PERIL JAUNE

Les abeilles, omnubilées par les champs de colza en oublient de polliniser les plantes sauvages !

La pollinisation permet d’obtenir des graines et des fruits pour une centaine de productions végétales comme les plantes oléagineuses dont le colza, certaines légumineuses et de nombreux arbres fruitiers.

Le rôle des abeilles dans la pollinisation des espèces sauvages est également très important et permet le maintien de la biodiversité de la flore ainsi que de la faune dans nos campagnes.

C’est un fait : la culture du colza n’a cessé d’augmenter en Europe, notamment depuis que l’on en extrait du biocarburant. Des chercheurs du centre d’études biologiques de l’université de Würzburg (Allemagne), ont découvert que cette évolution avait un effet inattendu : à proximité de ces champs à la couleur et à l’odeur envoûtante, la pollinisation des plantes sauvages est plus faible qu’ailleurs. Les insectes trouvant dans ces champs beaucoup plus de pollen et de nectar.

Exemple : la primevère officinale produit 20% de graines en moins parce que les bourdons ne les fréquentent plus autant qu’il y a quelques années…

Plusieurs directives rappellent aux agriculteurs qu’en cas d’utilisation de produits phytosanitaires, il suffit de quelques mesures de précaution et de bon sens pour sauvegarder ces auxiliaires de l’agriculture. La première chose à faire, c’est d’observer sa culture : pas de problème = pas de traitement !

Si au contraire, l’intervention est nécessaire, il faut bien choisir son produit avec la « mention abeille » et respecter l’utilisation et les doses prescrites sur les emballages. Il est impératif pour les agriculteurs de traiter en dehors de la présence des abeilles, et le meilleur moment pour le faire c’est la fin de la journée. En effet, les butineuses sont rentrées à la ruche et le produit appliqué sur la culture sera partiellement résorbé le lendemain matin quand les abeilles reviendront sur les plantes. Par ailleurs, il est préférable de traiter en l’absence de vent pour éviter les dérives de produits sur les haies et les talus voisins.

Chiffre important : l’impact des pollinisateurs sur le rendement des cultures est de 30%. Cela veut dire que sur un rendement de 35 quintaux /ha, 10 quintaux proviennent des insectes pollinisateurs, l’abeille étant le principal. Mais ce n’est pas tout, il y a d’autres avantages à la pollinisation du colza : on observe une meilleure synchronisation du mûrissement des grains, de plus, les graines ont une meilleure teneur en huile, ainsi qu’un meilleur pouvoir germinatif. On le voit, l’impact des abeilles sur le colza est loin d’être négligeable  mais quoiqu’il en soit un projet de l’Union européenne va tenter de recenser les moyens permettant de garantir la pollinisation des plantes sauvages proches.

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PLANTEZ DES POMMIERS D’ORNEMENT POUR LES OISEAUX

Parmi les arbustes à fruits ornemantaux du jardin d’hiver, le pommier d’ornement « Malus Evereste » est une variété particulièrement rustique produisant de minuscules pommes très appréciées des oiseaux de la nature.

Ce pommier est peu exigeant quant à la nature du sol et à l’emplacement, tant qu’on lui évite des situations trop ombragées, nuisant à sa floraison.

Il est un enchantement des quatre saisons, mais particulièrement à l’entrée de l’hiver, où il porte des petites pommes rouge-orangées, magnifiques sous le givre, et véritable facteur de plaisir pour les oiseaux gourmands. De la taille d’une cerise, les petits fruits ne sont pas comestibles pour l’humain mais qu’importe, car ils le sont pour nos amis ailés ! Particulièrement décoratifs, les fruits, une fois disparus, laissent place en avril à une floraison de magnifiques fleurs blanches.

Lors de la rénovation du Relais du Vert Bois, nous n’avons pas hésité à planter une allée de « Malus Evereste » à l’entrée principale du gîte et respecter, en tant que « refuge LPO », nos engagements en terme de « biodiversité ».

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MYSTERIEUX LICHENS

Les lichens de nos jardins n’attirent pas particulièrement l’attention, pourtant ils sont présents au sol comme sur les murs et bien sur dans les arbres dont ils couvrent les branches au fil du temps. « Lichen » vient du latin qui l’a lui-même emprunté au grec leikhên, qui veut dire « lécher », à cause de la façon qu’ont ces végétaux de s’accrocher aux rochers ou aux arbres sur lesquels ils poussent.

