

Une courte description vous donne les signes distinctifs importants et des textes préliminaires expliquent le développement et le mode de vie de chaque groupe d’animaux.

Toutes les plantes et tous les animaux aquatiques décrits sont représentés par des dessins et des photographies couleurs. Des photographes animaliers célèbres montrent les principales espèces animales dans leur biotope.

Une importance toute particulière a été attachée aux rapports à l’écologie, afin de mieux comprendre les relations complexes entre les organismes et leur environnement.

Si vous aimez cet article, partagez le !

LE GRAND PALAIS S’OUVRE A LA BEAUTÉ ANIMALE

Peints, dessinés ou sculptés, les animaux ont très largement inspiré les plus grands artistes.

L’exposition « Beauté animale », au Grand Palais de Paris leur rend hommage à travers plus d’une centaine de chefs d’œuvre de l’art occidental. 

A travers des œuvres majeures, de Dürer à Jeff Koons, en passant par Goya, Degas et Giacometti, l’exposition explore les rapports que les artistes entretiennent avec les animaux, sauvages ou domestiques, étranges ou familiers. Un parti-pris cependant : ne montrer que des œuvres où l’animal est représenté seul et pour lui-même, hors de toute présence humaine.

C’est avec des œuvres de la Renaissance que cette exposition débute : des artistes exceptionnels, des pionniers de la zoologie se penchent sur les animaux et les décrivent avec minutie. D’autres découvrent les espèces exotiques et se font un devoir de reproduire leurs impressions. En tout, ce sont 120 chefs-d’œuvre de l’art occidental, de la Renaissance à nos jours, qui sont ici à découvrir.

Pour tous les artistes, chaque œuvre est un défi : transcrire les plumes et les poils, saisir un oiseau au vol ou un cheval au galop, trouver les muscles sous la fourrure… mais aussi réhabiliter des espèces moins appréciées en les montrant sous un autre jour, comme la chauve-souris de César.

L’exposition « Beauté Animale » retrace également l’influence de l’homme, qui ne se contente pas de représenter cette beauté, mais qui agit sur elle en transformant les bêtes elles-mêmes. Ainsi, de nouvelles races de vaches, de chiens, de chats apparaissent dans les œuvres d’art. A l’inverse, certains tableaux nous restituent des races passées de mode.

A travers l’évolution de l’art, c’est aussi l’évolution des mentalités qui apparaît : longtemps niée, la souffrance des animaux est peu à peu reconnue. Les œuvres en témoignent, par leur gamme d’expressions, de toute leur sensibilité d’êtres vivants.

Informations pratiques
Exposition « Beauté Animale » du 21 mars au 16 juillet 2012
Lieu : Grand Palais, entrée Clemenceau
Adresse : 3 Avenue du Général Eisenhower  75008 Paris
Horaires : tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le mercredi – fermé le 1er mai
Plus de renseignements au 01 44 13 17 17 ou sur le site du Grand Palais

 

Si vous aimez cet article, partagez le !

MON AMI LE FAISAN

En France, la plus connue des espèces (on en connaît près de 50 !) de faisan est appelée faisan de Colchide, que l’on appelle encore « faisan commun ». Celui-ci, qui se reproduit dans la nature, est souvent malheureusement élevé de manière artificielle pour la chasse.

Originaire d’Asie, le faisan a été introduit en Europe par les Romains et en Angleterre par les Normands. Au Relais du Vert Bois, il pénètre parfois en automne et surtout en hiver par mauvais temps, dans nos prairies situées en bordure de forêt. On voit alors plus souvent les coqs car les poules restent dans les bois.

Il se comporte parfois de manière très apprivoisée, allant jusqu’à se nourrir dans les mangeoires des autres oiseaux. Au printemps et en été, c’est l’appel de nos paons et paonnes qui le rend curieux et l’amène au plus près du Relais du Vert Bois.

Le faisan est omnivore : il  gratte le sol ou les feuilles mortes pour trouver des graines ou des glands. Mon ami le faisan apprécie aussi les bourgeons et les fruits sur les arbres sans oublier au pied de ces derniers quelques insectes,  escargots,  limaces, et autres vers de terre. En hiver, il mange des feuilles, des herbes et des racines.

Le mâle est polygame. Son beau plumage attire les femelles et il peut y en avoir jusqu’à 18 dans un seul harem.

Les femelles se nourrissent avec le mâle territorial pendant environ six semaines, afin de faire des réserves de graisse en vue de la nidification. Le mâle est vigilant envers ses femelles, les protégeant des prédateurs et des autres mâles. Le faisan est un animal suffisamment proche de la poule domestique pour être capable de « flirter » avec elle : il produira alors des « hybrides », mais ceux-ci seront stériles.

Les magnifiques couleurs du mâle attirent aussi les prédateurs (renards et hermines), alors que la femelle et les jeunes sont protégés par leur plumage terne. S’il se sent menacé, le faisan préfère s’enfuir en courant plutôt que de s’envoler pour s’éloigner du danger. Comme la plupart des oiseaux forestiers, il dort dans un arbre la nuit. 

Si vous aimez cet article, partagez le !

LA GRANDE SAUTERELLE VERTE

La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) est l’un des plus grands orthoptères que l’on puisse voir en France. Tout le monde la connait : grandes pattes, grandes ailes , elle saute très bien et en plus elle vole ! Sa grande taille et sa couleur verte permettent de l’identifier facilement.

A la différence des criquets dont les antennes sont courtes, les sauterelles ont de longues antennes, celles de la grande sauterelle verte atteignent une fois et demi la longueur du corps.

La couleur dominante est le vert, mais le dessus de la tête, le dessus du thorax et la partie supérieures des ailes sont bruns-roux.

La femelle porte un organe de ponte, « l’ovicapte », qui est droit chez cette espèce et atteint l’extrémité des ailes antérieures que l’on appelle les « tegmina ». Ces tegmina sont sclérifiées et protègent les ailes postérieures, membraneuses, qui servent au vol. Cette espèce de sauterelle vole en effet très bien.

La grande sauterelle verte est commune dans toute l’Europe occidentale, on la rencontre dans la France entière. Les adultes sont visibles de la mi-juillet jusqu’en octobre. Ils colonisent de nombreux milieux : endroits ensoleillés, bordures de chemins, pelouses sèches, broussailles, friches.

L’espèce fréquente les jardins et les cultures où elle peut être considérée comme bénéfique. 

Accusée à tort de s’en prendre aux cultures, elle est, au contraire, un précieux auxiliaire du jardinier : contrairement au criquet qui est phytophage, la sauterelle est carnivore. Elle mange de nombreux petits insectes : mouches, chenilles et même larves de doryphore, pourtant évitées par la plupart des prédateurs. Il lui arrive de compléter son menu avec des végétaux mais elle ne cause aucun dégât.

Les orthoptères sont des insectes inoffensifs, mais à manipuler avec précaution, la grande sauterelle verte peut mordre avec ses mandibules qui sont puissantes.

La grande sauterelle verte est un insecte chanteur. Ses stridulations se font entendre l’après-midi jusqu’à la nuit. Elles sont puissantes et portent assez loin, c’est un chant haché avec des syllabes par groupes de 2.

Les femelles déposent leurs œufs par groupes ou isolés, au niveau du sol. Ils sont de couleur brun-foncé, très allongés. Le développement des larves dure au moins un an et demi, jusqu’à 5 ans, il y a 7 stades larvaires avant la mue imaginale. Les larves éclosent en avril, elles n’ont pas d’ailes durant les premiers stades de développement.

Si vous aimez cet article, partagez le !