DANS 3 SEMAINES… C’EST LE PRINTEMPS !

Nous attendons tous avec impatience la date miracle du 21 mars, premier jour du printemps.

Le printemps, c’est la saison du renouveau de la nature, du retour des oiseaux migrateurs et du réveil des animaux (et de nombreux humains !) hibernants. C’est aussi la saison des amours chez les oiseaux et pour de nombreux mammifères, une période particulièrement euphorique.

Le soleil revient petit à petit, l’herbe sent bon la rosée, les arbres laissent apparaître leurs habits de fleurs. les fleurs printanières pointent leur nez hors la terre, les violettes sont déjà présentes, les jonquilles nous inondent déjà de leur couleur soleil : le printemps approche !

Il est bien connu que le soleil est synonyme de vie et il agit comme un antidépresseur puissant : son retour contribue donc à nous mettre le moral au beau fixe… 

Ce réveil naturel n’est en rien le fruit du hasard.

A l’approche de l’hiver, tous les végétaux herbacés des régions tempérées et froides se préparent à passer le cap des basses températures et à survivre. Pour éviter le pire, ils mettent au point tout un processus d’hibernation : la dormance.

Dès que la température extérieure affiche une baisse et frôle les 12°C, les espèces végétales ralentissent leurs processus métaboliques tels que la photosynthèse ou la croissance. La température n’est pas le seul facteur extérieur responsable de cette dormance. La lumière a également sa part. Des pigments de la plante, les phytochromes, captent la lumière et calculent l’augmentation de la période nocturne. Par ces deux renseignements climatiques, les espèces végétales entrent dans leur phase de repos; les feuilles tombent (pour minimiser les dépenses énergétiques), la sève ne monte plus dans les vaisseaux et les ébauches foliaires créées au printemps se parent d’une coque protectrice formée d’écailles : le bourgeon.

Malgré cette protection extrême, les bourgeons ne sont pas à l’abri du gel. En effet, la sève peut contenir des gaz dissous qui sous l’effet du gel deviennent des bulles d’air. Au dégel, elles explosent, entravant la bonne circulation de la sève : c’est l’embolie hivernale.

Pour y remédier, les bourgeons et plus particulièrement les cellules végétales favorisent l’appel d’eau et de sucres tels que le saccharose. Cela a pour effet de générer une pression qui élimine les bulles présentes dans la sève. En même temps, les bourgeons en profitent pour faire des réserves en nutriments pour se préparer à l’éclosion : le débourrement.

Pendant cette période de repos, un renforcement au froid s’effectue. Au niveau des bourgeons, plus précisément des écailles, des inhibiteurs de la croissance sont sécrétés et stockés. Leur rôle ? Protéger le bourgeon et donc les futures feuilles ou fleurs de la dessiccation et des variations de température.

Quels signaux sont émis aux bourgeons des arbres ou autres végétaux pour éclore ? Les mêmes que ceux qui ont provoqué la dormance : la température et la durée de la nuit. Suivant les espèces, une exposition de plusieurs jours à des températures positives leur permet d’enclencher tout un processus de relance de circulation de la sève. L’augmentation de la lumière du jour et la période de redoux, propres au printemps, permettent le débourrement.

Comment va alors s’effectuer l’éclosion des bourgeons ? Pour les végétaux arborescents comme la vigne ou encore le pommier, ils relancent leur poussée racinaire. Ce phénomène consiste en un apport de nutriments puisés dans le sol comme les sels minéraux. Cette aspiration au niveau des racines provoque une pression qui se propage dans les vaisseaux. La sève peut aller à nouveau circuler jusqu’en haut de l’arbre et alimenter les bourgeons : c’est la montée de la sève. Mais, cette poussée racinaire ne s’effectue pas chez toutes les espèces végétales ; d’autres stratégies encore inconnues sont mises en place pour permettre l’éclosion des bourgeons.
Les inhibiteurs endogènes emmagasinés au niveau des écailles de bourgeons sont petit à petit éliminés et la croissance des bourgeons peut alors commencer.

Ces signaux climatiques ne sont pas sans danger pour les bourgeons et donc l’avenir de l’espèce végétale. Il n’est pas rare d’observer des périodes de redoux en février. Le débourrement se réalise mais des phases de gel peuvent se produire juste après et causer de gros dommages à la plante ou arbre. Ce phénomène se produit de plus en plus souvent avec le changement climatique.

