GRAND TETRAS CONTRE STATION DE SKI = 1 – 0

Symbole de nos forêts sauvages et plus grand galliforme sauvage de montagne en Europe, le magnifique Grand Tétras (ou grand coq de bruyère) a gagné en Ariège.

L’extension de la station de ski « Mijanès » n’aura pas lieu. Le Tribunal de Toulouse a estimé qu’une partie du projet aurait un impact négatif sur la population de ces oiseaux forestiers de montagne, dont l’espèce est déjà classée vulnérable par l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN). A la fois extrêmement farouche et vulnérable, le Grand Tétras subsiste en France dans les Pyrénées, les Vosges, le Jura et les Cévennes après avoir disparu il y a peu dans les Alpes.

Le téléski et les trois nouvelles pistes ne verront donc pas le jour et permettra ainsi d’épargner la zone d’hivernage du Grand Tétras, les activités de loisir hivernales étant l’une des causes majeures de sa disparition.

A la stupeur de toutes les associations environnementales, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a permis, à la suite d’une récente rencontre de ce dernier avec les chasseurs, la poursuite de la chasse au Grand Tétras. Un cadeau totalement « illégal » en raison de son statut d’espèce en danger… La justice rétablira sans aucun doute cette hérésie à l’issue des prochaines élections présidentielles.

Si vous désirez en savoir un peu plus sur le Grand Tétras, procurez-vous le très beau livre de Jacques Rime intitulé simplement « Grand Tétras ».

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CONSOMMER DES FRUITS & LÉGUMES BIO DE SAISON

A l’heure où une salade verte et des tomates en plein hiver ne choquent plus personne, il est temps de réapprendre le rythme naturel des saisons !

Les rayons des supermarchés regorgent de fruits et légumes en provenance des quatre coins de la planète et nous pouvons consommer à n’importe quelle saison. C’est bien là le problème ! En achetant des fruits et légumes importés de l’autre bout de la planète, c’est surtout l’énergie globale nécessaire à leur transport que l’on consomme.

Il n’est nul besoin de rappeler que consommer des fruits et légumes est essentiel pour notre santé. On oublie simplement qu’ils répondent à un besoin de saison et que les méthodes de conservation restent déterminantes pour les bienfaits qu’ils vont apporter. Alors, manger des fruits et légumes de saison c’est bien et s’ils sont locaux c’est encore mieux. On est assurés que la culture s’est faite dans le respect du rythme naturel des saisons, (ce qui élimine les cultures sous serres dispendieuses d’énergie et de produits phytosanitaires) tout en contribuant au maintien de la biodiversité végétale : rose de berne, panais, amarante comptent parmi les variétés anciennes que vous découvrirez dans les magasins spécialisés.

Choisir des produits de qualité, au bon moment et au meilleur prix, c’est croquer les fraises en mai,  profiter des aubergines en août, ne pas rater les châtaignes en octobre et apprécier les oranges en décembre !

Pourquoi favoriser les fruits et légumes bio de saison ?

Pour leur goût : Ils arrivent à maturité naturellement et leur saveur ne peut pas être égalée par les fruits et légumes mûris après cueillette.

Pour notre santé : Les fruits et légumes hors saison mûrissent en général durant le transport et arrivent dans l’assiette du consommateur après avoir perdu près de 70% de leurs vitamines. De plus, la durée de vie de ces fruits est prolongée par irradiation. Ce procédé est inquiétant quand on sait que ce processus diminue scientifiquement la fertilité et la durée de vie.

Pour leur prix : transporter des fruits et légumes coûte cher et les prix s’en ressentent à l’achat. Un fruit ou un légume de saison vous coûtera donc en moyenne 2 fois moins cher. Les produits bio étant sensiblement plus chers, on prend généralement garde à ne consommer que ce que l’on a besoin, en évitant ainsi un éventuel gâchis !

Pour notre planète : Moins de transport égal moins de pollution et plus de respect de la nature et des saisons pour la culture des végétaux. C’est aussi limiter l’utilisation excessive des engrais et pesticides.

Convaincus ? C’est le moment de jeter un œil aux légumes et fruits de saison et de vous régaler en découvrant  de nouvelles saveurs… Lors de votre prochain séjour au Relais du Vert Bois, n’hésitez pas non plus à vous rendre à la Biocoop de Louviers où vous serez certain de trouver les meilleurs fruits et légumes de saison. Enfin, pour savoir quels fruits et légumes sont à consommer en fonction des saisons, découvrez les liens internet suivants :
- Les fruits & Légumes de l’hiver
- Les fruits & Légumes du printemps
- Les fruits & Légumes de l’été
- Les fruits & Légumes de l’automne 

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ATTENTION A L’OR DE LA SAINT VALENTIN !

