Promeneurs, randonneurs, cueilleurs de champignons, cyclistes, joggeurs, cavaliers et tous les amoureux de la nature en général, nous avons tous fait le même constat : de septembre à février, les forêts nous sont confisquées au profit d’une infime minorité représentant moins de 3% de la population française et qu’on appelle « chasseurs »… Durant cette période, et sur tout le territoire, ces mêmes chasseurs interdisent les chemins, posent des pancartes menaçantes, n’hésitent pas à agresser verbalement et physiquement les autres usagers de la nature, sans aucun esprit de partage ni de respect.
Promulgué sans faire de bruit, le décret n°2010-603 du code l’environnement français daté du 4 juin 2010, institue une contravention pour obstruction à un acte de chasse. En clair, les individus tentant d’empêcher ou de perturber des actes de chasse se verront gratifiés d’une amende de 1500 €. Une position tout à fait archaïque, qui s’inscrit dans un courant passéiste favorisant, entre autres choses, la pratique barbare de la vénerie.
La vénerie est le terme savant désignant « la chasse à courre », qui a été abolie par la Révolution et rétablie, en même temps que l’esclavage, par Napoléon. Elle suit un cérémonial du matin jusqu’au soir très codifié, qui assure son cachet « traditionaliste ». A l’aube, un petit groupe part observer les traces d’animaux puis transmet les informations récoltées au maître d’équipage qui décide de l’animal qui sera chassé, c’est le « rapport ». Puis, les chiens partent à la recherche de l’animal accompagnés des veneurs, réunis en équipage : c’est « l’attaque », qui est lancée par des sonneurs de trompes de chasse. La réussite de la capture de l’animal est conditionnée par l’entente entre les chiens et l’équipage. Pénultième étape, « l’hallali » désigne la mise à mort de l’animal d’un coup de dague ou d’épieu dans le coeur. Enfin, « la curée » consiste à récompenser les chiens en leur remettant certaines parties du cadavre de la pauvre bête.
Résumons-nous : la chasse à courre consiste à poursuivre et à cerner un animal par tous les moyens jusqu’à l’épuisement. Frappé, battu parfois même avec des barres de fer pour lui faire plier genou, il est ensuite poignardé, si les chiens ne l’ont pas déjà déchiqueté. Comment ces hommes et ces femmes, en présence d’enfants qui plus est, peuvent-ils se livrer à des actes d’une telle barbarie ? Car la réalité de la chasse, ce sont des chevreuils, mères et jeunes, dévorés vivants par les chiens, des cerfs réfugiés dans des étangs que l’on noie, ni plus ni moins, des animaux que l’on épuise à en mourir… Il s’agit d’une pratique extrêmement cruelle qui n’est justifiée que par le plaisir stupide de ceux qui s’y livrent.
Prenez le temps de regarder dans leur intégralité (soyez patient quant au temps de téléchargement) les vidéos disponibles ici et vous comprendrez pourquoi le Relais du Vert Bois ne souhaite pas la bienvenue aux chasseurs en général…
Les rituels de cette pratique barbare sont parfaitement illustrés au château de Montpoupon, en Indre-et-Loire, qui abrite un musée du veneur et où sont exposés fièrement au mur dans une salle, les bois d’une centaine de cerfs chassés par l’équipage du château : on ne peut que ressortir effondré de pareil lieu sinistre.
Je ne voudrais pas faire usage d’argument d’autorité mais l’Allemagne a interdit la chasse à courre depuis bientôt soixante-dix ans, les belges les ont imités il y a quinze ans et les anglais il y a cinq ans. Qu’attendons-nous pour suivre le sillage de nos voisins européens ?
Un sondage, commandé par One Voice, révèle en effet que 79% des Français sont opposés à la pratique de la chasse à courre en France. Ils sont même 75% à être favorables à son interdiction. Pour les Français, pas de doute, c’est une pratique cruelle (pour 85% d’entre eux), obsolète (76%), dangereuse (72%) et perturbatrice de l’équilibre des écosystèmes (62%)…
Le Parlement européen demande aux autorités françaises d’intervenir « dans les meilleurs délais » pour garantir la protection de l’ours brun, dont la situation est critique dans les Pyrénées françaises, selon l’association Pays de l’Ours-Adet.
