L’ONU et la CITES ( Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) pourraient sanctionner sept Etats jugés trop passifs en matière de protection de l’environnement en rendant illégal le commerce de dizaines de milliers d’espèces sauvages.
Les Comores, la Guinée-Bissau, le Paraguay, le Népal, le Rwanda, les Îles Salomon et la Syrie se sont en tout cas vus reprocher des réglementations insuffisamment sévères et encadrées quant à la vente illégale d’animaux sauvages ou de ne pas faire de rapports stricts et réguliers sur ce commerce.
La mesure de rétorsion a d’ores et déjà été approuvée par consensus par les délégués de l’ONU et entrerait en vigueur à partir du 1er octobre prochain. Si elle venait à être confirmée, les pays précités ne pourraient plus vendre légalement les 35 000 espèces réglementées par la CITES.
Il a été reproché à la Guinée-Bissau, au Paraguay, au Rwanda et aux Comores de ne pas avoir de législation nationale pour réglementer efficacement le commerce légal d’animaux sauvages. Les trois autres Etats devraient également être suspendus par la communauté internationale pour la non-remise de rapports réguliers sur leurs actions de réglementation du commerce.
Directement visés par la loi, le braconnage et la vente illégale de « pièces » d’animaux allant de la fourrure à l’ivoire en passant par… les mains de gorilles, qui portent bonheur selon certaines croyances, sont il est vrai devenus une grande menace pour la biodiversité. Selon la CITES, le commerce mondial d’animaux sauvages, qui porte préjudice à de nombreux écosystèmes, génèrerait en outre de 285 millions à 420 millions d’euros chaque année.
Légiférer sur la contrebande et le braconnage au niveau international serait donc une très bonne nouvelle. Voire une impérieuse nécessité pour contrecarrer les plans des contrebandiers, qui à ce rythme auront raison de pléthore d’espèces menacées.
Certaines plantes, par leurs propriétés antioxydantes ou immuno-stimulantes sont reconnues dans la lutte contre la cancer.
D’autres, comme l’If ou la Pervenche de Madagascar, ont permis de mettre au point des médicaments de chimiothérapie.
Afin de sensibiliser le public à l’importance des végétaux pour lutter contre cette maladie qui touche près d’un français sur trois au cours de sa vie, deux chercheurs ont eu l’idée de créer un Jardin de Plantes anticancéreuses situé à Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère.
Il s’agit d’un jardin éducatif et culturel qui s’étend sur 3000 m2 à l’intérieur même du Château de Kéraudren et où l’on peut observer de multitudes espèces de plantes classées selon 5 catégories :
- Celles qui, grâce à une consommation régulière, permettent de réduire le risque de développer un cancer, comme l’ail, les choux (notamment brocoli et chou-fleur), la tomate ou, plus exotique, la racine du curcuma (rappelons-le : une alimentation bien pensée, c’est deux fois moins de risque de tumeur);
- Celles qui sont utilisées dans le traitement des tumeurs cancéreuses, comme l’if ou la pervenche de Madagascar;
- Celles qui, comme l’ananas, limitent les effets secondaires des thérapies;
- Celles qui, quoique encore en cours d’étude, semblent prometteuses, comme le fenugrec ;
- Celles, enfin, qui favorisent l’apparition des tumeurs et qu’il faut éviter… on pense bien sûr au tabac.
L’objectif de ce jardin original et pédagogique, unique en Europe, est de rappeler que la biodiversité est un précieux réservoir de substances utilisées pour leurs propriétés thérapeutiques, et que le traitement du cancer et l’accompagnement des thérapies peuvent faire intervenir des plantes au même titre que des molécules obtenues par synthèse chimique.
Nous avons passé une bonne semaine à « éclaircir » une large partie du fossé qui borde la vaste mare des oies du Canada et des cygnes.
Le tronçonnage n’a pas été sans mal au milieu des charmes, des merisiers et des bouleaux qui avaient littéralement obstrué le lit du fossé… Nous nous sommes finalement retrouvés avec une bonne vingtaine de stères de bois qui est venue s’ajouter à la…trentaine de stères déjà entreposée sous abri dans l’une de nos pâtures.