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DES GRAINES GELÉES DEPUIS 32000 ANS PRENNENT VIE

Après 32 000 ans passés dans le permafrost sibérien, des graines de Silene stenophylla ont pris racine.

Des chercheurs russes ont réussi à faire renaître une petite plante à fleurs blanches, la Silene stenophylla, à partir de graines qui étaient restées prisonnières du pergélisol en Sibérie depuis plus de 30.000 ans. Les scientifiques doivent apparemment leur découverte à des… écureuils :

Les écureuils ont creusé le sol gelé pour construire leurs terriers, qui sont de la taille d’un ballon de foot, ils ont d’abord mis les graines dans le foin puis dans de la fourrure animale pour en faire une chambre de stockage parfaite.

Les terriers, dont certains contiennent plus de 600.000 graines et fruits restés gelés en permanence à -7°C, se trouvent à 38 mètres en dessous des couches de glace contenant des os de grands mammifères comme le mammouth ou le rhinocéros laineux.

Le New York Times explique que les chercheurs russes ont pris des cellules du placenta, la matière qui produit les graines du fruit, ils ont ensuite décongelé les cellules, les ont fait se développer jusqu’à ce qu’elles deviennent de jeunes pousses, avant de les planter en laboratoire. Cette procédure de clonage a donné naissance à 36 plantes à partir des placentas de trois fruits.

Un an plus tard, les plantes adultes ont donné des fleurs qui ont été pollinisées avec du pollen découvert dans les terriers à côté des graines et qui ont ainsi donné des fruits.

Cette manipulation expliquée dans un article des Actes de l’Académie nationale des sciences, prouve que le pergélisol est une réserve naturelle pour des formes de vies anciennes ou ayant disparues et qu’une prouesse de ce type n’est sûrement pas la dernière.

La Silene stenophylla est la plus vieille plante à avoir été ainsi régénérée, elle pousse toujours en Sibérie mais sous une forme différente de cette espèce archaïque qui a ses propres caractéristiques.

Avant elle, le record était détenu par un palmier-dattier ressuscité à partir d’une graine vieille de 2.000 ans et récupérée dans une ancienne forteresse en Israël.

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DIX PLANTES À NE PAS PRENDRE À LA LÉGÈRE

Parfois utilisées pour leurs vertus médicinales, elles peuvent aussi être mortelles et doivent être manipulées avec précaution. Tour d’horizon de dix végétaux plus dangereux qu’on pourrait le croire.

L’aconit

Les propriétés toxiques de cette plante originaire des régions montagneuses de l’hémisphère nord sont connues depuis bien longtemps. Les Aïnous, une ethnie arrivée au Japon aux environs de l’an 1300 avant Jésus-Christ, utilisaient l’aconit pour fabriquer des flèches empoisonnées servant pour la chasse et la guerre.

Son ingestion par l’Homme est mortelle. L’aconit contient des neurotoxines qui entraînent des complications gastro-intestinales et une paralysie du cœur et des poumons

L’hellébore

Provenant d’Europe et de l’ouest de l’Asie, l’hellébore se retrouve dans beaucoup de jardins particuliers du fait de ses qualités décoratives. Il convient tout de même de la manier avec prudence, cette plante contient des glucosides qui agissent sur l’activité cardiaque et les artères. Elle était auparavant utilisée pour provoquer les avortements.

La cigüe

Plante massivement présente en Europe, la cigüe contient plusieurs alcaloïdes toxiques qui provoquent des troubles nerveux et respiratoires et une paralysie du diaphragme. Même si l’ensemble de la cigüe est vénéneuse, les racines sont moins toxiques que les feuilles et la tige, et les fruits sont mortels s’ils sont cueillis avant leur maturité.

Cette plante qui dégage une odeur désagréable est parfois prescrite comme analgésique, antispasmodique ou comme anaphrodisiaque.

La belladone

La belladone est peu répandue en France et les cultures artificielles servent l’industrie pharmaceutique. Présente en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-unis, cette plante vivace de la famille des solanacées et pouvant atteindre un mètre de hauteur contient trois alcaloïdes, l’hyoscyamine, l’atropine et la scopolamine, des molécules toxiques qui ingérées à forte dose sont mortelles pour l’Homme.