Dans une lettre adressée le 13 octobre 2011 à la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et récemment publiée par cette association pro-ours, la Commission des pétitions du parlement européen « demande aux autorités françaises de bien vouloir intervenir dans les meilleurs délais afin de garantir la protection de l’ours brun, espèce protégée par la directive ‘Habitats’ n 92/43, bénéficiant d’un statut de protection stricte ».
Selon l’association Pays de l’Ours-Adet, si la France ne prend pas rapidement des mesures crédibles, la Commission européenne pourrait bien la traduire devant la Cour de justice européenne pour infraction à la directive européenne « Habitats ».
La population des ours des Pyrénées repérée en 2010 par l’Equipe technique ours est de 19 individus minimum. Le plan de réintroduction d’ours slovènes dans les Pyrénées françaises a démarré en 1996 et 1997 avec le lâcher de deux femelles et un mâle. Dans la seconde phase du programme, et malgré la forte opposition des associations d’éleveurs, cinq autres ours en provenance de Slovénie ont été réintroduits en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées entre avril et août 2006.
Le plan ours a officiellement pris fin le 31 décembre 2009 sans qu’aucune reconduite n’ait été annoncée malgré les obligations européennes de la France. L’ours brun figure en effet sur la liste des espèces prioritaires au niveau communautaire.
En juillet 2010, Chantal Jouanno, alors secrétaire d’Etat à l’Ecologie, avait annoncé qu’il n’y aurait « pas de réintroductions massives » de l’animal, mais que « chaque ours mort accidentellement serait remplacé » comme dans le cas de Franska qui devait être remplacée au printemps 2011. Mais début juin 2011, le gouvernement était revenu sur cet engagement en renonçant à un lâcher afin de ne pas « pénaliser » les éleveurs touchés par la sécheresse.
L’Eau de Javel tire son nom de l’ancien village de Javel (aujourd’hui quartier du 15ème arrondissement de Paris) où s’était créée, en 1784, une manufacture de produits chimiques, près du « moulin de Javelle ». Elle était destinée aux lavandières (blanchisseuses de l’époque) alors nombreuses sur les bords de Seine. Jusqu’au 18ème siècle, on pratiquait généralement le blanchiment sur pré des tissus en lin, chanvre et coton, ce qui nécessitait beaucoup d’espace et de temps. Son succès dépendait de la température, du soleil…. Le chimiste Claude-Louis Berthollet qui savait que le blanchiment du linge de cette façon était dû à l’action de l’oxygène de l’air, chercha à reproduire artificiellement l’action de la nature. Il y réussit grâce aux solutions chlorées.
C’est à Javel que Berthollet utilisa l’eau de chlore, en 1785, pour ses propriétés blanchissantes. Les Directeurs de la Manufacture, décidèrent de dissoudre le chlore dans une solution de potasse particulièrement adaptée au blanchiment du linge et stabilisant le caractère oxydant du chlore. C’est ainsi que fut créée la « liqueur de Javel », qui devint ensuite l’Eau de Javel.
A partir de ce moment et surtout à partir de la première guerre mondiale, on employa l’hypochlorite de sodium pour arrêter les gangrènes, accélérer les cicatrisations, désinfecter les hôpitaux… Grâce à son spectre microbien le plus large connu à ce jour, l’Eau de Javel est utilisée pour lutter contre la propagation des maladies : fièvre typhoïde, choléra, hépatite virale, SIDA, grippe aviaire… C’est également la raison pour laquelle, en Juillet 1969 la NASA sélectionna l’Eau de Javel pour désinfecter Apollo XI au départ et à son retour de la lune pour éviter toute contamination éventuelle Terre/Lune et vice-versa.