Bien qu’il y ait une infinité d’espèces de lichens sur la planète, on connaît encore relativement peu ce groupe de plantes qui se situent à mi-chemin entre le champignon et l’algue, ou plutôt qui sont le produit de l’un et de l’autre, avec tous les avantages que cette union comporte, notamment celui de secréter des substances inconnues des deux autres. Les lichens n’ont pas de feuilles, ni de tiges, ni de pores et n’ont pas non plus de racines. Ils se nourrissent, sans protection, de tout ce que leur offre leur environnement. Ils absorbent l’eau de pluie, les sels minéraux et les polluants atmosphériques, plus facilement en périodes humides. L’algue capte la lumière, le champignon retient l’eau, les sels minéraux et les polluants. Même si les lichens se déshydratent pendant les périodes de sécheresse, il reprennent facilement dès les premières pluies.

Fort résistants, ils ont la capacité de résister à de très fortes dessiccations et peuvent également survivre à des variations de température importantes (de -70 à +70 °C !). Cette extraordinaire résistance voisine paradoxalement avec une sensibilité extrême à la pollution atmosphérique. Les mousses sont tuées par le cuivre, même à très faible dose. Quant aux lichens, ils ne supportent pas le dioxyde de soufre (l’ère industrielle a d’ailleurs causé la disparition de nombreuses espèces sensibles, particulièrement en forêt).
Les spécialistes considèrent aujourd’hui ces végétaux comme d’intéressants indicateurs de pollution dans le suivi des écosystèmes terrestres. Leur observation et leur suivi permettent de connaître la diffusion d’une large palette de polluantsSi vos arbres sont couverts de lichens, réjouissez-vous : c’est le signe d’un air préservé !

Sont-ils mauvais pour les arbres ? La réponse est non. Mousse et lichen ne parasitent pas les arbres et les arbustes sur lesquels ils se développent. Ils n’empêchent pas l’écorce de jouer son rôle; ils ne pénètrent pas dans les tissus de l’arbre (tel le gui) pour puiser dans les ressources du bois vivant.

A la vérité, ils affectionnent plutôt les vieux arbres, poussant peu et à l’écorce rugueuse. D’où leur apparition sur des arbres qui dépérissent… D’où les soupçons qui planent sur eux ! On leur reproche aussi de servir d’abri aux insectes hivernant et aux champignons microscopiques vecteurs de maladies. Ca n’est pas faux. Ils peuvent en tous cas dissimuler au regard ceux qui se nichent dans les anfractuosités de l’écorce.

Mais pour quelques parasites protégés, combien d’organismes utiles à la vie du jardin, à commencer par les oiseaux insectivores ? Si vous ne constatez pas de problèmes lourds dans votre verger ou votre jardin, peut être pouvez-vous songer à épargner ces êtres vivants et à consacrer votre temps à d’autres tâches de jardinage ?

Si vous décidez néanmoins de faire un peu de nettoyage, ne serait-ce que parce que vos arbres sont véritablement envahis, privilégiez absolument les brosses en paille de riz ou en poils en plastique dur. Le résultat sera moins « net » qu’avec une brosse métallique, mais avec cette dernière, difficile de ne pas blesser l’écorce en appuyant un peu trop fort… Valorisez votre opération nettoyage en coupant les bois morts et en surveillant l’état sanitaire de votre arbre, qui peut avoir besoin d’un curetage puis mastication de plaies de taille mal cicatrisées.

Ah…j’allais oublier : les lichens servent à la teinture végétale depuis des siècles. En général, plus difficiles à extraire que ceux des plantes vasculaires, leurs pigments sont par contre plus résistants à la lumière et à l’eau. Ce sont eux qui donnent aux tweeds irlandais et écossais ces tons si particuliers de lande anglaise à l’automne.

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LA DOUCEUR DE L’HIVER PERTURBE LA BIODIVERSITE

Après l’automne 2011, désigné comme le deuxième plus chaud de France depuis 230 ans, l’année 2012 démarre avec un hiver exceptionnellement doux.