La datura

La datura est l’une des solanacées les plus vénéneuses qui renferme les mêmes alcaloïdes que la belladone. Quelques grammes de ses feuilles provoquent chez l’Homme adulte des délires, des convulsions et une paralysie des membres qui entraînent la mort. Consommée à faible dose, la datura provoque entre autres des vertiges, des migraines et des troubles visuels. Cette plante est toutefois utilisée par la médecine pour soigner l’hystérie, l’épilepsie ou encore les tremblements dus à la maladie de parkinson.

La jusquiame

Déjà connue des Babyloniens et des Egyptiens, cette plante provoque un assoupissement et des hallucinations terrifiantes. Comme la belladone et la datura, elle contient des alcaloïdes qui expliquent sa place au tableau A des substances toxiques (qui mesure la toxicité des produits chimiques selon le code de la santé publique).

La jusquiame est utilisée pour soigner entre autres les tremblements, les névroses et les convulsions.

La brugmansia

Surnommé « trompette des anges », la brugmansia peut mesurer jusqu’à 50 centimètres de large et 35 centimètres de long au niveau des ouvertures. L’ingestion de cette plante qui contient des niveaux élevés de scopolamine et d’atropine, deux alcaloïdes, est mortelle pour l’Homme. Originaire d’Amérique du sud, la brugmansia peut afficher des fleurs blanches, jaunes, oranges ou même roses.

Actaea pachypoda

Présente dans le nord-est des Etats-unis, l’actae pachypoda est cancérigène et, du fait de son effet sédatif sur les muscles cardiaques, elle entraîne une mort rapide.

Aussi appelée « doll’s eyes » (yeux de poupées) par les anglo-saxons, cette plante donne naissance à un fruit minuscule, d’un centimètre de diamètre environ, au milieu duquel figure un point noir faisant penser à un œil. Bien que l’ensemble d’actae pachypoda soit toxique, c’est ce fruit qui concentre le plus de toxines et qui est d’autant plus dangereux que son goût est sucré.

L’asclépiade de Curaçao

Cette plante vivace originaire des régions tropicales d’Amérique du sud produit un latex blanc toxique autrefois utilisé pour la fabrication de flèches empoisonnées. Elle contient des alcaloïdes mortels s’ils sont ingérés à forte dose.

L’asclépiade de Curaçao doit son nom au dieu grec de la médecine Asclépios. Elle est d’ailleurs toujours utilisée à des fins médicinales en Afrique du sud, le latex blanc lorsqu’il est déblayé devenant un sirop vermifuge. Ses feuilles ont en outre des vertus cicatrisantes.

Le ricin commun

Cultivé pour l’ornement dans le monde entier et produisant une huile répandue dans l’industrie alimentaire et cosmétique, le ricin commun est mortel pour l’Homme s’il est ingéré en grande quantité. Venant d’Afrique de l’est et d’Inde, il est l’une des plantes les plus toxiques. Une seule de ses graines est suffisante pour provoquer la mort d’un homme par déshydratation et ce, de façon irréversible.

 

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LORSQUE LES ÉCORCES PLEURENT

Parfois l’on remarque sur certains arbres des « coulées » qui tâchent l’écorce.

Pour s’opposer à des tentatives d’intrusion d’un champignon, l’arbre peut déployer ses propres armes défensives. Face aux maladies, les conifères, par exemple, produisent de la résine pour engluer l’ennemi et l’empêcher de gagner du terrain. D’autres vont fabriquer de la gomme pour limiter d’une autre façon la progression de l’intrus. Les aulnes et les chênes d’Amérique sécrètent des composés anti-fongiques constitués de petits écoulements noirâtres visibles à la base du tronc.

Les arbres ont également d’autres parades pour refouler certains insectes parasites. Les résineux ont en réserve dans leurs tissus des petites poches de résine. En tentant de s’introduire, les foreurs d’écorce comme la pyrale du tronc ou les scolytes du pin, percent ses fameuses poches en ayant pour conséquence immédiate l’inondation de leurs galeries. Des écoulements abondants, collants et garnis de sciure colorée vont alors suinter et se dessécher à l’extérieur de l’écorce : il ne faudra pas les confondre avec ces petites mouchetures éparses de résine repérées sur certaines écorces qui évoqueront plutôt un manque d’eau chronique ou une inadaptation aux conditions environnantes : des signes visibles d’un mauvais état général de l’arbre.