A la veille de la Saint-Valentin, tandis que les ventes de bijoux en or s’apprêtent à connaître un pic, le WWF souhaite rappeler les conséquences dramatiques générées par l’extraction illégale de ce métal précieux.

Et la France n’est pas épargnée. L’un de nos départements, la Guyane, subit de plein fouet les effets de cette exploitation clandestine : accumulation de mercure dans les cours d’eau contaminant toute la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme, structuration de véritables filières d’immigration sauvages et développement de réseaux de prostitution, de trafics (armes et drogues) et de délinquance…

Le saviez-vous ? 4000 hectares du Parc National Amazonien ont été déforestés et des dizaines de kms de cours d’eau sont régulièrement souillés par les activités d’orpaillage clandestin
. Des études réalisées sur les cheveux des populations locales ont fait apparaître dans 30% des cas des taux de mercure supérieurs au seuil sanitaire maximal fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
.  Le mois dernier, en pleine visite présidentielle, une fusillade a provoqué la mort de 6 personnes sur Dorlin, un site d’orpaillage clandestin.

Le WWF a interviewé un échantillon représentatif des acteurs de l’industrie de la bijouterie, grâce à l’appui de l’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles (BJOP), la fédération nationale des horlogers, bijoutiers, joailliers et orfèvres (HBJO) et le Syndicat Saint Eloi. Fabricants, distributeurs et affineurs ont tous un point commun : ils achètent l’or sans toujours connaitre son origine.

Devant l’absence de moyens de contrôle adaptés, l’or illégal peut encore infiltrer la filière légale de transformation et de distribution de l’or. Face à ce constat alarmant, le 14 février 2010, à l’occasion de la Saint-Valentin, le WWF-France a lancé sa campagne « Non à l’or illégal ».

Deux ans plus tard, le combat continue… Si vous avez envie d’en savoir un peu plus, rejoignez la campagne WWF « Non à l’or illégal » !

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LES VERGERS FRANÇAIS EN REGRESSION

Les vergers français ont perdu près d’un cinquième de leur surface totale en dix ans tandis qu’un tiers des exploitations fruitières a disparu. 

Noyers et kiwis sont devenus le deuxième verger de l’Hexagone après les pommiers.

Quasiment tous les types de vergers ont vu leur superficie se réduire depuis 10 ans, avec pour résultat une baisse de 17% de la superficie totale plantée d’arbres fruitiersLes pêches et les poires sont les plus touchées. Leurs vergers ont fondu respectivement de près de la moitié en dix ans.

Les pommiers, qui constituent le premier verger de France en termes de superficie, sont également concernés. En dix ans, leur superficie s’est réduite de 20%. En 2010, les pommes occupaient toujours la tête du classement de la production, avec 60% des volumes. Prunes et abricots sont un peu moins affectés…

Seuls vergers à échapper au mouvement général : ceux de noix et de kiwis. Les superficies cultivées de noyers ont même augmenté d’un quart en dix ans au niveau national, devenant le deuxième verger de France, avec environ 20.000 hectares. Près de 50% de cette surface se trouvent en Rhône-Alpes.  

La production de noix est l’un des rares secteurs fruitiers pour lequel le marché est porteur avec des débouchés au niveau national et qui progressent également au niveau européen.

Les surfaces consacrées au kiwi sont restées stables, diminuant autour de la Méditerranée et en Corse mais augmentant dans le Sud-Ouest.

Les producteurs de fruits, en particulier de pêches, ont vécu une année 2011 difficile, le mauvais temps estival ayant découragé la consommation alors que la récolte avait été très abondante. Même si les quantités produites ont tendance à diminuer depuis 20 ans, la France était en 2009 le troisième producteur de fruits en Europe, derrière l’Espagne et l’Italie, selon le ministère de l’Agriculture.

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MAIN BASSE SUR LES TERRES AGRICOLES

Dans son récent rapport Terres et Pouvoirs, l’ONG Oxfam révèle qu’en 2011, 227 millions d’hectares ont été vendus, loués ou concédés dans le cadre de transactions foncières par des investisseurs internationaux.

