LES FORÊTS SAUVAGES DE ROBERT HAINARD

Les Forêts Sauvages de Robert Hainard est une très belle anthologie de textes écrits entre 1930 et 1980, de reproductions soignées de croquis de terrain, d’aquarelles, de gravures sur bois du grand artiste, naturaliste et philosophe suisse Robert Hainard.

Les reproductions de gravures et de croquis parachèvent brillamment cette ode à la nature boisée.

On part sur les traces du célèbre chasseur au crayon, on le suit au fil de ses pérégrinations à l’ombre des arbres et on respirerait presque l’odeur piquante de l’humus forestier !

Cet ouvrage est aussi l’occasion de s’imprégner des réflexions philosophiques fondamentales de Robert Hainard sur le rapport homme-nature.

Incontestablement il s’adresse à tous les amoureux de poésie, de faune, de flore et de forêts !

C’est un livre que je laisse volontairement près de la cheminée du Relais du Vert Bois, à l’attention de celui ou celle qui voudrait faire vagabonder son esprit…

Si vous aimez cet article, partagez le !

UN PACTE POUR PLUS DE JARDINS EN VILLE

Le jardinage est le premier loisir des Français. Ils sont entre 17 et 18 millions à le pratiquer. Bien plus qu’un passe-temps, il suppose aussi des pratiques éco-responsables.

Leur généralisation dans les villes est par ailleurs un impératif aux yeux de l’Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces publics (UPJ), qui vient de lancer un « Pacte pour le jardin dans la cité ».

Un dessein largement légitimé par nos concitoyens, puisqu’ils sont 93 % à réclamer plus d’espaces verts dans les villes. C’est aussi le vœu de l’UPJ, qui a réuni 18 associations de jardiniers, de professionnels et d’amateurs mais aussi 1 900 communes et le Comité 21 autour de son pacte.

Celui-ci cible dix objectifs, parmi lesquels l’amélioration des conditions de vie par plus d’implantation de  jardins en ville, un meilleur accès à des fruits et légumes de qualité pour les familles aux revenus modestes, le développement d’une vie communautaire plus riche, un soutien accru à la création de jardins thérapeutiques pour les patients hospitalisés et l’éducation des jeunes aux enjeux de l’agriculture durable.

Pour les atteindre, le pacte fait dix propositions concrètes, par exemple  « penser l’habitat » en incitant « les bailleurs sociaux à développer des jardins partagés en pied d’immeuble dans les constructions neuves ». Il faut aussi « aider les jardins solidaires, pour lutter contre l’exclusion et favoriser la réinsertion », notamment dans les prisons, estime l’UPJ, qui voudrait aussi célébrer les jardins dix jours par an et que le jardinage soit enseigné à l’école.

Directeur général de l’UPJ, Jacques My explique la démarche sur le site Internet de l’initiative, www.pactejardin2012.com, laquelle est selon lui « une fusée à trois étages ». « Nous avons d’abord réuni des associations, des gens du monde du jardinage et de la société civile. Lors d’une deuxième vague, on demande aux particuliers de signer le pacte s’ils le souhaitent. Puis, entre le 15 mars et le 15 avril prochains, nous irons devant les candidats à la présidentielle », précise-t-il. Pour l’heure, un millier de personnes a signé le pacte. Des parrains ont aussi rejoint le collectif. Parmi eux, des « locomotives » comme Yann Arthus Bertrand, afin de donner plus de visibilité au projet.

« Plus de jardins n’est pas anodin dans la vie de la cité », insiste M. My, pour qui, même si « d’autres sujets comme le logement ou l’emploi sont plus importants, les jardins ne doivent pas être négligés ». « Ils apportent une qualité de vie à la communauté et peuvent être créateurs d’emplois », résume-t-il.

« Placer les jardins dans l’agenda politique et organiser en septembre les premières assises nationales du jardin » seront les prochaines grandes étapes de l’UPJ, rapporte son directeur général, convaincu que « plus on sera, plus on sera convaincant auprès du futur président ». Dans bien des cas, l’union fait la force. Celui des jardins ne fait certainement pas exception.

Si vous aimez cet article, partagez le !