Au Relais du Vert Bois, une bonne moitié du chauffage hivernal est réalisée par la cheminée équipée d’un système Polyflam particulièrement performant : ce dernier fait circuler l’air chaud dans toute la maison et permet alors d’optimiser le système de chauffage électrique que nous avons choisi au moment de la rénovation du Relais du Vert Bois. La chaleur apportée est douce et uniforme, un point fort qui contribue au confort 5 épis de notre gîte !
Et se chauffer au bois, c’est bien, mais encore faut-il suivre quelques règles de bases pour que ce mode de chauffage soit respectueux de l’environnement.
Petit rappel : l’eau contenue dans le bois s’évapore au moment de la combustion, et plus il y a d’eau dans le bois, plus son évaporation nécessite de l’énergie et moins il y a de chaleur produite pour le chauffage de la maison !
Un spécialiste me rappelait récemment que le pouvoir calorifique d’un chêne fraîchement abattu (avec 50% d’humidité environ) avoisine les 2,3 kWh/kg tandis qu’un bois séché à l’air libre (ne contenant plus qu’environ 15% d’humidité) apporte quelques 4,3 kWh/kg : le double exactement ! Sans compter qu’en plus d’être inefficace, la combustion de bois humide est polluante : la forte humidité présente fait baisser la température de combustion et les composés contenus dans le bois ne sont pas tous dégradés. Un cocktail « sympathique » de monoxyde de carbone, d’oxyde d’azote, de composés organiques volatils, de dioxines et de furanes – pour n’en citer que quelques uns – se dégage alors de votre poêle ou de votre cheminée.
Conclusion : vous retiendrez qu’en toute logique il est impératif d’utiliser un bois sec (stocké au minimum pendant 2 ans), pour respecter sa santé, l’environnement et… son portefeuille !
Voici quelques grands principes appris avec des spécialistes du bois sur la meilleure façon de correctement stocker du bois afin de le rendre « sec » :
- lors de la première commande de bois, débrouillez-vous pour vous en faire livrer ou en récupérer plus que nécessaire (le double étant l’idéal) : vous ferez ainsi tourner votre stock d’une année sur l’autre.
- Stockez votre bois, dans un lieu ventilé (à l’extérieur étant l’idéal) et profitant d’une bonne exposition au soleil et à la lumière du jour. Le stockage à l’intérieur dans une cave ou un garage non ventilé est à proscrire !
- le bois ne doit pas être directement posé au sol,
- Le pire des modes de stockage, et à la fois le plus répandu, est de recouvrir le bois d’une bâche étanche : sous l’effet de la chaleur, l’humidité du sol traverse le bois, se heurte à la bâche étanche, et redescend sur le bois dès que la température baisse. L’humidité stagne, les champignons se développent, le bois se dégrade…
- L’idéal est de stocker le bois à l’air libre, en extérieur, sous une tôle ondulée ou une planche inclinée. C’est le vent qui fait sécher le bois, en emportant l’humidité superficielle, et qui extrait progressivement l’humidité interne. Le bois supporte parfaitement la pluie directe, à condition d’être protégé un mois environ avant l’utilisation. Il suffit donc de le recouvrir vers la mi-août. Sous la pluie, le bois se lave, perd son tanin, qu’on retrouvera sous le tas de bois, plutôt que sur la vitre de l’insert.
- Plus les buches sont coupées court, plus elles sèchent rapidement. Par ailleurs, certaines espèces, comme le hêtre perdent leur qualité après deux ans de coupe.
- Si le bois est stocké le long d’un mur, respectez un espace d’au moins 10 cm pour faciliter la circulation d’air.
- La manière d’empiler le bois de chauffage n’est pas quelque chose à prendre à la légère, il faut que l’air puisse passer entre tous les rondins et/ou bûches. Ainsi, il est préférable d’intervertir une rangée avec des morceaux de bois positionnés les uns à côté des autres avec une autre rangée perpendiculaire à la précédente.
- Le bois doit être conservé de façon à pouvoir être utilisé facilement. L’idéal est de pouvoir lui réserver un espace relais à l’intérieur de la maison car un bois maintenu à température ambiante est beaucoup plus calorifique.
