Ce n’est pas un livre à proprement parlé « récent », mais « Histoires Vraies de Chats Extraordinaires » est un joli recueil qui raconte les qualités fascinantes des chats et leurs subtiles stratégies pour tenter de nous intégrer, simples humains que nous sommes, dans leur univers magique.
On y parle de Stormy qui, durant 9 mois, parcourut 3000 kilomètres pour retrouver ses maîtres qui avaient demenagé en Californie. Il a perdu 5 kilos et a usé ses griffes jusqu’à la racine, mais quelle ne fut pas sa joie et celle de ses maitres lors des retrouvailles ! Aussi Tom et William, les chats qui se prenaient pour des chiens, mais également Rufus, le miraculé, l’écrivain Mark Twain qui raconte alors qu’il était en visite au par zoologique de Marseille en 1869, sa surprise de constater que le meilleur ami de l’éléphant etait un chat qui dormait niché sur son dos toute la journée ! Sans oublier l’aventure incroyable de ces félins spécialement entraînés par l’armée américaine et envoyés au Vietnam pour servir de guides aux troupes dans la jungle.
En apprenant de la bouche de ma mère qu’elle avait recueilli une petite chatte pour lui offrir un nouveau foyer, j’ai repensé à ce livre découvert grâce au Prix Goncourt des Animaux en 2004.
« Histoires Vraies de Chats Extraordinaires » traduit parfaitement leur intelligence, leur beauté, leur ruse, leur fierté, leur grâce … Un animal toujours des plus incroyables pour celui ou celle qui prend le temps de les observer…
J’allais oublier : s’agissant de recueillir un animal, réfléchissez aujourd’hui avant de vous endormir à la portée de cette vieille pensée de chamanes mongols : « qui sauve une vie gagne une vie »…
Le rorqual commun, la deuxième plus grande baleine du monde après la baleine bleue, pourrait bien disparaître si nous n’agissons pas dès aujourd’hui. Le WWF sonne l’alerte et appelle à la mobilisation : en 75 ans, c’est près de 90% de la population de rorquals communs qui a disparu, soit 750 000 spécimens.
Le rorqual est traqué depuis plus des siècles pour sa viande et son huile. D’abord utilisée pour s’éclairer et se chauffer, l’huile de baleine est devenue un composant pour la fabrication de bougies, de savons, de gélatines, de résines… Sa viande quant à elle est consommée dans divers pays comme au Japon, en Norvège, et en Islande.
La chasse commerciale de cette espèce s’est terminée dans le Pacifique nord en 1976, dans l’Océan Austral en 1976-77 et dans l’Atlantique nord en 1987.
Mais la chasse n’est pas la seule menace qui pèse sur les cétacés. Ceux-ci sont également mis en danger par la pollution marine, surtout en Méditerranée et par le réchauffement climatique.
En outre, la liste des menaces est encore longue : collisions avec des navires, l’étranglement dans des filets de pêche, la réduction de l’abondance de leurs proies à cause de la surpêche, la dégradation de l’habitat, la gêne occasionnée par les sons basse fréquence et la possibilité que la chasse à la baleine illégale ou la relance de la chasse à la baleine légale puisse causer des prélèvements à un niveau biologique insupportable.
Pour mieux protéger les rorquals communs, il est impératif de mieux les connaître et d’en savoir davantage sur leur environnement. Ainsi, si l’on parvient à déterminer le nombre exact d’individus et les polluants qui les menacent le plus, on pourra dès lors mettre en place des actions concrète pour préserver l’espèce.
Si protéger le rorqual commun est vital pour l’espèce (il figure dans la liste rouge de l’IUCN), cela l’est tout autant pour tous les individus de cette planète. En effet, comme tous les cétacés, le Rorqual commun se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Il joue donc un rôle primordial dans l’équilibre marin…
Agissez maintenant s’il vous plaît en soutenant le WWF : cliquez ici.
Bouloches de poils devenues rarissimes et empreintes quasi-introuvables : le lynx boréal se fait discret dans le massif des Vosges, à tel point que des associations crient à l’extinction en dénonçant le braconnage, et que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a lancé une campagne de recensement de ce prédateur réintroduit il y a 30 ans.