Les bactéries peut aussi parfois s’exprimer à la surface de l’écorce : de longues traces humides, fluides et sombres s’échappent d’une plaie de taille ou bien d’une petite fissure. Il s’agira d’une colonie de bactéries ayant élu domicile dans le bois profond et sera responsable du phénomène dit du « coeur mouillé ». L’arbre semble « pleurer », mais il n’y a malgré tout pas d’inquiétude à avoir, s’agissant d’une réaction naturelle…

Comment réagir face à tous ces signes ?

La règle d’or est d’éviter de contrarier les mécanismes de défense des arbres. Abstenez-vous de gratter et d’éliminer ces écoulements et concrétions collantes.

Si les branches situées au-dessus de ces petits chancres suintants ou gommeux finissent par se dessécher, vous les couperez rapidement et les brûlerez. En revanche, si le tronc est touché, il ne reste plus qu’à espérer que l’arbre parvienne à se défendre tout seul efficacement…

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QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

« Arbres » aux éditions Flammarion est un magnifique livre qui ne fait pas que répondre à cette question…

L’idéal est d’ouvrir l’ouvrage au hasard pour se laisser surprendre par le Prunus grayana, un arbre de Chine et du Japon qui « voisine » avec le Persea palustris, originaire de Louisiane et de Floride, dans le Sud des Etats-Unis.

En tout cette véritable encyclopédie détaille quelques 600 arbres, leurs feuilles – souvent à dimension réelle, leurs habitats et utilisations.

Des amis familiers de nos jardins aux géants de la profondeur des bois, ce bel ouvrage introduit la forêt dans notre vie comme nul autre livre et c’est également un livre idéal pour connaître et reconnaître les arbres rencontrés au gré de vos balades…

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LES VERGERS FRANÇAIS EN REGRESSION

Les vergers français ont perdu près d’un cinquième de leur surface totale en dix ans tandis qu’un tiers des exploitations fruitières a disparu. 

Noyers et kiwis sont devenus le deuxième verger de l’Hexagone après les pommiers.

Quasiment tous les types de vergers ont vu leur superficie se réduire depuis 10 ans, avec pour résultat une baisse de 17% de la superficie totale plantée d’arbres fruitiersLes pêches et les poires sont les plus touchées. Leurs vergers ont fondu respectivement de près de la moitié en dix ans.

Les pommiers, qui constituent le premier verger de France en termes de superficie, sont également concernés. En dix ans, leur superficie s’est réduite de 20%. En 2010, les pommes occupaient toujours la tête du classement de la production, avec 60% des volumes. Prunes et abricots sont un peu moins affectés…

Seuls vergers à échapper au mouvement général : ceux de noix et de kiwis. Les superficies cultivées de noyers ont même augmenté d’un quart en dix ans au niveau national, devenant le deuxième verger de France, avec environ 20.000 hectares. Près de 50% de cette surface se trouvent en Rhône-Alpes.  

La production de noix est l’un des rares secteurs fruitiers pour lequel le marché est porteur avec des débouchés au niveau national et qui progressent également au niveau européen.

Les surfaces consacrées au kiwi sont restées stables, diminuant autour de la Méditerranée et en Corse mais augmentant dans le Sud-Ouest.

Les producteurs de fruits, en particulier de pêches, ont vécu une année 2011 difficile, le mauvais temps estival ayant découragé la consommation alors que la récolte avait été très abondante. Même si les quantités produites ont tendance à diminuer depuis 20 ans, la France était en 2009 le troisième producteur de fruits en Europe, derrière l’Espagne et l’Italie, selon le ministère de l’Agriculture.

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NOUVELLES MENACES SUR L’AMAZONIE

Il y a de quoi perdre confiance encore un peu plus sur la nature humaine…et se radicaliser.