La qualité de l’essence du bois est également importante, on les regroupe en deux catégories :
1) les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne, châtaignier, charme, noyer, robinier faux-acacia, arbres fruitiers, etc.) qui produisent beaucoup de chaleur
2) et feuillus tendres, (peuplier, saule, aulne, bouleau, etc.).
Le hêtre est considéré comme le bois de chauffage idéal car il donne une belle flamme et de bonnes braises presque sans étincelles et possède, en outre, un très haut pouvoir calorifique. L’apport énergétique / calorifique du bois de hêtre est souvent cité comme une référence par rapport à d’autres bois. Son odeur est généralement très appréciée, c’est la raison pour laquelle le fumage des denrées alimentaires est fait principalement sur bois de hêtre.
Le chêne a de multiples usages. Il donne de bonnes braises mais une flamme moins belle. Le pouvoir calorifique est encore un peu plus élevé que celui du hêtre, et la combustion est la meilleure. Le chêne contient beaucoup de tanins nécessitant une bonne aération. Il est donc bien adapté pour les fours, mais pas pour les cheminées ouvertes.
Le charme commun, de même que le chêne, a un très haut pouvoir calorifique. Il donne une belle flamme et brûle longtemps. Comme le frêne et le robinier faux-acacia, il est particulièrement difficile à couper et émousse donc vite les chaines des tronçonneuses. Le frêne donne la plus belle flamme. Il est idéal pour les cheminées, car il produit peu d’étincelles.
Le ramonage doit être réalisé de manière régulière (une à deux fois par an selon l’utilisation). En outre, il permet :
- de réaliser des économies d’énergie (1mm de suie, goudron ou cendre, déposé sur la surface de l’échangeur de chaleur provoque un effet isolant et entraîne une surconsommation de 8% de combustible) ;
- de réduire les risques d’intoxication (chaque année, 8.000 hospitalisations et mort par an dus à des problèmes de chauffage) ;
- une réduction des émanations toxiques participant ainsi à la lutte contre la pollution ;
- et il améliore la protection des biens et des personnes en réduisant les risques de feu de cheminées.
Note : Un stère de bois correspond à 1 m3 de bois avec des bûches de 1 mètre mais attention si vous commandez des buches de 33cm vous n’aurez pas 1m3 de bois tout simplement parce que des bûches de 33cm se rangent mieux que des bûches de 1 mètres ! Une fois rangé le bois de chauffage de 33 cm en stère ne fera plus que 0.6/0.7m3. Le stère de bois de chauffage n’est donc pas une mesure tres fiable. Il est préférable d’utiliser le m3.
C’était l’un des tous premiers articles du blog du Relais du Vert Bois : la récupération d’eau de pluie que nous réalisons tant notre maison principale qu’au gîte.
Au-delà de vous inviter à relire cet article, il est important de rappeler que l’eau de pluie est une ressource naturelle inépuisable. Dans nos contrées, une fois tombée sur les toitures, nous la rejetons de manière impropre vers les égouts, synonyme d’énorme gâchis… L’utilisation de l’eau de pluie est une pratique ancienne et de nombreuses citernes qui étaient autrefois destinées à l’arrosage ou à des usages domestiques sont encore visibles aujourd’hui dans nos maisons de campagne.
L’eau potable coûte de plus en plus cher (www.prixdeleau.fr) et le réseau d’eau potable en France, dans un état vétuste, ne répond pas toujours aux exigences des normes européennes : cela implique un programme de remise aux normes permanent dont le coût est principalement supporté par le consommateur.
L’eau de pluie a des caractéristiques bio-chimiques assez proches d’une eau potable et même bio-compatible sans aucun traitement. Néanmoins, il existe une relative contamination de l’eau de pluie au contact de gaz (oxydes d’azote, de soufre), de particules souvent riches en matériaux lourds et des différents aérosols relâchés par les activités humaines. L’eau de pluie se charge aussi de substances posées sur les toits (excréments d’oiseaux, feuilles, particules de poussière, etc.) ou dans la citerne d’eau dans lequel elle sera stockée.
Dès lors, l’eau de pluie n’est pas potable. Cependant, il est possible de purifier celle-ci. Mais sa consommation ne peut être recommandée que si la technique de filtration est absolument parfaite.
