Qu’ils soient d’ornement, de forêts, sauvages ou solitaires, de jardins ou de parcs urbains, les arbres « habillent » presque tous les paysages de France. Mais qu’est-ce qu’un arbre en définitive ?
Un arbre est tout simplement une plante vivant plusieurs années (dite « vivace »), pourvue de racines, de feuilles et d’une tige un peu spéciale, le tronc. Ce dernier se ramifie en branches et contient des tissus très durs autorisant le majestueux porte « arborescent« . On a coutume de distinguer l’arbre de l’arbuste (et du plus modeste arbrisseau) par sa taille, qui peut dépasser 7 mètres, mais cette distinction n’est pas toujours des plus claires…
D’un point de vue écologique, l’arbre est un petit « écosystème » à lui tout seul : en son sein et dans sa zone d’influence cohabitent et interagissent aussi bien des espèces animales que des espèces végétales. Offrant abri et nourriture, il attire et héberge toute une communauté vivante. Micro-organismes, faune, flore : bactéries, champignons, mousses, insectes, rongeurs, oiseaux et bien d’autres encore. Ainsi, des racines jusqu’à la dernière feuille, l’arbre est actif dans son environnement.
Outre le fait qu’elle permette un sacré ancrage dans le sol, les racines assurent le rôle de puiser des quantités d’eau et de sels minéraux nécessaires à la vie de l’arbre. Et sous-terre justement, les interactions commencent déjà : les racines des arbres sont souvent aidées dans leur tâche par des champignons avec lesquels elles travaillent en parfaite symbiose.
Les champignons augmentent considérablement la zone de puisage grâce à leurs filaments très étendus, en contrepartie l’arbre leur fournit des éléments nutritifs. Les truffiers connaissent bien ce type de relation spécifiques et ne s’y trompent pas : ils vont chercher des truffes au pieds…des chênes !
Dressé sur son socle racinaire, le tronc est un lieu de vie privilégié. Sur les zones les plus exposées (donc plutôt face au Sud qu’au Nord), mousses et lichens trouvent un support adapté à leur développement. Des fructifications de champignons peuvent également apparaître mais ils trahissent en général une faiblesse dans les défenses de l’arbre qui n’arrive plus à maîtriser ces hôtes envahissants. En effet, la plus grande partie de l’organisme des champignons se situe sous l’écorce et se nourrit des tissus vivants du tronc.
A partir d’une hauteur variable, selon les espèces, s’étendent les branches et les rameaux qui portent les feuilles tout au long de l’année ou seulement à partir du printemps jusqu’à l’automne. On appelle cette dernière catégorie les arbres à feuillage « caduque« . Cycliquement, ces ramifications supportent également les fruits (baies de l’If, glands du Chêne, faines du Hêtre, etc.) qui assurent la dispersion et la pérennité de l’espèce comme les oiseaux qui disséminent des graines dans leurs déjections.
Rameau, feuilles et fruits proposent à l’animal qui sait en profiter des abris « sûrs » et de la nourriture à foison. Des oiseaux, bien sûr, nidifient au coeur des branches et se nourrissent des fructifications, mais aussi écureuils, loirs, belettes et martres, insectes divers et variés… Et l’influence de l’arbre s’étend bien au-delà de ses branches car la fraîcheur de son ombre invite animaux et plantes avides d’humidité !
Depuis que je suis enfant, les arbres m’ont toujours fasciné. Ils sont témoins de l’Histoire des lieux, parfois témoins de secrets des individus et demeurent toujours au coeur d’une activité permanente : l’arbre draine une vie fourmillante. Majestueux et généreux, toujours accueillant, il donne beaucoup sans malheureusement vraiment recevoir…
Un mois après la sortie du rapport de l‘Agence européenne de l’Environnement qui vantait la qualité des eaux continentales européennes, l’opération « Vacances Propres » a été lancée par l’association Progrès et Environnement pour réduire encore plus la quantité de déchets générés par les vacanciers. Pour ce faire, 3 700 collecteurs sont en train d’être installés et des sacs-poubelles seront fournis aux touristes.
« Vacances propres » traque essentiellement les déchets dits sauvages et, en collaboration avec les communes – plus d’un millier –, participe et favorise la prise de conscience des citoyens. Elle ambitionne par ailleurs de fédérer les différents acteurs concernés (villes, associations, entreprises et vacanciers) autour de cet objectif commun.