A l’heure où l’on annonce un recul historique de la déforestation en Amérique Latine, et en particulier au Brésil, l’évaporation de l’Amazonie par le Sud pourrait bien, en réalité, s’emballer dans les prochaines années. La semaine dernière, le gouvernement brésilien a décidé de remettre à mars 2012 le vote sur le projet de réforme du Code forestier – un projet de loi émanant directement des « ruralistas », la faction politique représentant les intérêts de l’agroalimentaire et des grandes propriétés rurales. Si ce délai supplémentaire laisse plus de temps pour se mobiliser contre cette réforme rétrograde, il laisse également plus de possibilités aux porteurs du projet de loi pour accentuer son potentiel destructif…

Si le texte était accepté en l’état, il porterait gravement atteinte aux dispositifs existants de limitation du défrichement dans les propriétés rurales, qui représente le premier facteur de déforestation dans le sud de l’Amazonie. Ainsi, le défrichement dans la « Réserve légale » (pourcentage de la surface des propriétés rurales devant être maintenu en couvert forestier) pourra être excusé sur simple déclaration qu’il a eu lieu à une époque où la loi ne l’interdisait pas. Ceci, bien sûr, sans vérification ! Quant aux « Zones de protection permanente » (maintien des forêts en bordure de cours d’eau et en zone de forte pente), elles seraient considérablement restreintes par le mode de calcul proposé.

Et ce, malgré l’opposition farouche de la société civile, qui rejette en majorité la réforme qui met en péril une surface de forêt amazonienne aussi grande que l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche réunies. Selon le WWF, cela se traduira par une perte forestière de 75 millions d’hectares.

Avec tout ce que cela implique au niveau perte de biodiversité inestimable, aggravation du changement climatique (faut-il le rappeler, la déforestation compte pour environ 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, contre 13% pour le secteur des transports), problèmes accrus pour les peuples indigènes qui vivent dans ces forêts, etc.

De manière plus générale, ce sont de nombreux concepts utiles à la limitation de la déforestation qui sont mis en danger par cette réforme du Code forestier. Outre l’objectif affiché d’amnistie de défrichements illégaux déjà réalisés, les nombreuses ambiguïtés et failles juridiques béantes ouvrent grand la porte à une accélération du grignotement de l’Amazonie par le Sud, en toute légalité.

L’actualité du Code forestier et des mobilisations est à suivre ici mais en anglais.

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LES RIVIERES FRANÇAISES DÉBORDENT DE PESTICIDES INTERDITS

On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse.

91% des cours d’eau français et 70% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.

Les régions les plus contaminées sont les zones de grandes cultures et les secteurs viticoles, tant dans le bassin parisien que dans le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône. 

Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Roundup. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers. Plusieurs scientifiques ont démontré les effets cancérigènes de ce produit. « Les micropolluants sont présents sur la totalité des sites de surveillance, dit l’agence. Pour les plus contaminés d’entre eux, plus de 100 substances différentes ont été mises en évidence. On peut s’interroger sur les effets que peuvent avoir de tels cocktails sur la faune et la flore aquatique. » Mais aussi sur les humains…

Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. Qui pourrait, entre autres, expliquer le niveau très important de pesticides dans le sang des Français. Des mesures réalisées en 2006 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) avaient mis en évidence des concentrations trois fois plus élevées que chez les Américains ou les Allemands. Les molécules retrouvées étant largement utilisées en agriculture, en horticulture et pour les usages domestiques (insecticides intérieurs, antipuces, antipoux, désodorisants, etc.).

Le Commissariat Général au Développement Durable a aussi calculé le coût de ces pollutions agricoles : 1000 à 1500 millions d’euros répercutés sur les particuliers via les factures d’eau, soit un surcoût moyen de 494 € par ménage dans les localités les plus polluées.

La Commission Européenne vient d’adresser un nouveau rappel à l’ordre à la France, pour qu’elle renforce ses mesures de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates alors que la France a publié en silence le 11 octobre dernier un décret assouplissant encore un peu plus les règles d’épandage. Criminel !

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LA BIODIVERSITE FRANCILIENNE EN DECLIN

A l’occasion des troisièmes rencontres naturalistes d’Île-de-France, l’agence pour la nature et la biodiversité Natureparif a dressé le 20 décembre dernier un bilan sur la résilience, (c’est-à-dire la capacité du vivant à retrouver un fonctionnement normal à la suite d’un traumatisme) de la faune et de la flore dans la région. Malgré les efforts récemment consentis par la Mairie de Paris, il n’est pas rassurant.

L’agence a étudié cinq grands groupes d’espèces – les oiseaux, les papillons, les chauve-souris les escargots et les végétaux – entre 2001 et 2010 de manière à appréhender l’évolution de ces populations sur le long terme. 