L’Eau de Javel est un désinfectant universel, bactéricide, fongicide, sporicide et virucide, accessible à tous. Et c’est peut-être là le problème : son usage s’est terriblement banalisé. Et alors que l’on vit dans une époque particulièrement hygiéniste, les produits désinfectants ont le vent en poupe dans les ménages. On en a oublié que les micro-organismes qui nous entourent ne sont pas tous néfastes, et qu’au contraire, certains d’entre eux jouent un rôle important dans la lutte contre les micro-organismes néfastes, et le maintien d’un équilibre sain…
Pour se développer, notre immunité a même besoin d’être mise en présence de ces micro-organismes. Or, lorsqu’on utilise des désinfectants ménagers aussi radicaux que l’eau de javel, on tue toutes les bactéries, bonnes comme mauvaises et donc on bouleverse cet équilibre et on permet à des bactéries plus résistantes et souvent pathogènes de prendre le pas sur les autres. Voilà qui pourrait, entre autres raisons, expliquer une partie de l’augmentation des allergies, surtout chez les enfants, ces dernières années.
Aujourd’hui, on associe encore l’eau de Javel à l’idée de la propreté, et pourtant, celle-ci n’est pas un tensioactif : elle ne lave pas, ne nettoie pas. Son unique but est de tuer les bactéries ! Alors, si son utilisation ne doit pas être bannie à tout prix, essayons de recourir à d’autres produits moins agressifs lorsque c’est possible. Une bonne raison de ne pas en avoir en permanence chez soi, c’est de se souvenir que l’eau de Javel est un produit toxique et corrosif (surtout lorqu’elle est concentrée). Elle peut provoquer des brûlures de la peau et des yeux en cas de projection. Et il faut aussi fort se méfier de son contact avec d’autres substances, qui peut donner lieu à des réactions chimiques et émanations dangereuses. Le dichlore (gaz produit lors de la réaction entre de l’eau de Javel et de l’acide) était un gaz toxique utilisé comme gaz de combat lors de la première guerre mondiale. Il en est de même lorsque de l’eau de Javel est versée dans une cuvette de WC où subsiste de l’urine !
Et puis on sait aussi que l’apport régulier d’eau de Javel compromet significativement les équilibres biologiques des fosses septiques et donc leur bon fonctionnement.
Le stockage et l’utilisation d’eau de Javel à la maison comportent des risques pour la santé. En effet, ce produit est à l’origine d’accidents domestiques. Utilisée en mélange avec des produits d’entretien contenant de l’acide (détartrant, nettoyant pour sanitaires, anti-rouille,…), un dégagement gazeux survient et peut provoquer des effets tels que l’irritation des muqueuses et des yeux, des maux de tête, des nausées,… Cela peut aller jusqu’au développement d’un oedème pulmonaire avec risque de complications infectieuses. Si l’eau de Javel entre en contact avec de l’ammoniaque, c’est un gaz plus dangereux encore qui se forme et qui peut provoquer des dommages importants aux poumons. Les centres anti-poisons relatent de nombreux accidents dont les victimes sont des enfants qui ont ingéré, par mégarde, de l’eau de Javel. Tout cela pose aussi des problèmes pour l’environnement, au-delà de l’impact direct sur la santé humaine
Durant tout son cycle de vie, de sa fabrication à son rejet final, l’eau de Javel libère du chlore qui réagit avec les matières organiques du sol, de l’eau, de l’air et forme des composés organochlorés, des substances toxiques pour la faune et qui ont aussi le défaut de s’accumuler dans la chaîne alimentaire. Les composés organochlorés sont en outre cancérigènes ou mutagènes.
La règle devrait être de ne désinfecter que lorsqu’il y a une maladie contagieuse à éradiquer absolument (salmonellose, hépatites, etc.). Même les cages d’animaux et les bacs à litière peuvent simplement être désinfectés avec du vinaigre blanc pur. Pour le reste de la maison aussi, le simple nettoyage suffit déjà, pour le quotidien, en utilisant des tensioactifs à base d’huile végétale comme le savon noir ou le savon de Marseille, qui ont un effet antibactérien. Et cela vaut même pour les toilettes ! On a démontré que l’activité nettoyante des produits à l’eau de Javel est avant tout le résultat de l’agent nettoyant lui-même (les agents tensio-actifs) et non pas de l’eau de Javel. Le vinaigre blanc pur a un effet antiseptique, qui lui n’aura pas d’effet négatif sur l’équilibre biologique d’une fosse septique. Evitez cependant de l’utiliser avec de l’eau de javel : ce mélange dégage des vapeurs toxiques.