Des papillons qui virevoltent, des bourgeons qui pointent et des abeilles qui se promènent… Trompée par l’exceptionnelle douceur de ces dernières semaines, la nature s’affole. S’il serait hâtif d’y voir une preuve irréfutable du réchauffement climatique, la clémence des températures  reste tout de même inhabituelle et a un impact sur la biodiversité et les cultures agricoles. La faune et la flore ne s’adaptent en effet pas assez rapidement à ces conditions climatiques.

L’hibernation tardive de certains animaux, le gazouillement des oiseaux ou encore l’apparition de fleurs printanières au mois de janvier sont les signes d’une douceur hivernale d’autant plus ressentie que l’hiver précédent était particulièrement rigoureux. Selon une étude du CNRS de Montpellier (Hérault), les animaux et les plantes devraient s’adapter à ces températures inattendues en remontant vers le nord pour y trouver des habitats naturels plus froids et plus appropriés, mais ils peinent à suivre l’évolution du thermomètre. En une vingtaine d’années (1990-2008), les températures moyennes ont augmenté en Europe d’environ 1°C, ce qui revient à un décalage des températures vers le nord équivalent à 249 km.

Les papillons affichent par ailleurs un « retard » d’environ 135 kilomètres par rapport à l’évolution des températures. D’après une étude du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, les oiseaux, eux, ont accumulé un retard de 212 kilomètres, ce qui montre « à quel point les changements climatiques réorganisent rapidement et profondément la composition de la faune en Europe, avec d’inquiétants décalages dans la réponse des différents groupes d’espèces ». Localement, les animaux sont déboussolés. Les espèces pondeuses par exemple sont déjà en situation de ponte, ce sans que quiconque puisse présager du devenir des œufs si le gel finissait par arriver.

« On a eu une période de froid, puis une période très douce. La nature a réagi comme si c’était le printemps », résume Bruno Philippe, membre de la société d’horticulture de Soissons (Aisne). Car si les animaux tardent à suivre la courbe des températures, la flore, pour qui l’hiver représente une période de repos végétatif au cours de laquelle les fleurs interrompent leur activité, s’adapte avec encore plus de difficultés à la douceur hivernale. A l’apparition précoce des bourgeons qui accroît le risque de gel et diminue la probabilité d’obtenir des fruits au printemps s’ajoutent les maladies, les parasites et les insectes, lesquels voient dans des températures plus élevées les conditions idéales pour se développer. Le froid hivernal tue généralement ces populations, ramenant ainsi un équilibre préoccupant entre la flore et les effectifs de nuisibles : des arbres fruitiers comme les cerisiers ou les pruniers, ont besoin de froid l’hiver pour que les hormones qui activent la floraison soient suffisantes. 

En 1956, un début d’hiver très doux, suivi d’un des pires coups de gel qu’ait connu la France, a décimé les oliviers de Provence et des dizaines de milliers d’arbres en forêt. Dans les bois autour d’Aix-en-Provence, les spécialistes s’inquiètent de voir pointer les fleurs de pins, genêts et genévriers.

En dehors même du risque de gel, les plantes s’affaiblissent. Elles sont en pleine activité, alors même que l’activité solaire, elle, reste faible. Du coup, ces plantes puisent dans leurs réserves sans pouvoir les reconstituer grâce à la photosynthèse.  Elles seront donc moins résistantes face à tout type de stress,  aléa climatique ou attaque de parasite.

Côté apiculture, aux environs du mois de décembre, les abeilles forment des grappes et ne bougent presque plus. Cette année, les grappes ne sont quasiment pas formées et les abeilles sortent tous les jours sans pour autant trouver à butiner. Dès lors, elles se fatiguent et puisent dans les réserves qui sont censées leur faire passer tout l’hiver.

Bouleversant les habitudes des jardiniers amateurs et professionnels, la clémence de l’hiver préoccupe également les agriculteurs, qui ont déjà dû faire face à la sécheresse l’an passé. Bien que les cultures céréalières du nord de la France ne soient pour le moment pas menacées, les vignerons de Champagne-Ardenne affichent ainsi leur inquiétude vis-à-vis des vendanges à venir. S’il intervient avant le mois d’avril, le gel ne constitue pas un risque pour les viticulteurs qui constatent l’apparition de bourgeons sur leurs pieds de vigne, ce qui influence la qualité du vin. Plus sucré et moins acide, le nectar deviendrait plus difficile à équilibrer.

Difficultés de la biodiversité à s’adapter, bouleversement des cultures agricoles : autant de raisons qui incitent à considérer avec le plus grand sérieux ces « drôles » de températures hivernales.