« La situation des oiseaux de la Région se confirme : une régression des effectifs est constatée […] Plus inquiétant encore, alors que les effectifs de l’ensemble des espèces observées en France augmentent de 12 % au niveau national en moyenne, ceux-ci baissent de 5% en Île-de-France », déplore Natureparif, qui cite l’exemple des mésanges bleues et des charbonnières. L’état des populations de bruant jaune est encore plus alarmant, les effectifs ayant diminué de 13 % aussi bien en Île-de-France que sur le plan national durant la période étudiée.

« La biodiversité francilienne n’échappe pas à l’érosion observée au niveau national et met en lumière l’importance de changer notre rapport à la biodiversité et nos pratiques : plus de laisser faire, pour favoriser la résilience et encourager le développement du vivant », analyse l’agence. En milieu urbain comme dans les champs ou en forêt, la région Île-de-France est de moins en moins accueillante pour la faune et la flore. En cause selon Natureparif, la perte d’habitats naturels, la pratique intensive de la monoculture et le réchauffement climatique.

D’une manière générale, l’urbanisation compliquerait elle aussi l’adaptation du vivant à la ville en limitant notamment les interactions entre les espèces, qui sont pourtant indispensables.

Imaginez-donc les conséquences affolantes de la mise en place et de l’extension du fameux « Grand Paris » : une raison de plus à ne plus douter de l’incohérence et du manque de clairvoyance des politiques face au monde qui les entoure…

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LE LITCHI, FRUIT FAVORI DE NOS PERROQUETS

La plupart des litchis frais commercialisés en France (de novembre à mars) proviennent majoritairement de l’Océan Indien, principalement Madagascar, le restant étant importé de l’Ile Maurice, de la Réunion ou d’Afrique du Sud.

On l’achète le restant du temps en conserve dans un sirop léger (lisez les étiquettes afin de limiter l’apport en sucres additionnels…)

Juteux, sucrés, doux et agréablement parfumés (la saveur du litchi, mêlant rose et muscat, est inégalable), faciles à décortiquer et à déguster en une ou deux bouchées, les litchis sont des fruits qui sont généralement appréciés de tous et surtout de nos perroquets !

Originaire de Chine, le litchi y est cultivé depuis plus de 4000 ans. Offerte aux empereurs comme le fruit le plus raffiné de l’Empire céleste, cette « cerise de Chine » fut vantée par de nombreux poètes.

Le fruit est une petite sphère de 3 à 4 cm de diamètre, parfois un peu en forme de cœur, entourée d’une enveloppe assez coriace d’aspect écailleux qui prend une couleur rose à rouge à maturité.

L’arbre à litchis mesure en forêt tropicale entre 15 et 20 m de haut. En culture, sa hauteur se limite à environ 10 mètres. Les fruits sont portés par des grappes pendantes et chacune d’entre elles compte quelques unités à quelques dizaines de litchis. Chaque petite sphère est généralement unique, mais comme le fruit provient d’une fleur à deux carpelles, il arrive assez souvent de trouver des litchis doubles à deux sphères égales ou dont l’une des deux est présente mais atrophiée.

Après cueillette, la couleur de la coque brunit assez rapidement mais la saveur et la qualité du fruit se maintiennent au-delà de ce brunissement. Pour éviter toutefois que cette même écorce ne brunisse trop vite et ne devienne cassante (en moins de 3 jours en temps normal), les fruits sont fumigés avec une substance naturelle : la fleur de soufre. Celle-ci agit uniquement sur l’écorce, lui donnant une coloration jaune qui disparaît en quelques heures, dès l’exposition à la lumière du jour.

L’intérieur du fruit contient une partie pulpeuse, de couleur blanc vitreux, parfumée et juteuse, riche en vitamine C,

Le litchi ressemble, par sa structure, à d’autre fruits tropicaux de la même famille : le longane (ou longani), le ramboutan (ou “litchi chevelu”), la quenette.

A l’achat, fuyez les fruits dont l’écorce se craquelle ou est trop molle mais ne tenez pas compte de la couleur du litchi. Les litchis sont toujours cueillis mûrs et sont très fragiles : stockez le litchi jusqu’à 15 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur mais consommez-le vite si vous le pouvez…

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