LES PICS ET L’INCROYABLE RESISTANCE AUX CHOCS

Pic Vert (encore appelé pivert), Pic noir, Pic doré…Le plus répandu de nos pics est en fait le pic épeiche : un oiseau superbe avec son étonnant plumage noir et blanc. Le dessus du pic épeiche est principalement noir, avec de grandes taches blanches, ovales sur les ailes et des rayures sur les rémiges. En dessous, il est blanc avec une tache rouge écarlate sur le ventre, près de la queue. Le motif de la tête strié de noir entoure des joues blanches. Le mâle porte également une petite tache rouge sur la nuque, absente chez la femelle.

Comme de nombreux pics, le pic épeiche est spécialisé dans le martèlement des troncs et des branches d’arbres, car sa nourriture principale consiste en larves d’insectes xylophages. Il détache d’abord l’écorce à coups de bec latéraux, creuse ensuite des cavités dans le bois, jusqu’à 10 cm de profondeur, afin de dénicher les larves. Pour rappel

En hiver, le pic épeiche consomme régulièrement les graines de pommes de pin. Il détache alors une pomme de pin puis la transporte dans son bec afin de la caler dans une fourche d’arbre ou dans une fissure du tronc. Lorsque la fissure n’est pas assez grande pour accueillir le cône, il l’élargit à coup de bec précis de manière à adapter le réceptacle à la taille du cône. L’oiseau cale le cône entre son ventre et le bois de sorte que son bec est libre pour nettoyer la cavité réceptacle. Le pic épeiche procède de la même manière avec les noix et les noisettes qu’il trouve.

Le pic tambourine en moyenne 12 000 fois par jour !

Leur bec, au moment de l’impact, passe de 25 km/h à 0 km/h en quelques microsecondes, représentant une décélération de 1000 g, soit 1000 fois la force de gravité ressentie sur terre ! Une navette spatiale au décollage subit une accélération de 3 g et il est quasi impossible pour un humain de survivre à un choc au-delà de 50 g !

Une équipe de biomécaniciens chinois semble avoir percé le mystère de cette incroyable résistance, après avoir étudié un pic épeiche. L’inhabituelle souplesse de son crâne permet d’absorber les chocs et son bec, plus court, est à la base protégé par un fin morceau d’os, sorte de ceinture de sécurité, sans lequel le bec finirait par s’enfoncer dans le crâne.

Visiteur régulier des mangeoires du Relais du Vert Bois, il apprécie les cacahuètes, la graisse, l’orge, l’avoine écrasée, les noisettes et les noix coincées dans des fentes d’écorce ou dans une mangeoire-bûche. Il est aussi acrobate que les Mésanges pour se nourrir, la tête en bas.

Si vous aimez cet article, partagez le !