Pourtant discret et ne s’attaquant jamais à l’homme, il a été piégé depuis le XIVe siècle puis totalement éradiqué au XIXe siècle. Sur la vingtaine de ces félins (12 mâles et 9 femelles) relâchés en 10 ans, seule une dizaine a survécu. Les autres, pourtant protégés par la convention de Berne, ont été victimes du braconnage. Plutôt très triste…
Depuis 2005, on constate une raréfaction des indices. Les associations de défense sont alarmistes. Le lynx boréal est en passe de disparaître du seul massif où il a été réintroduit, dans le silence le plus total et l’indifférence quasi générale…
L’ONCFS a lancé une nouvelle campagne d’observation en décembre, basée essentiellement sur des pièges photo. L’étude devrait s’achever fin janvier.
Dans le Jura (principalement côté suisse), le lynx a reconstitué un noyau de population qui semble pérenne, et il est devenu avec le tétras un des indicateurs de qualité des forêts et parfois le symbole d’une volonté de réparer les dégâts environnementaux.
Dans la station de ski de Killington Resort, en plein cœur du Vermont (États-Unis), on se met à l’énergie durable grâce aux vaches pour la saison 2012-2013.
Grâce à un partenariat avec la société Green Mountain Power, la station a mis en place une télécabine entièrement alimentée énergétiquement à partir de fumier de vache. Cette énergie verte peu orthodoxe baptisée « Cow Power » a pour but de collecter le fumier dans les fermes laitières du Vermont pour le transformer en biogaz puis en électricité.
Plus précisément, le fumier des 10 000 vaches réparties dans les 13 fermes de l’État sera collecté toute la journée, puis mélangé avec l’eau usagée servant à nettoyer l’équipement de ces fermes. Cette bouillie sera ensuite chauffée pendant trois semaines à 38 degrés Celsius permettant ainsi aux bactéries de transformer le mélange en biogaz. Ce dernier, constitué à 60 % de méthane et à 40 % de dioxyde de carbone sera ensuite utilisé comme combustible dans un moteur qui générera de l’électricité qui alimentera la télécabine.
L’initiative est certes peu ragoutante mais révélatrice de l’importance accordée par les dirigeants de cette station de ski à la protection de l’environnement. Elle n’est cependant pas un cas isolé, aussi étrange soit-elle. En mars dernier, le zoo de Denver avait lancé la création d’un « Tuk-Tuk », un pousse-pousse motorisé, entièrement alimenté par des déchets organiques et des déjections d’éléphants (voir ici).
Dans ces deux cas, le développement durable en sort renforcé, et c’est cela qui compte.
C’est un marché en progression rapide. Avec un chiffre d’affaires estimé à 14 milliards d’euros par an, le trafic illégal d’espèces sauvages se situe juste après le commerce illégal des stupéfiants, de la traite des êtres humains et des produits contrefaits, dénonce le WWF dans un rapport publié aujourd’hui.
Et ce trafic, qui englobe le braconnage, la capture, la collecte ou le commerce d’espèces, « se poursuit à une vitesse sidérante », selon l’ONG environnementale. En 2012, plus de 10 000 éléphants ont disparu des forêts et des savanes d’Afrique. Par ailleurs, environ deux rhinocéros sont tués chaque jour dans le sud du continent africain (dont 620 pour la seule Afrique du Sud), soit deux fois plus qu’en 2007.
En cause : la demande des marchés asiatiques, au premier plan desquels le Vietnam, la Chine et la Thaïlande. Les cornes, réduites en poudre, y sont en effet parées de vertus thérapeutiques et aphrodisiaques – absolument infondées ! L’ivoire, elle, est convoitée pour fabriquer des bijoux ou des objets d’art.
En conséquence, le prix de la corne de rhinocéros a atteint la barre des 50 000 Euros le kilo, soit deux fois celui de l’or ou du platine, et a aujourd’hui plus de valeur sur le marché noir que les diamants ou la cocaïne, assure le WWF.