En tout premier lieu, il y a plusieurs possibilités de récupérer et utiliser l’eau de pluie :
De la façon la plus simple qui soit, on peut commencer par récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin et laver sa voiture. Il existe sur le marché plusieurs solutions pour effectuer ce genre de prestations tout en sachant que l’eau utilisée est brute de récupération et qu’elle doit être utilisée sur un réseau différent du réseau public. A moins d’utiliser un système de filtration et de traitement de l’eau qui vous permettra d’utiliser le réseau public existant.
La seconde idée est d’utiliser l’eau de pluie pour remplir et faire l’appoint d’eau de sa piscine. Avec l’abondance et la prolifération des piscines privées, nous appauvrissons les ressources d’eau potable. L’eau de pluie est une bonne alternative, elle peut être filtrée et traitée pour répondre à vos exigences.
On peut également valoriser l’eau de pluie dans l’ensemble l’habitat, comme nous l’avons fait dans notre maison principale. Il suffit d’avoir une maison individuelle, un peu de terrain pour y adjoindre une cuve de récupération, une pompe associée un excellent niveau de filtration pour distribuer l’eau de pluie dans toute la maison.
Le stockage de l’eau de pluie dans une cuve en béton permet d’adoucir l’eau de pluie. Les substances acides de l’eau de pluie réagissent avec les composants de base du béton de la citerne et mettent les sels minéraux en solution. Grâce à cette opération, l’acidité disparaît. L’eau devient neutre et faiblement minéralisée. (La minéralisation moyenne est de l’ordre de 80 milligrammes/litre) et la qualité physico-chimique de l’eau de pluie stockée dans une citerne en béton est alors proche de l’idéal.
Après pompage, il est très important de prévoir une filtration sédimentaire inférieure à 5 microns. Suivant l’utilisation de l’eau, on y ajoute un filtre charbon actif pour stopper les micro polluants. Pour sa qualité bactériologique, on peut prévoir un traitement UV. A partir de l’eau contenue dans une citerne à eau de pluie, on finit alors par obtenir de l’eau parfaitement potable, bien que la réglementation française actuelle n’en permette pas un tel usage.
Certains chiffres parlent d’eux-mêmes : une douche d’une durée moyenne de 5 minutes, utilise 50 à 60 litres d’eau, tandis qu’un bain consomme 100 à 110 litres. 2,5 % de consommation totale en eau soit 3 à 6 litres servent à boire et cuisiner. Les toilettes à elles seules envoient directement dans les égouts un tiers de l’eau potable. L’essentiel des besoins d’un foyer (dans un pays riche, et où il pleut suffisamment) pourrait donc être satisfait par la récupération d’eau de pluie !
Par sa douceur, l’eau de pluie protège vos appareils ménagers : plus d’agressivité par le calcaire, plus d’utilisation de sel pour le lave vaisselle, plus de produit anti-calcaire, les cumulus sont protégés, et au bout du compte l’au de pluie entraîne moins de consommation électrique pour chauffer l’eau à température !
L’utilisation de l’eau de pluie a par ailleurs de nombreux avantages écologiques :
- Diminution des prélèvements des eaux souterraines et de surface dans la mesure où la revalorisation de l’eau de pluie est largement pratiquée,
- Allègement du réseau de distribution (théoriquement 40 à 50 % des besoins en eau des ménages pourraient être couverts par l’eau de pluie),
- Réduction des rejets d’eau pluviale dans le réseau urbain, lorsque l’eau récupérée est infiltrée dans la parcelle (cette réduction de rejet contribue à limiter les risques d’inondation lors de fortes précipitations),
- Baisse d’utilisation de savon et de produits d’entretien pour le lavage des surfaces ou des véhicules. Il en est de même pour l’anti-tartre utilisé pour les WC.
- Alternative aux restrictions de consommation d’eau lors des périodes estivales. L’utilisation de l’eau de pluie préalablement récupérée pour les besoins extérieurs de la maison évite la consommation d’eau potable.
What else ? C’est bien ce que demande George Clooney dans la publicité non ?