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LE BLANC BOULEAU

Arbre national de la grande Russie (et fêté en tant que tel durant la Semaine Verte chaque année en juin), arbre sacré des Amérindiens qui utilisaient son écorce pour fabriquer des canots et des parchemins, le bouleau est un très bel arbre forestier au port élégant et présent dans les régions froides et tempérées de l’hémisphère Nord.

Son feuillage caduc est constitué de feuilles alternes et dentées tandis que son écorce lisse de couleur blanche, argentée ou brunâtre se détache souvent en lamelles.

Les fleurs du Bouleau sont des chatons. Les chatons mâles sont situés en bout de rameau de manière à disperser au mieux leur pollen. On les trouve sur l’arbre dès l’automne. Lorsqu’ils arrivent à maturité, juste après le débourrement, en mars, ils sont pendants et peuvent mesurer jusqu’à 10 cm de long. Les fleurs femelles sont aussi des chatons, mais plus petits (3 cm) et à l’inverse ils sont littéralement dressés.

La plante mâle se distingue aussi de la femelle par la couleur des fleurs : jaune pâle chez le mâle et vertes chez la femelle.

En herboristerie, le bouleau a de nombreuses vertus. On utilise les bourgeons ou l’écorce sèche en décoction et les feuilles en infusion comme dépuratif ou dans le traitement des affections cutanées. La sève de bouleau appelée eau de bouleau est également utilisée dans de nombreux pays. En phytothérapie on utilise la feuille de bouleau en poudre pour faciliter les fonctions d’élimination rénale et digestive.

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LA FONDATION YVES ROCHER CONTRE LA DEFORESTATION

La FAO (Food and Agriculture Organization) a constaté une accélération du rythme de la déforestation de par le monde depuis l’an 2000. Partant de là, toutes les initiatives visant à reboiser sont les bienvenues – même si les forêts tropicales en particulier, victimes surtout de la bonne santé des industries de l’huile de palme et de la pâte à papier ainsi que de la hausse de la demande mondiale en agrocarburants, sont de loin les plus ponctionnées.

Consciente des dangers qui guettent les forêts, la Fondation Yves Rocher aspire à devenir un acteur majeur du reboisement. Visitant la semaine dernière dans le Parc naturel régional du Vexin, la bergerie de Villarceaux (une  ferme pionnière en matière d’agriculture durable et intégrant l’arbre champêtre au coeur de ses cultures), son président d’honneur Jacques Rocher, est revenu sur le prochain grand défi de la Fondation : planter un million d’arbres (des arbres fruitiers mais aussi des érables, des hêtres et des noyers) sur le territoire national à l’horizon 2013. Six cents lieux différents seront concernés. Autant de « vitrines » destinées à montrer que l’arbre joint l’utile, l’agréable et l’économique, et qu’il est vital dans toutes les situations.

« Il s’agit de revitaliser nos paysages, dénaturés par des années de démembrement », explique M. Rocher sur le site Internet de la Fondation, rappelant également que, « en l’espace d’un demi-siècle, plus de cinq cent cinquante mille kilomètres de haies ont été arrachés pour faciliter la production agricole. L’arbre est essentiel au quotidien de chacun. On s’est aperçu que sa disparition des bocages appauvrissait les sols, privait la faune de nourriture, nuisait au renouvellement des ressources et uniformisait les paysages ».

Estimant donc que la forêt doit reprendre ses droits, la Fondation Yves Rocher s’est récemment associé au Figaro Magazine pour lancer l’opération « Un Fig Mag acheté, un arbre planté ». Couronnée de succès, celle-ci a permis à quelque deux cent trente mille deux cent quarante-huit arbres de prendre racine en Île-de-France mais également en Aquitaine, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Normandie, en Poitou-Charentes et dans les Pyrénées.

Forte du soutien de l’Association française arbres et haies champêtres (AFAHC), qui réunis et représente des associations et des opérateurs de terrain venus de tout l’Hexagone, la Fondation a toutes les chances de remplir sa mission, à laquelle le réseau de boutiques Yves Rocher est lui aussi associé. Acheteur ou non, chacun pourra en effet « s’inscrire et participer à une opération de plantation pour en constater l’utilité sur le terrain », rapporte le quotidien.

