Son appellation semble galvaudée, pourtant il est plutôt difficile de définir avec précision le mot « sous-bois ».
On parle « d’un lieu forestier où la végétation pousse sous les arbres » ou d’une « Partie basse de la forêt, souvent sombre et humide, où se trouve une végétation composée d’arbustes, de fougères ». En peinture, il s’agit d’une « scène représentant un intérieur de bois ou de forêt ».
Le mot « sous-bois » vient du latin subtus qui veut dire « dessous »…
Dans tous les cas, il y a bien deux ou trois choses dont je suis certain s’agissant des sous-bois autour du Relais du Vert Bois : on y trouve de magnifiques endroits aux couleurs subtiles à n’importe quelle heure de la journée, les sangliers, les biches et les cerfs aiment à s’y cacher et la fraîcheur en font des endroits plutôt accueillants durant l’été !
Malgré son extrême pauvreté, le peuple Pirahãs fait preuve d’une joie de vivre étonnante. Son secret ? Une langue qui ne se conjugue qu’au présent…
A 26 ans l’anthropologue américain Dan Everett a décidé de partir en tant que missionnaire dans une petite tribu d’Indiens perdue quelque part en Amazonie, avec l’idée de la convertir au christianisme. Contre toute attente, Dan Everett est si séduit par la philosophie de vie des Pirahãs qu’il abandonne sa foi et sa mission pour se consacrer à l’étude cette société.
« Je n’avais jamais vu de gens confrontés à tant de difficultés, et vivant avec une telle grâce, dans un tel état de bonheur » explique-t-il dans le « Monde Ignoré des Indiens Pirahãs », un livre où il raconte son aventure.
Installés le long du fleuve Maici, au coeur de l’Amazonie, les 400 derniers Pirahãs vivent complètement isolés, à 400 km de Porto Velho (Brésil) et à 4 jours de bateau de la ville la plus proche. Ils vivent exclusivement de la pêche, la chasse, la cueillette des fruits et des noix. Mentionné depuis 1784, le peuple Pirahãs est l’une des rares ethnies au Monde à avoir résisté à la colonisation, puis à l’attrait de la modernité.
Refusant de travailler pour des personnes extérieures à la tribu et peu motivés par l’acquisition de biens matériels, les Pirahãs ont préservé leur culture et leurs valeurs, en dépit de contacts réguliers avec des missionnaires, des marchands, voire des trafiquants.
En vivant avec eux, Dan Everett est frappé par leur mode de vie très libre : « ils ne travaillent pas plus que ne l’exigent leurs besoins immédiats, et passent le reste de leur temps à s’amuser, à discuter et profiter de leurs journées » explique-t-il. La tribu est également une société de partage où la nourriture est par exemple distribuée à l’ensemble des membres et les personnes âgées ou handicapées sont prises en charge par les autres.. Lorsqu’un père s’en va ou meurt, les enfants sont élevés par un autre.
« Tout le monde prend soin des autres. Si la nourriture venait à ne pas être partagée, ce serait une source de tensions,mais ce problème serait abordé sans agressivité » , souligne Dan Everett.
La connaissance intime qu’ils ont de leur environnement explique aussi que les Pirahãs ne manifestent aucune crainte à l’égard des animaux.
Pour trouver la clé de ce mode de vie pacifique, Dan Everett s’est intéressé à leur langue. Car de cet extraordinaire environnement amazonien est né un langage fait de chants, de sifflements et de murmures. Cette langue, jamais écrite, et dont on ignore l’origine, est unique au Monde. Elle ne connaît que le temps présent : il n’existe ni temps passé, ni futur. Le mot « demain » est par exemple absent de leur langage tout en étant remplacé par l’expression « pas maintenant ». Autre caractéristique : les nombres n’existent pas et seules les quantités sont évaluées. Les Pirahãs disent « donne-moi beaucoup ou peu de poisson ». De la même façon, les mères ne savent pas combien exactement elles ont d’enfants tout en sachant parfaitement les reconnaître et les nommer.
Selon Dan Everett, l’immédiateté de l’existence vécue des Pirahãs n’exige d’eux aucune projection dans le passé ni dans le futur, qui les met à l’abri de toute frustration et tout regret, tout en faisant d’eux « le peuple le plus heureux au monde »…
Le livre « Monde Ignoré des Indiens Pirahãs » est un incroyable livre qui fait réfléchir tant sur nos modes de vie que sur les relations humaines…