Et oui, « quoi de plus ? » ou « quoi d’autre ? » pour un magnifique déjeuner d’été sur la terrasse du Relais du Vert Bois, sous un soleil radieux, une température de 29°C avec les animaux et la nature en toile de fond…
Nous avons fait le choix de privilégier les haies vives au Relais du Vert Bois, afin de respecter des corridors écologiques permettant de relier les différentes pâtures et parties boisées de la propriété utiles ou nécessaires au déroulement des cycles biologiques de la faune : sites de nourrissage, de repos, d’hibernation, de reproduction, etc.
La haie est aussi un corridor essentiel pour certains champignons forestiers et pour des plantes forestières : soit par le transfert de leurs fruits ou graines par des animaux circulant dans les haies, soit par un bon transfert de pollen de certaines espèces.
Les haies du Relais du Vert Bois sont essentiellement constituées de Charmilles. Ces petits « charmes » (carpinus betulus) ont des des feuilles vertes et marcescentes c’est-à-dire que l’hiver le feuillage sèche mais reste sur les branchages ce qui donne au charme une couleur rouge brun. D’avril à mai des chatons jaunes et verts apparaissent. Les charmilles sont des espèces « mellifères » capable de produire beaucoup de pollen.
C’est un arbre résistant, qui une fois planté en « haies » a la propriété intéressante d’attirer des colonies entières de mésanges. Ces dernières débarrassent notre verger de leurs insectes parasites : car au Relais du Vert Bois nous n’utilisons aucune sorte de produit pesticide ou chimique ! On trouve bien sûr dans nos haies toutes sortes d’oiseaux (comme ici u petit moineau) et sert de refuge à nos hérissons…
Il nous arrive de tailler un tout petit nombre de nos haies (comme celle de la photo ci-contre) afin de garantir une vue intéressante des alentours aux occupants du Relais du Vert Bois…
La haie a un rôle particulièrement bénéfique de régulateur microclimatique : en été, elle offre de l’ombre, et son évapotranspiration augmente la sensation de fraîcheur et la formation plus durable de rosée. La nuit et en hiver, elle offre une protection contre les vents froids.
Pour appréhender la Nature et sa biodiversité, il faut pouvoir reconnaître les espèces qui nous environnent. « Les insectes à la loupe » est un ouvrage très pratique qui fait partie de la collection « les guides de l’amateur de nature » en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle.
De quoi donner les outils nécessaires aux naturalistes « en herbe » pour initier une collection ou tout simplement mettre un nom sur une découverte.
Les insectes sont fascinants et mystérieux. Sait-on que le quart des animaux sur Terre sont des coléoptères ? Quelle est la durée de vie d’une colonie de fourmis ? Comment les insectes sociaux, comme les fourmis, se reconnaissent-ils ? Pourquoi certaines chenilles, une fois parasitées, cessent-elles de se développer ? Et ne pourrait-on pas utiliser ce phénomène pour concevoir de nouveaux insecticides ? Autant de questions que de réponses très instructives…
La première partie donne tous les conseils pour observer, élever des insectes et faire découvrir ce monde incroyable ! La seconde partie est consacrée à l’identification proprement dite. Les groupes d’insectes sont présentés sous formes de fiche de 2 ou 4 pages. En annexe, un carnet pratique donne les coordonnées d’associations, de musées, de boutiques, de sites web scientifiques ainsi qu’une bibliographie complète.
Si je ferme les yeux et que je frotte entre mes doigts une feuille de basilic ou de menthe, me voilà soudain en Italie ou à Marrakech voire en train de penser à ma mère reine des salades en tous genres ! Quelques brins de ciboulette ciselée et les papilles s’éveillent tandis qu’avec un bouquet de coriandre ce sont mes voyages en Asie qui arrivent par bouffées…
Plus que toute autre espèce potagère, les « herbes » sont un incomparable réservoir d’odeurs et de saveurs. Si en botanique, on les classe sous le nom d’herbes aromatiques, elles ont acquis le surnom de « fines herbes » par opposition aux espèces plus robustes qui poussent à l’état sauvage comme le thym ou le romarin.
En cuisine, le terme fait également référence, comme les herbes de Provence ou le bouquet garni, à un mélange bien précis de 4 herbes traditionnellement employées ensemble : le persil, le cerfeuil, la ciboulette et l’estragon. C’est la base d’une bonne vinaigrette à salade ou d’une béarnaise. Mais, on peut aussi qualifier de « fines herbes » la coriandre, le basilic, l’aneth ou toute autre herbe fraîche.