ENCORE PLUS DE PESTICIDES DANS L’EAU DU ROBINET !

En catimini, le ministère de la Santé a décidé récemment de multiplier par 5 la concentration maximale autorisée pour les pesticides dans l’eau du robinet. Désormais à consommer avec modération…

C’est l’association Générations Futures, ONG spécialisée dans la question des pesticides, qui a levé le lièvre le 7 février 2012, dans une indifférence médiatique totale.

Depuis 1998, un avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) tenait lieu de réglementation. Dans une transposition quelque peu olé-olé de la directive européenne 98/83, le CSHPF avait en effet décidé que l’eau ne devait « pas être utilisée, ni pour la boisson, ni pour la préparation des aliments » si un pesticide s’y trouvait à une quantité supérieure à 20% d’une valeur répondant au doux nom de « valeur sanitaire maximale ». Une interprétation qui dépassait déjà largement les normes européennes.

La « nouveauté », c’est qu’une instruction de la Direction Générale de la Santé (DGS, dépendant du ministère de la Santé), passée totalement inaperçue jusque là, a tout chamboulé. Sans tambour ni trompette, le ministère s’est donc jeté à l’eau et a décidé de porter les « seuils de potabilité » à 100% de la VMax. Soit une multiplication par 5 des seuils en vigueur ! 

« Autrement dit : on va tolérer dans de très nombreuses localités des quantités de pesticides dans l’eau 5 fois plus importantes!«  déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. Ainsi pour un pesticide comme le folpet, pourtant classé cancérigène probable aux Etats-Unis, on va maintenant tolérer jusqu’à 300 μg/l pendant plus d’un mois alors qu’auparavant on ne pouvait dépasser les 60 μg/l pendant la même durée !

Autre conséquence de cette nouvelle mesure sanitaire : la baisse artificielle du nombre de personnes concernées par une présence excessive de pesticides nécessitant une restriction d’utilisation de l’eau. On est ainsi passé de 34 300 personnes touchées par ces restrictions en 2009 à une estimation de 8 939, selon les chiffres du ministère…

« Cette amélioration en trompe l’oeil n’est due qu’à une manipulation des valeurs de pesticides acceptées dans l’eau et pas à une véritable amélioration de la situation » proteste François Veillerette qui voit là « la preuve que les autorités publiques ont renoncé à améliorer la situation en changeant les pratiques agricoles en profondeur mais préfèrent changer les graduations du thermomètre que de faire vraiment baisser la fièvre !« …

Et bientôt, au fil de l’eau, il suffira d’arroser son jardin pour le désherber ? On n’arrête pas le progrès…

Si vous aimez cet article, partagez le !

PESTICIDES : UNE MALADIE PROFESSIONNELLE ?

Une vingtaine de personnes atteintes de maladies dues selon elles aux pesticides ont manifesté au Salon de l’Agriculture pour demander le classement de ces affections en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.

« L’objectif est de montrer qu’il y a plus de victimes que ce que l’on pense », a expliqué Paul François, président de l’association Phyto-Victimes, et protagoniste d’une première judiciaire en France face au leader mondial de l’agrochimie Monsanto.

Relisez nos articles du 23 septembre 2011, du 02 janvier 2012, du 12 janvier 2012, ainsi que du 25 janvier 2012.

Si vous aimez cet article, partagez le !

DES GRAINES GELÉES DEPUIS 32000 ANS PRENNENT VIE

Après 32 000 ans passés dans le permafrost sibérien, des graines de Silene stenophylla ont pris racine.

Des chercheurs russes ont réussi à faire renaître une petite plante à fleurs blanches, la Silene stenophylla, à partir de graines qui étaient restées prisonnières du pergélisol en Sibérie depuis plus de 30.000 ans. Les scientifiques doivent apparemment leur découverte à des… écureuils :

Les écureuils ont creusé le sol gelé pour construire leurs terriers, qui sont de la taille d’un ballon de foot, ils ont d’abord mis les graines dans le foin puis dans de la fourrure animale pour en faire une chambre de stockage parfaite.

Les terriers, dont certains contiennent plus de 600.000 graines et fruits restés gelés en permanence à -7°C, se trouvent à 38 mètres en dessous des couches de glace contenant des os de grands mammifères comme le mammouth ou le rhinocéros laineux.