Il ne faudrait cependant pas s’y tromper : la Fondation Yves Rocher s’est engagée l’an passé à planter… plus de cinquante millions d’arbres partout dans le monde d’ici 2015. Si la France ne sera donc pas en reste, d’autres contrées autrement plus exposées au déboisement sont aussi dans son viseur. Particulièrement âpre, le combat est encore loin d’être gagné, notamment en Amazonie et en Indonésie. Il le sera peut-être si d’autres s’y mettent et que les pouvoirs publics choisissent le bon camp.

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LE GUI : UNE PLANTE TRES COLLANTE

Si peupliers, pommiers et chênes ont perdu leur feuillage autour du Relais du Vert Bois, ils n’en sont pas pour autant dénudés.

De grosses touffes vertes squattent leurs branches : ce sont des boules de Gui, qui en cette morte-saison, expriment toute leur vigueur. Parasite ou pas parasite ? Réponse de normand…il y a deux courants de pensée, deux écoles.

Des sylviculteurs affirme que le Gui ne prend à l’arbre que de la sève brute (eau et sels minéraux puisés par les racines de l’arbre et aspirés vers le sommet lui servant à produire ses propres fruits). En échange le Gui va lui transmettre des sèves élaborées, riches en substances nutritives et des anti-corps sous forme d’enzymes. Il y a très longtemps, le Gui était vu comme le cœur vivant de l’arbre endormi. Si l’on devait abattre un arbre, il était nécessaire avant tout de couper le Gui sinon l’arbre resterait invulnérable…

A l’inverse et dans une grande majorité de cas, le Gui est considéré comme un parasite sur les arbres malingres ou en mauvaise santé. Il s’accroche sur les branches grâce à des sortes de suçoirs qui s’introduisent sous l’écorce, pompent la sève, épuisant ainsi progressivement le sujet en le rendant plus sensible aux maladies. Le code rural impose ainsi aux propriétaires de pommiers d’éliminer le Gui « parasite », qui ne demande qu’à se propager avec l’aide des oiseaux consommant ses baies.

La pulpe des fruits du Gui, de petites perles blanches, renferme une substance visqueuse qui aide les graines à se fixer sur les arbres des branches. Les fruits du gui, une fois macérés, fermentés et cuits, donnent une colle fine et très adhésive qui servait autrefois de glu (glu des oiseleurs).

C’est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d’ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie…

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INDISPENSABLE VASE

La vase des étangs est un élément essentiel du cycle de la vie dans un milieu d’eau douce.

L’envasement est un processus continuel dans les eaux stagnantes. Un étang ou une mare est un réservoir d’eau stagnante alors que, dans un lac ou un canal, l’eau circule, même lentement.

On y trouve des plantes enracinées, émergées ou immergées, qui fournissent abri et nourriture à une population de vers, de mollusques, de crustacés, d’insectes, de poissons et d’amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres). La vie se raréfie quand la profondeur augmente, surtout parce que les végétaux sont moins nombreux. Mollusques, larves et annélides (vers annelés, sangsues) vivent au milieu des débris végétaux qui forment la vase des fonds.

Dans ces « eaux dormantes », un dépôt de sédiments se créé  et les plantes aquatiques vont alors jouer plusieurs rôles importants en :
- libérant de l’oxygène qui permet aux animaux aquatiques de respirer,
- participant activement à l’épuration de l’eau,
- formant des habitats très variés pour de nombreux animaux,
- constituant la base des chaînes alimentaires,
- servant de support pour la reproduction de nombreux animaux,
-  régulant les gros écarts de température de l’eau.

Grâce à la présence de vase, le cycle de la vie s’opère où les animaux et les végétaux vivent en étroite relation, formant un réseau alimentaire complexe : chaque individu se nourrit des uns pour devenir un jour la nourriture des autres. Les végétaux fournissent l’alimentation des végétariens et des micro-organismes chargés de la décomposition. Les animaux végétariens composent le menu des carnivores qui servent eux-mêmes de nourriture à d’autres prédateurs.

Seul point noir lié à la vase, si le curage n’est pas effectué, à un moment ou à un autre par la main de l’Homme, l’envasement mène au bouchage de l’étang qui devient une zone boueuse ou un marécage boisé…

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LES NOISETIERS AUTOUR DU RELAIS DU VERT BOIS

Le noisetier, anciennement appelé « coudrier » est un arbre ou un arbuste commun dans nos campagnes normandes. Il pousse bien en compagnie d’autres espèces comme le frêne ou le chêne et c’est l’un de nos arbres indigènes les plus anciens. Il pousse sur la plupart des sols et sous une grande variété de climats.

