LES ALGUES À TOUT FAIRE !

Les propriétés antioxydantes et antibactériennes de certaines algues sont actuellement mises à profit pour la création d’emballages permettant de mieux conserver les contenus.

Alors que des chercheurs du Centre de biotechnologie de l’Université de Concepción (Chili) était à la recherche de nouveaux matériaux capables de réduire les pertes alimentaires pendant le transport, les facultés bioactives des algues ont révélé des vertus surprenantes.

Jusqu’à présent, le papier d’algues a surtout été utilisé au Chili à des fins décoratives, mais les chercheurs estiment que la richesse de sa composition chimique permet d’élaborer un papier diminuant l’action des microbes et de l’oxydation. Et selon ces mêmes chercheurs, près de 5 % de la production de fruits destinés à l’exportation a été perdue au cours de la saison 2010/2011, uniquement à cause de la décomposition.

L’utilisation de fibres de papiers recyclés dans la conception des emballages pourrait donner un nouveau souffle au recyclage. De même, la similitude entre la pulpe de papier et les fibres d’algues peut contribuer à limiter la déforestation.

Le matériau issu de cette association est plus résistant que le papier traditionnel et possède des propriétés chimiques différentes.

Il existe environ 550 espèces d’algues marines le long du littoral chilien, dont les chercheurs ignorent encore presque tout. 

Le Centre de biotechnologie de l’université de Concepción travaille également avec des macro et micro-algues, pour produire des biocarburants, des biomatériaux (plastique et papier), des aliments, ou encore des filtres organiques.

En France, la société Algopack, basée à Quimper, « surfe » sur la problématique des algues vertes bretonnes et a mis au point un process permettant de fabriquer des plastiques à partir de ces algues récoltées à même la plage, et donc peu coûteuses, et surtout complètement naturelles.

Les algues viennent donc là encore élargir la grande famille des matières premières 100% naturelles à partir desquelles il est possible de produire du plastique; famille qui compte entre autres la pomme de terre, l’eucalyptus, le blé, le tabac, les herbes folles, la carotte ou encore le bambou.

De son côté le papetier italien Favini a annoncé avoir acheté des dizaines de tonnes d’algues vertes provenant des côtes bretonnes pour contribuer à la fabrication de ce papier, dénommé Shiro Alga Carta, dans son usine de Vénétie (Italie).

Vénérable maison, née en 1736, a lancé en 1992 ce papier, suite à une demande de la ville de Venise qui, à l’époque, cherchait des solutions pour valoriser les algues vertes proliférant dans la lagune ouvrant l’accès à la cité des Doges. Favini a alors développé un concept industriel permettant de transformer n’importe quels déchets issus de l’exploitation agricole, agroalimentaire ou industrielle en fibres intégrées dans la fabrication de papiers, en complément de fibres de bois. Certifié FSC, le papier Alga Carta contient ainsi entre 30 et 80% d’algues fraîches en substitution des fibres de bois…

 

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DES ANIMAUX MENACÉS QUI S’ATTAQUENT ENTRE EUX

Une étude menée par l’association britannique Global Vision International, une organisation spécialisée dans les voyages volontaires, fait état d’une hausse des attaques de jaguars sur les tortues vertes le long des côtes du Costa Rica.  D’après l’association, près de 200 « assauts » auraient désormais lieu en moyenne chaque année.

Attaquant la nuit, les jaguars s’en prennent aux tortues quand celles-ci viennent sur les plages pour y pondre. Une morsure au cou les tuent net. Elles sont ensuite traînées dans la forêt pour que le félin puisse dévorer tranquillement leurs nageoires et la chair de leur cou.

Si ce type de prédation avait déjà été observé, l’augmentation de la fréquence des attaques est inquiétante. Elles seraient en effet la conséquence d’une importante dégradation de l’habitat des félins, de surcroît sujets au braconnage intempestif.

La déforestation provoque sans surprise une disparition du gibier habituel, comme le pécari ou le cerf, en plus d’amener les jaguars à se déplacer vers la côte.

En dehors des attaques de jaguar, le sort des tortues vertes est également préoccupant. Confrontées à la pêche accidentelle, elles se retrouvent souvent dans les filets des pêcheurs qui ne prennent généralement pas soin de les remettre à la mer. La pollution est aussi responsable de la diminution de leur population. Les sacs plastiques en particulier sont souvent confondus avec des méduses, ce qui entraîne la mort des tortues par suffocation.

Le ministère de l’Environnement costaricain tiendra-t-il compte de cette étude en vue de déterminer si les attaques des jaguars mettent en péril la biodiversité marine ? Classé dans la trop longue liste des espèces menacées, le félin essaie tant bien que mal de subsister.

A l’Homme de faire en sorte qu’il ne contribue plus à la fragilisation de l’écosystème.

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PROGRESSION ALARMANTE DE LA DÉFORESTATION EN AMAZONIE

Selon les données recueillies grâce à des images satellites, le déboisement de la forêt amazonienne aurait pratiquement triplé au cours des trois premiers mois de l’année 2012 comparé à la même période de l’année dernière. 

La déforestation ne semble plus avoir de limite. Alors que les spécialistes ne cessent d’alarmer de la situation de la forêt amazonienne, les arbres continuent de tomber à un rythme qui s’accélère. Et bien au-delà de ce que nous vous avions dit dans plusieurs articles distincts, disponibles ici.

Selon des observations scientifiques de l’Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) , la déforestation en Amazonie aurait presque triplé lors des trois premiers mois de 2012 en comparaison à la même période de 2011. Entre janvier et mars 2012, la forêt amazonienne aurait ainsi perdu 388 kilomètres carrés de végétation contre 135 kilomètres carrés au cours des trois premiers mois d’activité l’an dernier. L’Etat du Mato Grosso une terre d’élevage de bovins et de production de soja, est le plus touché par cette déforestation galopante. Pas moins de 285 kilomètres carrés étaient déboisés en février dernier.

« Nous n’avons pas de crise de déforestation » a ainsi constaté la ministre de l’Environnement Izabella Teixeira lors d’une conférence de presse rapportée par l’AFP. D’après elle, l’augmentation du déboisement s’explique par un temps clair observé au cours du premier trimestre, permettant au satellite de surveillance de mieux repérer les zones affectées. D’après tous les spécialistes, on appelle cela « se moquer ouvertement du monde », sauf que cela ne fait rire personne…

Lors du sommet sur le climat de l’ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil avait pris l’engagement de réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d’ici à 2020. Un objectif qui parait bien difficile à atteindre au regard des derniers chiffres révélés. En 2011, la forêt amazonienne a perdu 26238 kilomètres carrés après un pic de 27.000 kilomètres carrés en 2004.

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