On peut aussi utiliser les effets de certaines huiles essentielles comme celle de Tee Trea. S’il faut encore vous persuader qu’il est possible de se passer d’eau de javel, dites-vous bien que certains pays comme l’Allemagne ou les pays du Nord en consomment beaucoup moins que nous, et qu’ils n’ont pas une moins bonne hygiène… A titre de comparaison, les Allemands n’en consomment que quelques 25000 tonnes par an, soit plus de 10 fois moins que les 267 000 tonnes que les Français utilisent chaque année pour « arroser » leurs maisons…
La Commission européenne vient de proposer d’interdire la coupe des ailerons des requins à bord des navires de pêche et le rejet à la mer les animaux encore vivants. Cette mesure vise ainsi à protéger les stocks de requins, dont une trentaine d’espèces sont menacées d’extinction dans le monde, essentiellement en raison de la forte demande d’ailerons qui, mijotés en soupe, sont un mets traditionnel en Chine et dans d’autres pays asiatiques.
« La proposition de la Commission est une étape positive pour la protection des requins », notamment dans l’Atlantique, a réagi la fédération d’ONG Shark Alliance. L’Union Européenne, en particulier l’Espagne, est l’un des principaux fournisseurs d’ailerons à l’Asie. La surpêche est responsable de la disparition de 73 millions de requins chaque année, selon l’association Environment Group (PEG), qui estime qu’une trentaine d’espèces sont directement menacées d’extinction.
A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n’atteignent leur maturité sexuelle qu’après une dizaine d’années et n’ont que peu de petits à la fois. En Asie, les campagnes lancées par des ONG commencent à faire évoluer les traditions. Les hôtels de luxe Peninsula ont ainsi annoncé le retrait de la soupe aux ailerons de ses restaurants.
La demande en bois est en pleine croissance en France. Pour satisfaire cette demande, notre pays importe de plus en plus de bois tropical. La France serait ainsi le premier importateur européen de bois tropical d’Afrique centrale selon le WWF.
Nous contribuons également de manière conséquente au commerce illégal de bois avec près de 40 % de nos importations de bois tropical qui résulteraient de l’exploitation illégale des forêts. La France s’approvisionne en effet auprès de pays dont les volumes de bois illégal sont importants : un tiers du bois est exploité illégalement au Cameroun, près de la moitié du bois au Brésil et près des 3/4 en Indonésie !
Les forêts tropicales abritent plus de la moitié des espèces vivantes de la planète. Pourtant, elles font également l’objet d’une destruction et d’une sur-exploitation entraînant la disparition de 14 millions d’hectares de forêts tropicales par an. Les causes sont souvent multiples et varient selon les régions : conversion en terres agricoles (plantations de palmiers à huile, culture du soja, élevage bovin), exploitation du bois, extraction minière, construction de routes…
Les essences tropicales commercialisées sont pour une bonne part d’entre elles des espèces menacées d’extinction à plus ou moins court terme à cause de leur raréfaction et d’une coupe trop intensive. La disparition des forêts tropicales entraîne un impact important sur la faune et la flore locale avec une réduction et une fragmentation de leurs habitats et une augmentation de la chasse et du commerce illégal des espèces. Facteur aggravant : la construction de routes qui offre une meilleure accessibilité aux milieux (et notamment aux zones cœurs qui étaient jusqu’à présents peu accessibles et constituaient des zones refuges).
Outre l’impact direct sur la biodiversité, l’importation de bois tropical nécessite l’utilisation de moyens de transports comme l’avion ou les bateaux. Ces modes de locomotions sont gourmands en énergie et participent ainsi au rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et au réchauffement climatique. A contrario, l’utilisation de bois local nécessite des trajets moins longs et permet donc de limiter la pollution de notre environnement. Selon les chiffres de l’ONU, 20 % des émissions mondiales de CO2 dans les années 1990 étaient dus à la déforestation.
Le chaume est le terme générique désignant les toitures réalisées en matière végétale (paille de seigle, de blé, roseaux, bruyère, jonc, genets..). Il est utilisé depuis des temps ancestraux comme en témoigne des écrits datant de l’Égypte ancienne. Le toit de chaume représente l’élément typique de la maison normande rurale à qui il a donné son nom : la chaumière.