Jusque là rien de surprenant sauf que…pour une large partie ces transactions sont illégales et sont en fait des accaparements de terres qui bafouent les droits et besoins des populations locales concernées. Sans consultation préalable, dédommagement ni voie de recours, ces dernières se voient ainsi privées de logement et de terre où cultiver de quoi se nourrir et gagner leur vie…

La moitié de ces accaparements représentant une surface quasi équivalente à celle de l’Allemagne concerne l’Afrique, le reste étant partagé entre l’Amérique du Sud, l’Océanie et…l’Europe ! En Ouganda par exemple, quelques 22 500 personnes ont ainsi perdu leur toit et leurs terres pour faire place à une compagnie forestière britannique – la New Forests Company.

L’ONG souligne que cette situation risque de se détériorer sous la pression combinée de la demande croissante de denrées alimentaires, de l’accélération du changement climatique, de la raréfaction des ressources en eau, du développement des cultures non alimentaires telles que les agrocarburants ou la spéculation sur le foncier.

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L’UNIVERS DES CHAMPIGNONS

Plusieurs dizaines d’espèces nouvelles de champignons sont toujours répertoriées chaque année en France. La mycologie est la science qui a pour objet l’étude des champignons. Mycologue est le nom donné au botaniste qui étudie les champignons.

Régis Courtecuisse, président de la Société Mycologique de France, aime également à rappeler que les champignons sont des organismes indispensables aux écosystèmes : ils décomposent la matière organique et établissent des relations de symbiose avec les arbres. Autrement dit…sans eux pas de forêt !

Sur un total potentiel de 30 000 espèces de champignons, 15 000 ont déjà été recensées dans un inventaire national auquel participent environ 250 associations regroupées au sein de fédérations régionales.

Un champignon est un être vivant particulier : ni végétal, ni animal. Les biologistes ont donc dû former un groupe particulier où classer les champignons : le règne fongique. Le champignon a donc des caractéristiques qui le rapproche tantôt des animaux, tantôt des végétaux.

Le champignon ressemble aux végétaux parce qu’il vit fixé sur un support et ne se déplace pas. Toutefois, il est différent des végétaux parce qu’il ne possède ni racines, ni tiges, ni feuilles, ni sève. Contrairement aux végétaux, les champignons ne possèdent pas la chlorophylle qui permet d’utiliser l’énergie solaire. Les champignons sont donc incapables de fabriquer leur propre matière organique à partir d’eau, de sels minéraux et du gaz carbonique de l’air. Si certains champignons ont un chapeau de couleur verte, c’est que cette coloration est générée par la présence de substances chimiques comme des sels de cuivre par exemple.

Le champignon ressemble aux animaux : pour se nourrir, il doit trouver de la matière organique vivante (champignons parasites), morte, en décomposition (champignons saprophytes) ou partager celle-ci solidairement avec une autre plante (champignons mycorhiziens) ou avec une algue (lichens).

La plupart des champignons n’ont pas d’intérêt culinaire ou sont toxiques, mais certaines espèces comestibles sont très recherchées pour leur saveur : le cèpe de Bordeaux, la truffe noire, l’oronge, etc. Le ramassage des champignons, activité encore vivace et populaire, constitue une subsistance des systèmes socio-économiques de cueillette. Celle-ci n’est pas sans risques car diverses espèces sont toxiques, voire mortellement vénéneuses, à l’origine de mycétisme, empoisonnement par méconnaissance des champignons.

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POUR SARKOZY, LES CHASSEURS SONT DES SCIENTIFIQUES

Chacun sait que la meilleure façon d’étudier scientifiquement un animal, c’est de le tuer. Et que sa mise à mort, tâche très délicate, ne peut être confiée qu’à un chasseur, esprit scientifique par excellence. Heureusement, notre président Nicolas Sarkozy s’en est soudainement rappelé, hier, lorsqu’il a demandé en toute urgence à la ministre de l’Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet de prendre un arrêté autorisant la chasse des oies « aux fins d’études scientifiques » du 1er au 10 février 2012.

Il était temps. La science française a failli passer à côté de grandes découvertes biologiques par la faute d’un Conseil d’État qui avait demandé au gouvernement de fixer la fermeture de la chasse aux oies au 31 janvier. Mais comment ose-t-on ainsi vouloir obstruer l’avancement de la science française ? Il y a pourtant l’exemple japonais qui crève les yeux. Voilà de nombreuses années que la science des baleines avance à pas de géant grâce à leur chasse scientifique qui sacrifie un millier de cétacés chaque année. Enfin… qui devrait, car cet arriéré de Capitaine Paul Watson de Sea Shepherd s’entête à leur couper la vague sous le pied.