Le braconnage est un trafic avec très peu de risques pour le crime organisé : Il y a peu de chance de se faire attraper, et peu de chance d’être puni, si l’on est pris, ce qui fait du braconnage une activité à très haut rendement… A titre d’exemple, les braconniers condamnés en Afrique du Sud encourent une amende d’environ 10 000 euros, assure l’ONG, tandis que le trafic de 5 grammes ou moins de cocaïne est passible de pas moins de 5 ans de prison aux Etats-Unis !
L’envolée de ce commerce a attiré de nouveaux acteurs, souvent plus dangereux. « Aux braconniers locaux travaillant seuls qui agissent par opportunisme ou par besoin », s’ajoutent maintenant plus souvent des « chasseurs professionnels internationaux qui mettent à profit leur expérience pour dégager de plus larges bénéfices et qui travaillent la plupart du temps pour des clients étrangers« , détaille le rapport.
Mais surtout, plus grave, le braconnage est maintenant aussi aux mains de groupes de milices rebelles et de membres du crime organisés, lourdement armés et bien organisés qui cherchent à financer leurs activités illégales. Selon le WWF et Interpol, l’argent issu de ce trafic sert à financer les soulèvements, surtout en Afrique. Au cours des années de conflit avec le Nord Soudan, l’Armée populaire de libération du Soudan, aujourd’hui au Sud Soudan, aurait ainsi pratiqué le braconnage d’éléphants avec des grenades et des lance-roquettes pour financer son insurrection.
Ce trafic, en plus d’être une menace pour les espèces animales, est devenu également une menace pour la sécurité nationale et internationale ainsi que le développement social et économique des pays rongés par un Etat faible…
Devant cette situation, le WWF a lancé un appel aux gouvernements concernés pour qu’ils punissent durement le crime de braconnage et pour que les organes judiciaires responsables appliquent mieux la loi. « Une approche transnationale plus systématique qui s’attaque à toutes les étapes de la chaîne commerciale » est par ailleurs nécessaire. Le 10 décembre, les gouvernements sud-africain et vietnamien ont signé un accord de coopération pour lutter contre ce commerce illicite.
Mais cette déclaration d’intention laisse sceptique les défenseurs de la faune qui se demandent si elle sera vraiment suivie d’effets.
La France ne protège pas assez les ours bruns de Pyrénées et la commission européenne vient de lui rappeler ses obligations.
Suite à une plainte de divers associations, la commission européenne a en effet expédié une mise en demeure à la France le 30 novembre dernier pour qu’elle protège convenablement ses populations d’ours bruns. Les réactions officielles se font toujours attendre, mais en l’absence de réponse concrète du gouvernement d’ici deux mois, la Cour de justice des communautés européennes pourra être saisie.
L’Europe reproche à la France le manque de protection de l’espèce et son état de conservation défavorable. Et la France joue la montre depuis des années pour ne pas respecter ses engagements. La population n’est pas viable à une échéance de cinquante ans. La situation est critique sur le versant ouest du massif, où l’on ne compte plus que deux mâles, qui disparaîtront à court terme si l’on ne renforce pas cette population. »
On ne retrouve actuellement l’ours des Pyrénées que sur une surface d’environ 4000 km², répartis entre la France et l’Espagne. Leur protection est obligatoire depuis 2002 mais, malgré la réintroduction de huit ours slovènes, l’État a reculé à plusieurs reprises face aux protestations d’éleveurs et de chasseurs. Pour eux l’ours est une source inévitable des dégradations et d’accidents avec laquelle aucune cohabitation n’est possible. Il ne reste pourtant plus que 21 individus dans toutes les Pyrénées, dont seulement des mâles pour les « purs » ours bruns des Pyrénées.
En le mettant au pied du mur, l’Europe va contraindre le gouvernement français à enfin tenir ses engagements.
L’ours ne doit plus être le bouc-émissaire pour les problèmes sociaux des éleveurs fragilisés par la crise économique et la concurrence étrangère.
Des sanctions pourraient être prises contre la France comme le gel de certaines subventions.
Araignées et opilions, acariens, mille-pattes, cloportes, vers, escargots et limaces, animaux gallicoles constituent la petite faune sauvage qui peuple nos forêts d’Europe occidentale.
Leur présence en grand nombre est liée à la diversité des biotopes dans lesquels ces petits animaux peuvent facilement trouver abri et nourriture.
