Si peupliers, pommiers et chênes ont perdu leur feuillage autour du Relais du Vert Bois, ils n’en sont pas pour autant dénudés.
De grosses touffes vertes squattent leurs branches : ce sont des boules de Gui, qui en cette morte-saison, expriment toute leur vigueur. Parasite ou pas parasite ? Réponse de normand…il y a deux courants de pensée, deux écoles.
Des sylviculteurs affirme que le Gui ne prend à l’arbre que de la sève brute (eau et sels minéraux puisés par les racines de l’arbre et aspirés vers le sommet lui servant à produire ses propres fruits). En échange le Gui va lui transmettre des sèves élaborées, riches en substances nutritives et des anti-corps sous forme d’enzymes. Il y a très longtemps, le Gui était vu comme le cœur vivant de l’arbre endormi. Si l’on devait abattre un arbre, il était nécessaire avant tout de couper le Gui sinon l’arbre resterait invulnérable…
A l’inverse et dans une grande majorité de cas, le Gui est considéré comme un parasite sur les arbres malingres ou en mauvaise santé. Il s’accroche sur les branches grâce à des sortes de suçoirs qui s’introduisent sous l’écorce, pompent la sève, épuisant ainsi progressivement le sujet en le rendant plus sensible aux maladies. Le code rural impose ainsi aux propriétaires de pommiers d’éliminer le Gui « parasite », qui ne demande qu’à se propager avec l’aide des oiseaux consommant ses baies.
La pulpe des fruits du Gui, de petites perles blanches, renferme une substance visqueuse qui aide les graines à se fixer sur les arbres des branches. Les fruits du gui, une fois macérés, fermentés et cuits, donnent une colle fine et très adhésive qui servait autrefois de glu (glu des oiseleurs).
C’est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d’ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie…
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