En France, les gaulois l’utilisaient pour couvrir leurs maisons et dépendances. La tradition du chaume s’est poursuivie ensuite au moyen-âge et ce n’est finalement que très récemment que les tuiles et les ardoises l’ont supplanté sur les maisons bourgeoises.
L’habitat pauvre a pourtant continué à utiliser le chaume pour couvrir les toitures ce qui explique pourquoi la chaumière est encore considérée comme une maison humble dans l’imagerie populaire. On le trouve dans toute l’Europe, et particulièrement en Angleterre, en Allemagne, et dans les pays scandinaves. En France, plusieurs régions ont gardé des habitations avec des toits de chaume (Bretagne, Normandie, Brière, Vendée, Massif central, Camargue…).
Au fil des temps, la paille de seigle qui était la plus utilisée en raison de sa souplesse et de sa facilité à l’emploi a été remplacée par le roseau de Camargue (la Sagne) ou par des roseaux venant de Pologne. Ce transfert de matériau n’est pas lié aux qualités de l’un ou de l’autre mais plutôt à sa rareté.
En Normandie, les baux de ferme prévoyaient le renouvellement des couvertures de chaume tous les dix huit ans. Mais bien faites, elles duraient entre trente et quarante ans si elles étaient faites en paille de blé, un peu plus si le chaume était en seigle et au moins un demi-siècle avec du roseau des marais !
Le secret de la résistance des tiges de graminées aux intempéries vient de la présence de silice. Ainsi, laissée à l’air libre et la pluie, la paille noircit, mais ne pourrit pas. De plus, elle assure un écoulement des eaux de pluie très rapide pour peu qu’elle soit bien « peignée » et que les brins de chaume soient parfaitement parallèles. Le chaume est un véritable régulateur hygrométrique qui évite la condensation en évacuant vers l’extérieur l’humidité de la maison. L’air ambiant n’est ni trop sec ni trop humide.
Si vous voyez parfois des iris au sommet des toits de chaume, ce n’est pas seulement pour « faire joli » (même si la poésie n’est pas exclue), mais c’est aussi parce que les rhizomes des fleurs fixent la terre et transmettent au chaume le taux d’humidité idéal pour qu’il assure l’imperméabilité du toit…
Des pluies abondantes seront nécessaires cet hiver en France pour rétablir le niveau des nappes phréatiques, déjà affectées par la sécheresse du printemps et un début d’automne relativement sec, estime le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Ce constat intervient alors que l’organisme prévoit une diminution des pluies au XXIème siècle, ce qui devrait contraindre les Français à rationaliser leur consommation.
Un été 2011 pluvieux a permis une légère amélioration du niveau des nappes mais des températures supérieures à la moyenne et de faibles pluies en septembre et en octobre – période où les nappes phréatiques commencent habituellement à se recharger – rendent la situation préoccupante. Il est désormais clairement dit par les spécialistes que le niveau de pluviométrie devra être important jusqu’au printemps prochain pour éviter un niveau alarmant des nappes phréatiques à l’approche de l’été 2012…
La France a connu en 2011 son printemps le plus chaud depuis 1900 et le plus sec depuis cinquante ans, obligeant les autorités à mettre en place des restrictions d’eau sur la majorité du territoire et à accorder aux agriculteurs plusieurs centaines de millions d’euros d’aides.
Près des 80% des nappes phréatiques en France affichaient des niveaux en-dessous de la normale au 1er novembre, selon le bulletin mensuel du BRGM. En octobre, les chutes de pluies ont été de 45% inférieures à la normale selon Météo-France. Le lien entre la diminution des chutes de pluies et le changement climatique n’est pas encore clairement établi, mais les modèles à long terme de Météo-France tablent pour les décennies à venir sur une réduction des pluies de l’ordre de 30% et prévoient des étés plus chauds. Une conjonction qui signifierait une aggravation des risques de pénurie en eau durant les pics de consommation estivaux.
Les hydrogéologues européens précisent par ailleurs que si aujourd’hui la situation globale est à peu près bonne, nous nous retrouverons dans une situation critique dans 10 à 20 ans », en restant sur les mêmes besoins et les mêmes prélèvements.