« Les Petits Animaux des Bois et des Forêts » est un guide ayant pour but d’accompagner le promeneur en forêt en lui apportant des connaissances sur les petits animaux ce qu’il trouvera au sol, dans les arbres et les broussailles. Il décrit plus de 800 espèces, leur biologie, leur mode de vie, leur habitat spécifique.
Grâce à plus de 900 illustrations en couleur, le lecteur pourra facilement reconnaître sur le terrain ces animaux, leurs larves, les indices de leur présence, les « micro-biocénoses », où l’on peut les observer.
Un véritable inventaire de la vie discrète d’un milieu particulièrement riche et attrayant.
La blatte, âgée de 400 000 millions d’années et constituée de quelques 4 000 espèces réparties autour de la planète, résiste à toutes les épreuves.
Est-ce son mode de vie souterrain et nocturne qui lui permet de traverser les ages ou bien sa capacité à jeûner plusieurs semaines?
Agacé de devoir cohabiter avec elle, vous entreprenez de l’éradiquer ? Elle supporte les meilleurs insecticides. Vous pensez donc à lui couper la tête? Elle peut vivre ainsi plusieurs semaines… Un accident nucléaire ? Elle résiste à des doses de radiations dix fois supérieures à la moyenne.
Avec ses 100 000 descendants par an et par individu, la blatte est sans aucun doute la championne de l’évolution !
Pour rappel, les blattes sont généralement des insectes assez grands. La plupart font la taille d’un ongle, mais les plus grosses espèces, peuvent atteindre 9 cm de long. La matière végétale est un élément fondamental de leur nourriture. Elles peuvent cependant être omnivores.
En règle générale la cuisine est la partie la plus prisée de l’habitat, et les classiques placards sous éviers font véritablement office d’hôtels « 4 étoiles » car les blattes y trouvent tout ce qu’elles affectionnent: tranquillité, obscurité, chaleur, humidité …..sans oublier l’incontournable poubelle plus ou moins débordante, ou la proximité du non moins attractif vide ordures des immeubles collectifs.
Pour autant il ne faut pas oublier l’arrière des radiateurs muraux et du gros électroménager (frigo, gazinière, lave-vaisselle, etc.), ni les éléments de cuisines aménagées dont les dessous ou les parties arrières sont aisément accessibles pour les blattes, et d’autant plus appréciées que le propriétaire des lieux n’y a pas accès. Bien entendu les toilettes, salles d’eaux, sous-sols, débarras, garages, buanderies, placards, sont là encore des sites où les blattes peuvent allègrement s’installer, quitte à passer sous les portes pour aller chercher leur pitance là où elles savent la trouver !
La meilleure solution consiste à « couper les vivres » mais cela implique une discipline et un ensemble de précautions qui sont souvent plus contraignantes qu’il n’y paraît, d’autant que le processus s’inscrit obligatoirement dans la durée. En fonction de la configuration des lieux, et des habitudes de vie, chacun s’organisera évidemment en conséquence, le principal étant d’atteindre le but recherché, à savoir affamer l’ennemi et le dissuader ainsi de rester dans la place ou de venir s’y installer.
A titre d’exemple toutes les denrées alimentaires courantes, telles que les pâtes, légumes secs, biscuits, confiseries, céréales du petit déjeuner, biscottes, etc…., seront obligatoirement conservées dans des boîtes hermétiques. Pas question non plus de laisser le pain dans un simple sac, ou les fruits et légumes verts à l’air libre. Pas davantage question de laisser de la vaisselle sale accessible (évier ou lave vaisselle entrouvert), ou encore d’oublier le coup de balai après les repas.
Toujours pas question de laisser traîner la gamelle de votre chien ou du minet avec un fond de pâtée ou de croquettes. Enfin, et c’est là une évidence, il faut s’équiper d’ une poubelle véritablement hermétique, et le cas échéant s’assurer de la bonne fermeture du vide ordures et du parfait état de son joint.
Pareillement il est souhaitable d’assoiffer ces petites bestioles, même si là encore c’est plus vite dit que fait. Il est par exemple souhaitable d’essuyer les parois des éviers, baignoires, lavabos, bacs à douches, sachant que toute goutte d’eau résiduelle peut faire office d’abreuvoir. Il faut également se défier des robinets « goutteurs », et même de la dernière goutte qui souvent reste en suspend, et qu’il convient donc d’ éliminer.