Le New York Times explique que les chercheurs russes ont pris des cellules du placenta, la matière qui produit les graines du fruit, ils ont ensuite décongelé les cellules, les ont fait se développer jusqu’à ce qu’elles deviennent de jeunes pousses, avant de les planter en laboratoire. Cette procédure de clonage a donné naissance à 36 plantes à partir des placentas de trois fruits.

Un an plus tard, les plantes adultes ont donné des fleurs qui ont été pollinisées avec du pollen découvert dans les terriers à côté des graines et qui ont ainsi donné des fruits.

Cette manipulation expliquée dans un article des Actes de l’Académie nationale des sciences, prouve que le pergélisol est une réserve naturelle pour des formes de vies anciennes ou ayant disparues et qu’une prouesse de ce type n’est sûrement pas la dernière.

La Silene stenophylla est la plus vieille plante à avoir été ainsi régénérée, elle pousse toujours en Sibérie mais sous une forme différente de cette espèce archaïque qui a ses propres caractéristiques.

Avant elle, le record était détenu par un palmier-dattier ressuscité à partir d’une graine vieille de 2.000 ans et récupérée dans une ancienne forteresse en Israël.

Si vous aimez cet article, partagez le !

LE PARC MARIN DES GLORIEUSES

Nous vous parlions le 6 décembre dernier de la création de nouveaux parcs marins en France…

La France a signé hier le décret entérinant la création d’un nouveau parc naturel marin situé dans l’océan Indien : il s’agit du parc naturel des Glorieuses

Une douzaine de mammifères marins, des requins de récifs et pélagiques, des raies, des oiseaux marins… Le parc naturel des Glorieuses recueille quantité d’espèces vulnérables et qui seront donc désormais protégées.

S’étendant sur 43 000 kilomètres carrées, soit la superficie de l’Aquitaine, il se situe sur l’archipel des Glorieuses et sur les îles Éparses, à la limite du canal du Mozambique, au nord de Madagascar.  Si l’on prend en compte son voisin le parc naturel marin de Mayotte, créé il y a deux ans, l’écosystème marin est désormais « sanctuarisé » sur 110 000 kilomètres carrés, c’est-à-dire la plus grande zone maritime protégée au monde. Les moyens d’actions alloués aux deux parcs seront communs, mais leur gestion administrative est séparée, le parc des Glorieuses étant dépendant des Terres australes et antarctiques françaises.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a sur sa liste rouge 10 espèces établies au sein du parc national des Glorieuses,  tandis que 33 figurent dans celle dressée par la Convention sur le Commerce International des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES).

Les missions scientifiques qui ont pu se rendre sur place ont quant à elles recensé un millier d’espèces, dont 150 espèces de cnidaires (méduses, coraux et anémones de mer). Les récifs de coraux sont aussi l’habitat de 349 espèces de poissons. Or, si la présence humaine n’est pas permanente sur ce site, les activités anthropiques se sont tout de même traduites par une pression écologique que les autorités se devaient de prendre en considération. Bien que les joyaux qu’abrite la zone protégée soient encore relativement peu connus, les experts s’accordent en effet à dire qu’elle abrite une biodiversité très riche. La création du parc permettra de faire d’une pierre deux coups, ouvrant la voie vers des investigations scientifiques approfondies.

Les autorités du parc se sont alliées aux pêcheurs, à des ONG et à des experts pour assurer une pêche durable. Le ministère de l’Écologie a de plus affirmé vouloir favoriser le tourisme durable dans la région.

La création du Parc marin des Glorieuses est intrinsèquement liée au Grenelle de l’Environnement, qui prévoit que 20 % de l’espace maritime français soit protégé d’ici 2020. En conséquence, deux autres parcs naturels verront le jour cette année, celui des estuaires picards et de la mer d’Opale (Pas-de-Calais) et celui situé dans les pertuis charentais et girondins. L’écologie a beau avoir quasiment disparu des écrans radars, le processus national de renforcement de la protection de la biodiversité se poursuit.

Si vous aimez cet article, partagez le !