Ce n’est pas tout, le gouvernement français vient également de décider l’abrogation des moratoires sur la chasse au courlis cendré et à l’eider à duvet, deux espèces en si mauvais état de conservation qu’elles sont classées sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Sans doute que, là encore, le sacrifice de ces oiseaux est rendu nécessaire par la curiosité scientifique. Et sans doute encore y avait-il urgence puisque l’État n’a même pas pris le temps de demander une évaluation scientifique au GEOC (Groupe d’experts sur les oiseaux et leur chasse), créé à la suite de la table ronde sur la chasse en 2008. Enfin, à la suite d’une récente rencontre avec les chasseurs à L’Élysée, Nicolas Sarkozy s’est engagé à rouvrir prochainement la chasse au grand tétras. Décidément, la France vise le prix Nobel en matière de recherche ornithologique. Ou en sciences électorales…

Mais pourquoi se limiter à la chasse aux oiseaux ? La France possède une biodiversité formidable qui pourrait faire progresser la science comme jamais. Modestement, voici ma proposition de nouvelles chasses scientifiques qui pourraient, par le plus grand des hasards, arranger chasseurs et éleveurs. Les chasses au loup et à l’ours pour étudier la digestion carnée. La chasse aux oiseaux de proie pour étudier le vol plané. La chasse à la tortue pour étudier les motivations d’un SDF. Mais aussi la pêche scientifique à l’anguille pour comprendre la mentalité d’une migrante. Il paraît que le Collège de France se tâterait pour créer une chaire de chasse scientifique…

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VIVRE SANS HUILE DE PALME

L’huile de palme, huile végétale extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, a un très faible coût de production (deux fois moindre que l’huile de colza, par exemple). Résultat : elle est présente dans un produit sur dix dans les rayons des supermarchés… une véritable catastrophe pour la santé et l’environnement.

Riche en acides gras saturés (trois fois plus que dans l’huile de tournesol), l’huile de palme est en effet d’abord dangereuse pour la santé : cholestérol, obésité, maladies cardio-vasculaires et cancers sont parmi les principaux risques auxquels vous vous exposez en cas de consommation trop fréquente.

Mais ce n’est pas le seul inconvénient de ce végétal : sa culture est aussi responsable d’une déforestation massive, notamment en Asie (la Malaisie et l’Indonésie représentent 85 % de la production mondiale), extrêmement nuisible pour le climat. Sans parler du désastre pour la faune : selon l’association Les Amis de la Terre, la production d’huile de palme pourrait causer l’extinction des grands singes d’Asie comme les orangs-outans d’ici une dizaine d’années.

Agé de 25 ans, Adrien Gontier a lancé un pari en juillet 2010, s’engageant pendant un an à ne plus consommer de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés, aussi bien dans le domaine alimentaire que celui de l’hygiène et de l’entretien ménager. Ses motivations sont tout à la fois d’ordre sanitaire, éthique et écologique.

Sur son blog Internet, Adrien partage les obstacles qu’il rencontre pour bannir de son quotidien l’huile de palme. De fait, de nombreux industriels la dissimulent dans la liste des composants des produits en lui attribuant des mentions telles que huile ou graisse végétale, ou en la transformant en divers noms chimiques (Lauryl sulfate sodium…).

D’après l’ONG les Amis de la Terre, environ un produit de grande surface sur 10 contient de l’huile de palme. Pour aider le public à s’y retrouver, l’auteur du blog a ainsi dressé une liste évolutive des marques recourant à l’huile de palme, fruit de ses propres expériences. Dès lors, les volontaires souhaitant lui emboîter le pas peuvent se familiariser avec les marques de biscuits, plats surgelés, produits laitiers mais aussi produits d’entretien et d’hygiène abritant l’insidieuse huile de palme.

Relisez notre article du 7 Octobre 2011 consacré aux méfaits de l’huile de palme…Vous pourrez y revoir « Green », un film  magnifique, terrifiant et bouleversant. Magnifique : vous y verrez une belle nature, verte et accueillante, des animaux libres et innocents. Terrifiant et bouleversant : vous y verrez une nature brutalisée, écorchée, vidée, des animaux errants, affamés, et prisonniers.