Avant d’être culinaires, ces herbes aromatiques connues depuis l’Antiquité étaient avant tout appréciées pour leurs bienfaits thérapeutiques, connues pour contenir de très nombreux alcaloïdes, sels minéraux et vitamines. Elles soignaient alors toutes sortes de maladies de façon plus ou moins empirique, mais alimentaient surtout quantité de légendes et de croyances.
Les Grecs confectionnaient ainsi des couronnes de persil pour leurs morts tandis que les Egyptiens considéraient le basilic comme une plante sacrée (dont la cueillette était curieusement interdite aux femmes) et l’utilisaient pour la momification. Quant aux Romains, ils avaient fait de l’aneth le symbole de la vitalité et la mettaient au menu des gladiateurs. On pourrait raconter à foison l’histoire de ces herbes merveilleuses et exotiques. Rarement indigènes, elles viennent pour la plupart du bassin méditerranéen ou d’Asie.
Le Moyen-Âge sera la grande époque de la cuisine aux herbes, parce qu’elles nourrissaient et soignaient à la fois, sans oublier la jolie coloration qu’elles donnaient aux plats. C’est à cette époque et sous le règne des fameux cuisiniers des différents rois de de France que le persil devient « superstar » tandis que l’oseille est appréciée pour son acidité. On organisa les potagers en fabuleux espaces que l’on peut encore voir aujourd’hui dans bon nombre de châteaux français à commencer par l’illustre Château de Versailles.
Les modes de consommation et l’agroalimentaire de la « vie moderne » sont passés par là et le marché des herbes a considérablement évolué vers le surgelé et le déshydraté. Quel dommage…
Ici, au Relais du Vert Bois, nous cultivons grand nombre de ces herbes du printemps jusqu’au début de l’automne (climat oblige).
La cuisine familiale héritée de ma mère nous a appris que les herbes sont des concentrés d’antioxydants, de vitamines et de micronutriments qui sont pour certaines beaucoup plus riches en huiles essentielles que les légumes. Certaines ont des vertus apaisantes, d’autres ont des vertus digestives, mais un grand principe doit prédominer : ne pas trop mélanger les herbes, mais plutôt les associer deux par deux : persil-coriandre, persil-cerfeuil ou basilic-estragon par exemple. Autre solution les associer à une épice douce…
Alors que j’observais hier le ballet des moissonneuses batteuses à proximité du Relais du Vert Bois, je me disais que le chemin parcouru par les agriculteurs avait été fulgurant depuis l’époque où chevaux, boeufs et mulets servaient à la traction agricole !
L’apparition du matériel agricole lourd découle d’une série de progrès techniques. Ceux-ci ont été permis par le charbon et la machine à vapeur, puis grâce au pétrole et au moteur à explosion et à l’apparition de machines solides et rustiques, développées à l’occasion de la Première Guerre mondiale.
Je lisais il y a peu que l’apparition des grandes moissonneuses-batteuses a été l’une des causes de profondes modifications du paysage agricole et rural, qui se sont notamment faites en Europe au travers des remembrements et dans les pays totalitaires via les regroupements de terres agricoles. Les moissonneuses larges et hautes ne pouvant emprunter les anciens petits chemins, tournant et manœuvrant mal, et nécessitant un sol stabilisé, leur usage n’était pas compatible avec le maintien des réseaux bocagers et de chemins, talus et mares qui les accompagnaient. Leur poids contribue par ailleurs au tassement des sols.
Un des problèmes posé par les moissonneuse modernes qui avancent beaucoup plus vite, et travaillent sur une largeur de coupe très supérieure à ce qu’elle était lors des moissons faites à la main ou avec la traction animale est qu’elles tuent de nombreux animaux cachés dans la cultures.
En effet, la pratique de couvaison de certains oiseaux, au sol dans les champs, compromet nombre de nichées. Pour les espèces les plus sensibles, comme le busard cendré, un rapace migrateur qui passe l’hiver dans la savane africaine, l’évolution des milieux et des usages de l’environnement peut s’avérer catastrophique.