L’AGRICULTURE CONSOMME 92 % DE L’EAU DOUCE UTILISÉE DANS LE MONDE

Un pourcentage ahurissant, alors que dans le même temps de nombreuses populations pâtissent d’une raréfaction des ressources en eau douce.

Autre donnée sans équivoque : à eux seuls, trois États pèsent 38 % de la consommation mondiale : la Chine, l’Inde et les États-Unis.

Si les deux premières sont, de loin, les pays les plus peuplés au monde, et qu’il serait à ce titre injuste de leur jeter la pierre, l’Oncle Sam – 5 % de la population mondiale « seulement » – aurait de son côté intérêt à s’interroger sur sa présence dans le trio de tête. Selon l’étude, un Américain lambda consomme en effet assez d’eau chaque année pour remplir… une piscine olympique ! La consommation moyenne d’eau douce par habitant et par an atteint 2842 mètres cube de l’autre côté de l’Atlantique, soit plus du double de la moyenne mondiale.

D’un point de purement agricole, une analyse de l’ONU a révélé qu’il faut environ 5300 litres d’eau pour faire pousser et traiter 1 dollar (environ 75 centimes d’euro) de céréales ! Un volume d’eau considérable mais qui n’est pas apparent lorsqu’on regarde un sac de céréales dans un rayon de magasin.

Paradoxalement, le fait que l’agriculture constitue une grande part de l’eau utilisée dans le monde donne à penser que l’Homme pourrait réduire la consommation totale d’eau. Améliorer l’efficacité de l’irrigation pourrait par exemple permettre une meilleure utilisation de l’eau de surface provenant des précipitations et de diminuer la dépendance aux pompages non-durables de l’eau dans les nappes phréatiques.

De quoi conforter les associations de protection de l’environnement, qui plaident pour un autre modèle agricole et pour un changement des comportements alimentaires.

Si vous aimez cet article, partagez le !

18000 NOUVELLES ESPÈCES

18000 nouvelles espèces ont découvertes dans le monde en 2011.

Si la moisson est bonne, c’est notamment grâce aux expéditions naturalistes dans des milieux reculés comme l’amont du Mékong, en Asie du Sud-Est.

Un requin nain, une tortue des sables, des limaces de mer multicolores… En 2011, près de 18 000 nouvelles espèces sont venues s’ajouter au quelques 1,9 million d’animaux et végétaux déjà recensés. A elle seule, en 2011, l’Académie des sciences de Californie a répertorié près de 130 nouveaux animaux, principalement des arthropodes : insectes, crustacés, etc.

Philippe Bouchet, zoologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), précise : « Découvrir et décrire des espèces inconnues est un écho positif, dans un contexte environnemental où on n’entend que des mauvaises nouvelles. Ça montre que la Terre vaut la peine qu’on s’intéresse à elle. »

Si vous aimez cet article, partagez le !

LA SURPÊCHE TUE LES OISEAUX

Voilà près d’une quinzaine d’années que les océanographes tirent la sonnette d’alarme : les pêcheries industrielles attrapent trop de poissons et les chaluts dévastent les fonds marins. La pêche n’est pas «durable».

Autrement dit, les pêcheurs scient la branche sur laquelle ils assoient leur activité. Aucune zone des océans n’est épargnée. Si les captures continuent au rythme actuel, les pêcheurs ne ramèneront bientôt plus dans leurs filets que des méduses ou des crevettes. Les conséquences pour l’ensemble du milieu marin sont multiples et partout déjà perceptibles.

Les poissons ne sont pas les seuls victimes de la surpêche : les oiseaux de mer en souffrent aussi.

Selon une étude internationale pilotée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et menée sur sept écosystèmes marins à travers le monde et 14 espèces d’oiseaux côtiers, les oiseaux prélèvent autant de poissons que les marins : environ 80 millions de tonnes par an. Utilisés pour la production de farines et d’huiles pour l’aquaculture, les petits poissons côtiers (sardines, anchois, harengs et capelans) représentent plus de 30% des prises mondiales aujourd’hui. Et justement, les Fous de Bassan, sternes, macareux, mouettes, manchots, etc. se nourrissent principalement de ces poissons… qui sont victimes de surpêche.