 

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LORSQUE STUPIDITÉ RIME AVEC IGNORANCE

Le 25 janvier dernier, des agriculteurs sont venus manifester devant la préfecture d’Arras pour dénoncer la prolifération d’espèces causant des dégâts aux cultures, notamment les rats musqués et les lapins de garenne.

Certains agriculteurs demandent le retour à l’utilisation de produits chimiques comme la bromadiolone, pour empoisonner légalement les espèces qui posent des problèmes à l’agriculture. L’inefficacité et les dangers de cette méthode sont reconnus. Cet anticoagulant puissant provoque l’intoxication directe (ingestion des appâts) ou indirecte (ingestion des cadavres) de nombreuses espèces, entraînant des répercussions en cascade sur une faune déjà fragilisée par les activités humaines.

En novembre 2011, 14 cadavres de milans royaux et 8 cadavres de buses variables ont ainsi été retrouvés dans le Puy-de-Dôme, sur des parcelles traitées avec ce produit chimique. Face à cette hécatombe, le préfet du Puy-de-Dôme a interdit, le 8 décembre 2011, l’utilisation de la bromadiolone sur les 22 communes du département abritant des dortoirs de milans royaux, rapaces protégés rares. Le préfet a également décidé de déclasser temporairement le renard et les mustélidés de la liste des « nuisibles ».

Ces prédateurs naturels jouent en effet un rôle incontestable de régulation des rongeurs et micromammifères.

La gestion de ces espèces dans le Pas-de-Calais est catastrophique : renard, martre, putois et belette sont classés « nuisibles » et massivement détruits, alors qu’ils constituent les prédateurs naturels des rongeurs. Ce constat a d’ailleurs motivé  l’ASPAS à déposer un recours contre ce classement incohérent auprès du Tribunal administratif de Lille.

À titre d’illustration, un renard consomme 3 à 6000 rongeurs par an. Chaque année 5000 renards sont détruits dans le département du Pas-de Calais. Le calcul est éloquent : ce sont des millions de rongeurs qui échappent chaque année à une prédation naturelle ! 

Par ailleurs, le lapin est un gibier très prisé par les chasseurs qui entretiennent ses populations pour favoriser la poursuite de leur loisir. Des associations spécialisées dans la défense de ce petit gibier oeuvrent ainsi dans le Pas-de-Calais avec comme objectif   »de développer le lapin sur l’ensemble du département, petit gibier de base par excellence »… Les agriculteurs se trompent probablement de responsables !

Cette semaine, l’ASPAS a demandé instamment de refuser la lutte chimique aux conséquences catastrophiques sur la chaine alimentaire et de retirer de la liste des « nuisibles » renard, martre, putois et belette sur toutes les communes qui se plaignent des dégâts dûs aux rongeurs. Cette mesure représente le seul moyen efficace, naturel et gratuit pour lutter contre les dégâts causés aux cultures.

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DES ELEPHANTS EN AUSTRALIE ?

Introduire des éléphants en Australie pourrait permettre d’enrayer la prolifération d’une herbe d’origine africaine responsable de feux de brousse dévastateurs, suggère David Bowman, biologiste spécialisé dans les changements environnementaux à l’Université de Tasmanie, dans la prestigieuse revue scientifique Nature.

L’une des principales sources de carburant pour les feux de forêts dans les climats tropicaux humides, c’est « herbe de Gambie » (Andropogon gayanus), une herbe africaine géante qui a envahi les savanes du Nord de l’Australie. Trop grande pour que les herbivores marsupiaux, tels les kangourous et les wallabies, s’en nourrissent et pas assez appétente pour que les bovins d’élevage ou les buffles ne consomment cette graminée géante qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres de hauteur.

Elle sèche donc durant la saison sèche et alimente les gigantesques incendies qui sévissent chaque année en Australie.

« Mais l’herbe de Gambie est un repas de choix pour les éléphants ou les rhinocéros », observe David Bowman, qui suggère de réfléchir à la possibilité d’introduire ces espèces africaines sauvages en Australie tout en reconnaissant que l’idée peut sembler étrange de prime abord. Mais les seules autres méthodes pouvant vraisemblablement combattre l’herbe de Gambie impliquent d’utiliser des substances chimiques ou de débroussailler physiquement le pays, ce qui détruirait l’habitat naturel…

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