C’est de la poésie, mais davantage que de la poésie. Jean-Joseph Julaud (auteur de l’Histoire de France pour les Nuls, de la petite anthologie de la poésie amoureuse…) a rassemblé en cent poèmes et cent superbes illustrations – photos, dessins ou gravures – les plus beaux écrits sur le cheval.
La Fontaine, Prévert, Tristan Corbière, Charles Cros, Paul Fort, Baudelaire, Shakespeare et tant d’autres parlent à merveille de ce compagnon de travail ou de plaisir qui, à travers les époques, a accompagné l’homme.
Pour le plaisir, retrouvez-ci-dessous la « Complainte du Petit Cheval Blanc » du poète Paul Fort qui inspira Georges Brassens en son temps.
Complainte du petit cheval blanc
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du courage !
C’était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n’y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n’y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C’est alors qu’il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu’il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
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