L’objectif pour l’été 2012 est d’inciter les vacanciers à ramasser plus de 50 000 tonnes d’ordures supplémentaires, sachant que d’après l’enquête menée en amont de l’opération, de 15 000 à 20 000 tonnes de déchets sauvages sont générées chaque année en France. Un chiffre impressionnant que Progrès et Environnement compte bien faire diminuer en maintenant une pression pédagogique et en menant des campagnes de sensibilisation sur le développement durable, en particulier le tri sélectif pendant les vacances.
Précisons qu’un trognon de pomme met deux mois pour disparaître, un mégot de cigarettes deux ans, une canette deux siècles et un sac plastique jusqu’à 400 ans.
Vu la quantité de déchets que l’on retrouve dans les océans et la nature en général, il est effectivement temps que les vacanciers mettent la main à la pâte s’ils veulent pouvoir continuer à bronzer sur des plages propres.
Petite promenade à vélo après l’orage à proximité du Relais du Vert Bois. Il demeure encore une jolie lumière malgré l’heure tardive : il est 22h10…
Les jours avoisinants le solstice d’été sont les plus longs de l’année, et nous faisons de notre mieux pour pleinement en profiter ! Pour rappel, une année connaît deux solstices : le premier entre le 20 et le 22 juin, le deuxième entre le 20 et le 22 décembre, dates qui correspondent au début de l’été ou de l’hiver astronomique.
Les dates des solstices d’hiver et d’été sont inversées pour les hémisphères Nord et Sud, ainsi bien sûr que les saisons qui suivent traditionnellement ces dates.
Le solstice d’été est le début de la saison la plus longue. L’été astronomique dure jusqu’au 22 septembre à 16h49, soit 93 jours, 15 heures et 40 minutes. C’est cinq jours de plus que l’hiver, un de plus que le printemps et quatre de plus que l’automne !
Pour dissuader leurs prédateurs, les mammifères utilisent en général leurs dents, griffes, muscles ou réflexes, en revanche nombre d’insectes, grenouilles, serpents, méduses et autres groupes phylogéniques produisent venins et substances répulsives.
Bref…certains animaux ont découvert les merveilles de la chimie avec toute une gamme de substances crachées, enduites ou injectées !
Quelques exemples : le rat à crête (une sorte de gros hamster), un rongeur qui passe des heures à mastiquer un arbuste, l’Acokanthera schimperi, dont le nom vernaculaire signifie « arbre à flèches empoisonnées ». De cette mastication est extraite une substance toxique pour le cœur (l’ouabaïne) traditionnellement utilisé par les indigènes pour tuer les éléphants et le gros gibier. Le rat à crête en fait une sorte de bave qu’il étale sur ses poils. Ainsi, lorsqu’un ennemi tente de le mordre, il en meurt d’une crise cardiaque !
Quand il est attaqué par un prédateur, le plus souvent un faucon, Rhabdophis tigrinus, un serpent d’Asie, se fige dans une étrange posture : arc-bouté, le haut de son dos comme pointé vers l’attaquant. Que l’oiseau vienne, de son bec, égratigner la peau à l’endroit ainsi exposé et il meurt dans les minutes qui suivent. Sous la peau du reptile, deux glandes, dites nucales (car situées dans le cou), contiennent un poison violent. Et c’est bien le venin des crapauds mangés par le serpent qui se retrouve emmagasiné dans ses glandes nucales ! Comment cette extraction se déroule-t-elle ? La question reste en suspens… On a constaté que les femelles, si elles disposaient de suffisamment de venin, en glissaient un peu dans leurs œufs, de sorte que leur progéniture se trouve dotée de cette arme défensive dès la naissance !
D’autres exemples sont tout aussi fascinants, notamment les singes capucins qui passent leurs temps à se rouler dans des nids de fourmis ou à s’enduire de certains piments pour en extraire des molécules qui les rendent hyper résistants à la douleur.
Incroyable nature…
Les humains ne sont pas les seuls à pouvoir reconnaître rapidement des individus de leur propre espèce en les regardant et/ou en les entendant.
La reconnaissance des visages et des voix est à la base de tous les comportements sociaux. Si les animaux ne se reconnaissaient pas individuellement, ils ne pourraient pas interagir. Les personnes partageant la vie d’animaux domestiques le savent depuis longtemps. Mais observer n’est pas démontrer. Les expériences cognitives avec les animaux se multiplient et rivalisent maintenant avec l’éthologie, qui constitue l’étude du comportement animal.