Le secteur agricole français est au coeur d’un débat tumultueux qui l’oppose aux groupes écologistes sur son rôle dans les dépenses en eau. Tous les spécislistes recommandent la nécessité de limiter certaines cultures, comme celle du maïs, très gourmande en eau, ou encore réduire les gaspillages d’eau potable qui atteindraient jusqu’à 20% des volumes en raison de fuites.
L’eau potable représente le plus gros volume extrait des réserves souterraines, avec 3,6 milliards de mètres cube pompés chaque année. Comparativement, l’industrie ne pompe qu’1,3 milliard de mètres cube et l’agriculture 1 milliard. Cette dernière se procure essentiellement de l’eau dont elle a besoin depuis des sources de surface, comme les rivières. Le niveau de la plupart des rivières françaises était proche de la normale au 1er octobre, selon la dernière actualisation effectuée par le ministère de l’Environnement.
Mais, selon les hydrogéologues français, il ne faut pas se fier à ces niveaux, les niveaux de surface et des nappes étant interdépendants, notamment l’été lorsque les nappes phréatiques permettent d’alimenter les rivières.
Pour résoudre durablement la question de l’approvisionnement, le BRGM étudie différentes options pour recharger artificiellement les nappes, incluant notamment la possibilité d’y injecter des eaux recyclées, ce qui n’est pas autorisé en France pour l’instant. Gageons que nous éviterons ces « tripatouillages »…
La côte méditerranéenne est l’une des régions les plus exposées en raison du risque de salinisation dans le cas où les nappes d’eau douce venaient à décliner fortement en raison du tourisme…
Plus de 24 000 espèces animales et végétales sont actuellement en danger tandis que 801 se sont éteintes en 2011. C’est du moins ce qu’il ressort de la nouvelle liste rouge des espèces menacées que vient de publier l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Avec près de 62 000 espèces étudiées, cet instrument est aujourd’hui l’un des plus complets pour se faire une idée de l’état de la biodiversité. Chaque espèce ou sous-espèce prise en compte y est classée selon neuf catégories : éteinte (801 en 2011), éteinte à l’état sauvage (64), en danger critique d’extinction (3 879), en danger (5 689), vulnérable (10 002), quasi menacée (4 389), faible risque, dépendant de la conservation (257), données insuffisantes (9 709), objet de préoccupation mineure (27 124).
La mise à jour 2011 de ce baromètre de la vie révèle notamment que près de 25 % des mammifères sont désormais menacés d’extinction, au premier rang desquels de nombreuses espèces de rhinocéros. L’animal est victime non seulement de la destruction de son habitat naturel, mais aussi d’un braconnage intensif résultant d’une demande croissante de cornes. Celles-ci sont utilisées pour réaliser des sculptures, mais aussi, en poudre, par la médecine chinoise ou pour leurs supposées vertus aphrodisiaques.
La situation des thons est également très critique puisque cinq des huit espèces répertoriées figurent aujourd’hui dans les catégories menacées ou quasi menacées. De même, près de 40 % des reptiles terrestres de Madagascar sont en souffrance. Vingt-deux espèces de l’île, dont des caméléons, des geckos, des scinques ou encore des serpents, sont classés en danger critique d’extinction.
Sur d’autres îles, dans l’archipel des Seychelles, c’est l’état de la flore qui s’avère très préoccupant : 77 % des plantes à fleurs endémiques y sont menacées de disparition. Toujours concernant les espèces végétales, une évaluation de l’ensemble des conifères a été réalisée. Elle révèle que le sapin d’eau chinois (Glyptostrobus pensilis), autrefois très courant en Asie, est désormais lui aussi en danger critique d’extinction, victime de l’agriculture intensive. Quant au Taxus contorta, autre conifère, il décline notamment sous l’effet de la surexploitation à des fins médicinales, puisqu’il entre dans la composition de médicaments utilisés en chimiothérapie.
