En très grand danger car victimes pèle-mêle des OGM, du réchauffement climatique, du parasite Varroa, du frelon asiatique, des pesticides et selon toute vraisemblance des ondes des téléphones portables, les abeilles sont – on ne le répètera jamais assez – un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.
Certains gouvernements européens et la Commission ont pris des mesures pour tenter d’enrayer leur déclin, qu’il y a tout lieu de croire inexorable tant les menaces auxquelles elles font face sont nombreuses.
Il convient toutefois de tout mettre en oeuvre pour assurer leur survie, d’abord parce qu’un épilogue dramatique signifierait que plus des quatre cinquièmes des arbres et des fleurs ne serait plus pollinisés, ensuite parce que certains miels sont dotés de vertus antiseptiques éprouvées. Parmi eux, celui de Manuka, qui tient une place de choix dans la médecine traditionnelle néo-zélandaise, permet notamment d’éviter l’infection de certaines blessures et, une fois filtré, serait de surcroît capable d’empêcher des streptocoques et des pseudomonades de s’accrocher à des tissus humains. Tout aussi remarquable, il serait selon un chercheur gallois à même de « bloquer la formation de biofilms qui peuvent protéger les bactéries des produits antibiotiques ».
Des chercheurs de l’Université de Cardiff et du Jardin national botanique du Pays de Galles se sont quant à eux lancés dans une entreprise aussi utile qu’ambitieuse : établir un profil détaillé des miels selon les pays ! Un travail… de fourmi qui a pour finalités de mieux connaître les propriétés pharmaceutiques et thérapeutiques du précieux nectar et de déterminer les plantes à même d’aider à lutter contre les bactéries résistant aux antibiotiques.
Utilisé depuis plusieurs siècles dans certaines médecines traditionnelles, le miel a de toute évidence encore beaucoup de secrets à livrer. Une autre bonne raison d’intensifier les recherches. Et bien sûr de s’employer à sauver toutes les abeilles qui peuvent encore l’être.
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