On reconnaît facilement le noisetier au printemps, longtemps avant que ses feuilles ne s’ouvrent, grâce à ses chatons jaunes attrayants. Ce sont les fleurs mâles qui produisent quantité de pollen : on peut voir des nuages de cette poudre jaune s’échapper des chatons par un brusque coup de vent. Les fleurs femelles sont moins visibles; petites, de couleur rouge et de forme étoilée, elles poussent sur de gros bourgeons. Une fois pollinisées par le vent, elles sont fécondées et la formation des noisettes commence. En Normandie, les fruits se cueillent en août et en septembre.  

L’émondage consiste à couper régulièrement le noisetier à sa base – en ne laissant que les racines et une petite partie du tronc – pour stimuler sa croissance.  Le bois coupé est enlevé puis trié avant de fournir un matériau de choix pour l’artisanat du bois : le noisetier est utilisé pour les jardiniers afin de créer tuteurs,les panneaux de noisetiers servent pour les claies, les tiges permettent de renforcer les toits de chaume tandis que les coupes plus importantes sont utilisées en guise de charbon de bois.

Les noisettes sont très importantes pour la vie animale des taillis et elles sont pour certaines espèces l’unique source de nourriture en hiver. L’écureuil, qui apprécie particulièrement les noisettes, en récolte une grande quantité avant même qu’elles ne soient mûres avant de les enterrer. La survie du muscardin dépend de sa récolte de noisettes qu’il va manger jusqu’à ce que ses réserves de graisse soient assez importantes pour lui permettre d’hiberner ! Le mulot à gorge jaune (ou mulot à collier) va stocker une quantité impressionnante de noisettes dans les trous d’arbres et les nichoirs abandonnés…

La noisette, est un des oléagineux parmi les plus riches en omega 3 (contre le mauvais cholestérol). Elle est aussi très riche en vitamine E (contre le vieillissement cellulaire), en fibres (contre le cancer du côlon), en cuivre (contre les rhumatismes et les maladies infectieuses), en fer (contre l’anémie), en magnésium (contre le stress), en phosphore (contre la fatigue intellectuelle) et en vitamine B.

Les écorces et les feuilles ont des propriétés astringentes et antidiarrhéiques. Employé comme support d’incantation par les druides, le bois de noisetier a aussi été utilisé par les sourciers et les chercheurs d’or. Cette tradition serait rattachée à la symbolique de fertilité qu’on lui a très tôt attribué (à cause, bien sûr, de l’abondance de noisettes qu’il produit).

Pour la petite histoire, la Turquie est le premier producteur et exportateur mondial de noisettes. Celles-ci font vivre environ 2 millions de personnes. Elles sont cultivées sur les bords de la mer Noire au nord-est du pays. La récolte représente entre 70 % et 80 % de la production mondiale.

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LA TRUFFE ET LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Décidément, la truffe n’en finit plus de surprendre…

Réputée depuis les Romains pour soigner certaines douleurs et la plupart des formes de faiblesses masculines, elle est aussi devenue un indicateur de  l’état de la planète !

A Lalbenque, lors du premier marché de la saison, voici quelques jours, le kilo s’est vendu en gros à un prix moyen de 600 euros.

Les producteurs gèrent la pénurie : 25 tonnes ont été récoltées en France, alors que, voici un siècle, 1000 tonnes trouvaient preneurs.

Le délicieux diamant noir, qui a transformé le marché du Lot en véritable Wall Street de la gastronomie, est apparemment hypersensible au réchauffement de la planète. En effet, la truffe, très sensible à l’eau est un peu un marqueur des changements climatiques. Lors des terribles canicules de 1976 et 2003, les trois-quarts des truffières naturelles ont littéralement disparu et plus des des deux-tiers des arbres ont cessé de produire, à tout jamais !

Et d’autres champignons, plus adaptées à la sécheresse, ont alors chassé la truffe…

On plante 1000 hectares par an de chênes, noisetiers, tilleuls ou encore de charmes, et pour en profiter, il faut alors attendre au minimum une bonne dizaine d’années…avec de bonnes pluies !

 

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