Dans le même esprit il est bon de fermer les bondes, ou le cas échéant d’ obturer les évacuations avec le classique disque de caoutchouc souple. Cet « assèchement » général est à faire ou vérifier le soir, puisque les blattes sont essentiellement nocturnes.
Au final, et vous l’aurez compris, il faut s’efforcer de mener la vie dure aux « squatteuses », mais sans pour autant sombrer dans la paranoïa, ni transformer le quotidien de la maisonnée en check-list !
Quand une escadrille de chenilles s’abat sur un arbre, celui-ci se défend en émettant des hormones odorantes pour attirer des parasites de ses prédateurs…
Bien joué… sauf qu’une équipe de chercheurs néerlandais vient de découvrir que ces mêmes composés volatils attirent certains des parasites…des parasites et que les chenilles fissent par retrouver vigueur et appétit : les arbres dépérissent de plus belle !
Les chenilles processionnaires du pin sont un exemple flagrant des dommages pouvant être causés aux arbres et dans le cas précis les pins et les cèdres dont elles consommes les aiguilles des pins. Des branches sont défoliées, d’autres portent des aiguilles jaunies et flétries, comme brûlées. La défoliation ne provoque pas la mortalité des arbres mais en ralentit la croissance. Les chenilles forment des nids très visibles en hiver et les arbres prennent un aspect peu esthétique.
En fin d’hiver et au printemps, les chenilles se déplacent en effet au sol en procession – d’où leurs noms. On peut aussi en voir occasionnellement lors de belles journées d’hiver ou même en fin d’automne. Les chenilles sont recouvertes de poils urticants et peuvent occasionner des désagréments ou même des ennuis graves aux personnes et aux animaux. Chaque poil est relié à une glande à venin. Ce venin, provoquant une nécrose tissulaire, est libéré lorsque le poil très fragile se casse. En cas de vent, des poils urticants infestant les nids peuvent être dispersés et tomber sur les promeneurs ou être inhalés.
Les ennuis provoqués sont des démangeaisons, des oedèmes, des troubles oculaires, des accidents respiratoires et d’autres symptômes plus ou moins graves suivant les individus, en particulier s’ils sont allergiques ou asthmatiques. Les petits enfants sont particulièrement exposés à ces risques (en cas de symptôme, consulter immédiatement). Les nids de chenilles dans les lieux publics, parcs et jardins, sont donc une grave menace de santé publique, qui devrait être sérieusement prise en compte.
Les chiens sont tentés de flairer les chenilles de près et d’en avaler, ce qui provoque une nécrose de la langue, et peut être mortel (consulter immédiatement un vétérinaire). On m’a rapporté le cas d’un poney mort des suites de l’ingestion d’une branche infestée. Les chats, plus prudents, sont rarement atteints.
Les chenilles ont malheureusement peu de prédateurs, les oiseaux en général ne les mangent pas à cause de leurs poils urticants et de leur mauvais goût. Seul le coucou s’attaque aux chenilles, parfois même dans leur nid, et la mésange huppée chasse la première forme larvaire. Leur principal prédateur est le grand calosome, un carabe, insecte coléoptère vivant ordinairement sur le sol, remarquable avec ses élytres aux reflets verts métalliques. C’est la larve de calosome, ressemblant quelque peu à une chenille, qui en fait la plus grosse consommation. Elle monte parfois aux arbres pour attraper ses proies. Plusieurs espèces de guêpes ainsi qu’un champignon, le cordiceps, peuvent les parasiter.
La chenille processionnaire du pin est décrite classiquement comme infestant la forêt méditerranéenne, et on la trouve en Europe méridionale et centrale, ainsi qu’en Afrique du Nord. En France, toutes les régions au sud d’une ligne Lorient – Orléans – Dijon sont atteintes, sauf en montagne. Certains pensent que les chenilles sont de plus en plus fréquentes.