Depuis le début des années 2000, toute une série d’expériences ont montré que les hamsters, les chiens, les singes, les corneilles, les moutons, les chevaux s’identifient couramment entre eux grâce aux sons et à la physionomie. Plus récemment, d’autres tests ont montré que les singes sont tout à fait capables de différencier des humains à partir du son de leur voix et de leur visage. Le système cognitif de reconnaissance des visages et des voix n’est pourtant pas réservé aux humains ou aux primates. Il existe aussi chez d’autres mammifères et il a une extension plus grande qu’on pouvait l’imaginer, la sociabilité entre les espèces n’ayant pas forcément de frontières infranchissables.
Des chercheurs britanniques ont ainsi récemment publié une étude montrant que les chevaux sont capables eux aussi d’opérer ce type de traitement.
Dans la première expérience, deux personnes se tiennent debout de chaque côté devant un cheval : d’un côté un inconnu, de l’autre le dresseur. Au bout de quelque temps, la voix enregistrée de l’inconnu ou du dresseur est diffusée dans la pièce où l’expérience a lieu. En entendant la voix de la personne qu’il connaît, l’animal se tourne rapidement vers lui et s’attarde à la regarder. Il a reconnu la voix et l’associe au visage qu’il reconnaît aussi. Quand c’est la voix de l’inconnu qui est diffusée, le cheval hésite avant de tourner sa tête vers lui et il s’en détourne rapidement. Les chercheurs se sont aperçus que les chevaux réagissent plus vite quand les personnes ciblées sont placées à droite.
Le dispositif est identique pour la deuxième expérience mais elle implique deux personnes que le cheval connaît. Manière de s’assurer que l’animal est capable de reconnaître deux personnes qui lui sont familières et qu’il n’y a pas de biais familier-inconnu.
Des études menées chez des nourrissons vivant entourés d’animaux ont montré qu’ils peuvent apprendre très tôt à reconnaître les individus non humains à partir des seuls traits et des sons qu’ils émettent. Le système de reconnaissance se restreindrait donc dans un milieu uniforme.
Certaines personnes peuvent toutefois développer de véritables expertises. Les ornithologues savent discriminer des espèces d’oiseaux qui se ressemblent et ils peuvent même reconnaître certains individus…
Partant du principe que l’homme a su s’orienter sans boussole pendant des milliers d’années, l’auteur, fort de son expérience de grand voyageur, nous réapprend ici à nous orienter en utilisant seulement les indices de la nature : les reflets d’une mare, les stries des arbres, la forme des toiles d’araignée, la carte des étoiles… Facile sur le papier, un peu moins sur le terrain !
Le livre « La boussole Naturelle » constitue un précis documenté sur les mille façons de lire les paysages et la nature qui nous environnent. Des détails qui aident à ne jamais perdre le Nord à la campagne comme à la ville !
Chemin faisant dans la lecture de cet ouvrage très original, on reconnaît humblement que l’on n’utilisera pas tout de suite la technique permettant de ne pas se perdre en montagne par une nuit glacée – sachant que les chemins n’étant pas au même niveau que le terrain qu’ils traversent, ils dégèlent plus ou moins vite que les alentours.
Mais on apprend qu’il est possible de suivre une piste en se fiant au seul crissement de l’herbe gelée sous nos pas. D’autres «trucs» sont d’un abord bien plus ludiques, et leur mise en perspective historique passionnante. On apprendra ainsi pourquoi les flaques d’eau ne se forment que d’un côté des chemins, comment calculer la latitude avec son poing ou évaluer la proximité de la côte en observant les oiseaux.
Et qui sait, peut-être qu’un jour, lorsque l’on vous parlera d’un bon restaurant à proximité du Relais du Vert Bois « à cinq kilomètres tout droit », traduirez-vous tout naturellement qu’il vous reste une heure de marche dans la direction de la ceinture d’Orion, à son coucher, avant de pouvoir dîner ?
Aux grands maux, les grands moyens : un habitant du Gers a été récemment victime de vols répétés de ses boules de pétanque laissées à la surface de son boulodrome.
Au tout début, le bouliste ignore tout de l’identité du chapardeur. Il demande autour de lui, mène l’enquête. Mais toujours aucune piste. Et les boules, elles, continuent de disparaitre, presque chaque nuit. Au total, en deux mois, 38 boules sont subtilisées !