Le busard cendré, qui historiquement faisait son nid au sol dans les marais, a vu l’assèchement des zones humides le conduire à modifier ses habitudes de nidification. Aussi, depuis quelques années, on voit de plus en plus de busards cendrés s’installer dans les champs de céréales, avec le risque de voir leur couvée être détruite lors du passage de la moissonneuse batteuse. En France, des centaines de bénévoles se mobilisent tous les ans (cliquez ici pour pour mieux connaître les actions de la LPO) , pour sauver ces oiseaux d’une mort certaine, et pour empêcher la disparition de cette espèce menacée.
Comme je vous le précisais hier, les animaux n’ont pas attendu les humains pour apprendre l’automédication.
Plus près de nous, les étourneaux, qui apprécient le confort urbain, se posent parfois sur les cheminées et se laissent envelopper par les fumées qui s’en échappent. Pas pour se chauffer, ni pour s’imprégner d’un parfum de feu de bois ! En revanche, ils n’ont rien trouver de mieux pour se débarrasser des parasites qui encombrent leur plumage. Une pratique que leurs lointains cousin, les corbeaux freux britanniques ont même amélioré puisque de très sérieux scientifiques ont observé certains de ces oiseaux attraper des cigarettes encore fumantes dans la rue pour une fumigation radicale sous les ailes !
Malgré ses piquants, le hérisson n’est pas à l’abri des tiques et des puces qui viennent souvent encombrer son pelage. Fort heureusement son instinct de « parfait petit chimiste » l’a conduit à trouver des solutions pratiques pour peu qu’il trouve les ingrédients autour de lui… Il mastique un mélange de menthe et de citronelle jusqu’à ce que le mélange se transforme en une espèce de mousse qu’il va recracher avant de littéralement se rouler dedans ! Au Relais du Vert Bois, on nous demande souvent pourquoi nous plantons nos « fines herbes » à la fois dans des bacs suspendus et directement au sol. En fait, nous plantons le thym au sol en guise de répulsif à moucherons à proximité des pommiers de notre verger tandis que la menthe et la citronnelle servent de matière première…à nos hérissons !
Du côté des moutons, ces derniers savent très bien quelle prescription suivre lorsqu’ils sont malades : des scientifiques ont observé comment les moutons, porteurs de parasites intestinaux ou souffrant de maux d’estomac, changent leur régime et partent à la recherche d’un ensemble de plantes riches en tanin et saponines. Autrement dit, les moutons ont la capacité à combiner différentes substances aux vertus thérapeutiques…
Nos chats et chiens savent aussi faire usage de plantes particulières. Ceux-ci mangent des herbes particulières comme le chiendent pour se soulager de leurs maux. Selon le dosage, l’ingestion de la plante déclenchera une légère expectoration qui nettoiera les bronches, un sérieux vomissement qui videra l’estomac, ou encore un effet laxatif qui dégagera les intestins. Le fait est si connu que des barquettes «d’herbe à chat» sont proposées dans les magasins spécialisés pour que les chats d’appartement puissent eux aussi se soigner.
L’homme s’inspire des animaux pour savoir comment soigner ses propres maux. L’usage de la plante Ocha par exemple nous est venue des ours. C’est une plante utilisée contre la grippe intestinale et pour faire baisser la fièvre. Les animaux connaissent les plantes et nous avons besoin d’eux pour nous transmettre ce savoir.
On se souvient de Socrate et de la ciguë qui l’a empoisonné. Eh bien la chenille utilise cette même ciguë contre les parasites! Elle fait des réserves de graisses au printemps pour pouvoir se transformer en chrysalide et cela attire les mouches. Elle qui est une grande consommatrice de lupins des bois, à ce moment de l’année, elle va se tourner plutôt vers la ciguë vénéneuse dont les composés azotiques sont pourtant très toxiques. Elle va donc manger du poison délibérément car les toxines sécrétées par les insectes (mouches et autres) ne pénétreront pas son organisme grâce aux effets de la ciguë. Pourtant l’action de la chenille n’est pas délibérée car elle ne possède pas de cerveau. C’est la pression de la sélection naturelle qui intervient. Aucune pensée n’est à l’oeuvre. Simplement, l’animal change pour se défendre contre ses ennemis.