Il suffit que les stocks de ces poissons déclinent d’un tiers pour observer un véritable écroulement de la capacité de reproduction des oiseaux de mer en question. En bout de chaîne, c’est l’équilibre de tout l’écosystème qui est menacé. Ce constat est valable universellement : de l’Arctique à l’Antarctique et de l’Atlantique au Pacifique, lorsque l’abondance de poissons diminue, les oiseaux marins cessent de se reproduire.

Les travaux de l’IRD sont précieux et offrent enfin un chiffre de référence pour une gestion durable des pêches, en vue de préserver ces populations d’oiseaux, souvent en danger, et de maintenir la bonne santé des milieux marins. 

Il existe d’autres rapports tout aussi instructifs dénonçant les effets particulièrement néfastes de la surprêche. Je vous conseille ainsi la lecture du rapport intitulé « Marée amère – pour une gestion durable de la pêche » ou bien encore le rapport sur la pêche illégale publiée par Greenpeace.

Si vous aimez cet article, partagez le !

INVASION D’ESCARGOTS GÉANTS

Après le python, les habitants de Miami doivent faire face à un nouvel envahisseur : l’escargot géant d’Afrique. A côté d’eux, les petits gris et autres escargots de Bourgogne, qui grignotent les salades des potagers européens, passeraient pour des petits joueurs. Alors que l’animal menace l’agriculture de la région, des mesures d’éradication sont déjà en place.

Ils sèment la terreur à Miami. Envahissent les jardins et les parcs de la plus grande ville de Floride. Les escargots débarquent, et ils sont énormes. Jusqu’à 20 centimètres de long (la longueur d’une main d’adulte) et 10 centimètres de diamètre. Autant dire qu’ils tiennent à peine dans la main. Actuellement à pied d’œuvre, les inspecteurs du Département de l’Agriculture de Floride ont capturé pas moins de trente-cinq mille escargots géants depuis le début de l’invasion, en septembre dernier. Une habitante de la ville assiégée en aurait même délogé 583 de son jardin ! Mais malgré les efforts déployés pour les intercepter, les escargots se sont rapidement propagés et ont envahi 12 autres zones de la région.

Les gastéropodes ont été identifiés comme étant des escargots géants d’Afrique. Nul ne sait comment ils sont arrivés ici, mais ce n’est pas une première : l’animal aurait déjà envahi Miami par le passé, ainsi que la Martinique et la Guadeloupe. Le problème, et l’explication de cette rapide propagation, réside dans l’extraordinaire capacité de reproduction de ces animaux. Outre une très longue espérance de vie, l’escargot géant peut en effet pondre 1200 œufs par an.

Mais en plus des désagréments liés à leur passage (filets de baves et autres excréments envahissent les jardins), les escargots géants d’Afrique seraient également dangereux. A travers la présence d’un petit parasite, leur bave pourrait ainsi transmettre une forme non-mortelle de méningite, mais provoquant de violents maux de ventre. Ils représentent aussi une menace pour l’agriculture qui inquiète les autorités.

« S’ils s’installaient pour de bon, ils pourraient dévaster l’agriculture », a mis en garde le porte-parole du Département de l’Agriculture de Floride, sachant que le secteur primaire constitue dans l’Etat la deuxième activité économique après le tourisme. Pas moins de 500 types de plantes et de fruits sont exposés, et les gastéropodes se nourrissent également de l’enduit des murs des maisons, d’où ils puisent le calcium nécessaire à la solidification de leur coquille.

Un programme d’élimination a donc été mis en place pour débarrasser Miami de ses nuisibles. Une fois capturés, les escargots sont tués. Si un contrôle de leur prolifération est indéniablement nécessaire, les méthodes employées sont cependant discutables sur le plan moral, les animaux étant plongés dans de l’alcool ou placés dans de la glace afin qu’ils meurent d’hypothermie.

Et alors qu’ils sont exterminés aux Etats-Unis, les escargots géants sont élevés en Afrique, prisés qu’ils sont pour leurs protéines, et le fer et calcium qu’ils contiennent. Leur sort varie donc du tout au tout suivant de quel côté de l’Atlantique ils se trouvent. 

Si vous aimez cet article, partagez le !