Je n’ai pas trouvé de références confirmant ou infirmant ce fait, mais les chenilles bénéficient de conditions favorables :
- on a planté beaucoup de bois et forêts de pins,
- les hivers sont de moins en moins rigoureux, donc la chenille a pu s’étendre au nord de sa zone d’origine,
- les populations de calosomes et de guêpes parasites ont peut-être été affaiblies par les insecticides.
On trouve parfois des nids de chenilles sur d’autres arbres que les pins, comme la chenille processionnaire du chêne qui semble redoutée des forestiers.
La lutte contre les chenilles peut prendre différentes formes selon les saisons, en fonction des stades d’évolution de l’insecte. Les actions décrites dans les paragraphes ci-dessous ne dépendent évidemment pas des dates administratives des saisons, mais sont liées au cycle de l’insecte, variable suivant les régions et le temps.
Il n’existe aucun moyen de se débarasser définitivement des chenilles. Le traitement est à refaire chaque année. En effet, même si on détruit toutes les chenilles existant sur un terrain donné, les arbres seront réinfestés l’année suivante par des papillons pouvant provenir de plusieurs kilomètres. Ce traitement annuel doit donc être maintenu tant que des nids, et donc des papillons, existent dans la région.
Il n’y a pas de méthode de lutte contre le papillon lui-même sauf que la prétendue méthode consisterait à piéger les papillons en les attirant avec des phéromones, comme on le fait avec d’autres insectes.
Sous l’effet du fort accroissement démographique, l’exploitation agricole et l’urbanisation de la savane en Afrique menacent les lions, dont les deux tiers ont disparu au cours des 50 dernières années…
On estime d’un point de vue scientifique que le nombre actuel de ces félins est de 32 000 à 35 000, contre près de 100 000 en 1960. Le déclin le plus marqué a été observé en Afrique de l’Ouest, où il n’en resterait pas plus de 500…
Cette forte réduction de la population des lions africains a résulté de la disparition d’environ 75 % de la savane depuis 50 ans. Pour beaucoup, la « savane » évoque de vastes plaines ouvertes, mais en réalité et depuis de nombreuses années, le défrichement et l’exploitation intensive des sols pour l’agriculture résultant de la rapide croissance démographique ont fragmenté ces espaces ou les ont dégradés.
Aujourd’hui, il ne reste plus que 25 % de la surface initiale de la savane africaine, un écosystème qui était il y a 50 ans 30 % plus étendu que les États-Unis !
Pour déterminer les zones de véritable savane encore favorables à la survie de ces félins, des chercheurs se sont appuyés sur des images de satellites à haute définition provenant de Google Earth, tout en utilisant des données tant sur la densité démographique que sur des estimations locales des populations de lions. On n’a finalement identifié que 67 zones potentielles sur l’ensemble du continent africain, où la densité de population humaine est faible !
Constat édifiant…surtout si l’on souligne que seules 10 de ces zones réunissent toutes les conditions pour que les lions aient une excellente chance de survie. La plupart se situent dans des réserves nationales. Aucune de ces zones privilégiées ne se trouve en Afrique de l’Ouest, où la population humaine a doublé dans de nombreux pays au cours des 20 à 30 dernières années. Les 500 lions qui s’y trouvent encore sont dispersés dans 8 sites.
Même dans le reste de l’Afrique où se trouvent ces zones privilégiées, plus de 5 000 lions vivent dans de petits groupes isolés, ce qui met leurs capacités de survie en péril, selon des chercheurs.
La réduction de 75 % de la savane africaine est choquante et déprimante, ce qui souligne qu’il est urgent d’agir pour la conservation de cet habitat et des espèces magnifiques qui y vivent, comme les lions…
La publication de cette dernière étude intervient après l’annonce la semaine dernière du Bureau américain de la pêche et de la vie sauvage de la décision d’examiner une demande déposée par des associations de protection de la nature visant à mettre les lions africains sous la protection de la loi sur les espèces en danger et menacées.
Une telle mesure se traduirait par l’interdiction pour les chasseurs américains de rapporter aux États-Unis des trophées de leur safari en Afrique, où, dans plusieurs pays dans lesquels les populations de lions sont encore relativement abondante, leur chasse est autorisée. Les lions asiatiques sont en revanche protégés par la loi américaine depuis 1970.