Le malheureux décide alors d’installer sur les «lieux du crime» une mini-caméra infrarouge, loin de s’imaginer encore que le malandrin n’est autre qu’un…petit renard, davantage alléché par l’odeur des boules que des poules situées pourtant à deux pas du boulodrome !
L’enregistrement nocturne posté sur Youtube et visible ci-dessous, montre l’animal qui s’approche, hésitant, puis saisissant délicatement une boule entre ses crocs, avant de s’éloigner d’un pas léger dans l’obscurité.
L’arc-en-ciel, peut-être à cause de sa beauté et de la difficulté de l’expliquer – avant le traité de Galilée sur les propriétés de la lumière – semble avoir depuis longtemps fasciné l’Homme.
L’arc-en-ciel est une illusion d’optique causée par la dispersion de la lumière du soleil sur un mur d’eau, par exemple un rideau de pluie, de bruine ou de brouillard. Les chutes de neige ne forment jamais d’arcs-en-ciel. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, un arc-en-ciel se situe toujours à l’opposé du soleil tandis que ce dernier doit être relativement bas sur l’horizon : on observe donc des arcs-en-ciel le matin (à l’Ouest) et en fin d’après-midi (à l’Est). Plus le Soleil est bas, plus l’arc-en-ciel est haut dans le ciel.
Les arcs-en-ciel les plus spectaculaires ont lieu quand le ciel face à l’observateur est obscurci par les nuages, comme ici après qu’un orage se soit abattu à proximité immédiate du Relais du Vert Bois !
L’arc-en-ciel apparaît comme une série d’arcs de cercle concentriques formant un dégradé de couleurs depuis le violet (à l’intérieur du cercle, en bas) jusqu’au rouge (à l’extérieur, en haut de l’arc), en passant par le bleu, le vert, le jaune et l’orangé. Malgré les apparences, il n’y a pas de frontière réelle entre les couleurs d’un arc en ciel. Le nombre de couleurs de l’arc-en-ciel varie d’ailleurs d’une culture à l’autre, de 3 à 9 couleurs !
Aujourd’hui, en Occident, on distingue généralement 7 couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. C’est le nombre retenu par Isaac Newton, le premier à avoir prouvé dans les années 1660 que la lumière blanche est une combinaison de toutes les couleurs du spectre visible.
Dans la mythologie, l’arc-en-ciel est souvent présenté comme un pont ou un chemin vers un autre monde ou vers un point éloigné de la Terre. Chez les Grecs, ce chemin entre le ciel et la terre était imaginé comme créé par Iris, la messagère des dieux.
Est-ce bien dans les usages d’uriner devant les animaux ? Les singes savent-ils vraiment singer ? Les animaux se voient-ils comme nous les voyons ? A quoi s’intéressent les rats dans les expériences ? Pourquoi dit-on que les vaches ne font rien ? Etc.
Le livre « Que Diraient les Animaux Si On leur Posait les Bonnes Questions ? » pose 26 questions qui mettent en cause nos idées reçues sur ce que font, veulent et même « pensent » les animaux. Elles permettent de raconter les aventures amusantes ou stupéfiantes qui sont arrivées aux animaux et aux chercheurs qui travaillent avec eux, mais aussi aux éleveurs, aux soigneurs de zoo et aux dresseurs.
Et les exemples ne manquent pas : dans une île des Caraïbes, les macaques ont l’habitude de chiper du rhum pour s’enivrer. Mais une étude précise sur leur compte révèle que la proportion de macaques alcooliques est identique à celle des hommes. Des éléphants d’Ouganda montrent, eux, des signes de délinquance juvénile très similaires à ceux que nous observons chez les humains…
A la lecture de ces récits désopilants, on pourrait se demander si les animaux n’ont pas un sens de l’humour bien à eux : ils semblent parfois trouver un malin plaisir à créer des situations qui aboutissent à ce que les plus savants des spécialistes soient désarçonnés, obligés de faire de nouvelles hypothèses risquées et, toujours, de constater que les animaux ne sont pas si bêtes que ça…
On se délectera de ces incroyables histoires qui nous obligent à faire, chemin faisant, de l’éthologie et de la philosophie. Après avoir lu ce livre écrit dans une visible allégresse de pensée et de style, vous ne regarderez plus vos animaux à deux ou quatre pattes de la même manière !
Nous leur avions consacré un article l’an passé… Les revoilà encore plus éclatants !