Au-delà d’un constat alarmiste, la liste rouge de l’UICN examine à chaque fois attentivement les causes du déclin de chaque espèce. Des informations précieuses qui peuvent permettre aux décideurs de chaque pays d’envisager des mesures de protection appropriées. Car, dans certains cas, les dispositifs mis en place finissent par porter leurs fruits. Ainsi, la liste rouge 2011 comporte aussi quelques bonnes nouvelles pour la biodiversité. Le rhinocéros blanc du Sud, qui était passé sous la barre des cent individus à la fin du XIXe siècle, compte aujourd’hui plus de 20 000 représentants. De même, le cheval de Prjevalski, classé comme éteint à l’état sauvage en 1996, a bénéficié d’un programme de reproduction en captivité, puis d’un programme de réintroduction réussi : 300 de ces animaux vivent aujourd’hui de nouveau à l’état sauvage.
Google investit à nouveau dans le photovoltaïque. Le géant de Silicon Valley a débloqué 75 millions de dollars soit près de 54,6 millions d’euros dans un fonds destiné à favoriser l’essor du photovoltaïque.
En avril dernier Google investissait 3,5 millions de dollars (2,5 millions d’euros) dans un parc de panneaux photovoltaïques à Brandebourg-sur-la-Havel. Située près de Berlin, la centrale de panneaux photovoltaïques est une des plus importantes d’Allemagne avec sa capacité de 18,65MW sur 47 hectares. En juin c’était 203 millions d’euros que le moteur de recherche avait débloqué en partenariat avec le groupe SolarCity pour un fonds spécial.
Poursuivant ainsi ses financements dans les énergies renouvelables le géant de Silicon Valley a confirmé le mois dernier la création d’un fonds de 54,6 millions d’euros. Google en partenariat avec Clean Power Finance souhaite aider près de 3.000 ménages américains à s’équiper d’une installation solaire. Google restera propriétaire des équipements financés avec le fonds d’investissements. Les ménages qui bénéficieront de ce projet devront racheter l’électricité produite à un prix abordable et fixé en avance. Clean Power Finance est une start-up, fournisseur de logiciels intégrés, des services et financement pour l’industrie solaire. La start-up se chargera de faire le lien avec les installateurs tiers.
L’engagement du moteur de recherche dans les énergies vertes ne cesse d’augmenter. Les États-Unis ne sont pas très en avance pour ce qui est d’installations photovoltaïques chez les particuliers. Une bonne chose que Google montre l’exemple à d’autres entreprises qui pourraient suivre le pas.
D’où vient la nouriture que nous consommons ? Comment se sont élaborées les énergies fossiles que nous brûlons ? Quelle est l’origine de la plupart des médicaments qui nous sauvent la vie ? Comment étaient protégées les côtes maritimes avant la déforestation ? Quels sont les éléments qui protégeaient nos terres agricoles de l’érosion ?
La réponse à toutes ces questions est la même : la biodiversité !
L’Homme a progressivement perdu le contact avec le fondement même de son existence et de son évolution. Nous sommes « l’espèce dominante » de la planète mais cette dominance est utilisée à mauvais escient. Au lieu de perturber, à la limite de la rupture, les équilibres naturels, il serait plus pertinent de les accompagner. La transformation trop rapide de ces équilibres nous précipite vers une nouvelle vague d’extinction massives des espèces animales et végétales.
1 espèce sur 3 d’amphibiens, 1 espèce sur 4 de mammifères et 1 espèce sur 8 d’oiseaux sont menacées dans le monde. En France métropolitaine, c’est même 1 espèce d’oiseaux sur 4 qui se trouve menacée !
Protéger la biodiversité n’est pas qu’une affaire de partis politiques et d’associations écologistes. Parler de biodiversité n’est pas réservé aux spécialistes qu’ils s’appellent Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg ou Nicolas Hulot.
La biodiversité, c’est l’affaire de tous, de vous, de moi comme ici au Relais du Vert Bois. Faisons de nos jardins des îlots de biodiversité, donnons nous un tout petit peu de mal aujourd’hui pour préserver demain. Renoncez par exemple aux haies de thuyas défavorables à la faune et à la flore pour privilégier les haies champêtres constituées d’essences locales. Evitez de couper le lierre en automne car ses fleurs nourrissent les abeilles qui plus tard fourniront aussi des baies aux oiseaux !
Agir pour la biodiversité ne coûte souvent pas grand chose. Rappelez-vous que notre destin est lié aux « petites fleurs et aux petits oiseaux »…